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Endetté auprès de ses fournisseurs pour environ {{Unité|250000|dollars}}, Moog revend sa société à Bill Waytena, un repreneur professionnel. Après fusion avec Musonics (la société de Waytena), la compagnie déménage en [[1971]] à [[Williamsville (New York)|Williamsville]], près de [[Buffalo (New York)|Buffalo]] (New York) et le Minimoog présenté au [[NAMM Show|NAMM]] de [[1970]] commence à être produit en série. Devenue Moog Music en [[1972]], la société commercialise plusieurs instruments prestigieux (voir la liste) et abandonne la fabrication de [[synthétiseur modulaire|synthétiseurs modulaires]].
Endetté auprès de ses fournisseurs pour environ {{Unité|250000|dollars}}, Moog revend sa société à Bill Waytena, un repreneur professionnel. Après fusion avec Musonics (la société de Waytena), la compagnie déménage en [[1971]] à [[Williamsville (New York)|Williamsville]], près de [[Buffalo (New York)|Buffalo]] (New York) et le Minimoog présenté au [[NAMM Show|NAMM]] de [[1970]] commence à être produit en série. Devenue Moog Music en [[1972]], la société commercialise plusieurs instruments prestigieux (voir la liste) et abandonne la fabrication de [[synthétiseur modulaire|synthétiseurs modulaires]].


En [[1973]], un petit synthétiseur [[monophonique]] [[Circuit_logique_programmable|programmable]], le Satellite, connaît un grand succès commercial : plus de {{formatnum:5000}} exemplaires vendus. Les droits de production sont cédés à un fabricant d'orgue, Thomas, qui intégrera le Satellite à ses propres instruments, augmentant ainsi le chiffre d'affaires généré. Waytena revend alors Moog Music, Inc. à Norlin/CMI, un gros distributeur américain, en 1973.
En [[1973]], un petit synthétiseur [[monophonique]] [[Circuit logique programmable|programmable]], le Satellite, connaît un grand succès commercial : plus de {{formatnum:5000}} exemplaires vendus. Les droits de production sont cédés à un fabricant d'orgue, Thomas, qui intégrera le Satellite à ses propres instruments, augmentant ainsi le chiffre d'affaires généré. Waytena revend alors Moog Music, Inc. à Norlin/CMI, un gros distributeur américain, en 1973.


Moog connaît, vers [[1975]], des difficultés importantes. Le [[Polymoog]], premier synthétiseur [[polyphonique]] programmable de la marque, a d'énormes problèmes de fiabilité, c'est un échec malgré une seconde version remaniée. La concurrence directe d'[[ARP (synthétiseurs)|Alan R. Pearlman]] se fait de plus en plus rude et les difficultés financières s'accumulent. Robert Moog vend ses parts et quitte la société en [[1977]]. Dave Luce, le concepteur du Polymoog, prend sa succession. Nouveau déménagement à {{Lien|langue=en|trad=Cheektowaga (town), New York|fr=Cheektowaga}}, toujours près de Buffalo. D'excellents synthétiseurs (le Source et le [[Memorymoog]]) et des effets sortent au début des années 1980, mais les managers décident de se tourner vers les télécommunications, la société est rebaptisée Moog Electronics. Les banques cesseront tout soutien financier en 1986, puis c'est la liquidation en [[1993]].
Moog connaît, vers [[1975]], des difficultés importantes. Le [[Polymoog]], premier synthétiseur [[polyphonique]] programmable de la marque, a d'énormes problèmes de fiabilité, c'est un échec malgré une seconde version remaniée. La concurrence directe d'[[ARP (synthétiseurs)|Alan R. Pearlman]] se fait de plus en plus rude et les difficultés financières s'accumulent. Robert Moog vend ses parts et quitte la société en [[1977]]. Dave Luce, le concepteur du Polymoog, prend sa succession. Nouveau déménagement à [[Cheektowaga]], toujours près de Buffalo. D'excellents synthétiseurs (le Source et le [[Memorymoog]]) et des effets sortent au début des années 1980, mais les managers décident de se tourner vers les télécommunications, la société est rebaptisée Moog Electronics. Les banques cesseront tout soutien financier en 1986, puis c'est la liquidation en [[1993]].


Le nom « Moog » sera réutilisé par plusieurs petites sociétés spécialisées britanniques (dont celle de Don Martin) ou américaines dans les années 1990, mais Robert Moog récupère ses droits en 2002
Le nom « Moog » sera réutilisé par plusieurs petites sociétés spécialisées britanniques (dont celle de Don Martin) ou américaines dans les années 1990, mais Robert Moog récupère ses droits en 2002
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=== Liens externes ===
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* {{officiel|en|http://www.moogmusic.com/}}
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* {{en}} [http://moogarchives.com/ The Moog Archives]
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Version du 3 avril 2020 à 01:26

Le Minimoog, synthétiseur fabriqué par la société Moog.

Moog Music Inc. est une société américaine spécialisée dans la fabrication d'effets et d'instruments de musique électroniques. Basée à Asheville en Caroline du Nord, la compagnie actuelle est la seconde qui porte le nom Moog.

Ayant quitté R.A. Moog, Robert Moog fonde en 1978 la société Big Briar, tout d'abord pour fabriquer des thérémines, puis des pédales d'effets appelées Moogerfoogers (en). Il poursuit également une carrière de conseiller et d'enseignant.

En 2002, Big Briar (en) rachète les droits du nom « Moog Music » et commence l'étude et la réalisation d'un nouveau Minimoog, le Voyager puis, en 2004, une nouvelle série de thérémines. Un monophonique à deux oscillateurs, le Little Phatty, a été présenté à la Musikmesse de Francfort en .

Historique

Un Micromoog.
Un thérémine Etherwave.

La société R.A. Moog a été créée par Robert Moog en 1953 à Trumansburg, près de New York, fabriquant des thérémines en kit puis des modules de synthétiseurs à partir de 1964 avec l'aide de musiciens comme Herbert Deutsch (en) ou Wendy Carlos.

Endetté auprès de ses fournisseurs pour environ 250 000 dollars, Moog revend sa société à Bill Waytena, un repreneur professionnel. Après fusion avec Musonics (la société de Waytena), la compagnie déménage en 1971 à Williamsville, près de Buffalo (New York) et le Minimoog présenté au NAMM de 1970 commence à être produit en série. Devenue Moog Music en 1972, la société commercialise plusieurs instruments prestigieux (voir la liste) et abandonne la fabrication de synthétiseurs modulaires.

En 1973, un petit synthétiseur monophonique programmable, le Satellite, connaît un grand succès commercial : plus de 5 000 exemplaires vendus. Les droits de production sont cédés à un fabricant d'orgue, Thomas, qui intégrera le Satellite à ses propres instruments, augmentant ainsi le chiffre d'affaires généré. Waytena revend alors Moog Music, Inc. à Norlin/CMI, un gros distributeur américain, en 1973.

Moog connaît, vers 1975, des difficultés importantes. Le Polymoog, premier synthétiseur polyphonique programmable de la marque, a d'énormes problèmes de fiabilité, c'est un échec malgré une seconde version remaniée. La concurrence directe d'Alan R. Pearlman se fait de plus en plus rude et les difficultés financières s'accumulent. Robert Moog vend ses parts et quitte la société en 1977. Dave Luce, le concepteur du Polymoog, prend sa succession. Nouveau déménagement à Cheektowaga, toujours près de Buffalo. D'excellents synthétiseurs (le Source et le Memorymoog) et des effets sortent au début des années 1980, mais les managers décident de se tourner vers les télécommunications, la société est rebaptisée Moog Electronics. Les banques cesseront tout soutien financier en 1986, puis c'est la liquidation en 1993.

Le nom « Moog » sera réutilisé par plusieurs petites sociétés spécialisées britanniques (dont celle de Don Martin) ou américaines dans les années 1990, mais Robert Moog récupère ses droits en 2002

Les musiciens utilisateurs de Moog les plus réputés furent Walter Carlos avec les deux albums Switched-On Bach I et II (1968, plus gros succès de l'année), le japonais Isao Tomita avec son album Snowflakes Are Dancing ainsi que le Français Jean-Jacques Perrey, collaborateur de Gershon Kingsley, lequel composa Popcorn, sur le Moog modulaire IIIC en 1968, et connut en 1972 un vif succès grâce à l'arrangement de Stan Free du groupe Hot Butter. L'original figure sur l'album Music to Moog By. Wendy Carlos, avec la bande originale du film de Stanley Kubrick Orange mécanique (1971), remixe électroniquement certaines mesures de la 9e symphonie de Beethoven et du Guillaume Tell de Rossini. Le synthétiseur Moog est adopté par les Beatles, Kraftwerk, Jean-Michel Jarre, Giorgio Moroder, Yes, Rick Wakeman, Keith Emerson et son groupe Emerson, Lake and Palmer, le groupe rock progressif allemand Triumvirat, Tangerine Dream, Klaus Schulze, et devient l'instrument indispensable de la majorité de formations musicales de cette époque.

Dans les années 1980, les synthétiseurs numériques commencent à se diffuser auprès des musiciens, par exemple la gamme de la marque australienne Fairlight CMI.

Le Minimoog connaît un certain succès en 2002, à la suite d'une réactualisation numérique avec le Voyager, un modèle plus élaboré et hybride dans sa conception.

Robert A. Moog décède d'une tumeur cérébrale en [1], mais la société continue d'exister de nos jours.

Instruments

Moog Modular 55
Pédale Taurus
Polymoog
  • Modular System Ic, IIc, IIIc, Ip, IIp, IIIp (1968)
  • Modular System 10 (1968)
  • Modular System 15, 35, 55 (1968)
  • Minimoog (1970)
  • Satellite (1973)
  • Sonic 6 (1974)
  • Micromoog (1975)
  • Pédales basse Moog Taurus (1975)
  • Polymoog (1975)
  • Multimoog (1978)
  • Liberation (1979)
  • Prodigy(1979)
  • Rogue (1980)
  • Opus 3 (1980)
  • Taurus II (1981)
  • The Source (1981)
  • Memorymoog (1982)
  • Memorymoog Plus (1983)
  • Minimoog Voyager (2005)
  • Little Phatty (2006)
  • Slim Phatty (2010)
  • Minimoog Voyager XL (2011)
  • Minitaur (2012)
  • Sub-Phatty (2013)
  • Sub 37 (2014)
  • Theremini (2014)
  • Mother32 (2016)
  • DFAM (Drummer From Another Mother) (2018)
  • Grandmother (2018)
  • Moog One (2019)
  • Sirin (2019)
  • Moog Spectravox - kits en édition limitée distribués lors du Moogfest 2019 (2019)
  • Moog Matriarch (2019)

Notes et références

  1. « Dispartition: Robert Moog, l'un des inventeurs du synthétiseur », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

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Articles connexes

Liens externes