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{{Voir homonymes|Saint Barthélemy}}
{{Infobox Saint
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| image = St. Barholomew icon in Saint Michael Archangel church in Baku.JPG
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| légende = Icône de l'apôtre Barthélemy dans l'église Saint Michel Archange de [[Bakou]]
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'''Barthélemy''', ''bar-Tolmay'' en araméen, « fils du sillon », est un Juif de Galilée et un des [[douze apôtres]] de [[Jésus de Nazareth]]. Son nom figure dans les listes d'apôtres des trois [[évangiles synoptiques]] (en Mt 10:2-3; Mc 3:16-19 et Lc 6:13-16) et du livre des [[Actes des Apôtres]] (en Ac 1:13).

La [[tradition chrétienne]] antique l'identifie au disciple [[Nathanaël]] mentionné dans l'[[évangile selon Jean]], ainsi que dans d'autres sources chrétiennes. Cependant cette identification, qui est de moins en moins reprise à partir du {{s|VI}} est débattue par une partie de l'[[Exégèse biblique|exégèse]] contemporaine<ref>Richard R. Losch, ''All the People in the Bible: An A-Z Guide to the Saints, Scoundrels, and Other Characters in Scripture'', éd. Wm. B. Eerdmans Publishing, 2008, p. 58</ref>.

== Histoire et tradition ==
== Histoire et tradition ==
On trouve le préfixe ''bar'' signifiant « fils » en [[araméen]], dans les [[Évangiles synoptiques]], comme dans ''Bartimée'', fils de Timée<ref>''[[Évangile selon Marc]]'', 10, 46-52.</ref> ou dans ''bar Tolmay'', un des apôtres d'après les Églises orientales. Dans la [[tradition (christianisme)|tradition chrétienne]] il est identifié à l'[[apôtre]] [[Nathanaël]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Joel B.|nom1=Green|auteur2=Scot McKnight, I.|auteur3=Howard Marshall|titre=Dictionary of Jesus and the Gospels|éditeur=InterVarsity Press|série=The IVP Bible Dictionary Series|année=1992|passage=180|isbn=0-8308-1777-8}}.</ref>. Dans les sources en [[syriaque]], il est tantôt appelé Barthélemy, Nathanaël, bar Tolmay ou Nathanaël Barthélemy<ref name="Moreau_41">Don Régis Moreau, ''Thomas en Chine : les sources'' in ''L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie'', éd. AED, Paris, 2013, {{p.|41}}.</ref>.
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Version du 29 octobre 2020 à 17:26

Histoire et tradition

On trouve le préfixe bar signifiant « fils » en araméen, dans les Évangiles synoptiques, comme dans Bartimée, fils de Timée[1] ou dans bar Tolmay, un des apôtres d'après les Églises orientales. Dans la tradition chrétienne il est identifié à l'apôtre Nathanaël[2]. Dans les sources en syriaque, il est tantôt appelé Barthélemy, Nathanaël, bar Tolmay ou Nathanaël Barthélemy[3].

Saint Barthélemy, apôtre, basilique Saint-Jean-de-Latran, Rome, Italie.

Il aurait évangélisé l’Arabie, la Perse et peut-être l'Ouest de l'Inde en collaboration avec l'apôtre Thomas[4]. Trois traditions anciennes indépendantes, la tradition alexandrine (avec Eusèbe de Césarée et saint Jérôme), les martyrologes anciens, et la « Passion » de saint Barthélemy associent l'apostolat de l'apôtre Barthélemy avec l'Inde (India felix). Il est aussi qualifié d'« apôtre des Araméens[3]. »

Selon Eusèbe de Césarée, lorsque Pantène d'Alexandrie se rendit en Inde, « il trouva précédant sa venue, l'Évangile selon Matthieu, chez certains qui là-bas reconnaissaient le Christ (probablement les chrétiens de saint Thomas), auxquels Barthélemy avait prêché et avait laissé l'écrit de Matthieu en caractères hébreux »[5]. Jérôme de Stridon reprend la même information en précisant que Pantène revint à Alexandrie avec un exemplaire de ce livre[6]. Il pourrait s'agir de l'écrit de Matthieu « en langue hébraïque » qui semble n'avoir contenu que des paroles de Jésus et dont parle Papias d'Hiérapolis.

D'après la tradition chrétienne, il est à l'origine, avec Thomas et Jude Thaddée, de la prédication de la Grande Arménie[7]. Barthélemy reçu Albanopolis (en) comme région à évangéliser[7]. Il aurait été mis à mort à Artaxata la capitale, puis son corps transporté à Albanopolis située au sud de la chaîne du Caucase[8]. Selon la Légende dorée, il aurait été écorché vif, crucifié et décapité[9].

Toutes ces traditions sont reprises par l'Église apostolique arménienne qui en fait le « premier illuminateur du pays d'Arménie »[10].

Représentation

Le Martyre de Barthélemy
(1722) Giambattista Tiepolo,
Église San Stae, Venise

Attribut : la dépouille de sa propre peau. Bien que certaines traditions affirment qu’il fut crucifié, noyé ou décapité, Barthélemy porte la dépouille de sa propre peau parce qu’il fut aussi écorché vif. Quelquefois, il tient en main le grand couteau qui servit à ce supplice. Jacques de Voragine dans La Légende dorée rapporte les trois hypothèses : « Sur le genre exact du martyre de saint Barthélemy les avis diffèrent : car saint Dorothée affirme expressément qu'il a été crucifié.

Et il ajoute que son supplice eut lieu dans une ville d'Arménie nommée Albane, comme aussi qu'il fut crucifié la tête en bas. D'autre part, saint Théodore assure que l'apôtre a été écorché vif ; et il y a encore d'autres historiens qui prétendent qu'il a eu la tête tranchée. Mais, au fait, cette contradiction n'est qu'apparente : car rien n'empêche de penser que le saint a d'abord été mis en croix, puis, pour plus de souffrances, écorché vif, et enfin décapité. »

Culte des reliques

La majeur partie des reliques de l'apôtre, placée sous l'autel principal, est vénérée dans la basilique Saint-Barthélemy-en-l'Île qui lui est dédiée, sur l'île Tibérine, à Rome. En 580, sa dépouille fut transportée dans l'île de Lipari en Italie, puis mis à l'abri en 809 des invasions arabes sur la Sicile à Bénévent sur le continent, avant de rejoindre Rome où elle repose toujours.

Saint Barthélemy tenant le couteau de son martyre et sa peau écorchée (le visage pourrait être celui de Michel-Ange), détail de la fresque du Jugement Dernier de la chapelle Sixtine, peinte par Michel-Ange.

Célébration

Saint Barthélemy, patron des bouchers, des tanneurs et des relieurs, est fêté le par l'Église catholique romaine et le par les Églises catholiques orientales et l'Église orthodoxe.

Quant au transfert de ses reliques, les catholiques orientaux et les orthodoxes le célèbrent le .

Représentation dans les arts

Attributs

  • le poignard
  • peau écorchée
  • le livre

Exemple : Saint Barthélemy du Pérugin

Notes et références

  1. Évangile selon Marc, 10, 46-52.
  2. Joel B. Green, Scot McKnight, I. et Howard Marshall, Dictionary of Jesus and the Gospels, InterVarsity Press, (ISBN 0-8308-1777-8), p. 180.
  3. a et b Don Régis Moreau, Thomas en Chine : les sources in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 41.
  4. Ilaria Ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 67-69.
  5. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, V, 10, 3, cité par Ilaria ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 65.
  6. Ilaria ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 66.
  7. a et b Maxime Yevadian, Le catholicos arménien Sahak III Dzoroporetsi et l'Église de Chine in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 129.
  8. Maxime Yevadian, Le catholicos arménien Sahak III Dzoroporetsi et l'Église de Chine in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 130.
  9. Jacques de Voragine, La Légende dorée de Jacques de Voragine, É. Rouveyre, , p. 487
  10. Jean-Michel Thierry et Patrick Donabedian, Les Arts arméniens, éditions Citadelles, , p. 472

Voir aussi

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Bibliographies

  • Eugène Revillout, Les Apocryphes coptes... I. Les Évangiles des douze apôtres et de saint Barthélemy, (ASIN B001BTJXRA)
  • Mauricette Vial-Andru, Saint Barthélemy, l´Apôtre des Arméniens, Cabestany, SAINT JUDE, coll. « La bonne nouvelle », , 79 p. (ISBN 978-2-37272-128-8)

Articles connexes

Liens externes