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« Réforme agraire au Pérou » : différence entre les versions

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La '''Réforme agraire au Pérou''' est un processus de redistribution des [[Terre arable|terres agricoles]] réalisé durant la seconde moitié du {{XXe siècle}}.
La '''Réforme agraire au Pérou''' est un processus de redistribution des [[Terre arable|terres agricoles]] réalisé durant la seconde moitié du {{XXe siècle}}.


Au cours de la campagne électorale de 1962, les problèmes de la [[réforme agraire]] sont soulevés par les candidats à la présidence, notamment par [[Fernando Belaúnde Terry]]. Le Pérou est alors confronté à une agitation des [[Paysan|paysans]] qui, dans certaines régions, occupent des domaines agricoles. Après l'invalidation des résultats des élections de 1962, les militaires de la [[Junte (institution)|junte]] présidée par [[Nicolás Lindley]] au pouvoir de 1962 à 1963 font une réforme agraire limitée par la loi du {{date|16|11|1962}}. [[Fernando Belaúnde Terry]] remporte les élections de 1963 et relance la réforme agraire par la loi du {{date|21|5|1964}}. Cette dernière déçoit de nombreux paysans dépourvus de terres<ref>{{Ouvrage |auteur=Tadeusz Wyrwa|titre=Les républiques andines: (Bolivie, Chili, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela)|éditeur= Librairie générale de droit et de jurisprudence|lieu= |année=1972|isbn =|présentation en ligne={{Google Livres|jPdrAAAAMAAJ|page=338|surligne=réforme agraire}}}}</ref>.
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== Notes et références ==
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Version du 7 décembre 2020 à 03:25

La Réforme agraire au Pérou est un processus de redistribution des terres agricoles réalisé durant la seconde moitié du XXe siècle.

Au cours de la campagne électorale de 1962, les problèmes de la réforme agraire sont soulevés par les candidats à la présidence, notamment par Fernando Belaúnde Terry. Le Pérou est alors confronté à une agitation des paysans qui, dans certaines régions, occupent des domaines agricoles. Après l'invalidation des résultats des élections de 1962, les militaires de la junte présidée par Nicolás Lindley au pouvoir de 1962 à 1963 font une réforme agraire limitée par la loi du . Fernando Belaúnde Terry remporte les élections de 1963 et relance la réforme agraire par la loi du . Cette dernière déçoit de nombreux paysans dépourvus de terres[1].

Une nouvelle loi de réforme agraire est annoncée le par le président réformiste Velasco, peu après sa prise de pouvoir par un coup d’État le . Il déclare aux paysans que les grands propriétaires « ne se nourriraient plus de leur misère »[2]. Les grandes plantations de canne à sucre de la côte de plus de 15 hectares sont expropriées et confiées à des Coopératives agricoles de production (CAPS). Elles ne sont pas démantelées dans un souci de productivité. Dans la sierra, Velasco veut favoriser les petites et moyennes propriétés. Les terres, aussi bien celles des grands domaines que celles des communautés indiennes, passent sous le contrôle de Sociétés agricoles d’intérêt social (SAIS) dans lesquelles se côtoient d’anciens peones et des Indiens. En quelques années, les trois quart des terres cultivables sont administrées par des coopératives et la grande propriété a quasiment disparue.

Notes et références

  1. Tadeusz Wyrwa, Les républiques andines : (Bolivie, Chili, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela), Librairie générale de droit et de jurisprudence, (présentation en ligne)
  2. Maurice Lemoine, Les Enfants cachés du général Pinochet : Précis de coups d’États modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, , 704 p. (ISBN 978-2-35949-408-2, présentation en ligne)