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Le '''sitar''' est un [[instrument de musique]] [[instrument à cordes|à cordes]] [[instrument à cordes pincées|pincées]], [[luth]] à [[Manche (musique)|manche]] long typique de la [[musique hindoustanie]].
Le '''sitar''' est un [[instrument de musique|i]]


== Histoire ==
La légende attribue sa création à [[Amir Kushro]] au {{s-|XIV}}. Cette simple version à trois cordes, dérivée du [[tambur]] perse, a été modifiée au fil des siècles. Au {{s-|XVIII}}, une quatrième corde est ajoutée, puis au {{s-|XIX}}, les ''tarafs'', [[Corde sympathique|cordes sympathiques]], et la forme imposante, pour jouer dans les ''durbar'', les cours royales.
La légende attribue sa création à [[Amir Kushro]] au {{s-|XIV}}. Cette simple version à trois cordes, dérivée du [[tambur]] perse, a été modifiée au fil des siècles. Au {{s-|XVIII}}, une quatrième corde est ajoutée, puis au {{s-|XIX}}, les ''tarafs'', [[Corde sympathique|cordes sympathiques]], et la forme imposante, pour jouer dans les ''durbar'', les cours royales.



Version du 14 décembre 2020 à 19:36

Sitar
Image illustrative de l’article Sitar

Classification Instrument à cordes
Famille Instrument à cordes pincées
Instrumentistes bien connus Ravi Shankar, Vilayat Khan, Imrat Khan

Le sitar est un i

La légende attribue sa création à Amir Kushro au XIVe siècle. Cette simple version à trois cordes, dérivée du tambur perse, a été modifiée au fil des siècles. Au XVIIIe siècle, une quatrième corde est ajoutée, puis au XIXe siècle, les tarafs, cordes sympathiques, et la forme imposante, pour jouer dans les durbar, les cours royales.

Il est le principal instrument du Khyal, musique hindoustanie classique de l'Inde du Nord.

À la fin des années 1960, l'instrument connaît une vogue éphémère dans la musique pop[1].

Lutherie

Composé d'une caisse de résonance hémisphérique en gourde (tumba) et d'un large manche creux (taillé dans du tun ou du teck), muni de frettes argentées courbes et amovibles, sur l'arrière duquel est fixé un petit résonateur en bois, le sitar est un luth complexe. De multiples influences lui ont ajouté les cordes de bourdons rythmiques cikârî, comme sur le bîn, puis des cordes sympathiques. Il dispose de deux chevalets plats, permettant le buzz caractéristique (jawari) des instruments indiens. Le principal, sur pied, est situé au-dessus de l'autre et porte les cordes de jeu et de bourdon, tandis que le plus petit porte les cordes sympathiques. Enfin, c'est un instrument très décoré, par des appliques d'os ou d'ivoire sur le manche, et des bas-reliefs sur les résonateurs. Des petites perles permettent aussi un accord fin.

Les cordes non sympathiques se répartissent en 2 à 4 cordes de jeu et 2 à 4 cordes de bourdon, soit de 6 à 8 cordes en tout. La présence ou non de cordes de jeu graves distingue deux principaux types de sitar.

(en) Ratna Rahimat Khan a fait évoluer la forme générale de l'instrument, adaptant des résonateurs en calebasse plus gros que d'accoutumée et des cordes plus graves qui lui permettaient des âlâps plus proches de ceux joués sur le bîn, instrument plus grave.

Ce type de sitar, adopté notamment par Ravi Shankar, comporte :

  • 13 cordes sympathiques accordées selon les notes du râga.
  • 4 cordes de jeu, dont 3 cordes de jeu (MA SA PA) accordées pour permettre le jeu sur quatre octaves
  • 2 ou 3 cordes de bourdon rythmique (cikârî).

Ustad Vilayat Khan a développé un sitar sensiblement plus petit et donc plus maniable. Il fit renforcer la table d’harmonie pour permettre une attaque de la main droite plus importante, supprima une corde de jeu en bronze et la remplaça par une corde en acier pour enrichir le bourdon. Il n'atteint ainsi plus l'octave basse (kharaj) et il ne dispose que de 11 à 12 cordes sympathiques. Il comporte 2 cordes de jeu (MA SA) et quatre cikârî.

Jeu

Démonstration de sitar à Islamabad, Pakistan

On en joue assis en tailleur par terre : l'instrument, calé sous le coude droit, repose sur le pied. Comme la guitare flamenco, il se tient à l'oblique (et non droit ou couché comme la tampura). Le sitariste use d'un onglet de métal (mezrab) sur l'index droit pour pincer les cordes. Il le fait en posant d'abord son pouce sur le bas du manche, juste en haut de la calebasse principale. Puis, dans un mouvement de va-et-vient (à la manière de son ancêtre le setar), il joue alternativement les cordes principales et rythmiques.

Il existe bien des techniques d'ornement (comme les krintans) spécifiques. Le petit doigt de la main gauche caresse aussi parfois les cordes sympathiques. La technique évolue encore aujourd'hui.

Utilisation dans la musique pop

Durant les années 1960, l'intérêt des Occidentaux pour la spiritualité de l'Inde s'étend au domaine musical. Le mouvement psychédélique, en particulier, intègre progressivement des sonorités asiatiques et le sitar fait son apparition dans la musique pop, notamment celle des Beatles.

Le guitariste George Harrison, qui devient l'élève et l'ami de Ravi Shankar, l'utilise sur plusieurs titres des Beatles : Norwegian Wood (1965), Love You To (1966), Within You Without You (1967), The Inner Light (1968).

Brian Jones en joue pour sa part sur la chanson des Rolling Stones, Paint It Black (1966), tandis que Shawn Phillips en joue sur l'album de Donovan Sunshine Superman (1966) et sur la chanson Sunny South Kensington de l'album Mellow Yellow (1967).

Les succès internationaux de Norwegian Wood et Paint It Black familiarisent le public occidental avec la sonorité typique du sitar. Dans la foulée, la musique indienne connaît un certain engouement, en particulier aux États-Unis, où Ravi Shankar apparaît dans plusieurs festivals rock, entre autres The Concert for Bangladesh.

Fichier:Sitar playing.jpg
Un joueur de sitar.

Sitaristes

Sitaristes indiens

Sitaristes non indiens

Musiciens ayant utilisé épisodiquement le sitar

Notes et références

Liens externes