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« Mouvement vers le socialisme (Bolivie) » : différence entre les versions

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Version du 10 novembre 2020 à 23:27

Mouvement vers le socialisme
(es) Movimiento al Socialismo
Image illustrative de l’article Mouvement vers le socialisme (Bolivie)
Logotype officiel.
Présentation
Président Evo Morales
Fondation
Siège Benedicto Vincenti Nº 960,
La Paz, Bolivie
Vice-président Gerardo Garcia Mendoza
Positionnement Gauche[1]
Idéologie Socialisme du XXIe siècle
Bolivarisme[2]
Plurinationalisme[3]
Indigénisme
Anti-impérialisme
Catholicisme social
Affiliation internationale Alliance progressiste
Forum de São Paulo
Adhérents 95 029 (2013)
Couleurs Bleu de cobalt, blanc et noir
Site web http://www.mas.bo
Représentation
Députés
73  /  130
Sénateurs
21  /  36
Parlement andin
5  /  5

Le Mouvement vers le socialisme-Instrument politique pour la souveraineté des peuples (en espagnol Movimiento al Socialismo-Instrumento Político por la Soberanía de los Pueblos, abrégé en MAS-IPSP ou simplement MAS) est un parti politique bolivien de gauche fondé le et dirigé par Evo Morales.

Organisation

Le MAS, selon Evo Morales lui-même, n'est « pas un parti politique, mais un instrument des mouvements sociaux ». Ainsi sa structure est particulière dans le sens où il rassemble les forces sociales du pays (syndicalistes, mouvements de citoyens, etc). Il comprend des courant sociaux-démocrates, marxistes, ou encore indigénistes[4].

Résultats

Aux élections législatives de 2002, le parti remporte 11,9 % des voix, 27 sièges sur 130 à la chambre des députés et huit sièges sur 27 au sénat. Lors de l’élection présidentielle de 2002, Evo Morales remporte 20,9 % des voix ce qui le place en deuxième position juste derrière Gonzalo Sánchez de Lozada. Ces résultats ont surpris tous les partis politiques traditionnels. Evo Morales en a même remercié l'ambassadeur des États-Unis, Manuel Rocha, pour ses interventions : « Chaque intervention de Manuel Rocha contre nous, nous aide à nous développer et à réveiller la conscience du peuple ». L'ambassadeur Manuel Rocha avait en effet averti les Boliviens que s'ils votaient pour Evo Morales, les différentes aides provenant des États-Unis seraient supprimées et que ceux-ci fermeraient leurs marchés avec eux ; mais ces menaces n'ont fait que renforcer la crédibilité du MAS.

Depuis 2005

Aux élections générales de 2005, il mène à la présidence de la République son leader, Evo Morales.

Celui-ci est triomphalement ré-élu à la présidence lors des élections générales de 2009, tandis que le MAS obtient 6 régions sur 9 lors des régionales d'avril 2010, alors qu'il n'en détenait que trois.

Les succès électoraux successifs du Mouvement vers le socialisme ont pour effet de tripler la représentation des femmes à la chambre des députés entre 2006 et 2015[5]. La Bolivie devient le deuxième pays au monde au taux de représentation des femmes le plus élevé[6].

Au cours de la crise de , qui aboutit au renversement du gouvernement, des maisons appartenant à des députés et maires du MAS sont incendiées, et des membres de leurs familles sont enlevés[7]. Des responsables du parti sont ensuite emprisonnés ou contraints à l'exil par le gouvernement intérimaire de Jeanine Añez (qualifié de putschiste par le MAS)[4].

Doctrine

Morales a défini le « socialisme » en termes de communautarisme, exposant dans un entretien de 2003 que, dans les « ayllus », les gens vivent dans une communauté, avec des valeurs comme la solidarité et la réciprocité. Quant à la question de l'identité nationale, MAS emprunte son discours à la tradition katariste[8] et au mouvement des peuples indigènes en Bolivie orientale, critiquant l'État-nation moderne comme une construction issue du « colonialisme interne » (rapports ethniques hiérarchisés). Ainsi le mouvement cherche à construire un État plurinational, basé sur les autonomies des peuples indigènes. Dans le programme du MAS, la nation 'et' le peuple sont égaux, tandis que l'oligarchie est décrite comme antinational.

Cependant, le discours katariste n'était pas une caractéristique du profil idéologique de l'IPSP au moment de sa fondation. L'IPSP, fusionné au MAS, a déferlé comme un mouvement de la paysannerie, parmi les cultivateurs de coca et des colonisateurs. Le discours katariste a été absorbé plus tard, emprunté en grande partie de la rhétorique de Quispe Félipe des luttes de 2000. Cependant, le MAS n'est jamais allé aussi loin pour créer un profil politique exclusivement indigène (tout comme Quispe) et Morales garde l'idée qu'une alliance avec des acteurs non-indigènes et les classes moyennes était une nécessité. Le septième congrès du MAS, s'est tenu en , a approuvé un document intitulé « Le socialisme Communautaire pour libérer la Bolivie de l'état colonial » en prévoyant le chemin d'une « révolution culturelle et démocratique » en Bolivie.

Le MAS, lui-même n'a pas d'idéologies précises et les différents mouvements constitutifs appartiennent à des tendances de pensée légèrement différentes. Bien que le MAS ait une tendance marxiste, des tendances social-démocrate et anarchiste s'y expriment également. Dans les mots d'Alvaro García Linera, le personnage politique de MAS s'est développé par la combinaison « d'indianisme éclectique et les traditions critiques et autocritiques de l'intellectuel de gauche qui a commencé à l'indianisme marxiste des années 1980 et avant ». Selon Linera, l'indianisme flexible a permis au MAS de rassembler le support d'une variété de secteurs. Linera caractérise le MAS comme « le centre-gauche », déclarant que le but du mouvement est l'établissement d'une forme de « capitalisme des Andes ». Dans les études faites par Latinobarómetro jusqu'en 2002, les électeurs du MAS se sont identifiées à 2.7 sur une échelle entre 0 et 10 (dans lequel 0 a représenté l'extrême-gauche et 10 a représenté l'extrême-droite).

Selon Marta Harnecker et Federico Fuentes, le MAS représente « un nouveau nationalisme indigène » basé sur deux ensembles de mémoires historiques, celui du mouvement de paysan (représenté par le CSUTCB) et celui du mouvement indigène (représenté par le CIDOB) et combine les éléments d'indigénisme, le nationalisme et, minoritairement, le marxisme.

Selon Carlos Toranzo Roca, la politique du MAS-IPSP est en grande partie une suite du populisme latino-américain traditionnel, qui, en Bolivie, est enraciné dans la révolution de 1952. Un élément clé de cette caractéristique est, selon Toranzo Roca, les relations clientélistes de distribution combinées avec l'anti-impérialiste et le discours nationaliste.

Le MAS défend également les planteurs de coca. Evo Morales a articulé les buts de son parti dans la nécessité d'obtenir l'unité nationale et de mettre en place une nouvelle loi d'hydrocarbure qui garantit que 50 % des revenus soient pour la Bolivie. Cependant, le dirigeant du MAS récemment interviewé est intéressé par la nationalisation complète des industries de gaz et de pétrole.

Le , le parlement bolivien vote la nationalisation des hydrocarbures. Les compagnies pétrolières étrangères, américaines et brésiliennes, doivent renégocier leurs contrats avec la Bolivie pour être en accord avec la nouvelle loi. En effet, ces compagnies ne seront pas expropriées car la Bolivie a besoin de leur savoir-faire.

Résultats électoraux

Année Candidat 1er tour Chambre Sénat
Voix % Rang Sièges Sièges
2002 Evo Morales 581 884 20,90 2e
27  /  130
8  /  27
2005 Evo Morales 1 544 374 53,70 Vainqueur
72  /  130
12  /  27
2009 Evo Morales 2 943 209 64,20 Vainqueur
88  /  130
26  /  36
2014 Evo Morales 3 173 304 61,40 Vainqueur
88  /  130
25  /  36
2019 Evo Morales 2 889 359 47,08 Vainqueur
67  /  130
21  /  36
2020 Luis Arce 3 393 978 55,10 Vainqueur
73  /  130
21  /  36

Références

  1. Do Alto, Hervé. (2008). El MAS-IPSP boliviano, entre movimiento social y partido político. Análisis Político, 21(62), 25-43. Consulté le 7 novembre 2018, depuis http://www.scielo.org.co/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0121-47052008000100002&lng=en&tlng=es.
  2. (es) Nancy Escobar Cardoso, « Evo Morales organiza en Bolivia su “revolución bolivariana” », sur www.cronica.com, (consulté le )
  3. (es) Jorge Lazarte R., « Plurinacionalismo y Multiculturalismo en la Asamblea Constituyente de Bolivia », sur eju.tv, (consulté le )
  4. a et b « Nouveau « coup pourri » de l’OEA en Bolivie ? », sur Médelu,
  5. « Evo Morales da cuenta de avances a 11 años de gestión », TeleSUR,‎ (lire en ligne)
  6. « ONU resalta participación política de las mujeres en Bolivia y Cuba », TeleSUR,‎ (lire en ligne)
  7. Marco Teruggi, « La persecución golpista amenaza al Congreso », sur Pagina12,
  8. « Le katarisme bolivien : émergence d’une contestation indienne de l’ordre social | Sciences Po CERI », sur www.sciencespo.fr,