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'''Julio Romero de Torres''' est un [[Artiste peintre|peintre]] [[Réalisme (peinture)|réaliste]] cordouan né le {{Date|9 novembre 1874}} à [[Cordoue]] où il est mort le {{Date|10 mai 1930}}.
'''Julio Romero de Torres''' est un [[Artiste peintre|peintre]] [[Symbolisme (art)|symboliste]] cordouan né le {{Date|9 novembre 1874}} à [[Cordoue]] où il est mort le {{Date|10 mai 1930}}.


== Biographie ==
== Biographie ==
Fils du peintre cordouan [[Rafael Romero Barros]], la majorité de son œuvre peint est consacré à des portraits féminins de modèles issus de divers milieux sociaux de Cordoue.
Fils du peintre cordouan [[Rafael Romero Barros]], il étudie la musique et la peinture, et participe en 1896 aux travaux de restauration de la [[mosquée-cathédrale de Cordoue]]<ref name = RAH>[http://dbe.rah.es/biografias/14056/julio-romero-de-torres Dictionnaire biographie de l'Académie royale d'histoire]</ref>.


En 1906, son tableau ''Vividoras del amor'', représentant un intérieur de maison close, est refusé par le jury de l'[[Exposition nationale des beaux-arts (Espagne)|Exposition nationale des beaux-arts]] pour cause d'immoralité. Cela conduira Romero de Torres à se joindre à l'exposition des Peintres Indépendant organisée l'année suivante au [[Círculo de Bellas Artes]] de [[Madrid]], avec [[Darío de Regoyos]], [[Santiago Rusiñol]] ou encore [[José Gutiérrez-Solana]]<ref name = RAH></ref>.
Traités de manière réaliste, ses tableaux dégagent une atmosphère étrange qui les rapprochent des divers courants surréalistes du début du {{S-|XX}}. Ses compositions soignées, poétiques et artificielles, habitées de femmes idéales rappellent les œuvres de [[Paul Delvaux]].


La majorité de son œuvre peint est consacré à des portraits sensuels et idéalisés de modèles féminins issus de divers milieux sociaux de Cordoue. Ces tableaux, d'un raffinement archaïque et vénéneux, dégagent une atmosphère étrange qui les rapprochent du [[préraphaélisme]] et du [[symbolisme (art)|symbolisme]], mouvements qu'il découvre lors de ses divers voyages en Europe<ref name = RAH></ref>.
Dans le [[polyptyque]] ''El poema de Córdoba'' (1914) les femmes figurent de manière allégorique les divers aspects de la ville : guerrière, baroque, gitane, juive, religieuse, romaine, chrétienne, torera.


Dans le [[polyptyque]] ''El poema de Córdoba'' (1914) les femmes figurent ainsi de manière allégorique les divers aspects de la ville : guerrière, baroque, gitane, juive, religieuse, romaine, chrétienne, torera.
Sa peinture la plus connue est ''Naranjas y limones''<ref>''Julio Romero de Torres y su mundo'', Monte de Piedad y Caja de Ahorros de Córdoba, 1987. {{ISBN|84-7580-432-2}}</ref>. L'un de ses portraits de femme a été présenté à Paris en 2010 à l'occasion de l'exposition « Du Greco à Dali : les grands maîtres espagnols. La collection Pérez Simon. » au [[musée Jacquemart-André]].


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Peu connu en dehors de son pays d'origine, Julio Romero de Torres est apprécié sur le marché international de l'art, où l'une de ses œuvres a atteint {{unité|800000|euros}}.


L'une de ses peintures les plus connue est ''Naranjas y limones'' (1929)<ref>''Julio Romero de Torres y su mundo'', Monte de Piedad y Caja de Ahorros de Córdoba, 1987. {{ISBN|84-7580-432-2}}</ref>.
Un [[Musée Julio Romero de Torres|musée]] lui est consacré, dans le même édifice que le [[musée des beaux-arts de Cordoue]].

A sa mort en 1930, sa veuve et ses enfants lèguent son œuvre à sa ville, qui lui consacre deux ans plus tard le [[Musée Julio Romero de Torres|musée]], dans le même édifice que le [[musée des beaux-arts de Cordoue]].

Peu connu en dehors de son pays d'origine, Julio Romero de Torres est apprécié sur le marché international de l'art, l'une de ses œuvres a atteint {{unité|800000|euros}}. L'un de ses portraits de femme a été présenté à Paris en 2010 à l'occasion de l'exposition « Du Greco à Dalí : les grands maîtres espagnols. La collection Pérez Simón. » au [[musée Jacquemart-André]].

Ses compositions soignées, poétiques et artificielles, habitées de femmes idéales rappellent les œuvres de [[Paul Delvaux]]{{Référence souhaitée}}.


== Galerie ==
== Galerie ==
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Fichier:Nuestra_Señora_de_Andalucía_by_Julio_Romero_de_Torres.JPG|''Nuestra Señora de Andalucía'', 1907
Fichier:Retablo del amor by Julio Romero de Torres.jpeg|''El Retablo del Amor'', 1910.
Fichier:La niña de los peines by Julio Romero de Torres.jpg|''[[La Niña de los Peines]]'', 1917.
Fichier:Retablo del amor by Julio Romero de Torres.jpeg|''El Retablo del Amor'', 1910
Fichier:La niña de los peines by Julio Romero de Torres.jpg|''[[La Niña de los Peines]]'', 1917
Fichier:100 pesetas of Spain 1953, averse.jpg|Billet de {{unité|100|[[Peseta espagnole|pesetas]]}} à l'effigie de Julio Romero de Torres, 1953).
Fichier:Naranjas y limones by Julio Romero de Torres.jpg|''Naranjas y limones'', 1927
Fichier:Cante_hondo_by_Julio_Romero_de_Torres.jpg|''[[Cante jondo]]'', 1929
Fichier:La_chiquita_piconera_by_Julio_Romero_de_Torres.jpg|''La chiquita piconera'', 1930
Fichier:100 pesetas of Spain 1953, averse.jpg|Billet de {{unité|100|[[Peseta espagnole|pesetas]]}} à l'effigie de Julio Romero de Torres, 1953
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Version du 20 juillet 2020 à 23:20

Julio Romero de Torres
La Buenaventura, 1922, huile sur toile, 106 × 163 cm, Museo Carmen Thyssen (Málaga), Malaga.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 55 ans)
CordoueVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de San Rafael (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Fratrie
Rafael Romero de Torres (en)
Enrique Romero de Torres
María de los Ángeles Romero de Torres (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Francisca Pellicer López (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Rafael Romero de Torres Pellicer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Genre artistique
Œuvres principales
Nuestra Señora de Andalucía (d), La Fuensanta (d), La Petite Charbonnière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Julio Romero de Torres
Signature

Julio Romero de Torres est un peintre symboliste cordouan né le à Cordoue où il est mort le .

Biographie

Fils du peintre cordouan Rafael Romero Barros, il étudie la musique et la peinture, et participe en 1896 aux travaux de restauration de la mosquée-cathédrale de Cordoue[1].

En 1906, son tableau Vividoras del amor, représentant un intérieur de maison close, est refusé par le jury de l'Exposition nationale des beaux-arts pour cause d'immoralité. Cela conduira Romero de Torres à se joindre à l'exposition des Peintres Indépendant organisée l'année suivante au Círculo de Bellas Artes de Madrid, avec Darío de Regoyos, Santiago Rusiñol ou encore José Gutiérrez-Solana[1].

La majorité de son œuvre peint est consacré à des portraits sensuels et idéalisés de modèles féminins issus de divers milieux sociaux de Cordoue. Ces tableaux, d'un raffinement archaïque et vénéneux, dégagent une atmosphère étrange qui les rapprochent du préraphaélisme et du symbolisme, mouvements qu'il découvre lors de ses divers voyages en Europe[1].

Dans le polyptyque El poema de Córdoba (1914) les femmes figurent ainsi de manière allégorique les divers aspects de la ville : guerrière, baroque, gitane, juive, religieuse, romaine, chrétienne, torera.

Après des années d'incompréhension, il accède peu à peu à la consécration : exposition monographique à Bilbao en 1919, participation à la Biennale de Venise en 1922, place d'honneur lors à l'Exposition ibéro-américaine de Séville en 1929[1]...

L'une de ses peintures les plus connue est Naranjas y limones (1929)[2].

A sa mort en 1930, sa veuve et ses enfants lèguent son œuvre à sa ville, qui lui consacre deux ans plus tard le musée, dans le même édifice que le musée des beaux-arts de Cordoue.

Peu connu en dehors de son pays d'origine, Julio Romero de Torres est apprécié sur le marché international de l'art, où l'une de ses œuvres a atteint 800 000 euros. L'un de ses portraits de femme a été présenté à Paris en 2010 à l'occasion de l'exposition « Du Greco à Dalí : les grands maîtres espagnols. La collection Pérez Simón. » au musée Jacquemart-André.

Ses compositions soignées, poétiques et artificielles, habitées de femmes idéales rappellent les œuvres de Paul Delvaux[réf. souhaitée].

Galerie

Notes et références

  1. a b c et d Dictionnaire biographie de l'Académie royale d'histoire
  2. Julio Romero de Torres y su mundo, Monte de Piedad y Caja de Ahorros de Córdoba, 1987. (ISBN 84-7580-432-2)

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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