« Gaetano Chierici (archéologue) » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
YANN92340 (discuter | contributions)
Keranplein (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Gaetano Chierici|Chierici}}{{Infobox Biographie2
{{Voir homonymes|Gaetano Chierici|Chierici}}
{{Infobox Biographie2
|image=
|image=
|légende=
|légende=
}}
}}


'''Gaetano Chierici''' ([[Reggio d'Émilie]], {{date-|24 septembre 1819}}-Reggio d'Émilie, {{date-|3 janvier 1886}}) est un [[paléontologie|paléontologue]], [[préhistoire|préhistorien]], [[archéologue|archéologie]] et [[ethnologie|ethnologue]] italien.
'''Gaetano Chierici''' ([[Reggio d'Émilie]], {{date-|24 septembre 1819}} - Reggio d'Émilie, {{date-|3 janvier 1886}}) est un [[Préhistoire|préhistorien]] et [[Archéologie|archéologue]] italien.


== Biographie ==
== Biographie ==
Cadet d'une famille de onze enfants, il fait des études d'arts à l’École des beaux-arts mais les abandonne rapidement. Il entre alors chez les [[jésuite]]s, mais devant la discipline trop sévère, son père le retire. En 1838, il étudie au collège du séminaire et en sort prêtre en 1842.
Cadet d'une famille de onze enfants, il fait des études d'arts à l’École des beaux-arts mais les abandonne rapidement. Il entre alors chez les [[Compagnie de Jésus|Jésuites]], mais devant la discipline trop sévère, son père le retire. En 1838, il étudie au collège du séminaire et en sort prêtre en 1842.


Il voyage en 1844 à [[Rome]] pour y étudier l'Antiquité et de 1844 à 1846 accompagne en [[Sicile]] [[Achille Sidoli]]. En 1847, il devient professeur au séminaire. Lorsqu'en 1848 le roi [[Charles-Albert de Sardaigne|Charles-Albert]] déclare la guerre à l'[[Autriche]], il rassemble des fonds pour la garde civile et appelle à la guerre d'indépendance. Au rétablissement de [[François V de Modène|François V]] à [[Modène]], il est interdit d'enseignement et de tout emploi public. Il réunit alors chez lui une société secrète luttant pour l'unité. Dénoncé, il doit fuir et se rend à [[Milan]], [[Venise]], [[Mantoue]], [[La Spezia]], [[Gênes]], [[Turin]], [[Vérone]] puis, en 1858, obtient un poste de professeur de philosophie au séminaire de [[Guastalla]].
Il voyage en 1844 à [[Rome]] pour y étudier l'Antiquité et de 1844 à 1846 accompagne en [[Sicile]] Achille Sidoli. En 1847, il devient professeur au séminaire. Lorsqu'en 1848 le roi de Sardaigne [[Charles-Albert (roi de Sardaigne)|Charles-Albert]] déclare la guerre à l'[[Autriche]], il rassemble des fonds pour la garde civile et appelle à la guerre d'indépendance.
Au rétablissement de [[François V de Modène|François V]] à [[Modène]], il est interdit d'enseignement et de tout emploi public. Il réunit alors chez lui une société secrète luttant pour l'unité. Dénoncé, il doit fuir et se rend à [[Milan]], [[Venise]], [[Mantoue]], [[La Spezia]], [[Gênes]], [[Turin]], [[Vérone]] puis, en 1858, obtient un poste de professeur de philosophie au séminaire de [[Guastalla]].


En 1859, il peut revenir à Reggio où lui est offert un poste d'enseignant de logique et de [[métaphysique]] au lycée. Fidèle à ses idéaux libéral, il est interdit de confession en 1863.
En 1859, il peut revenir à Reggio où lui est offert un poste d'enseignant de logique et de [[métaphysique]] au lycée. Fidèle à ses idéaux libéral, il est interdit de confession en 1863.


=== Archéologie ===
== Archéologie ==
Dès 1849, il étudie les possibilités de créer un lieu pour réunir les antiquités découvertes. Le premier à mener des recherches systématiques dans la région de Reggio d'Émilie, il devient membre de la Deputazione di Storia Patria à sa fondation en 1860. Il fouille alors le site romain de [[Ciano]] et y devient le président d'une commission de fouilles.
Le premier à mener des recherches systématiques dans la région de Reggio d'Émilie, il devient membre de la Deputazione di Storia Patria à sa fondation en 1860. Il fouille alors le site romain de [[Galeazzo Ciano]] et y devient le président d'une commission de fouilles.


Il crée en 1862 le ''Gabinetto d'Antichità Patrie'' et en est élu directeur en 1864. Il fonde alors à partir de celui-ci le [[Museo di Storia Patria]], un des musées les plus importants d'Italie pour la Préhistoire. Il étudie alors les villages [[néolithique]]s du [[Reggiano]] et effectue des fouilles stratigraphiques rigoureuses, établissant des comparaisons ethnologiques.
À partir de 1862, il étudie les villages [[néolithique]]s du Reggiano et effectue des fouilles stratigraphiques rigoureuses, établissant des comparaisons ethnologiques.

== Muséologie ==
Dès 1849, il étudie les possibilités de créer un lieu pour réunir les antiquités découvertes.

Il crée en 1862 le ''Gabinetto d'Antichità Patrie'' et en est élu directeur en 1864. Il fonde alors à partir de celui-ci le [[Museo di Storia Patria]], un des musées les plus importants d'Italie pour la Préhistoire.


Il participe en 1871 au Congrès international d’anthropologie et d'archéologie de [[Bologne]] et contribue à l'Exposition italienne. Présent en 1872 au congrès de [[Bruxelles]], il devient en 1875 Inspecteur de la Direction générale des musées et des fouilles du royaume et organise un véritable réseau de fouilles et fonde avec [[Luigi Pigorini]] et [[Pellegrino von Strobel]] le ''Bollettino di paletnologia italiana'' où il publiera de nombreux articles. Il établit aussi un système de dons et d'échanges avec d'autres musées italiens. Le Musée de Reggio devient alors un modèle admiré dans le monde entier en permettant une vision s’échelonnant à partir du Néolithique et obtient même la médaille d'or de l'exposition d’anthropologie générale de Turin.
Il participe en 1871 au Congrès international d’anthropologie et d'archéologie de [[Bologne]] et contribue à l'Exposition italienne. Présent en 1872 au congrès de [[Bruxelles]], il devient en 1875 Inspecteur de la Direction générale des musées et des fouilles du royaume et organise un véritable réseau de fouilles et fonde avec [[Luigi Pigorini]] et [[Pellegrino von Strobel]] le ''Bollettino di paletnologia italiana'' où il publiera de nombreux articles. Il établit aussi un système de dons et d'échanges avec d'autres musées italiens. Le Musée de Reggio devient alors un modèle admiré dans le monde entier en permettant une vision s’échelonnant à partir du Néolithique et obtient même la médaille d'or de l'exposition d’anthropologie générale de Turin.


== Travaux ==
== Publications ==
* ''Il Museo di Storia Patria di Reggio nell'Emilia'', in ''Bollettino di Paletnologia Italiana'' {{numéro|5}}, 1879, p. 177-197
* ''Il Museo di Storia Patria di Reggio nell'Emilia'', in ''Bollettino di Paletnologia Italiana'' {{numéro|5}}, 1879, p.177-197

== Références ==
{{Références}}


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
Ligne 28 : Ligne 40 :
* Marcel Desittere, ''Gaetano Chierici (1819 - 1886) nel centenario della morte'', 1986
* Marcel Desittere, ''Gaetano Chierici (1819 - 1886) nel centenario della morte'', 1986
* [[Ève Gran-Aymerich]], ''Les chercheurs de passé'', Éditions du CNRS, 2007, p. 700-701 {{plume}}
* [[Ève Gran-Aymerich]], ''Les chercheurs de passé'', Éditions du CNRS, 2007, p. 700-701 {{plume}}
* Marina De Marinis, ''Gaetano Chierici'' in ''Dizionario biografico degli italiani'' ([http://www.treccani.it/enciclopedia/gaetano-chierici_%28Dizionario_Biografico%29/ Lire en ligne (en italien)])
* {{it}} Marina De Marinis, ''Gaetano Chierici'' in ''Dizionario biografico degli italiani'' ([http://www.treccani.it/enciclopedia/gaetano-chierici_%28Dizionario_Biografico%29/ lire en ligne])


== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{Autorité}}
* {{Autorité}}


{{Portail|Préhistoire|Archéologie|Italie}}
{{Portail|archéologie|paléontologie|anthropologie|Préhistoire|Italie|histoire de la zoologie et de la botanique}}

{{CLEDETRI:Chierici, Gaetano}}


{{CLEFDETRI:Chierici, Gaetano}}
[[Catégorie:Archéologue italien]]
[[Catégorie:Archéologue italien]]
[[Catégorie:Paléontologue italien]]
[[Catégorie:Préhistorien italien]]
[[Catégorie:Préhistorien italien]]
[[Catégorie:Ethnologue italien]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1819]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1819]]
[[Catégorie:Naissance à Reggio d'Émilie]]
[[Catégorie:Naissance à Reggio d'Émilie]]

Version du 13 octobre 2020 à 15:48

Gaetano Chierici
Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
duché de Modène ( - )
italienne ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Ethnologue, anthropologue, archéologue, prêtre chrétienVoir et modifier les données sur Wikidata

Gaetano Chierici (Reggio d'Émilie, - Reggio d'Émilie, ) est un préhistorien et archéologue italien.

Biographie

Cadet d'une famille de onze enfants, il fait des études d'arts à l’École des beaux-arts mais les abandonne rapidement. Il entre alors chez les Jésuites, mais devant la discipline trop sévère, son père le retire. En 1838, il étudie au collège du séminaire et en sort prêtre en 1842.

Il voyage en 1844 à Rome pour y étudier l'Antiquité et de 1844 à 1846 accompagne en Sicile Achille Sidoli. En 1847, il devient professeur au séminaire. Lorsqu'en 1848 le roi de Sardaigne Charles-Albert déclare la guerre à l'Autriche, il rassemble des fonds pour la garde civile et appelle à la guerre d'indépendance.

Au rétablissement de François V à Modène, il est interdit d'enseignement et de tout emploi public. Il réunit alors chez lui une société secrète luttant pour l'unité. Dénoncé, il doit fuir et se rend à Milan, Venise, Mantoue, La Spezia, Gênes, Turin, Vérone puis, en 1858, obtient un poste de professeur de philosophie au séminaire de Guastalla.

En 1859, il peut revenir à Reggio où lui est offert un poste d'enseignant de logique et de métaphysique au lycée. Fidèle à ses idéaux libéral, il est interdit de confession en 1863.

Archéologie

Le premier à mener des recherches systématiques dans la région de Reggio d'Émilie, il devient membre de la Deputazione di Storia Patria à sa fondation en 1860. Il fouille alors le site romain de Galeazzo Ciano et y devient le président d'une commission de fouilles.

À partir de 1862, il étudie les villages néolithiques du Reggiano et effectue des fouilles stratigraphiques rigoureuses, établissant des comparaisons ethnologiques.

Muséologie

Dès 1849, il étudie les possibilités de créer un lieu pour réunir les antiquités découvertes.

Il crée en 1862 le Gabinetto d'Antichità Patrie et en est élu directeur en 1864. Il fonde alors à partir de celui-ci le Museo di Storia Patria, un des musées les plus importants d'Italie pour la Préhistoire.

Il participe en 1871 au Congrès international d’anthropologie et d'archéologie de Bologne et contribue à l'Exposition italienne. Présent en 1872 au congrès de Bruxelles, il devient en 1875 Inspecteur de la Direction générale des musées et des fouilles du royaume et organise un véritable réseau de fouilles et fonde avec Luigi Pigorini et Pellegrino von Strobel le Bollettino di paletnologia italiana où il publiera de nombreux articles. Il établit aussi un système de dons et d'échanges avec d'autres musées italiens. Le Musée de Reggio devient alors un modèle admiré dans le monde entier en permettant une vision s’échelonnant à partir du Néolithique et obtient même la médaille d'or de l'exposition d’anthropologie générale de Turin.

Publications

  • Il Museo di Storia Patria di Reggio nell'Emilia, in Bollettino di Paletnologia Italiana no 5, 1879, p.177-197

Références

Bibliographie

  • N. Campanini, La Vita di Don Gaetano Chierici, 1888
  • L. Pigorini, P. Strobel, Gaetano Chierici e la paletnologia italiana, 1888
  • Marcel Desittere, Gaetano Chierici (1819 - 1886) nel centenario della morte, 1986
  • Ève Gran-Aymerich, Les chercheurs de passé, Éditions du CNRS, 2007, p. 700-701 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (it) Marina De Marinis, Gaetano Chierici in Dizionario biografico degli italiani (lire en ligne)

Liens externes