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=== Théâtre ===
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Planchon est une figure importante de la décentralisation théâtrale. Il a mis en scène [[Bertolt Brecht|Brecht]], [[Molière]], [[Shakespeare]], [[Pedro Calderón de la Barca|Calderón]], des créations d'auteurs contemporains, d'[[Arthur Adamov]] à [[Michel Vinaver]]. Il a inspiré depuis 50 ans de grands metteurs en scène comme [[Patrice Chéreau]]. Les mises en scènes de Roger Planchon sont avant tout une histoire de lieu. Son théâtre est critique et populaire. Il a mené, dans toute son œuvre, une réflexion importante sur l’[[Histoire]]. Il élabore une réflexion critique sur les œuvres, qui inaugure un débat sur le rôle que le théâtre joue et doit selon lui jouer dans la société, ainsi que sur le lien entre destin individuel et collectif. Il se tourne vers un théâtre populaire, le [[théâtre]] étant pour lui le meilleur moyen de réaliser des actions populaires en faisant découvrir au grand public les classiques. Il rencontre [[Bertolt Brecht]] en [[1954]] et, dès [[1956]], met en scène presque intégralement ''[[Grand-peur et misère du Troisième Reich]]'', puis développe sa vision propre du [[réalisme]]{{Lequel|date=septembre 2017}}. Il a tenu une douzaine de rôles en vingt-cinq ans, notamment dans ses propres mises en scène de ''[[Tartuffe]]'', ''[[George Dandin]]'', ''[[Le Triomphe de l'amour]]'', ''[[L'Avare]]''...
Planchon est une figure importante de la décentralisation théâtrale. Il a mis en scène [[Bertolt Brecht|Brecht]], [[Molière]], [[Shakespeare]], [[Pedro Calderón de la Barca|Calderón]], des créations d'auteurs contemporains, d'[[Arthur Adamov]] à [[Michel Vinaver]]. Il a inspiré depuis 50 ans de grands metteurs en scène comme [[Patrice Chéreau]]. Les mises en scènes de Roger Planchon sont avant tout une histoire de lieu. Son théâtre est critique et populaire. Il a mené, dans toute son œuvre, une réflexion importante sur l’[[Histoire]]. Il élabore une réflexion critique sur les œuvres, qui inaugure un débat sur le rôle que le théâtre joue et doit selon lui jouer dans la société, ainsi que sur le lien entre destin individuel et collectif. Il se tourne vers un théâtre populaire, le [[théâtre]] étant pour lui le meilleur moyen de réaliser des actions populaires en faisant découvrir au grand public les classiques. Il rencontre [[Bertolt Brecht]] en [[1954]] et, dès [[1956]], met en scène presque intégralement ''[[Grand-peur et misère du Troisième Reich]]'', puis développe sa vision propre du [[Réalisme (arts)|réalisme]]{{Lequel|date=septembre 2017}}. Il a tenu une douzaine de rôles en vingt-cinq ans, notamment dans ses propres mises en scène de ''[[Tartuffe]]'', ''[[George Dandin]]'', ''[[Le Triomphe de l'amour]]'', ''[[L'Avare]]''...


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Après le collège, son père l'oriente vers le métier de cuisinier, mais son destin est déjà tracé : employé de banque le jour, il hante la nuit les caves [[existentialiste]]s lyonnaises de l'[[après-guerre]] où l'on écoute du [[jazz]] et de la poésie. Nourri de la littérature qu'il dévore en autodidacte, il fait ses débuts en disant des poèmes de [[Charles Baudelaire]], [[Arthur Rimbaud]], [[René Char]], [[Jules Laforgue]], [[Henri Michaux]], dans une cave de la [[Presqu'île (Lyon)|presqu'île]], rue Bellecordière. De poésie en théâtre, il lit les ouvrages sur les nouvelles théories, les revues littéraires qui consacrent leurs articles à des auteurs inconnus en France, voit les spectacles de [[Jean Vilar]] à Paris et au [[festival d'Avignon]], les programmations novatrices de [[Charles Gantillon]] au [[Théâtre des Célestins]]. Il suit les cours d'art dramatique de [[Suzette Guillaud]] où il rencontre les premiers compagnons de la grande traversée : [[Alain Mottet]], [[Claude Lochy]] (le futur compositeur de la musique de ses spectacles), [[Robert Gilbert]] (son futur administrateur). Avec ses amis et [[Isabelle Sadoyan]] qui les a rejoints, il monte ses premiers spectacles, donnés dans les salles paroissiales comme celle du [[Quai Saint-Antoine (Lyon)|Quai Saint-Antoine]] sur les bords de [[Saône (rivière)|Saône]]<ref>Jean-Jacques Lerrant, ''art. cit.''</ref> : ''La Mort joyeuse'', arlequinade de [[Nicolaï Evreinov]] et ''Les Chemins clos'', pièce de Claude Lochy en [[1949 au théâtre|1949]] ; ''[[Le Songe d'une nuit d'été]]'' de [[William Shakespeare]] en [[1950 au théâtre|1950]]. Le {{date|22|mai|1950|au théâtre}}, les jeunes comédiens se déclarent en compagnie constituée, encore amateur, la Compagnie ''Que Vlo-ve'', du nom de l'une des nouvelles de ''[[L'Hérésiarque]]'' de [[Guillaume Apollinaire]] et présentent, en [[1959 au théâtre|juin 1950]], ''Bottines, collets montés, parade burlesque 1900'', d’après [[Georges Courteline]] et [[Eugène Labiche]], au concours du théâtre universitaire et amateur de [[Mâcon]]<ref>Fonds Roger Planchon, BNF.</ref> dont ils remportent le premier prix<ref>Émile Copfermann (1969), ''op. cit.'', {{p.|51-58}}</ref>.
Après le collège, son père l'oriente vers le métier de cuisinier, mais son destin est déjà tracé : employé de banque le jour, il hante la nuit les caves [[existentialiste]]s lyonnaises de l'[[après-guerre]] où l'on écoute du [[jazz]] et de la poésie. Nourri de la littérature qu'il dévore en autodidacte, il fait ses débuts en disant des poèmes de [[Charles Baudelaire]], [[Arthur Rimbaud]], [[René Char]], [[Jules Laforgue]], [[Henri Michaux]], dans une cave de la [[Presqu'île (Lyon)|presqu'île]], rue Bellecordière. De poésie en théâtre, il lit les ouvrages sur les nouvelles théories, les revues littéraires qui consacrent leurs articles à des auteurs inconnus en France, voit les spectacles de [[Jean Vilar]] à Paris et au [[festival d'Avignon]], les programmations novatrices de [[Charles Gantillon]] au [[Théâtre des Célestins]]. Il suit les cours d'art dramatique de [[Suzette Guillaud]] où il rencontre les premiers compagnons de la grande traversée : [[Alain Mottet]], [[Claude Lochy]] (le futur compositeur de la musique de ses spectacles), [[Robert Gilbert (musicien)|Robert Gilbert]] (son futur administrateur). Avec ses amis et [[Isabelle Sadoyan]] qui les a rejoints, il monte ses premiers spectacles, donnés dans les salles paroissiales comme celle du [[Quai Saint-Antoine (Lyon)|Quai Saint-Antoine]] sur les bords de [[Saône (rivière)|Saône]]<ref>Jean-Jacques Lerrant, ''art. cit.''</ref> : ''La Mort joyeuse'', arlequinade de [[Nicolaï Evreinov]] et ''Les Chemins clos'', pièce de Claude Lochy en [[1949 au théâtre|1949]] ; ''[[Le Songe d'une nuit d'été]]'' de [[William Shakespeare]] en [[1950 au théâtre|1950]]. Le {{date|22|mai|1950|au théâtre}}, les jeunes comédiens se déclarent en compagnie constituée, encore amateur, la Compagnie ''Que Vlo-ve'', du nom de l'une des nouvelles de ''[[L'Hérésiarque]]'' de [[Guillaume Apollinaire]] et présentent, en [[1959 au théâtre|juin 1950]], ''Bottines, collets montés, parade burlesque 1900'', d’après [[Georges Courteline]] et [[Eugène Labiche]], au concours du théâtre universitaire et amateur de [[Mâcon]]<ref>Fonds Roger Planchon, BNF.</ref> dont ils remportent le premier prix<ref>Émile Copfermann (1969), ''op. cit.'', {{p.|51-58}}</ref>.


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==== Le Théâtre national populaire ====
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En [[1972]], le ministre de la culture, [[Jacques Duhamel]], offre au [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne|Théâtre de la Cité]] le label de [[Théâtre national populaire]]. Planchon en prend la direction, qu’il partage avec [[Robert Gilbert]] et [[Patrice Chéreau]], puis avec [[Georges Lavaudant]]. [[Christian Schiaretti]] lui succède en [[2002]]{{Référence nécessaire|date=2017}}.
En [[1972]], le ministre de la culture, [[Jacques Duhamel]], offre au [[Théâtre de la Cité de Villeurbanne|Théâtre de la Cité]] le label de [[Théâtre national populaire]]. Planchon en prend la direction, qu’il partage avec [[Robert Gilbert (musicien)|Robert Gilbert]] et [[Patrice Chéreau]], puis avec [[Georges Lavaudant]]. [[Christian Schiaretti]] lui succède en [[2002]]{{Référence nécessaire|date=2017}}.


=== Écriture ===
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Il a consacré sa vie à la décentralisation théâtrale, mais également cinématographique. En [[1990]], il fonde [[Rhône-Alpes Cinéma]] et ouvre en [[2002]] un studio de cinéma de {{unité|902|m|2}} transformable en un Théâtre Studio de 700 places, le [[Studio 24]], situé à [[Villeurbanne]]{{Citation nécessaire}}.
Il a consacré sa vie à la décentralisation théâtrale, mais également cinématographique. En [[1990]], il fonde [[Rhône-Alpes Cinéma]] et ouvre en [[2002]] un studio de cinéma de {{unité|902|m|2}} transformable en un Théâtre Studio de 700 places, le [[Studio 24]], situé à [[Villeurbanne]]{{Citation nécessaire}}.


Il a aussi codirigé, aux côtés de [[Robert Gilbert]], les cinémas [[Cinéma national populaire|CNP]] fondés en [[1968 au cinéma|1968]], avant de revendre les trois salles, malgré les protestations des salariés, à [[Galeshka Moravioff]] en [[1998]]<ref>{{Lien web
Il a aussi codirigé, aux côtés de [[Robert Gilbert (musicien)|Robert Gilbert]], les cinémas [[Cinéma national populaire|CNP]] fondés en [[1968 au cinéma|1968]], avant de revendre les trois salles, malgré les protestations des salariés, à [[Galeshka Moravioff]] en [[1998]]<ref>{{Lien web
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|titre=Planchon, ennemi du Lyon cinéphile. La mise en vente des salles CNP choque salariés et public.
|titre=Planchon, ennemi du Lyon cinéphile. La mise en vente des salles CNP choque salariés et public.

Version du 4 novembre 2020 à 15:23

Roger Planchon
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Théâtre national populaire de Villeurbanne
dont Roger Planchon fut le directeur
pendant trente ans.

Naissance
Saint-Chamond
Décès
Paris
Activité principale Directeur de théâtre, metteur en scène, comédien, dramaturge, écrivain, cinéaste,
Lieux d'activité Villeurbanne Drapeau de la France France

Roger Planchon, né le à Saint-Chamond et mort d'une crise cardiaque à l'âge de 77 ans le à Paris, est un directeur de théâtre, metteur en scène, dramaturge, cinéaste et acteur français. Il est l'un des plus grands représentants du Théâtre national populaire, héritier de Jean Vilar, et un artisan fervent de la décentralisation théâtrale.

Biographie

Enfance

Ses parents ayant quitté l'aride monde rural de l'Ardèche en quête de travail, Roger Planchon naît à Saint-Chamond. Sa mère, une fille Nogier des Jallades, près du Mont Gerbier de Jonc, est femme de chambre et son père plongeur dans un hôtel avant d'acquérir un bistrot à Lyon. Le jeune garçon partage son enfance entre les quartiers populaires de la ville et la ferme du grand-père à Borée, sur les hauts-plateaux ardéchois. Pendant la guerre, il se charge de faire passer les messages des maquisards ce qui lui vaut de recevoir la Croix de guerre à l'âge de treize ans. À la fin de l'école primaire, il est inscrit dans un établissement des Frères des écoles chrétiennes où il est pensionnaire. Grâce à l'attention bienveillante d'un enseignant il découvre l'art, la poésie et surtout le cinéma, sa première passion[1].

Théâtre

Planchon est une figure importante de la décentralisation théâtrale. Il a mis en scène Brecht, Molière, Shakespeare, Calderón, des créations d'auteurs contemporains, d'Arthur Adamov à Michel Vinaver. Il a inspiré depuis 50 ans de grands metteurs en scène comme Patrice Chéreau. Les mises en scènes de Roger Planchon sont avant tout une histoire de lieu. Son théâtre est critique et populaire. Il a mené, dans toute son œuvre, une réflexion importante sur l’Histoire. Il élabore une réflexion critique sur les œuvres, qui inaugure un débat sur le rôle que le théâtre joue et doit selon lui jouer dans la société, ainsi que sur le lien entre destin individuel et collectif. Il se tourne vers un théâtre populaire, le théâtre étant pour lui le meilleur moyen de réaliser des actions populaires en faisant découvrir au grand public les classiques. Il rencontre Bertolt Brecht en 1954 et, dès 1956, met en scène presque intégralement Grand-peur et misère du Troisième Reich, puis développe sa vision propre du réalisme[Lequel ?]. Il a tenu une douzaine de rôles en vingt-cinq ans, notamment dans ses propres mises en scène de Tartuffe, George Dandin, Le Triomphe de l'amour, L'Avare...

Les débuts

Les Spectacles d'art libre organisés par Suzette Guillaud chez qui Roger Planchon prend des cours d'art dramatique

Après le collège, son père l'oriente vers le métier de cuisinier, mais son destin est déjà tracé : employé de banque le jour, il hante la nuit les caves existentialistes lyonnaises de l'après-guerre où l'on écoute du jazz et de la poésie. Nourri de la littérature qu'il dévore en autodidacte, il fait ses débuts en disant des poèmes de Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, René Char, Jules Laforgue, Henri Michaux, dans une cave de la presqu'île, rue Bellecordière. De poésie en théâtre, il lit les ouvrages sur les nouvelles théories, les revues littéraires qui consacrent leurs articles à des auteurs inconnus en France, voit les spectacles de Jean Vilar à Paris et au festival d'Avignon, les programmations novatrices de Charles Gantillon au Théâtre des Célestins. Il suit les cours d'art dramatique de Suzette Guillaud où il rencontre les premiers compagnons de la grande traversée : Alain Mottet, Claude Lochy (le futur compositeur de la musique de ses spectacles), Robert Gilbert (son futur administrateur). Avec ses amis et Isabelle Sadoyan qui les a rejoints, il monte ses premiers spectacles, donnés dans les salles paroissiales comme celle du Quai Saint-Antoine sur les bords de Saône[2] : La Mort joyeuse, arlequinade de Nicolaï Evreinov et Les Chemins clos, pièce de Claude Lochy en 1949 ; Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare en 1950. Le , les jeunes comédiens se déclarent en compagnie constituée, encore amateur, la Compagnie Que Vlo-ve, du nom de l'une des nouvelles de L'Hérésiarque de Guillaume Apollinaire et présentent, en juin 1950, Bottines, collets montés, parade burlesque 1900, d’après Georges Courteline et Eugène Labiche, au concours du théâtre universitaire et amateur de Mâcon[3] dont ils remportent le premier prix[4].

Lyon

En 1952, il crée le Théâtre de la Comédie de Lyon. Il sera le premier théâtre de province à jouer tous les soirs. À la suite d'un déficit du Théâtre de la comédie, Planchon fait appel au tutorat pour le faire survivre. La mairie de Lyon lui donne une subvention de 10 millions de francs pour relancer la troupe du théâtre de la Comédie.

Villeurbanne

En 1957, il se voit confier le Théâtre de la Cité ouvrière de Villeurbanne[5]. Il obtient pour ses acteurs le statut de troupe permanente en 1959 et raccourcit le nom du lieu en Théâtre de la Cité en 1960.

Le Théâtre national populaire

En 1972, le ministre de la culture, Jacques Duhamel, offre au Théâtre de la Cité le label de Théâtre national populaire. Planchon en prend la direction, qu’il partage avec Robert Gilbert et Patrice Chéreau, puis avec Georges Lavaudant. Christian Schiaretti lui succède en 2002[réf. nécessaire].

Écriture

Son origine rurale inspirera nombre de ses pièces, comme La Remise. Le sujet de la vie rurale revient fréquemment dans ses écrits[réf. nécessaire].

Récitant

Dans les années 1975 il participe comme récitant à certains enregistrements de la collection de disques pour enfants "Musica Poetica, le Orff-Schulwerk" sous la direction de Jos Wuytack.

Cinéma

Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Au cinéma il a réalisé trois longs métrages : Dandin en 1987 (d'après la pièce éponyme de Molière), Louis, enfant roi en 1993 (sur l'enfance de Louis XIV) et Lautrec en 1998 (sur le peintre Toulouse-Lautrec).

Il a consacré sa vie à la décentralisation théâtrale, mais également cinématographique. En 1990, il fonde Rhône-Alpes Cinéma et ouvre en 2002 un studio de cinéma de 902 m2 transformable en un Théâtre Studio de 700 places, le Studio 24, situé à Villeurbanne[citation nécessaire].

Il a aussi codirigé, aux côtés de Robert Gilbert, les cinémas CNP fondés en 1968, avant de revendre les trois salles, malgré les protestations des salariés, à Galeshka Moravioff en 1998[6]. Les trois cinémas sont maintenus en activité pendant encore dix ans. Trois mois après la disparition de Roger Planchon, en septembre 2009, l'Odéon est fermé et l'avenir des deux autres salles incertain[7]. Les deux CNP (Bellecour et Terreaux) seront finalement rouverts respectivement en 2015 et 2016 suite à leur rachat et leur rénovation par la société « Cinémas Lumière » présidée par Thierry Frémaux[8].

En 2002, Christian Schiaretti lui succède à la direction du TNP ; il crée sa propre compagnie avec laquelle il continue d'écrire et de mettre en scène jusqu'à son décès.

Décédé le [9], il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (22e division)[10].

Comédien

Metteur en scène

Filmographie

Acteur

Réalisateur

Publications

Annexes

Bibliographie

  • Ouvrages sur Roger Planchon
  • articles sur Roger Planchon
    • (en) Rosette C. Lamont, « Roger Planchon's Gilles de Rais : =A Liturgy of Evil », Modern Drama, vol. 25, no 3,‎ , p. 363-373 (lire en ligne).
    • (en) John Burgess, « Roger Planchon's Gilles de Rais at Villeurbanne », Theatre Quarterly, vol. VI, no 21,‎ .

Webographie

Vidéographie

Notes et références

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Documents précités signalés par une plume Document utilisé pour la rédaction de l’article
  1. Émile Copfermann (1969), op. cit., p. 49-50
  2. Jean-Jacques Lerrant, art. cit.
  3. Fonds Roger Planchon, BNF.
  4. Émile Copfermann (1969), op. cit., p. 51-58
  5. « PLANCHON Roger, Émile - Maitron », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr (consulté le )
  6. Ange-Dominique Bouzet, « Planchon, ennemi du Lyon cinéphile. La mise en vente des salles CNP choque salariés et public. », sur Libération, (consulté le ).
  7. Avec la fin de l'Odéon, le cinéma art et essai prend un rude coup à Lyon Richard Schittly dans Le Monde du 3 septembre 2009
  8. « Lyon : la réouverture du CNP Bellecour à l'heure du festival Lumière 2015 - France 3 Rhône-Alpes » (consulté le )
  9. « Roger Planchon,un grand maître est mort », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  10. Anne Roy, « Les obsèques de Roger Planchon », L'Humanité,‎ (lire en ligne).

Liens externes