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== Au service du régime de Vichy ==
== Au service du régime de Vichy ==
À Vichy, le contre-amiral Auphan qui fut un admirateur de petain, fait partie des tenants d'une politique d'attentisme. Nommé chef d'état-major des forces maritimes, en [[août 1941 (guerre mondiale)|août 1941]], il maintient le contact avec la représentation diplomatique américaine à [[Régime de Vichy|Vichy]] en lui transmettant des informations. Secrétaire d'État à la Marine à partir d'[[avril 1942 (guerre mondiale)|avril 1942]], il s'oppose aux exigences allemandes en matière de tonnage marchand, se montrant, avec le général [[Maxime Weygand|Weygand]], l'un des plus farouches opposants à la politique de collaboration au sein du gouvernement de Vichy. Partisan d'une suspension des combats entre Français et Américains lors du [[Opération Torch|débarquement anglo-américain en Afrique du Nord]], le {{date-|8 novembre 1942}}, il s'oppose à ceux qui veulent continuer le combat aux côtés de l'Allemagne, tel l'amiral [[Charles Platon|Platon]].
À Vichy, le contre-amiral Auphan fait partie des tenants d'une politique d'attentisme. Nommé chef d'état-major des forces maritimes, en [[août 1941 (guerre mondiale)|août 1941]], il maintient le contact avec la représentation diplomatique américaine à [[Régime de Vichy|Vichy]] en lui transmettant des informations. Secrétaire d'État à la Marine à partir d'[[avril 1942 (guerre mondiale)|avril 1942]], il s'oppose aux exigences allemandes en matière de tonnage marchand, se montrant, avec le général [[Maxime Weygand|Weygand]], l'un des plus farouches opposants à la politique de collaboration au sein du gouvernement de Vichy. Partisan d'une suspension des combats entre Français et Américains lors du [[Opération Torch|débarquement anglo-américain en Afrique du Nord]], le {{date-|8 novembre 1942}}, il s'oppose à ceux qui veulent continuer le combat aux côtés de l'Allemagne, tel l'amiral [[Charles Platon|Platon]].


En réaction au débarquement en Afrique du Nord, les Allemands occupent la zone libre et menacent de s'emparer de la flotte de Toulon. Le {{date|11 novembre 1942}}, Auphan donne alors l'ordre aux deux amiraux à Toulon de :
En réaction au débarquement en Afrique du Nord, les Allemands occupent la zone libre et menacent de s'emparer de la flotte de Toulon. Le {{date|11 novembre 1942}}, Auphan donne alors l'ordre aux deux amiraux à Toulon de :

Version du 18 mars 2020 à 08:10

Gabriel Auphan
Gabriel Auphan en 1927.
Fonctions
Président
Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain
-
Henri Lacaille (d)
Secrétaire d'État de la Marine
Biographie
Naissance
Décès
(à 87 ans)
Versailles
Nom de naissance
Gabriel Adrien Joseph Paul AuphanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Officier, Státní tajemník, officier de marine, marinVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Jules Auphan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Arme
Conflit
Grade
Condamnation
Distinction

Le contre-amiral Gabriel Auphan est un officier de marine français qui fut secrétaire d'État à la Marine du gouvernement de Vichy d'avril à novembre 1942. Il est né le à Alès et décédé le à Versailles.

Officier de marine

Entré à l'École navale en , enseigne de vaisseau en octobre 1914, il servit sur la Jeanne d'Arc en escadre du Nord, puis en avril 1915, en Méditerranée où il participa aux opérations des Dardanelles.

En septembre 1915, affecté au service de renseignements établi dans l'île de Rouad, sur la côte de Syrie, il organisa un réseau d'informateurs couvrant tout le Proche-Orient. Il continua de mener cette mission à partir d'août 1916 comme second de l'aviso Laborieux, puis à Kastellórizo sur la côte de l'Asie Mineure.

Second du sous-marin Le Verrier en septembre 1917, il fit campagne en Adriatique jusqu'à la fin de la guerre. En janvier 1919, il fut envoyé à Fiume pour y servir au renseignement, puis en Égypte et au Liban. Lieutenant de vaisseau en juin 1919, il commanda le sous-marin Le Verrier en Méditerranée (1920-1922), et rédigea des études sur le rôle des torpilleurs lors de la bataille du Jutland et l'emploi tactique des sous-marins en meute dans lesquelles il préconisait des idées qui seront réalisées par l'amiral Dönitz pendant la Seconde Guerre mondiale.

Affecté en juin 1922 à l'État-Major général de la marine, il lança la construction des sous-marins du type Requin. Élève de l'École de guerre navale en 1923-1924, il commanda en 1925 le sous-marin Fulton en Méditerranée. Capitaine de corvette en janvier 1927, il avait été affecté en novembre précédent au cabinet de Georges Leygues, ministre de la Marine, où il travailla en particulier à la mise au point du décret organique du réorganisant la Marine.

Commandant le torpilleur Palme en Méditerranée en 1929, capitaine de frégate en avril 1930, il fut alors chargé de diriger l'École d'application des enseignes de vaisseau embarquée à bord de la 1re division légère qui remplaçait provisoirement la Jeanne-d'Arc et fit ainsi une longue campagne sur les côtes d'Afrique, aux Antilles et en Méditerranée. Il commanda ensuite les contre-torpilleurs Guépard (1931) et Jaguar (1932) en escadre de Méditerranée.

Directeur des études puis commandant en second de l'École navale à Brest en 1933, il servit ensuite au cabinet de François Piétri, ministre de la Marine (1934-1935), puis commanda le croiseur Émile-Bertin en escadre dans l'Atlantique. Capitaine de vaisseau en octobre 1936, il reçut en octobre 1937 le commandement de la Jeanne-d'Arc et de l'École d'application des enseignes de vaisseau avec laquelle il effectua le tour du monde (1937-1938) et une seconde campagne dans l'Atlantique et le Pacifique. Il exerce les fonctions de gouverneur militaire de la Polynésie (1938-1939). Il fut alors affecté à la section d'études de l'État-Major général. En préparation de la guerre qui s'annonce, il est envoyé à Londres pour coordonner les futures opérations avec l'état-major de la Royal Navy. Il se plaindra du double jeu britannique, qui selon lui se concrétisera plus tard par l'évacuation de Dunkerque ou par l'opération Catapult, l'attaque surprise des bâtiments français à Mers El-Kébir ainsi que l'internement des navires français dans le port d'Alexandrie et la saisie de ceux réfugiés en Grande-Bretagne.

Sous-chef d'état-major des forces maritimes en octobre 1939, il prit, avec les amiraux Darlan, Maurice Le Luc et Jean-Louis Négadelle, des convois venant d'outre-mer[Quoi ?].

Au service du régime de Vichy

À Vichy, le contre-amiral Auphan fait partie des tenants d'une politique d'attentisme. Nommé chef d'état-major des forces maritimes, en août 1941, il maintient le contact avec la représentation diplomatique américaine à Vichy en lui transmettant des informations. Secrétaire d'État à la Marine à partir d'avril 1942, il s'oppose aux exigences allemandes en matière de tonnage marchand, se montrant, avec le général Weygand, l'un des plus farouches opposants à la politique de collaboration au sein du gouvernement de Vichy. Partisan d'une suspension des combats entre Français et Américains lors du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, le , il s'oppose à ceux qui veulent continuer le combat aux côtés de l'Allemagne, tel l'amiral Platon.

En réaction au débarquement en Afrique du Nord, les Allemands occupent la zone libre et menacent de s'emparer de la flotte de Toulon. Le , Auphan donne alors l'ordre aux deux amiraux à Toulon de :

  1. s'opposer, sans effusion de sang, à l'entrée des troupes allemandes dans les établissements, bases aériennes, ouvrages de la Marine ;
  2. s'opposer à l'entrée des troupes allemandes à bord des bâtiments de la flotte ;
  3. par des négociations locales, de s'efforcer d'arriver à un accord ;
  4. en cas d'impossibilité, de saborder les bâtiments.

C'est cette dernière solution qui est appliquée, dans la nuit du 26 au à Toulon, par les amiraux André Marquis, préfet maritime, et Jean de Laborde, commandant les Forces de haute mer, les Allemands étant sur le point de tenter un coup de main sur la flotte.

Après avoir incité sans succès Pétain à quitter la métropole, il donne sa démission le .

Il est chargé, le , par le maréchal Pétain, d'une démarche auprès du général de Gaulle afin qu'une passation de pouvoir soit officiellement menée[1]. Cette mission est vaine car le général de Gaulle refuse de le recevoir[1] et le fait arrêter.

Il a été décoré de l'ordre de la Francisque[2].

À la Libération

Le , la Haute Cour de justice le jugea et le condamna par contumace[précision nécessaire] aux travaux forcés, à la dégradation nationale à vie et à la confiscation de ses biens. Les 19 et , un second procès, le condamne uniquement à 5 ans de prison avec sursis et 5 ans de dégradation nationale[3]. En 1956, le Conseil d'État lui rendit son grade et ses droits à pension.

Après 1945

Le contre-amiral Auphan consacra par la suite sa vie à l'écriture : proche du général Weygand ou du colonel Rémy, il publia ses souvenirs et défendit la thèse du double-jeu de Vichy, restant loyal à la mémoire du maréchal Pétain. De 1973 à 1976, il préside l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain.

Le contre-amiral Auphan fut membre de l'Association des écrivains catholiques jusqu'à sa mort, survenue en 1982, à 87 ans.

Publications

  • La Lutte pour la vie 1940-1942 ou La Marine au service des Français (1947)
  • Mensonges et vérité - Essai sur la France (1949)
  • Les grimaces de l'histoire et l'histoire de mes trahisons (1951)
  • Les échéances de l'histoire ou l'éclatement des empires coloniaux de l'Occident (1952)
  • Le Drame de la désunion européenne (1955)
  • La Marine dans l'histoire de France (1955)
  • La Marine française dans la Seconde Guerre mondiale (1958)
  • Histoire de la Méditerranée (1962)
  • Histoire élémentaire de Vichy (1971)
  • Histoire de la décolonisation (1975)
  • L'honneur de servir (1978)
  • Au service de l'Église (1988)

Bibliographie

  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, , 576 p. (ISBN 978-2-84734-008-2), p. 20-21
  • Paul Auphan, Contre-amiral Auphan et Jacques Mordal. La Marine française dans la seconde guerre mondiale, Éd. France-Empire, Paris, 1967, 651 p. 
  • Jacques Mordal, La Marine à l'épreuve : de l'armistice de 1940 au procès Auphan, Édition d'histoire et d'art, Plon, Paris, 1956, 251 p. 
  • Bernard Costagliola, La marine de Vichy : blocus et collaboration, juin 1940-novembre 1942, Paris, Tallandier, , 433 p. (ISBN 978-2-847-34630-5 et 2-847-34630-9, OCLC 476144480).
  • Jean-Baptiste Bruneau, « La Marine, cité terrestre du contre-amiral Auphan », Revue d'Histoire Maritime. La puissance navale, no 16, 2013, p. 51-64.
  • « Gabriel, Paul Auphan », dans Personnages connus ou méconnus du Gard et des Cévennes, t. I, Brignon, La Fenestrelle, (ISBN 979-1-0928-2666-1), p. 93-96 — ouvrage édité par l'Académie cévenole.

Références

  1. a et b Robert O. Paxton (trad. Claude Bertrand, préf. Stanley Hoffmann), La France de Vichy – 1940-1944, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points-Histoire », (réimpr. novembre 1999) (1re éd. 1973), 475 p. (ISBN 978-2-02-039210-5), p. 382-383.
  2. Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », (ISBN 2-913044-47-6), p. 15 — première édition en 1987.
  3. « Épuration »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur quid.fr.

Liens externes