Aller au contenu

« Gouvernement Robert Bourassa (1) » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Balises : Suppression de contenu Éditeur visuel
O-R (discuter | contributions)
m Révocation des modifications de 69.159.180.134 (retour à la dernière version de Laddo)
Ligne 23 : Ligne 23 :
Le '''premier gouvernement de Robert Bourassa''', devenu [[premier ministre du Québec]] à la suite de la victoire du [[Parti libéral du Québec]] aux [[élection générale québécoise de 1970|élections générales du 29 avril 1970]], s'est étendu du {{date|12|mai|1970|au Québec}} au {{date|26|novembre|1976|au Québec}}. Il obtint plus tard un [[gouvernement Robert Bourassa (2)|second mandat]], de [[1985]] à [[1994]].
Le '''premier gouvernement de Robert Bourassa''', devenu [[premier ministre du Québec]] à la suite de la victoire du [[Parti libéral du Québec]] aux [[élection générale québécoise de 1970|élections générales du 29 avril 1970]], s'est étendu du {{date|12|mai|1970|au Québec}} au {{date|26|novembre|1976|au Québec}}. Il obtint plus tard un [[gouvernement Robert Bourassa (2)|second mandat]], de [[1985]] à [[1994]].


== Caractéristiqueshhhh ==
== Caractéristiques ==
Dès ses débuts, la priorité du gouvernement Bourassa est le développement économique. Durant la campagne électorale de 1970, le premier ministre s'était engagé à créer {{unité|100000|emplois}}. En 1971, il annonce la construction des complexes hydroélectriques de la [[Baie James]]. Il fait construire des autoroutes et des édifices publics et aide à l'érection des installations olympiques pour les Jeux de 1976.
* mois.

Le domaine social n'est pas oublié. Il instaure l'assurance-maladie, fait adopter les lois sur la Protection du Consommateur et le Conseil du statut de la femme. Il crée également l'aide juridique et la [[Division des petites créances de la Cour du Québec]], communément appelée Cour des petites créances.

Bien que fédéraliste, ses relations avec Ottawa ne sont pas très cordiales. En 1971, il refuse de signer la [[Charte de Victoria]] sur le renouvellement de la Constitution, ce que le premier ministre canadien Trudeau ne semble pas lui pardonner. Dans les années suivantes, Ottawa et Québec s'opposent sur la juridiction de la câblovision et sur la protection de la culture.

Les relations avec les syndicats ne sont guère plus cordiales. Au cours des deux rondes de négociations de 1972 et de 1976, le gouvernement Bourassa doit affronter un Front commun qui n'hésite pas à déclencher des grèves illégales dans la fonction publique. Les conflits de travail sont également très durs sur les chantiers de la Baie James et sur ceux des installations olympiques.

Au cours des dernières années, le mécontentement de la population se fait de plus en plus sentir vis-à-vis le régime. Déjà, lors de la [[Crise d'Octobre]], il apparaissait comme étant à la remorque du gouvernement Trudeau. En 1974, la [[loi 22]] lui met à dos les allophones, déçus des tests linguistiques, ainsi que les nationalistes francophones, qui trouvent que la loi ne va pas assez loin. Les grèves syndicales et les tensions sociales semblent démontrer son incapacité à gérer les crises. À l'automne 1976, il n'a plus la cote du public, tenté par un Parti québécois qui promet maintenant un référendum avant d'accéder à la souveraineté.

== Chronologie ==
* {{date|12|mai|1970|au Québec}}: assermentation du cabinet Bourassa devant le [[Lieutenant-gouverneur du Québec|lieutenant-gouverneur]], [[Hugues Lapointe]].
* [[9 juin]]-{{date|19|décembre|1970|au Québec}}: première session de la {{29e}} Législature. On y adopte la Loi sur l'assurance-maladie, parrainée par [[Claude Castonguay]], malgré l'opposition des médecins. On adopte également la Loi sur la protection du consommateur.
* Octobre [[1970]] : la [[crise d'Octobre]] ébranle le gouvernement Bourassa ainsi que tout le Québec.
* {{date|7|novembre|1970|au Québec}} : inauguration du [[pont Pierre-Laporte]].
* {{date|1|mai|1971|au Québec}}: Robert Bourassa annonce le projet de développement des ressources hydroélectriques de l'immense bassin de la [[Baie James]]. Le coût est évalué à 6 ou 7 milliards de dollars.
* {{date|14|juin|1971|au Québec}}: conférence constitutionnelle de Victoria. [[Pierre Elliott Trudeau|Pierre Trudeau]] propose une [[Charte de Victoria|formule de modification de la Constitution]] devant requérir l'appui d'une majorité des provinces ainsi qu'une juridiction fédérale-provinciale quasi-conjointe en matière de sécurité sociale. Bourassa donne son accord de principe mais fait volte-face quelques jours plus tard. Selon lui, les propositions concernant les pouvoirs législatifs en matière de sécurité sociale sont ambigües.
* {{date|14|juillet|1971|au Québec}}: la loi créant la Société de développement de la Baie James est adoptée.
* Automne [[1971]]: la loi abaissant l'âge de la majorité de 21 à 18 ans est adoptée.
* [[1972]]: Création des CLSC.
* Janvier [[1972]]: les syndicats de la fonction publique forment un Front commun afin de négocier collectivement leurs conditions de travail.
* {{date|11|avril|1972|au Québec}}: les {{formatnum:210000}} employés de la fonction publique en grève générale.
* {{date|16|avril|1972|au Québec}}: Québec intente des poursuites judiciaires contre les syndicats refusant d'obtempérer à l'ordre de retour au travail. Le [[21 avril|21]], le Front commun cesse la grève.
* {{date|5|mai|1972|au Québec}}: les Indiens de la Baie James intentent une procédure afin de déclarer inconstitutionnelle la loi créant la S.D.I..
* {{date|8|mai|1972|au Québec}}: les trois chefs des centrales syndicales, reconnus coupables d'outrage au tribunal, sont condamnés à 12 mois d'emprisonnement.
* Automne [[1972]]: Jérôme Choquette annonce la formation d'une [[commission d'enquête sur le crime organisé]] (CECO).
* {{date|11|octobre|1972|au Québec}}: entente de principe avec les employés du secteur public.
* {{date|1er|février|1973|au Québec}}: début des audiences de la CECO.
* [[1973]]: la quatrième session de la {{29e}} Législature voit la création du [[Conseil du statut de la femme]].
* {{date|29|octobre|1973|au Québec}}: le Parti libéral remporte l'[[élection générale québécoise de 1973|élection générale]] avec 54,7 % des voix et 102 députés sur 110. Avec 30,2 % des voix, le Parti québécois ne récolte que 6 circonscriptions. L'Union nationale est rayée de la carte.
* {{date|21|mars|1974|au Québec}}: les dirigeants de la FTQ-Construction incitent des fiers-à-bras à [[Saccage de la Baie James|saccager le chantier]] de [[Aménagement Robert-Bourassa|LG-2]] à la [[Projet de la Baie James|Baie James]]. Ils font pour près de $35 millions de dégâts.
* {{date|18|avril|1974|au Québec}}: [[Robert Cliche]], [[Brian Mulroney]] et [[Guy Chevrette]] président une [[Commission d'enquête sur l'exercice de la liberté syndicale dans l'industrie de la construction]], en réponse aux événements de la Baie James.
* {{date|21|mai|1974|au Québec}}: dépôt du projet de [[loi 22]], faisant du français la langue officielle du Québec. L'imposition de tests d'aptitude aux écoliers allophones qui veulent s'inscrire à l'école anglophone provoque un tollé dans cette minorité. Cependant, les nationalistes s'y opposent aussi car ils ne la trouvent pas assez restrictive.
* {{date|30|juillet|1974|au Québec}}: adoption de la [[loi 22]].
* {{date|17|novembre|1974|au Québec}}: à son cinquième congrès, le [[Parti québécois]] décide d'inscrire à son programme un référendum comme préalable à l'objectif de souveraineté du Québec. C'est l'« [[étapisme]] » de [[Claude Morin (péquiste)|Claude Morin]].
* {{date|9|janvier|1975|au Québec}}: inauguration de [[Télé-Québec|Radio-Québec]].
* {{date|6|mai|1975|au Québec}}: le rapport de la [[Commission Cliche]] est rendu public. Les agissements de la FTQ-Construction sur les chantiers s'apparentent à de la corruption et à du banditisme. Il blâme la complaisance de certains entrepreneurs et le laisser-aller du gouvernement.
* {{date|27|juin|1975|au Québec}}: l'[[Assemblée nationale du Québec|Assemblée nationale]] adopte la Charte des droits et libertés de la personne.
* {{date|26|septembre|1975|au Québec}}: déçu d'avoir été muté à l'Éducation, [[Jérôme Choquette]] démissionne.
* {{date|4|octobre|1975|au Québec}}: inauguration de l'[[aéroport de Mirabel]].
* {{date|11|novembre|1975|au Québec}}: Québec signe la [[Convention de la Baie James]] avec les Amérindiens de la région. Ceux-ci cèdent leurs territoires ancestraux pour $225 millions.
* {{date|14|novembre|1975|au Québec}}: Québec prend en main l'organisation des [[Jeux olympiques de Montréal]].
* [[1976]]: la seconde ronde de négociations entre Québec et le Front commun donne lieu à des grèves tournantes qui durent des mois.
* {{date|5|mars|1976|au Québec}}: à la veille d'une rencontre avec Bourassa, Trudeau déclare à des journalistes : « Il paraît qu'il mange rien que des hot-dogs, celui-là ». Il refuse de l'aider à éponger le déficit des Jeux et menace de rapatrier unilatéralement la Constitution si les négociations n'aboutissent pas.
* {{date|5|mars|1976|au Québec}}: à la veille d'une rencontre avec Bourassa, Trudeau déclare à des journalistes : « Il paraît qu'il mange rien que des hot-dogs, celui-là ». Il refuse de l'aider à éponger le déficit des Jeux et menace de rapatrier unilatéralement la Constitution si les négociations n'aboutissent pas.
* {{date|25|mai|1976|au Québec}}: [[Rodrigue Biron]] élu chef de l'[[Union nationale (Québec)|Union nationale]].
* {{date|25|mai|1976|au Québec}}: [[Rodrigue Biron]] élu chef de l'[[Union nationale (Québec)|Union nationale]].

Version du 2 juin 2020 à 20:34

Gouvernement Bertrand Gouvernement Bourassa (1er) Gouvernement Lévesque
28e législature 29e législature 30e législature 31e législature
1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

Le premier gouvernement de Robert Bourassa, devenu premier ministre du Québec à la suite de la victoire du Parti libéral du Québec aux élections générales du 29 avril 1970, s'est étendu du au . Il obtint plus tard un second mandat, de 1985 à 1994.

Caractéristiques

Dès ses débuts, la priorité du gouvernement Bourassa est le développement économique. Durant la campagne électorale de 1970, le premier ministre s'était engagé à créer 100 000 emplois. En 1971, il annonce la construction des complexes hydroélectriques de la Baie James. Il fait construire des autoroutes et des édifices publics et aide à l'érection des installations olympiques pour les Jeux de 1976.

Le domaine social n'est pas oublié. Il instaure l'assurance-maladie, fait adopter les lois sur la Protection du Consommateur et le Conseil du statut de la femme. Il crée également l'aide juridique et la Division des petites créances de la Cour du Québec, communément appelée Cour des petites créances.

Bien que fédéraliste, ses relations avec Ottawa ne sont pas très cordiales. En 1971, il refuse de signer la Charte de Victoria sur le renouvellement de la Constitution, ce que le premier ministre canadien Trudeau ne semble pas lui pardonner. Dans les années suivantes, Ottawa et Québec s'opposent sur la juridiction de la câblovision et sur la protection de la culture.

Les relations avec les syndicats ne sont guère plus cordiales. Au cours des deux rondes de négociations de 1972 et de 1976, le gouvernement Bourassa doit affronter un Front commun qui n'hésite pas à déclencher des grèves illégales dans la fonction publique. Les conflits de travail sont également très durs sur les chantiers de la Baie James et sur ceux des installations olympiques.

Au cours des dernières années, le mécontentement de la population se fait de plus en plus sentir vis-à-vis le régime. Déjà, lors de la Crise d'Octobre, il apparaissait comme étant à la remorque du gouvernement Trudeau. En 1974, la loi 22 lui met à dos les allophones, déçus des tests linguistiques, ainsi que les nationalistes francophones, qui trouvent que la loi ne va pas assez loin. Les grèves syndicales et les tensions sociales semblent démontrer son incapacité à gérer les crises. À l'automne 1976, il n'a plus la cote du public, tenté par un Parti québécois qui promet maintenant un référendum avant d'accéder à la souveraineté.

Chronologie

Composition

1970 à 1973

Composition en 1970
Remaniement en
Nomination le
Remaniement en
Nomination le
Nomination le
Remaniement en
Remaniement en
Nomination le
Nomination le

1973 à 1976

Composition en
Remaniement en
Remaniement en
Nomination le
Remaniement en
Remaniement en
  • Jean Bienvenue : ministre de l'Éducation
  • Lise Bacon : ministre de l'Immigration, ministre des Consommateurs, Compagnies et Coopératives

Voir aussi

Sources