« Said Al-Ghazzi » : différence entre les versions

Fonctions
Premier Ministre, Président du Parlement de Syrie
Naissance	11 juin 1893; Damas
Décès	18 septembre 1967 (à 74 ans); Damas
Nom dans la langue maternelle	سعيد الغزي
Nationalité	Syrien
Formation	Université de Damas
Activités	Diplomate, avocat
Enfant	Nadia al-Ghazzi (en)

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Said Al-Ghazzi (en arabe : سعيد الغزي) né le 11 juin 1893 à Damas et mort dans la même ville le 18 septembre 1967 est un avocat et homme politique, deux fois premier ministre^[1]^,^[2] et ministre des affaires étrangères de Syrie^[3]. Il fait partie des élites ottomanes.

Biographie

Ses débuts

Said Al-Ghazz, de la famille du leader nationaliste Fawzi Al-Ghazi^[4], est né à Damas où il étudie à l'école pour garçon Maktab Anbar, Il poursuit ensuite ses études à l'Institut ottoman de droit d'Istanbul, puis à la Faculté de droit de l'Université syrienne. Après avoir obtenu son diplôme, il ouvre un cabinet d'avocat avant d'entrer en politique.

Sa carrière politique

En 1928, il rejoint les rangs du Bloc national. Peu de temps après, il est nommé à l'assemblée constitutionnelle et rédige la même année la première constitution Syrienne.

A l'arrivée des nationalistes au pouvoir en 1936, le Premier ministre Jamil Mardam Bey le nomme ministre de la Justice, un poste qu'il occupe ensuite à deux autres reprises, en 1945 et en 1948.

Pendant les premières années du régime de Kouatli, Al-Ghazzi assure la vice-présidence du Parlement.

Au début des années 40, il perd l'appui des nationalistes après avoir affiché son soutien pour le président désigné par la France, Taj al-Dinn al-Hasani. Mais il est présent sur la liste électorale de Shukri al-Kuwatly en 1943 ; Al-Ghazzi est si populaire lors de ces élections qu'il obtient un score plus élevé que Kouatli lui-même.

Reconnu comme libéral et indépendant, cela en fait un favori par temps de crise et il est nommé à la tête du gouvernement en 1954, portefeuille qu'il prendra en charge ainsi que celui des Affaires Etrangères^[5].

En 1956, il participe à la ligue arabe au Caire et intervient sur la politique de la France en Algérie^[6].

Dans la même année, il démissionne de son poste de premier ministre^[7].

Le 28 septembre 1961, Said Al-Ghazzi est élu représentant de Damas au Parlement syrien^[8], et son nom est proposé pour la présidence de la république. Cependant, le pouvoir militaire soutient à ce poste le Dr Nazem al-Qudsi , qui devient ainsi président de la République en décembre 1961. Le 13 septembre 1962, Said Al-Ghazzi est élu président du Parlement jusqu'au à l'arrivée au pouvoir du parti Baas le 8 mars 1963. Période à partir de laquelle un isolement civil est imposé à tous ceux qui sont accusés d'avoir participé à ce qu'on appelait alors le crime de séparation. Cet isolement civil, émis par le Conseil du commandement révolutionnaire, empêche tous une série de politiciens d'occuper des postes gouvernementaux et à se présenter à de nouvelles élections. Dans ce contexte, Said Al-Ghazzi retourne à son métier d'avocat initial.

Membre de la franc-maçonnerie comme une partie conséquente de l'élite syrienne au pouvoir au XX^e siècle^[9], Il est initié le 30 mars 1923^[10] au sein de la loge « Syrie » à Damas, sous juridiction du Grand Orient de France ; dans la même année il participe au collège des officiers^[11] et devient vénérable maître de la loge en 1927^[12]. Il évolue également dans les hauts grades maçonniques, ou il est reçu Chevalier Kadosh, 30^e degré du Rite écossais ancien et accepté^[12], il est élu grand maitre adjoint de la Grande Loge provinciale de Syrie sous juridiction du Grand Orient d’Égypte en 1938^[13].

Références

↑ (en) Sami M. Moubayed, Damas, entre démocratie et dictature [« Damascus Between Democracy and Dictatorship »], University Press of America, 2000, 212 p. (ISBN 978-0-7618-1744-4, lire en ligne)
↑ « Les trois "grands" arabes offrent une aide financière à la Jordanie », L'impartial,‎ 10 mars 1956, p. 16 (lire en ligne)
↑ www.turndigital.net, « Saïd Al-Ghazzi », sur www.presidency.eg (consulté le 6 juillet 2020)
↑ « L'Homme libre : journal quotidien du matin / rédacteur en chef, Georges Clemenceau ; directeur, Fr. Albert », sur Gallica, 4 mars 1936 (consulté le 6 juillet 2020)
↑ « La Syrie lance un appel à cinq puissances pour la fin des hostilités en Algérie », Le Monde.fr,‎ 3 avril 1956 (lire en ligne, consulté le 3 juillet 2020)
↑ Journal et feuille d'avis du Valais, s.n., 1903 (lire en ligne), p. 12
↑ La Liberté : journal catholique quotidien (page 16), Oeuvre de St-Paul, 4 juin 1956 (lire en ligne)
↑ « Gazette de Lausanne - 10.04.1962 - Page 8 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le 19 décembre 2020)
↑ Thierry Millet, « La Franc-maçonnerie en Syrie sous l’administration française (1920-1946). Attraits et rejets du modèle français », Cahiers de la Méditerranée, n^o 72,‎ 15 juin 2006, p. 377–402 (ISSN 0395-9317, lire en ligne, consulté le 6 juillet 2020)
↑ Archives du Godf, boite 1000, avis d'initiation du 30/03/1923
↑ G.L.D.F, carton N°1001, divers résultats des éléctions des officiers
↑ ^{a et b} Thierry Millet, « l'émancipation de la maçonnerie syrienne », dans Le Tablier et le Tarbouche. Francs-maçons et nationalisme en Syrie mandataire, Classiques Garnier, coll. « Franc-maçonneries », 2 juillet 2014 (ISBN 978-2-8124-2562-2, lire en ligne), p. 351–351
↑ Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, 2018 (ISBN 978-1-9852-3509-0)

[1] (en) Sami M. Moubayed, Damas, entre démocratie et dictature [« Damascus Between Democracy and Dictatorship »], University Press of America, 2000, 212 p. (ISBN 978-0-7618-1744-4, lire en ligne)

[2] « Les trois "grands" arabes offrent une aide financière à la Jordanie », L'impartial,‎ 10 mars 1956, p. 16 (lire en ligne)

[3] www.turndigital.net, « Saïd Al-Ghazzi », sur www.presidency.eg (consulté le 6 juillet 2020)

[4] « L'Homme libre : journal quotidien du matin / rédacteur en chef, Georges Clemenceau ; directeur, Fr. Albert », sur Gallica, 4 mars 1936 (consulté le 6 juillet 2020)

[5] « La Syrie lance un appel à cinq puissances pour la fin des hostilités en Algérie », Le Monde.fr,‎ 3 avril 1956 (lire en ligne, consulté le 3 juillet 2020)

[6] Journal et feuille d'avis du Valais, s.n., 1903 (lire en ligne), p. 12

[7] La Liberté : journal catholique quotidien (page 16), Oeuvre de St-Paul, 4 juin 1956 (lire en ligne)

[8] « Gazette de Lausanne - 10.04.1962 - Page 8 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le 19 décembre 2020)

[9] Thierry Millet, « La Franc-maçonnerie en Syrie sous l’administration française (1920-1946). Attraits et rejets du modèle français », Cahiers de la Méditerranée, n^o 72,‎ 15 juin 2006, p. 377–402 (ISSN 0395-9317, lire en ligne, consulté le 6 juillet 2020)

[10] Archives du Godf, boite 1000, avis d'initiation du 30/03/1923

[11] G.L.D.F, carton N°1001, divers résultats des éléctions des officiers

[:0-12] {a et b} Thierry Millet, « l'émancipation de la maçonnerie syrienne », dans Le Tablier et le Tarbouche. Francs-maçons et nationalisme en Syrie mandataire, Classiques Garnier, coll. « Franc-maçonneries », 2 juillet 2014 (ISBN 978-2-8124-2562-2, lire en ligne), p. 351–351

[13] Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, 2018 (ISBN 978-1-9852-3509-0)

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 Dans la même année, il démissionne de son poste de premier ministre<ref>{{Ouvrage|langue=fr|champ libre=page 16|titre=La Liberté|sous-titre=journal catholique quotidien|éditeur=Oeuvre de St-Paul|date=4 juin 1956|isbn=|lire en ligne=http://doc.rero.ch/record/273054|consulté le=2020-07-06}}</ref>.
-Le {{Date|28/09/1961}}, Said Al-Ghazzi est élu représentant de Damas au Parlement syrien<ref>{{Lien web |titre=Gazette de Lausanne - 10.04.1962 - Page 8 |url=https://www.letempsarchives.ch/page/GDL_1962_04_10/8 |site=www.letempsarchives.ch |consulté le=2020-12-19}}</ref>, et son nom est proposé pour la présidence de la république. Cependant, le pouvoir militaire soutenir à ce poste le Dr Nazem al-Qudsi , qui devient ainsi président de la République en décembre 1961. Le {{Date|13/09/1962}}, Said Al-Ghazzi est élu président du Parlement  jusqu'au à l'arrivée au pouvoir du parti Baas le {{Date|8/03/1963}}. Période à partir de laquelle un isolement civil est imposé à tous ceux qui sont accusés d'avoir participé à ce qu'on appelait alors le crime de séparation. Cet isolement civil, émis par le Conseil du commandement révolutionnaire, empêche tous une série de politiciens d'occuper des postes gouvernementaux et à se présenter à de nouvelles élections. Dans ce contexte, Said Al-Ghazzi retourne à son métier d'avocat initial.
+Le {{Date|28/09/1961}}, Said Al-Ghazzi est élu représentant de Damas au Parlement syrien<ref>{{Lien web |titre=Gazette de Lausanne - 10.04.1962 - Page 8 |url=https://www.letempsarchives.ch/page/GDL_1962_04_10/8 |site=www.letempsarchives.ch |consulté le=2020-12-19}}</ref>, et son nom est proposé pour la présidence de la république. Cependant, le pouvoir militaire soutient à ce poste le Dr [[Nazem Koudsi|Nazem al-Qudsi]] , qui devient ainsi président de la République en décembre 1961. Le {{Date|13/09/1962}}, Said Al-Ghazzi est élu président du Parlement  jusqu'au à l'arrivée au pouvoir du parti Baas le {{Date|8/03/1963}}. Période à partir de laquelle un isolement civil est imposé à tous ceux qui sont accusés d'avoir participé à ce qu'on appelait alors le crime de séparation. Cet isolement civil, émis par le Conseil du commandement révolutionnaire, empêche tous une série de politiciens d'occuper des postes gouvernementaux et à se présenter à de nouvelles élections. Dans ce contexte, Said Al-Ghazzi retourne à son métier d'avocat initial.
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 == Références ==