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== le début ==
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'''Raouf Al-Ayoubi''' est né à [[Damas|Damas et a]] étudié à l'Institut royal d'[[Istanbul]], où il est diplômé d'"Administration gouvernementale" en 1900. Il est affecté sur un poste d'enseignant à l'école royale de Beyrouth, puis est passé à plusieurs postes dans l'administration puis se tourne vers l'imprimerie, sur la ville de [[Tibériade]] en [[Palestine]], puis sur [[Nazareth]] et [[Jaffa]] et enfin à [[Jénine|Jenine]]. Au début de [[Première Guerre mondiale|la Première Guerre mondiale]] en 1914, il est nommé gouverneur de la ville de [[Hama]]. <ref>{{Ouvrage|prénom1=|titre=معالم وأعلام في بلاد العرب، ص 96|éditeur=|date=1956}}</ref>
'''Raouf Al-Ayoubi''' est né à [[Damas|Damas et a]] étudié à l'Institut royal d'[[Istanbul]], où il est diplômé d'"Administration gouvernementale" en 1900. Il est affecté sur un poste d'enseignant à l'école royale de Beyrouth, puis est passé à plusieurs postes dans l'administration puis se tourne vers l'imprimerie, sur la ville de [[Tibériade]] en [[Palestine]], puis sur [[Nazareth]] et [[Jaffa]] et enfin à [[Jénine|Jenine]]. Au début de [[Première Guerre mondiale|la Première Guerre mondiale]] en 1914, il est nommé gouverneur de la ville de [[Hama]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=|titre=معالم وأعلام في بلاد العرب، ص 96|éditeur=|date=1956}}</ref>.


== Son ralliement à la Grande Révolution arabe ==
== Son ralliement à la Grande Révolution arabe ==
Après l'exécution de [[Djemal Pacha|Jamal Pacha]] et un certain nombre de dirigeants de la communauté syrienne dans les rues des martyrs à [[Beyrouth|Beyrouth et à]] [[Damas]] le 6 mai 1916, Raouf Al-Ayoubi fait défection à [[Empire ottoman|l'Empire ottoman]]. Il s'enfui de [[Hama]] et se dirige vers le désert arabe pour rejoindre les forces du chef de [[Révolte arabe de 1916-1918|la Grande révolte arabe]] contre [[Empire ottoman|l'Empire ottoman]], Sharif [[Al-Hussein ibn Ali|Hussein bin Ali]] . Après la défaite de [[Armée ottomane de 1826 à 1922|l'armée ottomane et]] le retrait de [[Damas]], fin septembre 1918, il revient dans sa ville natale avec le prince [[Fayçal Ier|Faisal bin Al-Hussein]] et les forces alliées , et il y est nommé inspecteur pour les départements du gouvernement syrien, puis gouverneur de [[Al-Karak|la brigade de Karak]], qui comprend la plupart des régions de l'[[Transjordanie (région)|est]] de [[Transjordanie (région)|la Jordanie]]. <ref>{{Ouvrage|prénom1=|titre=سورية والعهد الفيصلي، ص 36|éditeur=|date=}}</ref>
Après l'exécution de [[Djemal Pacha|Jamal Pacha]] et un certain nombre de dirigeants de la communauté syrienne dans les rues des martyrs à [[Beyrouth|Beyrouth et à]] [[Damas]] le 6 mai 1916, Raouf Al-Ayoubi fait défection à [[Empire ottoman|l'Empire ottoman]]. Il s'enfui de [[Hama]] et se dirige vers le désert arabe pour rejoindre les forces du chef de [[Révolte arabe de 1916-1918|la Grande révolte arabe]] contre [[Empire ottoman|l'Empire ottoman]], Sharif [[Al-Hussein ibn Ali|Hussein bin Ali]] . Après la défaite de [[Armée ottomane de 1826 à 1922|l'armée ottomane et]] le retrait de [[Damas]], fin septembre 1918, il revient dans sa ville natale avec le prince [[Fayçal Ier|Faisal bin Al-Hussein]] et les forces alliées , et il y est nommé inspecteur pour les départements du gouvernement syrien, puis gouverneur de [[Al-Karak|la brigade de Karak]], qui comprend la plupart des régions de l'[[Transjordanie (région)|est]] de [[Transjordanie (région)|la Jordanie]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=|titre=سورية والعهد الفيصلي، ص 36|éditeur=|date=}}</ref>.


== Ministre de l'intérieur en 1926 ==
== Ministre de l'intérieur en 1926 ==
Après l'effondrement de l'ère Al-Faisaly à l'été 1920 et l'imposition du [[Mandat français en Syrie et au Liban|mandat français]] à la [[Syrie]], des révoltes armées éclate dans tout le pays sur toute la côte du nord, et en 1925, [[Grande révolte syrienne|la Grande Révolution syrienne]] est lancée depuis le [[Djebel el-Druze|mont Druze]], dirigé par le [[Sultan el-Atrache|sultan Pacha al-Atrash]]. Afin de satisfaire le plus grand faisceau possible des forces politiques en lice, un gouvernement d'unité nationale est formé et dirigé par Damad [[Ahmed Nami]] (le beau-frère du [[Abdülhamid II|sultan Abdul Hamid II]] ). Celui ci pourchasse [[Housni al-Barazi|Hosni al-Barazi,]] qu'il accuse d'avoir affaibli les révolutionnaires de [[Ghouta|la Ghouta]], et porte sa confiance sur Moayad al-Azm, Ancien ambassadeur de [[Empire ottoman|l'Empire ottoman]] à [[Madrid]]. Ne réussissant pas à étouffer le feu de la révolution, il est remplacé par Raouf Al-Ayoubi le 2 décembre 1926.
Après l'effondrement de l'ère Al-Faisaly à l'été 1920 et l'imposition du [[Mandat français en Syrie et au Liban|mandat français]] à la [[Syrie]], des révoltes armées éclate dans tout le pays sur toute la côte du nord, et en 1925, [[Grande révolte syrienne|la Grande Révolution syrienne]] est lancée depuis le [[Djebel el-Druze|mont Druze]], dirigé par le [[Sultan el-Atrache|sultan Pacha al-Atrash]]. Afin de satisfaire le plus grand faisceau possible des forces politiques en lice, un gouvernement d'unité nationale est formé et dirigé par Damad [[Ahmed Nami]] (le beau-frère du [[Abdülhamid II|sultan Abdul Hamid II]] ). Celui ci pourchasse [[Housni al-Barazi|Hosni al-Barazi,]] qu'il accuse d'avoir affaibli les révolutionnaires de [[Ghouta|la Ghouta]], et porte sa confiance sur Moayad al-Azm, Ancien ambassadeur de [[Empire ottoman|l'Empire ottoman]] à [[Madrid]]. Ne réussissant pas à étouffer le feu de la révolution, il est remplacé par Raouf Al-Ayoubi le 2 décembre 1926.


'''Al-Ayoubi''' négocie avec les dirigeants de la révolution, leur offrant une amnistie générale en échange de la trève des armes et de l'engagement d'un processus politique conduisant à la promulgation d'une nouvelle constitution pour le pays ; il est question aussi de l'adhésion de la [[Syrie]] à la [[Société des Nations]], avec la tranformation du mandat en un traité entre la [[Syrie]] et la [[France]], qui prendra fin trois décennies plus tard. <ref>{{Ouvrage|prénom1=|titre=صحافة وسياسية في سورية، ص 65|éditeur=دار رياض نجيب الريّس|date=1987}}</ref>
'''Al-Ayoubi''' négocie avec les dirigeants de la révolution, leur offrant une amnistie générale en échange de la trève des armes et de l'engagement d'un processus politique conduisant à la promulgation d'une nouvelle constitution pour le pays ; il est question aussi de l'adhésion de la [[Syrie]] à la [[Société des Nations]], avec la tranformation du mandat en un traité entre la [[Syrie]] et la [[France]], qui prendra fin trois décennies plus tard<ref>{{Ouvrage|prénom1=|titre=صحافة وسياسية في سورية، ص 65|éditeur=دار رياض نجيب الريّس|date=1987}}</ref>.


Mais après le rejete toutes les offres, '''Al-Ayoubi''' choisi la solution de la sécurité et prononce un certain nombre de condamnations à mort, à la demande de l'autorité française, comprenant le [[Sultan el-Atrache|sultan Pacha al-Atrash]] et [[Abd al-Rahman Shahbandar|Abd al-Rahman al-Shahbandar]] et d'autres dirigeants de la révolution. Pendant son règne, puis pour éliminer [[Grande révolte syrienne|la révolution syrienne,]] qui s'est progressivement marginalisée à la fin de l'année 1927. Le gouvernement d'[[Ahmed Nami]] présente sa démission le 8 février 1928, et Cheikh [[Tajeddine el-Hassani|Taj al-Din al-Hassani]] est affecté à la tête du nouveau gouvernement, dans lequel le ministère de l'Intérieur ira au juge Saeed Mahasin plutôt qu'à '''Raouf al-Ayoubi''' .
Mais après le rejete toutes les offres, '''Al-Ayoubi''' choisi la solution de la sécurité et prononce un certain nombre de condamnations à mort, à la demande de l'autorité française, comprenant le [[Sultan el-Atrache|sultan Pacha al-Atrash]] et [[Abd al-Rahman Shahbandar|Abd al-Rahman al-Shahbandar]] et d'autres dirigeants de la révolution. Pendant son règne, puis pour éliminer [[Grande révolte syrienne|la révolution syrienne,]] qui s'est progressivement marginalisée à la fin de l'année 1927. Le gouvernement d'[[Ahmed Nami]] présente sa démission le 8 février 1928, et Cheikh [[Tajeddine el-Hassani|Taj al-Din al-Hassani]] est affecté à la tête du nouveau gouvernement, dans lequel le ministère de l'Intérieur ira au juge Saeed Mahasin plutôt qu'à '''Raouf al-Ayoubi''' .


== Son activité dans la loge maçonnique ==
== Son activité dans la loge maçonnique ==
'''Raouf Al-Ayoubi''' faisait partie d'un réseau de Forum franc-maçon syrien d'Extrême- Orient qui est basé dans le quartier de Saroga à l'extérieur des murs de l'ancienne ville de Damas. Cette loge est composé d'un certain nombre de personnalités politiques syriennes telles que [[Haqqi al-Azm|Hakki al-Azm]], le Premier ministre du début des années trente, et Saeed al-Ghazi, Premier ministre au milieu des années cinquante. <ref>{{Ouvrage|prénom1=|titre=شرق الجامع الأموي، ص 36|éditeur=دار رياض نجي الريس|date=2016}}</ref>
'''Raouf Al-Ayoubi''' faisait partie d'un réseau de Forum franc-maçon syrien d'Extrême- Orient qui est basé dans le quartier de Saroga à l'extérieur des murs de l'ancienne ville de Damas. Cette loge est composé d'un certain nombre de personnalités politiques syriennes telles que [[Haqqi al-Azm|Hakki al-Azm]], le Premier ministre du début des années trente, et Saeed al-Ghazi, Premier ministre au milieu des années cinquante<ref>{{Ouvrage|prénom1=|titre=شرق الجامع الأموي، ص 36|éditeur=دار رياض نجي الريس|date=2016}}</ref>.


[[Rite écossais ancien et accepté|33ème du REAA]], il est en 1922 fondateur de la loge "Syrie" à l'Orient de [[Damas]] sous juridiction de la [[Grande Loge de France]].<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Jean Marc Aractingi|titre=Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans|passage=80|lieu=|éditeur=Amazon editions|date=2018|pages totales=|isbn=978 1985235090|lire en ligne=}}</ref>
[[Rite écossais ancien et accepté|33ème du REAA]], il est en 1922 fondateur de la loge "Syrie" à l'Orient de [[Damas]] sous juridiction de la [[Grande Loge de France]]<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Jean Marc Aractingi|titre=Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans|passage=80|lieu=|éditeur=Amazon editions|date=2018|pages totales=|isbn=978 1985235090|lire en ligne=}}</ref>.


== Références ==
== Références ==

Version du 21 mai 2020 à 03:46

Raouf Al Aoubi

Raouf Al-Ayoubi (1883 à Damas -1957 à Damas), haut fonctionnaire de l'Empire ottoman, a été en poste dans plusieurs villes palestiniennes, puis basé sur la ville de Hama durant la Première Guerre mondiale, et ministre de l'Intérieur lors de la Grande Révolution syrienne .

le début

Raouf Al-Ayoubi est né à Damas et a étudié à l'Institut royal d'Istanbul, où il est diplômé d'"Administration gouvernementale" en 1900. Il est affecté sur un poste d'enseignant à l'école royale de Beyrouth, puis est passé à plusieurs postes dans l'administration puis se tourne vers l'imprimerie, sur la ville de Tibériade en Palestine, puis sur Nazareth et Jaffa et enfin à Jenine. Au début de la Première Guerre mondiale en 1914, il est nommé gouverneur de la ville de Hama[1].

Son ralliement à la Grande Révolution arabe

Après l'exécution de Jamal Pacha et un certain nombre de dirigeants de la communauté syrienne dans les rues des martyrs à Beyrouth et à Damas le 6 mai 1916, Raouf Al-Ayoubi fait défection à l'Empire ottoman. Il s'enfui de Hama et se dirige vers le désert arabe pour rejoindre les forces du chef de la Grande révolte arabe contre l'Empire ottoman, Sharif Hussein bin Ali . Après la défaite de l'armée ottomane et le retrait de Damas, fin septembre 1918, il revient dans sa ville natale avec le prince Faisal bin Al-Hussein et les forces alliées , et il y est nommé inspecteur pour les départements du gouvernement syrien, puis gouverneur de la brigade de Karak, qui comprend la plupart des régions de l'est de la Jordanie[2].

Ministre de l'intérieur en 1926

Après l'effondrement de l'ère Al-Faisaly à l'été 1920 et l'imposition du mandat français à la Syrie, des révoltes armées éclate dans tout le pays sur toute la côte du nord, et en 1925, la Grande Révolution syrienne est lancée depuis le mont Druze, dirigé par le sultan Pacha al-Atrash. Afin de satisfaire le plus grand faisceau possible des forces politiques en lice, un gouvernement d'unité nationale est formé et dirigé par Damad Ahmed Nami (le beau-frère du sultan Abdul Hamid II ). Celui ci pourchasse Hosni al-Barazi, qu'il accuse d'avoir affaibli les révolutionnaires de la Ghouta, et porte sa confiance sur Moayad al-Azm, Ancien ambassadeur de l'Empire ottoman à Madrid. Ne réussissant pas à étouffer le feu de la révolution, il est remplacé par Raouf Al-Ayoubi le 2 décembre 1926.

Al-Ayoubi négocie avec les dirigeants de la révolution, leur offrant une amnistie générale en échange de la trève des armes et de l'engagement d'un processus politique conduisant à la promulgation d'une nouvelle constitution pour le pays ; il est question aussi de l'adhésion de la Syrie à la Société des Nations, avec la tranformation du mandat en un traité entre la Syrie et la France, qui prendra fin trois décennies plus tard[3].

Mais après le rejete toutes les offres, Al-Ayoubi choisi la solution de la sécurité et prononce un certain nombre de condamnations à mort, à la demande de l'autorité française, comprenant le sultan Pacha al-Atrash et Abd al-Rahman al-Shahbandar et d'autres dirigeants de la révolution. Pendant son règne, puis pour éliminer la révolution syrienne, qui s'est progressivement marginalisée à la fin de l'année 1927. Le gouvernement d'Ahmed Nami présente sa démission le 8 février 1928, et Cheikh Taj al-Din al-Hassani est affecté à la tête du nouveau gouvernement, dans lequel le ministère de l'Intérieur ira au juge Saeed Mahasin plutôt qu'à Raouf al-Ayoubi .

Son activité dans la loge maçonnique

Raouf Al-Ayoubi faisait partie d'un réseau de Forum franc-maçon syrien d'Extrême- Orient qui est basé dans le quartier de Saroga à l'extérieur des murs de l'ancienne ville de Damas. Cette loge est composé d'un certain nombre de personnalités politiques syriennes telles que Hakki al-Azm, le Premier ministre du début des années trente, et Saeed al-Ghazi, Premier ministre au milieu des années cinquante[4].

33ème du REAA, il est en 1922 fondateur de la loge "Syrie" à l'Orient de Damas sous juridiction de la Grande Loge de France[5].

Références

(ar) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en arabe intitulé « رؤوف الأيوبي » (voir la liste des auteurs).

  1. معالم وأعلام في بلاد العرب، ص 96,‎
  2. سورية والعهد الفيصلي، ص 36
  3. صحافة وسياسية في سورية، ص 65, دار رياض نجيب الريّس,‎
  4. شرق الجامع الأموي، ص 36, دار رياض نجي الريس,‎
  5. Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, (ISBN 978 1985235090), p. 80