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Le '''néon''' est l'[[élément chimique]] de [[numéro atomique]] 10, de [[Liste des éléments par symbole|symbole]] Ne.
Le '''néon''' est l'[[élément chimique]] de [[numéro atomique]] 10, de [[Liste des éléments chimiques|symbole]] Ne. Son nom est tiré du grec {{lang|grc|''νέος''}} (néos), {{citation|nouveau}} en français.


Dans le [[tableau périodique des éléments]], il se trouve dans le {{8e}} [[groupe principal]], ou le {{18e}} [[Groupe du tableau périodique|groupe de l'UICPA]], et appartient donc aux [[gaz noble]]s. Comme les autres gaz rares, c'est un gaz incolore, extrêmement inerte et monoatomique. Pour de nombreuses propriétés telles que le [[point de fusion]] et d'[[Point d'ébullition|ébullition]] ou la [[masse volumique]], il se situe entre l'[[hélium]], plus léger, et l'[[argon]], plus lourd.
C'est un [[gaz noble]], ou gaz rare, presque inerte et sans couleur. Le néon donne une lueur rougeâtre distinctive lorsqu'il est utilisé dans les [[tube à vide|tubes à vide]] et les [[lampe néon|lampes néon]].


Le néon est l'un des éléments les plus [[Abondance des éléments chimiques|abondants]] de l'[[univers]], mais il est relativement rare sur terre, car, comme l'hélium, une grande partie du gaz s'est échappée dans l'espace. On le trouve principalement dans l'[[atmosphère terrestre]] ; seules de petites quantités sont piégées dans les roches.
On le trouve sous forme de traces dans l'[[Atmosphère de la Terre|atmosphère]], où sa concentration est de {{nombre|18|[[partie par million|ppm]]}}.


Comme le [[krypton]] et le [[xénon]], le néon est découvert en 1898 par [[William Ramsay]] et [[Morris William Travers]] par [[distillation]] fractionnée de l'air liquide. Les applications les plus connues sont les tubes fluorescents ou les [[Lampe néon|lampes néon]], dans lesquels le néon est excité par des décharges électriques pour briller d'une couleur typiquement rouge-orange.


== Histoire ==
== Histoire ==
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À partir de 1896, il commence donc à étudier divers minéraux et météorites ainsi que les gaz qu'ils émettent lorsqu'ils sont chauffés ou dissous. Cependant, Ramsay et son collègue [[Morris William Travers]] ne réussissent pas avoir de résultats concluants, et ne parviennent à trouver que de l'hélium et, plus rarement, de l'argon. Ils enquêtent alors sur les gaz chauds de [[Cauterets]] en France et d'Islande, sans résultat<ref name="Rams"/>.
À partir de 1896, il commence donc à étudier divers minéraux et météorites ainsi que les gaz qu'ils émettent lorsqu'ils sont chauffés ou dissous. Cependant, Ramsay et son collègue [[Morris William Travers]] ne réussissent pas avoir de résultats concluants, et ne parviennent à trouver que de l'hélium et, plus rarement, de l'argon. Ils enquêtent alors sur les gaz chauds de [[Cauterets]] en France et d'Islande, sans résultat<ref name="Rams"/>.


Enfin, ils commencent à examiner {{unité|15|litres}} d'argon brut isolé de l'air liquide et séparé par liquéfaction et distillation fractionnée. Le premier élément à être séparé et détecté par le spectre de la flamme est le [[krypton]]. Le {{date-|13|6|1898}}, ils réussissent finalement à isoler un élément plus léger de la fraction à plus bas point d'ébullition de l'argon brut. Ramsay et Travers décident de nommer cet élément Néon, d'après le grec {{lang|grc|''νέος''}} (''neos''), en français {{citation|nouveau}}. Peu de temps après, ils réussissent à extraire un autre élément, le [[xénon]], grâce au même procédé<ref name="Rams"/>.
Enfin, ils commencent à examiner {{unité|15|litres}} d'argon brut isolé de l'air liquide et séparé par liquéfaction et distillation fractionnée. Le premier élément à être séparé et détecté par le spectre de la flamme est le [[krypton]]. Le {{date-|13|6|1898}}, ils réussissent finalement à isoler un élément plus léger de la fraction à plus bas point d'ébullition de l'argon brut. Ramsay et Travers décident de nommer cet élément Néon, d'après le grec {{lang|grc|''νέος''}} (''néos''), en français {{citation|nouveau}}. Peu de temps après, ils réussissent à extraire un autre élément, le [[xénon]], grâce au même procédé<ref name="Rams"/>.


La première application du gaz nouvellement découvert est la [[lampe néon]] développée en 1910 par le français [[Georges Claude]] : le néon rempli dans un tube de verre est excité par des tensions élevées et créer de la lumière<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Georges Claude|titre=System of illuminating by luminescent tubes|sous-titre=Patent application|année=1911|lire en ligne=http://www.google.de/patents?id=Tc5QAAAAEBAJ&dq=1,125,476|consulté le=4 juin 2020}}.</ref>.
La première application du gaz nouvellement découvert est la [[lampe néon]] développée en 1910 par le français [[Georges Claude]] : le néon rempli dans un tube de verre est excité par des tensions élevées et créer de la lumière<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Georges Claude|titre=System of illuminating by luminescent tubes|sous-titre=Patent application|année=1911|lire en ligne=http://www.google.de/patents?id=Tc5QAAAAEBAJ&dq=1,125,476|consulté le=4 juin 2020}}.</ref>.

Version du 4 juin 2020 à 11:49

Néon
Image illustrative de l’article Néon
Lampe à décharge contenant du néon.
FluorNéonSodium
He
  Structure cristalline cubique
 
10
Ne
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               
   
                                           
Ne
Ar
Tableau completTableau étendu
Position dans le tableau périodique
Symbole Ne
Nom Néon
Numéro atomique 10
Groupe 18
Période 2e période
Bloc Bloc p
Famille d'éléments Gaz noble
Configuration électronique [He] 2s2 2p6
Électrons par niveau d’énergie 2, 8
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 20,179 7 ± 0,000 6 u[1]
Rayon atomique (calc) (38 pm)
Rayon de covalence 58 pm[2]
Rayon de van der Waals 154 pm
État d’oxydation 0
Oxyde inconnu
Énergies d’ionisation[3]
1re : 21,564 54 eV 2e : 40,962 96 eV
3e : 63,45 eV 4e : 97,12 eV
5e : 126,21 eV 6e : 157,93 eV
7e : 207,275 9 eV 8e : 239,098 9 eV
9e : 1 195,828 6 eV 10e : 1 362,199 5 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN Période MD Ed PD
MeV
20Ne90,48 %stable avec 10 neutrons
21Ne0,27 %stable avec 11 neutrons
22Ne9,25 %stable avec 12 neutrons
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Gaz (non magnétique)
Masse volumique 0,900 32 g·L-1 (1 atm, °C)[1]
Système cristallin Cubique à faces centrées
Couleur incolore
Point d’ébullition −246,053 °C[1]
Énergie de fusion 0,331 7 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 1,71 kJ·mol-1 (1 atm, −246,05 °C)
Température critique −228,7 °C[1]
Point triple −248,593 9 °C[5]
Volume molaire 22,414×10-3 m3·mol-1
Pression de vapeur
Vitesse du son 936 m·s-1 à 20 °C
Chaleur massique 1 028 J·kg-1·K-1
Conductivité thermique 0,046 1 W·m-1·K-1
Divers
No CAS 7440-01-9
No ECHA 100.028.282
No CE 231-110-9
Précautions
SGH[6]
SGH04 : Gaz sous pression
Attention
H280 et P410+P403
SIMDUT[7]
A : Gaz comprimé
A,
Transport[6]
-
   1065   

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le néon est l'élément chimique de numéro atomique 10, de symbole Ne. Son nom est tiré du grec νέος (néos), « nouveau » en français.

Dans le tableau périodique des éléments, il se trouve dans le 8e groupe principal, ou le 18e groupe de l'UICPA, et appartient donc aux gaz nobles. Comme les autres gaz rares, c'est un gaz incolore, extrêmement inerte et monoatomique. Pour de nombreuses propriétés telles que le point de fusion et d'ébullition ou la masse volumique, il se situe entre l'hélium, plus léger, et l'argon, plus lourd.

Le néon est l'un des éléments les plus abondants de l'univers, mais il est relativement rare sur terre, car, comme l'hélium, une grande partie du gaz s'est échappée dans l'espace. On le trouve principalement dans l'atmosphère terrestre ; seules de petites quantités sont piégées dans les roches.

Comme le krypton et le xénon, le néon est découvert en 1898 par William Ramsay et Morris William Travers par distillation fractionnée de l'air liquide. Les applications les plus connues sont les tubes fluorescents ou les lampes néon, dans lesquels le néon est excité par des décharges électriques pour briller d'une couleur typiquement rouge-orange.

Histoire

William Ramsay.

En 1894, John William Strutt Rayleigh et William Ramsay découvrent l'argon, le premier gaz noble. En 1895, Ramsay isole également de l'hélium, auparavant connu uniquement dans le spectre solaire, à partir de minerais d'uranium. D'après les lois du tableau périodique, il reconnaît alors qu'il doit y avoir un autre élément entre l'hélium et l'argon avec une masse atomique d'environ 20 u[8].

À partir de 1896, il commence donc à étudier divers minéraux et météorites ainsi que les gaz qu'ils émettent lorsqu'ils sont chauffés ou dissous. Cependant, Ramsay et son collègue Morris William Travers ne réussissent pas avoir de résultats concluants, et ne parviennent à trouver que de l'hélium et, plus rarement, de l'argon. Ils enquêtent alors sur les gaz chauds de Cauterets en France et d'Islande, sans résultat[8].

Enfin, ils commencent à examiner 15 litres d'argon brut isolé de l'air liquide et séparé par liquéfaction et distillation fractionnée. Le premier élément à être séparé et détecté par le spectre de la flamme est le krypton. Le , ils réussissent finalement à isoler un élément plus léger de la fraction à plus bas point d'ébullition de l'argon brut. Ramsay et Travers décident de nommer cet élément Néon, d'après le grec νέος (néos), en français « nouveau ». Peu de temps après, ils réussissent à extraire un autre élément, le xénon, grâce au même procédé[8].

La première application du gaz nouvellement découvert est la lampe néon développée en 1910 par le français Georges Claude : le néon rempli dans un tube de verre est excité par des tensions élevées et créer de la lumière[9].

Isotopes

Au total, 19 isotopes du néon sont connus, entre 15Ne et 34Ne. Parmi ceux-ci, seuls 20Ne, 21Ne et 22Ne sont stables et se trouvent également dans la nature. Le 20Ne est de loin le plus courant et représente 90,48 % des isotopes. 21Ne est le plus rare sur terre avec une part de 0,27 % et 22Ne se produit avec une fréquence de 9,25 % dans la distribution isotopique naturelle sur terre. Tous les autres isotopes ont une courte demi-vie de 3,38 minutes maximum pour 24Ne[10].

Caractéristiques notables

Raies spectrales.

Le néon est le second gaz noble, il possède 40 fois la capacité de réfrigération de l'hélium liquide et trois fois celle de l'hydrogène liquide (à volume égal). Dans la plupart des applications, c'est un réfrigérant moins cher que l'hélium.

À des tensions et des courants normaux, le néon a la décharge la plus intense de tous les gaz nobles et prend une teinte rouge orangé.

Applications

Enseigne au néon.

La couleur orange rougeâtre que le néon émet dans les tubes néon est largement utilisée pour les signaux publicitaires. « Néon » est devenu le nom donné à ce type de lumière bien qu'en réalité de nombreux autres gaz soient utilisés. Il s'agit d'un abus de langage, en particulier pour l'éclairage domestique ; il s'agit en réalité de tubes fluorescents ou tubes luminescents (de leur nom officiel).

Ampoule de lampe témoin au néon et son spectre.

Autres utilisations :

Le néon liquéfié est utilisé commercialement comme réfrigérant cryogénique.

Remarque

C'est par une généralisation abusive qu'on dénomme néons tous les tubes fluorescents et notamment ceux des enseignes lumineuses. Seul le rouge est en effet possible avec le néon et les autres couleurs sont, soit obtenues avec d'autres composés (hélium : jaune ; CO2 : blanc ; argon : violet ; argon/mercure : bleu), soit produites par un revêtement fluorescent excité par un rayonnement ultraviolet.

Notes et références

  1. a b c et d (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0).
  2. (en) Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j).
  3. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, TF-CRC, , 87e éd. (ISBN 0849304873), p. 10-202.
  4. a b et c (en) Robert H. Perry et Donald W. Green, Perry’s Chemical Engineers’ Handbook, USA, McGraw-Hill, , 7e éd., 2400 p. (ISBN 0-07-049841-5), p. 2-50.
  5. Procès-verbaux du Comité international des poids et mesures, 78e session, 1989, p. T1-T21[PDF] (et p. T23-T42, version anglaise).
  6. a et b Fiche Sigma-Aldrich du composé Neon puriss., ≥99.99%, consultée le 17 août 2018.
  7. « Néon » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009.
  8. a b et c (en) William Ramsay, « The Rare Gases of the Atmosphere », sur Prix Nobel, (consulté le ).
  9. (en) Georges Claude, System of illuminating by luminescent tubes : Patent application, (lire en ligne).
  10. (en) G. Audi, F.G. Kondev, Meng Wang, W.J. Huang et S. Naim, « The NUBASE2016 evaluation of nuclear properties », Chinese Physics C, vol. 41, no 3,‎ , p. 138 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes

  • (en) « Technical data for Neon » (consulté le ), avec en sous-pages les données connues pour chaque isotope


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