« Gouvernement Berlusconi IV » : différence entre les versions
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| légende = Les membres du quatrième gouvernement Berlusconi, aux côtés du président de la République [[Giorgio Napolitano]], après leur prestation de serment. |
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Version du 14 février 2021 à 13:30
(it) Governo Berlusconi IV
Président de la République | Giorgio Napolitano |
---|---|
Président du Conseil des ministres | Silvio Berlusconi |
Élection | 13 et 14 avril 2008 |
Législature | XVIe |
Formation | |
Fin | |
Durée | 3 ans, 6 mois et 8 jours |
Coalition |
FI-AN-LN (2008-09) PdL-LN (2009-11) |
---|---|
Ministres | 21 |
Femmes | 4 |
Hommes | 17 |
Chambre des députés |
335 / 630 |
---|---|
Sénat de la République |
172 / 322 |
Le gouvernement Berlusconi IV (en italien : Governo Berlusconi IV) est le 60e gouvernement de la République italienne entre le et le , sous la XVIe législature du Parlement républicain.
Il est dirigé par le libéral-conservateur Silvio Berlusconi, vainqueur des élections générales à la majorité relative. Il succède au second gouvernement de centre gauche de Romano Prodi et cède le pouvoir au gouvernement technocratique de Mario Monti après la démission de Silvio Berlusconi.
Chronologie
La formation du gouvernement
Le , un peu moins d'un mois après les élections générales des 13 et 14 avril, le président de la République, Giorgio Napolitano, après avoir mené les consultations nécessaires, a convoqué le chef de la coalition majoritaire à la Chambre des députés et au Sénat de la République, Silvio Berlusconi, au palais du Quirinal, le chargeant, à l'issue d'un entretien, de la formation d'un gouvernement. Le soir même, le président du parti Forza Italia présentait à la presse la liste des ministres qu'il avait précédemment proposée au président Napolitano[1],[2],[3].
Le quatrième gouvernement formé par l'ancien homme d'affaires, disposant d'une large majorité parlementaire (343 députés sur 630[N 1] ; 174 sénateurs sur 315[N 2]), prêtait serment devant le chef de l'État le lendemain de l'annonce de sa constitution.
Sa composition
Le quatrième gouvernement constitué par Silvio Berlusconi est soutenu par le Peuple de la liberté (PdL)[N 3], la Ligue du Nord (LN)[N 4] et Peuple et territoire (Pt)[N 5].
Le , un an suivant sa prestation de serment, le gouvernement était constitué du président du Conseil, de 22 ministres[N 6], de 5 vice-ministres et de 33 secrétaires d'État, soit 61 membres. Au , avec la nomination d'un ministre de la Santé de plein exercice, le nombre ne varie pas, les vice-ministres n'étant plus que 4 nommés dans le gouvernement. Le , moins d'un mois après avoir été nommé, le ministre sans portefeuille, Aldo Brancher quitta le gouvernement, sans que son départ ne puisse profondément bouleverser la composition du cabinet, puisque n'étant pas remplacé dans ses fonctions.
Ce gouvernement de 21 ministres comprenait 12 ministres de Forza Italia, 4 ministres chacun de l'Alliance nationale et de la Ligue du Nord et un ministre de la Démocratie chrétienne pour les autonomies[N 7]. En application d'une loi votée lors de la précédente législature, une fois complété par les secrétaires d'État[N 8], ce gouvernement comportait au total 60 représentants (soit 37 secrétaires d'État en sus de Gianni Letta). Au dernier instant, Silvio Berlusconi a renoncé à faire nommer des vice-ministres (vice-ministri) qui auraient dû être initialement 5 ou 7 (ils n'ont été nommés qu'en ). Un dernier (et 61e) secrétaire d'État a été nommé le , aux Catastrophes naturelles. Après le vote serré de , pour récompenser les « Responsables », d'autres ministres et secrétaires d'État sont nommés, dont le très discuté Francesco Saverio Romano à l'Agriculture.
De l'investiture à la démission
Le , le président du Conseil et son gouvernement se sont présentés devant la Chambre des députés ; après avoir présenté sa politique lors d'un discours de politique générale, dans lequel il salue la naissance d'un « cabinet de l'ombre », formé par la direction du Parti démocrate (PD), de l'opposition[4], le président du Conseil a sollicité la confiance de la chambre basse, qui lui accorda, le lendemain, sa confiance (335 pour, 275 contre, 1 abstention)[5]. Le 15 mai, ce furent les sénateurs qui, par 173 voix contre 137 et deux abstentions, approuvèrent, à leur tour, le programme du gouvernement[6].
Le , Silvio Berlusconi a promu Michela Vittoria Brambilla au rang de ministre sans portefeuille, chargé du Tourisme. De même, cinq secrétaires d'État sont nommés vice-ministres. Enfin, le Conseil des ministres approuva la nomination d'un ministre de plein exercice, chargé de la Santé.
Le , sont nommés secrétaires d'État Daniela Santanché, Andrea Augello, Laura Ravetto et Guido Viceconte. Trois mois suivant ce remaniement, le président du Conseil annonce, le 4 mai, la démission du ministre du Développement économique, Claudio Scajola, mis en cause pour l'achat d'un appartement dans la capitale italienne, et dit vouloir se charger, à titre intérimaire, de ce portefeuille jusqu'à la nomination d'un nouveau ministre. Enfin, fut nommé Aldo Brancher, ministre sans portefeuille chargé de la Subsidiarité et de la Décentralisation. Mais la nomination de ce proche du chef du gouvernement a suscité la controverse ; d'autre part, le décret présentant ses compétences n'a jamais été publié au Journal officiel, et c'est dix-sept jours après sa nomination qu'il quitte le gouvernement.
Le 4 octobre, Paolo Romani, jusqu'à présent vice-ministre du Développement économique, est promu ministre de plein exercice, mettant un terme à l'intérim assumé par le président du Conseil sur ce ministère. Un mois plus tard, le 12 novembre, Giuseppe Maria Reina, secrétaire d'État au ministère des Infrastructures et des Transports et membre du MpA, annonce sa démission ; son parti déclara, par la suite, ne plus soutenir le gouvernement.
Le 15 novembre, trois jours après le retrait de ce soutien, Andrea Ronchi, Adolfo Urso, Antonio Buonfiglio et Roberto Menia, annoncent quitter le gouvernement pour rejoindre le parti Futur et liberté pour l'Italie (FLI), fondé par le président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, ouvertement opposé à Silvio Berlusconi, lequel avait demandé au président de la Chambre de quitter ses fonctions pour avoir contesté la politique du gouvernement.
Le , Daniela Melchiorre, membre des Libéraux-démocrates, est nommée secrétaire d'État au Développement économique ; elle démissionne cependant le 27 mai suivant, dénonçant les propos de Silvio Berlusconi qui dénonçait « la dictature des juges de gauche » enquêtant sur sa personne, lors du Sommet du G8, à Deauville, en France[7].
Le 9 novembre, son gouvernement n'ayant recueilli que 308 votes favorables au Budget qu'il a présenté à la chambre basse, soit 8 voix manquantes à la majorité absolue[8],[9], le président du Conseil, Silvio Berlusconi, qui réfutait jusqu'à présent l'idée d'une démission, déclare au président Giorgio Napolitano avoir l'intention de présenter la démission du gouvernement, après l'approbation, par les parlementaires, de la loi de finances[10],[11] ; celle-ci prônait des mesures de rigueur, recommandées par la Banque centrale européenne. Le 12 novembre, la loi fut approuvée par les deux Chambres du Parlement et c'est dans la soirée que le président du Conseil se rendit au palais du Quirinal, présentant, comme promis, la démission de son cabinet, sous les huées de nombreux opposants, massés devant le palais présidentiel, sur le passage du chef du gouvernement démissionnaire[12],[13].
Membres
Secrétaires d'État
- À la présidence du Conseil des ministres
- Gianni Letta
- Paolo Bonaiuti (Information, communication et édition)
- Gianfranco Micciché (CIPE, Comité interministériel pour la Programmation économique)
- Carlo Giovanardi (Famille, drogue et service civil)
- Aldo Brancher (Fédéralisme[N 9])
- Daniela Santanché (Programme du gouvernement[N 10])
- Andrea Augello (Administration publique et innovation[N 10])
- Laura Ravetto (Rapports avec le Parlement[N 10])
- Rocco Crimi (Sport)
- Maurizio Balocchi (Simplification réglementaire[N 11])
- Francesco Belsito (Simplification réglementaire[N 12])
- Guido Bertolaso (Solution de l'urgence des déchets dans la région Campanie, et « grands événements »[N 13] ; Coordination de la protection civile au niveau européen et international[N 14])
- Au ministère des Affaires étrangères
- Au ministère de l'Intérieur
- Michelino Davico
- Alfredo Mantovano
- Nitto Francesco Palma[N 15]
- Sonia Viale
- Au ministère de la Justice
- Au ministère de la Défense
- Au ministère de l'Économie et des Finances
- Luigi Casero
- Bruno Cesario
- Nicola Cosentino[N 16]
- Antonio Gentile
- Alberto Giorgetti
- Daniele Molgora
- Giuseppe Vegas[N 17]
- Au ministère du Développement économique
- Ugo Martinat
- Catia Polidori
- Paolo Romani[N 18]
- Adolfo Urso[N 19]
- Au ministère des Politiques agricoles et forestières
- Antonio Buonfiglio
- Roberto Rosso
- Au ministère de l'Environnement, la Protection du territoire et la Mer
- Au ministère des Infrastructures et des Transports
- Roberto Castelli[N 21]
- Bartolomeo Giachino
- Mario Mantovani
- Aurelio Misiti
- Giuseppe Maria Reina
- Au ministère du Travail et des Politiques sociales
- Luca Bellotti
- Francesca Martini
- Eugenia Roccella
- Pasquale Viespoli
- Au ministère de l'Éducation, l'Université et la Recherche
- Au ministère des Biens et activités culturels
- Francesco Giro
- Ricardo Villari
Notes et références
- Notes
- En raison de 46,8 % des voix, plus la prime majoritaire de la loi électorale de 2005 dite Porcellum, ou « Porcherie », comme le ministre Roberto Calderoli l'a présentée, bien qu'il en fut l'auteur.
- Soit 47,3 % des voix pour la Chambre haute.
- Coalition politique constituée du mouvement Forza Italia (FI), dirigé par Silvio Berlusconi ; de l'Alliance nationale (AN), menée par Gianfranco Fini et de la Démocratie chrétienne pour les autonomies (DCA). Les Populaires libéraux et d'autres mouvements mineurs accordaient à la coalition leur appui.
- Mouvement fédéraliste, fondé et présidé par Umberto Bossi, prônant la fondation d'un État souverain, la Padanie.
- Ce mouvement, fondé le , est constitué de parlementaires soutenant Silvio Berlusconi depuis le vote de défiance du ayant failli renverser le quatrième cabinet du Cavaliere.
- Douze ministres responsables d'un portefeuille, dix ministres dit « sans portefeuille », c'est-à-dire dépendant de la présidence du Conseil.
- Ce qui fait un total de 17 ministres pour Le Peuple de la liberté, 4 pour la Ligue du Nord et aucun pour le Mouvement pour les autonomies à ce niveau.
- Le lundi 12 mai 2008.
- Jusqu'au .
- À partir du .
- Jusqu'au .
- À partir du .
- Nommé le , jusqu'au .
- Jusqu'au .
- Nommé ministre de la Justice le .
- Démissionne le , car étant le sujet de poursuites judiciaires.
- Promu vice-ministre le , il démissionne le après avoir été nommé président de la Consob, autorité régulatrice de la Bourse.
- Nommé vice-ministre le , puis ministre le .
- Nommé ministre adjoint le 8 mai 2009.
- À partir du .
- Nommé vice-ministre le .
- Références
- « Silvio Berlusconi présente un nouveau gouvernement fortement ancré à droite », Le Monde,
- « Gouvernement Berlusconi : barre à droite », France Info,
- « Italie : Le nouveau gouvernement de Berlusconi », RFI,
- « Silvio Berlusconi tend la main à l'opposition », Le Figaro, .
- « AFP : Le gouvernement Berlusconi obtient haut la main la confiance des députés », Agence France-Presse,
- « Le Sénat italien accorde sa confiance », Le Soir,
- « Italie : une secrétaire d'État démissionne après les propos de Berlusconi contre les juges », Le Télégramme,
- « Italie : Berlusconi remporte le vote-test au Parlement mais perd la majorité absolue », RFI,
- « Silvio Berlusconi désavoué à la Chambre des députés », Le Nouvel Observateur,
- « Italie : Silvio Berlusconi accepte de démissionner », Le Parisien - Aujourd'hui en France,
- « Silvio Berlusconi va démissionner », L'Express,
- « Silvio Berlusconi a démissionné », Le Monde,
- « Des milliers d'Italiens ont fêté le départ de Berlusconi », Le Parisien - Aujourd'hui en France,