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En route, l'''Admiral Hipper'' rencontre et coule un cargo isolé de {{unité|6176}} t. Un nouveau tour de travaux de maintenance est effectué pendant son séjour à Brest, le rendant prêt à une nouvelle sortie vers les routes de ravitaillement dans l'Atlantique.
En route, l'''Admiral Hipper'' rencontre et coule un cargo isolé de {{unité|6176}} t. Un nouveau tour de travaux de maintenance est effectué pendant son séjour à Brest, le rendant prêt à une nouvelle sortie vers les routes de ravitaillement dans l'Atlantique.


Le {{date-|1 février 1941}}, l{{'}}''Admiral Hipper'' se lance dans une seconde sortie dans l'Atlantique. Initialement, la Kriegsmarine avait souhaité envoyer les cuirassés ''[[Scharnhorst (1936)|Scharnhorst]]'' et ''[[Gneisenau (1938)|Gneisenau]]'' opérer de concert avec l' ''Admiral Hipper''. Mais le ''Gneisenau'' avait souffert d'avaries à la suite d'une tempête en décembre et la participation des deux navires fut annulée. L{{'}}''Admiral Hipper'' refit ses pleins de fioul avec un pétrolier ravitailleur aux environs des Acores. Le {{date-|11 février}}, le navire rencontra et coula un cargo isolé venant du convoi HG 53, qui avait été dispersé à la suite des attaques des U-boat et de la Luftwaffe. Le soir du même jour, il intercepte le convoi non escorté SLS 64, qui comprenait dix-neuf navires marchands. Le matin suivant, l'''Admiral Hipper'' rattrape et coule nombre de ces navires. Les Britanniques ont rapporté seulement la perte de sept navires, pour un total de {{unité|33332|tonnes}}, et des dommages sur deux de plus. Les Allemands ont eux prétendu avoir coulé treize des dix-neuf navires du convoi, alors que quelques survivants ont rapporté que quatorze navires du convoi furent coulés.
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Après l'attaque du convoi SLS 64, les réserves de fioul de l'''Admiral Hipper'' ayant baissé, il [[Brest pendant la Seconde Guerre mondiale|retourne alors vers Brest où il arrive le 25 février]].
Après l'attaque du convoi SLS 64, les réserves de fioul de l'''Admiral Hipper'' ayant baissé, il [[Brest pendant la Seconde Guerre mondiale|retourne alors vers Brest où il arrive le 25 février]].

Version du 22 décembre 2020 à 17:39

Admiral Hipper
illustration de Admiral Hipper
L'Admiral Hipper en 1939.

Type Croiseur lourd
Classe Admiral Hipper
Histoire
A servi dans  Kriegsmarine
Chantier naval Blohm & Voss - Hambourg
Quille posée
Lancement
Armé
Statut remis aux Alliés le
Équipage
Équipage 1 600 (officiers, officiers mariniers, quartiers maîtres et matelots)
Caractéristiques techniques
Longueur 205,90 mètres
Maître-bau 21,30 mètres
Tirant d'eau 5,80 à 7,20 mètres
Déplacement 14 050 tonnes (18 600 à pleine charge)
Propulsion 3 turbines à vapeur Blohm & Voss
Puissance 132 000 cv
Vitesse 33,5 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture =80 mm
pont= 30 mm
tourelle = 70 à 160 mm
kiosque = 150 mm
Armement 8 × 203 mm
12 × 105 mm
17 × 40 mm (DCA)
6 × 2 canons anti-aérien de 37 mm (SK C/30)
28 × 20 mm
4 tubes lance-torpilles (533 mm)
Rayon d'action 6 800 miles à 19 nœuds (3 700 tonnes de fioul)
Aéronefs 3 x Arado Ar 196
Pavillon Allemagne
Profil du Admiral Hipper

Le croiseur lourd allemand Admiral Hipper était, avec le Blücher et le Prinz Eugen, un des trois croiseurs lourds de la Kriegsmarine pendant la Seconde Guerre mondiale. Il porte le nom de l'amiral Hipper (1863-1932), commandant des croiseurs de bataille allemands durant la Bataille du Jutland en 1916, et qui a succédé à l'amiral Scheer comme commandant de la Flotte de Haute Mer (Hochseeflotte) en 1918.

C'est le navire de tête de la classe Admiral Hipper dont cinq exemplaires ont été mis en chantier[1].

L'idée résulte de la volonté d'Adolf Hitler de s'affranchir des stipulations du Traité de Versailles qui limitent la puissance militaire allemande : comme l'Allemagne n'est pas partie aux traités de limitation de armements navals de 1922 et de 1930, le Royaume-Uni conclut avec le Troisième Reich allemand, sans en prévenir les signataires du traité de Versailles, en 1935, un traité naval germano-britannique qui permet à la nouvelle Kriegsmarine de se doter de croiseurs lourds, dans la limite de 35 % du déplacement des bâtiments de ce type de la Royal Navy, soit 51 380 tonnes[2].

Après avoir combattu contre 19 croiseurs britanniques, l’Admiral Hipper restera en cale sèche à Kiel jusqu'à la découverte de sa carcasse par les Alliés.

Construction

L'Admiral Hipper a été commandé au chantier naval Blohm & Voss à Hambourg. Sa quille a été posée le . Le navire a été lancé le , et complété jusqu'au , jour où il a été réceptionné dans la flotte allemande.

À la construction, le navire avait une étrave verticale, quoique après son lancement ait été installée, fin 1939-début 1940, une « proue atlantique » (à guibre). Un capot de cheminée a été aussi installé.

Service

Opération Weserübung

L' Admiral Hipper débarque des troupes à Trondheim, Norvège, 1940

Il participe à l'invasion de la Norvège avec la presque-totalité de la flotte allemande, nom de code: Opération Weserübung. Il est affecté comme navire amiral du Groupe n°2, lequel comprend les destroyers Paul Jakobi, Theodor Riedel, Friedrich Eckoldt, et Bruno Heinemann. Le KzS Heye commande le Group 2 durant l'opération. Les cinq navires transportent un total de 1 700 hommes des troupes de montagne de la Wehrmacht, avec comme objectif le port de Trondheim.

Dans la matinée du , le destroyer Z 11 Bernd von Arnim, appartenant au Groupe 1, connaît une panne de gouvernail et reste isolé en arrière. L'Admiral Hipper est envoyé pour le retrouver. Au moment où le contact est pris avec lui, le destroyer britannique HMS Glowworm échange des tirs avec le destroyer Z 11 Bernd von Arnim. Le croiseur allemand lui vient alors en aide. Il coule le destroyer ennemi, mais après que celui ait abordé et légèrement endommagé. 40 marins britanniques seront sauvés de la noyade par l'équipage.

Après le débarquement des troupes à Trondheim, escorté par le destroyer Z 16 Friedrich Eckoldt, il retourne à Wilhelmshaven le , et entre en cale sèche. Les ouvriers découvrent que le navire a été endommagé plus sévèrement par la collision avec le Glowworm qu'on ne le pensait. Les réparations sont faites et terminées en deux semaines.

Opérations dans l'Atlantique

Admiral Hipper en cale sèche à Brest, France, 1941

Le navire part accomplir un raid dans l'Atlantique le . Il traverse sans être détecté le détroit du Danemark le . Il intercepte un convoi de 20 transports de troupes le . Ce convoi est escorté par une puissante escadre composée des porte-avions Furious et Argus, les croiseurs lourd HMS Berwick, légers Bonaventure, et Dunedin, et six destroyers. L'Admiral Hipper n'a pas immédiatement aperçu les navires d'escorte, et donc commence à attaquer le convoi. Avec son armement principal, il endommage sévèrement deux bateaux, dont un transport de 14 219 t., l'Empire Trooper. Il aperçoit alors le croiseur lourd Berwick et les destroyers derrière lui. Rapidement il fait retraite, utilisant ses canons principaux pour tenir à distance les destroyers.

Dix minutes plus tard, le Berwick réapparaît. Le croiseur allemand tire de nombreuses salves avec ses tourelles avant et parvient à le toucher à ses tourelles arrière, à la ligne de flottaison et sur l'avant de ses superstructures. L'Admiral Hipper ensuite se désengage pour prévenir une attaque à la torpille des destroyers britanniques qui se rapprochaient. À partir de là, le navire n'avait plus assez de fioul et donc rallie le port de Brest, en France désormais occupée, le .

En route, l'Admiral Hipper rencontre et coule un cargo isolé de 6 176 t. Un nouveau tour de travaux de maintenance est effectué pendant son séjour à Brest, le rendant prêt à une nouvelle sortie vers les routes de ravitaillement dans l'Atlantique.

Le , l'Admiral Hipper se lance dans une seconde sortie dans l'Atlantique. Initialement, la Kriegsmarine avait souhaité envoyer les cuirassés Scharnhorst et Gneisenau opérer de concert avec l' Admiral Hipper. Mais le Gneisenau avait souffert d'avaries à la suite d'une tempête en décembre et la participation des deux navires fut annulée. L'Admiral Hipper refit ses pleins de fioul avec un pétrolier ravitailleur aux environs des Açores. Le , le navire rencontra et coula un cargo isolé venant du convoi HG 53, qui avait été dispersé à la suite des attaques des U-boat et de la Luftwaffe. Le soir du même jour, il intercepte le convoi non escorté SLS 64, qui comprenait dix-neuf navires marchands. Le matin suivant, l'Admiral Hipper rattrape et coule nombre de ces navires. Les Britanniques ont rapporté seulement la perte de sept navires, pour un total de 33 332 tonnes, et des dommages sur deux de plus. Les Allemands ont eux prétendu avoir coulé treize des dix-neuf navires du convoi, alors que quelques survivants ont rapporté que quatorze navires du convoi furent coulés.

Après l'attaque du convoi SLS 64, les réserves de fioul de l'Admiral Hipper ayant baissé, il retourne alors vers Brest où il arrive le 25 février.

Déploiement en Norvège

La bataille de la mer de Barents

Admiral Hipper dans les eaux norvégiennes en 1942

Il participa à la bataille de la mer de Barents, le . Elle correspond à l'attaque du convoi britannique JW51B par l'Admiral Hipper, le Lützow (ex Deutschland), accompagnés par six destroyers. L'Admiral Hipper y coula le destroyer Achates, le petit dragueur de mines Bramble et endommagea les destroyers Onslow, Obedient, et Obdurate. Cette attaque échoua à la suite de l'intervention des croiseurs légers HMS Sheffield et HMS Jamaica. Endommagé par les tirs des croiseurs britanniques, et après la destruction du destroyer Z16 Friedrich Eckoldt, le vice-amiral Oskar Kummetz qui dirigeait l'opération depuis son bord, décida de se retirer et toutes les forces allemandes rentrèrent à Altafjord.

La fin

L'épave de l'Admiral Hipper en cale sèche à Kiel, le 19 mai 1945

Le 29 janvier 1945, le navire quitte Gotenhafen, et arrive à Kiel le 2 février. Il entre au chantier naval Germaniawerft pour une refonte. Le 3 mai, des bombardiers de la RAF attaquent le port et endommagent sévèrement le navire. Son équipage saborde l'épave à 04:25 du matin le . En , après la fin de la guerre, l'épave de l'Admiral Hipper a été remorquée à la Baie de Heikendorferand et démantelée entre 1948 et 1952. On peut voir sa cloche en Allemagne au Mémorial Naval de la ville de Laboe près de Kiel.

Liste de commandement

  • / : Kapitän zur See Hellmuth Heye
  • / : Kapitän zur See Wilhelm Meisel (de)
  • / : Kapitän zur See Hans Hartmann
  • / : Kapitän zur See Fritz Krauß
  • / : Kapitän zur See Hans Henigst

Voir aussi

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Article connexe

Liens externes

Notes et références

  1. Cette classe devait comprendre le Blücher, le Prinz Eugen, ainsi que deux autres navires, le Seydlitz et le Lützow, qui n'ont pas servi dans la Kriegsmarine
  2. (en) H.T. Lenton, German surface vessels 1, Londres, Macdonald & Co (Publishers) Ltd., coll. « Navies of the Second World War »,