« Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient » : différence entre les versions

	Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient
	; Insigne du CEFEO.
Création	1945
Dissolution	28 avril 1956
Pays	Union française
Guerres	Guerre d'Indochine
Commandant historique	Général Leclerc; Général de Lattre; Général Salan
	modifier

Navigation interactive dans l’historique

← Modification précédente Modification suivante →

Contenu supprimé Contenu ajouté

VisuelWikicode

Intégrés

Version du 15 février 2021 à 00:52

Le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) est une force des armées françaises prévue initialement pour combattre l'empire du Japon en Indochine française durant la Seconde Guerre mondiale, mais qui s'illustra surtout lors de la guerre d'Indochine contre le Việt Minh.

Origines (1943-1945)

En juillet 1943, le Comité français de la Libération nationale d'Alger décide d'une participation des Forces françaises combattantes à la guerre du Pacifique avec, dans l'esprit du général de Gaulle, un double objectif : participer à la guerre contre le Japon aux côtés des Alliés et rétablir l'autorité de la France sur ses possessions indochinoises, que les Japonais avaient envahies partiellement en 1940, puis totalement en détruisant l'administration coloniale française lors du coup de force de 1945. Sa mise sur pied est laborieuse et la France manque d'équipements et de bateaux pour l'acheminement et doit faire appel à l'aide américaine.

En juin 1945, Leclerc est placé à la tête de ce corps expéditionnaire. Son prestige va être utilisé en France pour contribuer au recrutement de volontaires. Mais, la capitulation du Japon est annoncée le 15 août 1945 alors que ce corps expéditionnaire n'a pas encore quitté la France. Déjà, en métropole, certains se font écho des doutes sur les objectifs de ce corps expéditionnaire et des changements intervenus dans l'Empire français lors de la guerre. Ainsi, le journal Le Monde du 21 août 1945 indique-t-il que : « La France n'a pas été la dernière à constater que la politique coloniale ne pourrait être menée après la guerre dans les mêmes conditions qu'auparavant. »

L'affiche de recrutement des Forces expéditionnaires françaises d'Extrême-Orient (FEFEO) ne présente pas la campagne indochinoise comme une guerre coloniale, mais comme la poursuite de la libération du territoire français, faisant écho au « devoir de guerre » dont parlait le général de Gaulle dans son allocution du 25 août 1944 lors de la libération de Paris, seulement quelques mois plus tôt. Ainsi, les Français qui se sont portés volontaires pour le corps expéditionnaire pouvaient lire sur l'affiche en question : « Hier Strasbourg, demain Saïgon, engagez-vous dans les FEFEO » ; le héros national qu'était alors le général Leclerc des FFL y était représenté sur un char Sherman de la prestigieuse 2^e DB^[1].

L'empire du Japon annonce sa capitulation à la mi-août, prenant de court le gouvernement français et permettant en Indochine une prise de pouvoir par les indépendantistes vietnamiens. Leclerc, arrivé à Kandy (Sri Lanka) le 22 août pour préparer le débarquement de ses troupes, s'entend dire par Lord Mountbatten qu'en application des accords de Potsdam, Britanniques (au sud) et Chinois (au nord) pénètreront les premiers en Indochine. Leclerc demande à Charles de Gaulle d'obtenir que Harry Truman revienne sur cette décision, mais les États-Unis refusent, ne souhaitant pas, entre autres, mécontenter Tchang Kaï-chek^[2]. Les premiers éléments du corps expéditionnaire, le Corps léger d'intervention, arrivent en Indochine à la mi-septembre et participent, avec les Britanniques et les Chinois^[3], au désarmement des troupes japonaises. Le gros des troupes du corps expéditionnaire ne peut débarquer que début octobre, notamment grâce à l'aide de la Royal Navy, Leclerc lui-même débarquant le 5 octobre. Le corps expéditionnaire est ensuite bientôt engagé dans des combats contre le Việt Minh, dans ce qui va devenir la guerre d'Indochine. Des commandos français de la DGER (constitués d'anciens participants à l'opération Jedburgh), parachutés par la Force 136 britannique, étaient toutefois déjà sur place depuis plusieurs mois, travaillant avec le concours de tribus montagnardes hmongs du Laos.

Le génocide des Hmongs qui se poursuit de nos jours, comme en atteste le reportage de Grégoire Deniau en 2005 pour Envoyé Spécial^[4], résulte de ce soutien apporté par les Hmongs à la France, d'abord contre les Japonais, puis contre le Viet minh, et enfin aux États-Unis, toujours contre le Viet minh (guerre civile laotienne et guerre du Viêt Nam).

Guerre d'Indochine (1946-1954)

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Articles connexes : Guerre d'Indochine, Commandos Nord Viet-Nam et Groupement de commandos mixtes aéroportés.

Retrait français du Sud-Viêt Nam (1954-1956)

L'appellation de corps expéditionnaire pour les troupes françaises dans le Sud-Viêt Nam va perdurer jusqu'au 28 avril 1956, jour de la liquidation et de la dissolution du corps expéditionnaire opérées par le général Jacquot.

En effet, bien que les accords de Genève soient signés en juillet 1954, marquant le cessez-le-feu officiel et la partition du Viêt Nam, l'évacuation des troupes françaises en Indochine n'est effective que le 28 avril 1956^[5]. Durant ce laps de temps, le corps expéditionnaire fort de plus de 100 000 hommes complète la formation de l'Armée nationale vietnamienne (créée en 1949), et dont les cadres sont majoritairement pro-français, à l'image de son chef, le général Nguyễn Văn Hinh, qui rejoindra la Légion étrangère en 1956^[6]. Les États-Unis, qui aidaient déjà matériellement les Français, prennent le relais du fait de la guerre du Viêt Nam.

La France et les États-Unis se livrent lors de cette période une lutte d'influence qui débouche sur une « guerre secrète » par services d'action interposés où les GCMA restent actifs (opération X)^[6].

Commandement du CEFEO

Les commandants supérieurs des troupes en Extrême-Orient

15 août 1945 - 19 juillet 1946 : général Leclerc ;
19 juillet 1946 - février 1948 : général Valluy ;
10 février 1948 - avril 1948 : général Salan (intérim) ;

Les Commandants en chef du CEFEO

août 1945 - mars 1947 : amiral Georges Thierry d'Argenlieu ;
après le départ de d'Argenlieu, Emile Bollaert est nommé haut commissaire mais ne reprend pas le titre de commandant en chef. Il a, à ses côté, un commandant supérieur des troupes, le général Valluy puis, par interim, le général Salan ;
avril 1948 - septembre 1949 : général Blaizot ;
septembre 1949 - décembre 1950 : général Carpentier ;
6 décembre 1950 - 31 décembre 1951 : général de Lattre (il est également haut-commissaire) ;
1^er janvier 1952 - 27 mai 1953 : général Salan^[7] ;
8 mai 1953 - 8 juin 1954 : général Navarre^[8] ;
9 juin 1954 - juin 1955 : général Ély ;
juin 1955 - février 1956 : général Jacquot.

Les commandants du Tonkin

mai 1947 - février 1948 : général Salan ;
août 1948 - septembre 1949 : général Chanson ;
septembre 1949 - novembre 1950 : général Marcel Alessandri ;
février 1951 - mai 1953 : général de Linarès ;
juin 1953 - octobre 1954 : général Cogny.

Les commandants du Sud

décembre 1946 - février 1948 : général Nyo ;
février 1948 - septembre 1949 : général Boyer de la Tour ;
septembre 1949 - juillet 1951 : général Chanson ;
septembre 1951 - juin 1953 : général Bondis.

Composition et statistiques

Le CEFEO a été constitué d'unités provenant de l'ensemble de l'Union française, aidées par les forces des États associés d'Indochine. En 1954, le CEFEO comprenaient 177 000 hommes dont 59 000 autochtones. Les soldats coloniaux représentaient une part très importante des effectifs. Entre 1947 et 1954, 122 900 Maghrébins et 60 340 Noirs d'Afrique débarquèrent en Indochine soit 183 240 Africains au total. Le 1^er février 1954, ils représentaient 43,5 % des 127 785 hommes des Forces terrestres (autochtones non compris)

De septembre 1945 au cessez-le-feu en juillet 1954, 488 560 hommes et femmes débarquèrent en Indochine^[9] :

223 467 Français de métropole ;
122 920 Algériens, Tunisiens ou Marocains ;
72 833 Légionnaires ;
60 340 Africains.

Auxquels, il faut ajouter environ 8 000 militaires déjà basés en Indochine en 1945, internés par les Japonais lors du coup de force du 9 mars 1945, non rapatriés après leur libération.

Matériels

Au terme de quatre ans d'aide militaire américaine, il dispose en 1954 de 452 chars et chasseurs de chars, 1 985 voitures blindés, half-tracks et véhicules amphibies^[10]. Des trains blindés de la Légion étrangère sont mises sur pied à partir de 1948.

Voici l'évolution de l'armement du CEFEO^[11] :

Type d'armement	1945	1947	1948	1950	1951	1954
Scout-cars	40	140	208	253	191	103
Automitrailleuses	19	376	224	225	225	227
Chars	47	-	21	26	104	204
Obusiers	9	64	32	73	82	73
Half-tracks et Universal Carrier	28	183	179	207	422	468
Vedettes	-	-	-	36	42	80
Amphibies	-	-	-	136	169	230
Total	143	763	664	956	1 234	1 385

Les premières unités

Le premier détachement français, constitué d'une compagnie du 5^e RIC/CLI, débarque à Saigon le 12 septembre 1945, dans le cadre du Corps léger d'intervention, avec les troupes britanniques du major général Gracey (20^e division indienne)^[12].

Le 21 septembre, les troupes valides du 11^e RIC (1 400 hommes), internées dans leur caserne depuis le coup de force japonais du 9 mars 1945, sont libérées et réarmées.

Le 3 octobre, le commando Ponchardier et le reste du 5^e RIC débarquent à leur tour en Indochine.

Le gros des troupes, endivisionné ou non, arrive ensuite :

du 15 au 21 octobre : GM/2^e DB (groupement de marche de la 2^e DB) aux ordres du lieutenant-colonel Massu (2 000 hommes)^[13] ;
décembre 1945 : 9^e DIC du général Valluy^[14] ;
fin décembre 1945 : BEO (brigade d'Extrême-Orient, 1 200 hommes)^[15] ;
décembre 1945 : 3^e REI ;
février 1946 : 3^e DIC du général Nyo^[16] ;
février 1946 : 1^er bataillon de parachutistes SAS du chef d'escadron Mollat ;
mars 1946 : 13^e DBLE ;
19 juin 1946 ; 2^e bataillon de parachutistes SAS du chef de bataillon Mollat.

En décembre 1946, après le départ du colonel Massu et de la 2^e DB, 120 soldats démobilisables de la prestigieuse unité choisissent de s'installer dans le Sud de l'Indochine pour mettre en valeur des terres vierges et créer leur propre exploitation agricole. Après le refus de l'administration pour s'implanter au plateau du Tran-Ninh, une nouvelle demande de concession à Dakmil, dans la province du Darlac (Sud-Annam), est acceptée. Elle est accordée au Groupement de colonisation militaire, pour assurer la sécurité et le développement économique d'une partie des plateaux sud indochinois peuplés d'ethnies non-vietnamiennes (Moïs). L'opération Dakmil est soutenue par Leclerc et Massu, les 120 pionniers reçoivent de l'armée le matériel de première installation (tentes, groupes électrogènes), et l'aide de l'agronome Castagnol. Après défrichage de la forêt, sont plantés théiers, caféiers et abrasins, et des routes sont ouvertes. Aux tentes de l'armée succèdent des cases sur pilotis. En 1950, une cinquantaine de colons (anciens de la 2^e DB) sont encore membres de la Société d'exploitation agricole du Darlac. Les populations montagnardes prêtent allégeance à Bao Dai et les plateaux montagnards sud indochinois deviennent domaine de la Couronne. Longtemps à l'écart de la guerre d’Indochine, les plateaux montagnards sud indochinois subissent une offensive vietminh en janvier 1954. En 1955, le gouvernement du Sud-Vietnam abolit le statut de domaine de la Couronne et entreprend la vietnamisation brutale des montagnards. Les planteurs subissent les attaques vietminhs, les bombardements américains et la difficulté d'évacuer leur production. En 1965, les 3 derniers vétérans de Dakmil abandonnent leurs plantations et mettent fin à l'aventure^[17].

Évolution et pertes annuelles

Allée dans le mémorial des guerres en Indochine.

Années	Effectifs	Pertes^[18]
1945	19 400	367
1946	68 400	2 828
1947	88 625	4 081
1948	86 800	4 821
1949	98 550	4 872
1950	122 785	7 150
1951	142 008	3 443
1952	200 993	??
1953	190 000	??
1954	245 000	??
1955	??	??

Les valeurs de 1945 à 1951 de ce tableau sont issues du Journal Officiel du 21 mars 1952^[19]. Celles de 1952 à 1954 proviennent de l'ouvrage Guerre d'Indochine^[20].

La nécropole des guerres d'Indochine se trouve à Fréjus ; environ 34 000 noms y sont inscrits.

Pertes globales durant le conflit

L'ouvrage Guerre d'Indochine estime le nombre de tués et disparus, hors Indochinois, à 47 674 hommes répartis comme suit^[21] :

Origine	Tués	Pourcentage
Métropolitains	20 524	43 %
Nord-Africains	12 256	26 %
Légionnaires	11 493	24 %
Africains	3 401	7 %
TOTAL	47 674	100 %

Jacques Dalloz^[22], annonce un total des pertes du CEFEO égal à 37 800 réparties comme suit :

Origine	Tués	Pourcentage
Métropolitains	18 000	48 %
Nord-Africains	8 000	21 %
Légionnaires	9 000	24 %
Africains	2 800	7 %
TOTAL	37 800	100 %

Compositions des effectifs

Effectifs en 1946-1949

Origine	Effectifs	Pourcentage
Métropolitains	43 700	38 %
Nord-Africains	13 800	12 %
Africains	8 050	7 %
Indochinois	35 650	31 %
Légionnaires	13 800	12 %
TOTAL	115 000	100 %

Effectifs en 1954

Le 1^er février 1954, les soldats d'Afrique (Maghrébins et Noirs) engagés dans le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient représentaient 43,5 % des 127 785 hommes des forces terrestres (autochtones non compris)^[23].

Maurice Vaïsse donne les effectifs suivants en juin 1954^[24] :

Origine	Effectifs	Pourcentage
Indochinois	59 000	33 %
Métropolitains	50 000	28 %
Nord-Africains	35 000	20 %
Africains	19 000	11 %
Légionnaires	14 000	8 %
TOTAL	177 000	100 %

Personnalités ayant servi au sein du CEFEO en Indochine

Jean Gilles (général)
Jacques Massu
Marcel Bigeard
Roger Trinquier
Jean Sassi
Pierre Schoendoerffer
Raoul Coutard
André Blanchard
Jacques Blasquez
Georget Bernier dit le Professeur Choron, cofondateur du journal Hara-Kiri.
Mohamed Oufkir, général et homme politique marocain, a servi au 4^e régiment de tirailleurs marocains. Au cours du conflit indochinois, il a été cité 3 fois à l'ordre de l'armée, 2 fois à l'ordre du corps d'armée, 1 fois à l'ordre de la division et 1 fois à l'ordre de la brigade. Il fut également promu officier de la Légion d'honneur au titre du conflit indochinois le 3 octobre 1949^[25].

Sources et bibliographie

Collectif, Guerre d'Indochine - 1945-1954, éditions Trésors du Patrimoine, 2004.
Dalloz Jacques, Dictionnaire de la guerre d'Indochine, éditions Armand Colin, 2006.
de Folin Jacques, Indochine 1940-1955 - La fin d'un rêve, éditions Perrin, 1993.
Henri Navarre, Agonie de l'Indochine (1953-1954), éditions Plon, 1956.
Salan Raoul, Mémoires - Fin d'un empire (Tomes 1 à 4), éditions Presses de la Cité, 1970.
Michel Bodin, Les Africains dans la guerre d'Indochine 1947-1954, l'Harmattan, 2000.

Notes et références

↑ Affiche de recrutement.
↑ Jacques Dalloz, La Guerre d'Indochine, Seuil, 1987, page 79.
↑ Voir : South East Asia Command.
↑ Envoyé Spécial : « Guerre secrète au Laos ».
↑ Philippe Franchini, Les mensonges de la guerre d'Indochine, Paris, Perrin, 2005, 478 p. (ISBN 978-2-262-02345-4)
↑ ^{a et b} « 1954, la guerre secrète franco-américaine en Indochine », Patrick Pesnot, France inter, samedi 12 mars 2005.
↑ Mémoires - Fin d'un empire, Raoul Salan, tome 2, pages 285 et 412.
↑ Agonie de l'Indochine (1953-1954), pages 3 et 278.
↑ Les Forces Françaises en Extrême-Orient.
↑ (en) Donn A. Starry, « MOUNTED COMBAT IN VIETNAM Chapter I: Introduction », sur Centre d'histoire militaire de l’US Army, 1989 (consulté le 28 mars 2015).
↑ Michel Baudin, « La cavalerie en Indochine, 1945-1954 », Guerres mondiales et conflits contemporains, n^o 225,‎ 2007 (lire en ligne)
↑ Leclerc et l'Indochine, page 95.
↑ Le GM/2^e DB comprend : 4^e bataillon du RMT, 1^re compagnie du 501^e RCC, 7^e escadron du 1^er RSM et éléments du 71^e bataillon du génie, Cf. hors série n^o 1 de la revue Bataille, page 33.
↑ La 9^e DIC comprend : le 6^e RIC, le 21^e RIC, et le 23^eRIC, Cf. hors série n^o 2 de la revue 39-45 Magazine, Indochine 1945-1954, 1. La reconquête, page 67.
↑ Constituée à Madagascar, elle comprend après divers remaniements 1 000 Européens et 200 Indochinois (Cf. hors série n^o 1 de la revue Bataille pages 29 à 33) et finit par atteindre l'effectif de 4 000 hommes à son arrivée en Indochine grâce à des compléments venant de France (Cf. Leclerc et l'Indochine, page 98).
↑ La 3^e DIC (ex 2^e DICEO) : comprend le 22^e RIC, le 43^e RIC, et le 2^e REI, Cf. hors série n^o 2 de la revue 39-45 Magazine, Indochine 1945-1954, 1. La reconquête, page 67.
↑ Charles Meyer, Historia 604 : « des anciens de la 2^e DB deviennent planteurs de thé », Tallandier, avril 1997, 112 p., p. 88 à 93.
↑ Le terme pertes comptabilise les tués et disparus.
↑ JO du 21/3/1952, page 1396, retranscrit dans le livre Jean de Lattre mon mari de Simone de Lattre, éditions Presses de la Cité, page 307.
↑ Guerre d'Indochine, page 198, hors Armée des États associés et supplétifs.
↑ Guerre d'Indochine, page 200. Les pertes comprennent les tués au combat, les décès en Indochine ainsi que les disparus au 1/09/54.
↑ Dictionnaire de la guerre d'Indochine, page 194.
↑ Michel Bodin, Les Africains dans la guerre d'Indochine 1947-1954, l'Harmattan, 2000, p. 1.0
↑ Maurice Vaïsse, L'Armée française dans la guerre d'Indochine (1946-1954) : adaptation ou inadaptation?, Éditions Complexe, 2000, p. 146.
↑ Stephen Smith, Oufkir, un destin marocain, Hachette Littératures, 2002.

Voir aussi

Articles connexes

Guerre d'Indochine
Corps léger d'intervention
Combattant d'Indochine, revue
Indochine, sur les traces d’une mère, film documentaire

Liens externes

(fr) Le corps expéditionnaire, évolution et mutations, Service Historique de la Défense [lien mort].
(fr) Un site sur le corps expéditionnaire.

[1] Affiche de recrutement.

[2] Jacques Dalloz, La Guerre d'Indochine, Seuil, 1987, page 79.

[3] Voir : South East Asia Command.

[génocide-4] Envoyé Spécial : « Guerre secrète au Laos ».

[5] Philippe Franchini, Les mensonges de la guerre d'Indochine, Paris, Perrin, 2005, 478 p. (ISBN 978-2-262-02345-4)

[rdvx-6] {a et b} « 1954, la guerre secrète franco-américaine en Indochine », Patrick Pesnot, France inter, samedi 12 mars 2005.

[7] Mémoires - Fin d'un empire, Raoul Salan, tome 2, pages 285 et 412.

[8] Agonie de l'Indochine (1953-1954), pages 3 et 278.

[9] Les Forces Françaises en Extrême-Orient.

[10] (en) Donn A. Starry, « MOUNTED COMBAT IN VIETNAM Chapter I: Introduction », sur Centre d'histoire militaire de l’US Army, 1989 (consulté le 28 mars 2015).

[11] Michel Baudin, « La cavalerie en Indochine, 1945-1954 », Guerres mondiales et conflits contemporains, n^o 225,‎ 2007 (lire en ligne)

[12] Leclerc et l'Indochine, page 95.

[13] Le GM/2^e DB comprend : 4^e bataillon du RMT, 1^re compagnie du 501^e RCC, 7^e escadron du 1^er RSM et éléments du 71^e bataillon du génie, Cf. hors série n^o 1 de la revue Bataille, page 33.

[14] La 9^e DIC comprend : le 6^e RIC, le 21^e RIC, et le 23^eRIC, Cf. hors série n^o 2 de la revue 39-45 Magazine, Indochine 1945-1954, 1. La reconquête, page 67.

[15] Constituée à Madagascar, elle comprend après divers remaniements 1 000 Européens et 200 Indochinois (Cf. hors série n^o 1 de la revue Bataille pages 29 à 33) et finit par atteindre l'effectif de 4 000 hommes à son arrivée en Indochine grâce à des compléments venant de France (Cf. Leclerc et l'Indochine, page 98).

[16] La 3^e DIC (ex 2^e DICEO) : comprend le 22^e RIC, le 43^e RIC, et le 2^e REI, Cf. hors série n^o 2 de la revue 39-45 Magazine, Indochine 1945-1954, 1. La reconquête, page 67.

[17] Charles Meyer, Historia 604 : « des anciens de la 2^e DB deviennent planteurs de thé », Tallandier, avril 1997, 112 p., p. 88 à 93.

[18] Le terme pertes comptabilise les tués et disparus.

[19] JO du 21/3/1952, page 1396, retranscrit dans le livre Jean de Lattre mon mari de Simone de Lattre, éditions Presses de la Cité, page 307.

[20] Guerre d'Indochine, page 198, hors Armée des États associés et supplétifs.

[21] Guerre d'Indochine, page 200. Les pertes comprennent les tués au combat, les décès en Indochine ainsi que les disparus au 1/09/54.

[22] Dictionnaire de la guerre d'Indochine, page 194.

[23] Michel Bodin, Les Africains dans la guerre d'Indochine 1947-1954, l'Harmattan, 2000, p. 1.0

[24] Maurice Vaïsse, L'Armée française dans la guerre d'Indochine (1946-1954) : adaptation ou inadaptation?, Éditions Complexe, 2000, p. 146.

[25] Stephen Smith, Oufkir, un destin marocain, Hachette Littératures, 2002.

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

[6]

[7]

[8]

[9]

[10]

[11]

[12]

[13]

[14]

[15]

[16]

[17]

[18]

[19]

[20]

[21]

[22]

[23]

[24]

[25]

@@ Ligne 34 : / Ligne 34 : @@
 }}
 [[Image:Shoulder insignia CEFEO.png|vignette|Insigne d'épaule du CEFEO.]]
-[[Image:French indochina 1953 12 1.png|vignette|Combat au [[FM 24/29]] en 1952.]]
+[[Image:French indochina 1953 12 1.png|vignette|Combat au [[MAC 24/29|FM 24/29]] en 1952.]]
 [[Image:French indochina 1952 05 2.png|vignette|[[Parachutiste]]s français en Indochine en mai 1952.]]
 [[Fichier:1er CEPML.jpg|vignette|Hommes de la [[1re compagnie étrangère parachutiste de mortiers lourds|{{1re|compagnie}} étrangère parachutiste de mortiers lourds]] en 1953/1954 avec 2 mortiers mortier Brandt 120 mm type A.M. 50.]]
-Le '''corps expéditionnaire français en Extrême-Orient''' ('''CEFEO''') est une force des armées françaises prévue initialement pour combattre l'[[empire du Japon]] en [[Indochine française]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]], mais qui s'illustra surtout lors de la [[guerre d'Indochine]] contre le [[Viet minh]].
+Le '''corps expéditionnaire français en Extrême-Orient''' ('''CEFEO''') est une force des armées françaises prévue initialement pour combattre l'[[empire du Japon]] en [[Indochine française]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]], mais qui s'illustra surtout lors de la [[guerre d'Indochine]] contre le [[Việt Minh]].
 == Origines (1943-1945) ==
@@ Ligne 43 : / Ligne 43 : @@
 En juillet 1943, le [[Comité français de la Libération nationale]] d'[[Alger]] décide d'une participation des [[Forces françaises libres|Forces françaises combattantes]] à la [[guerre du Pacifique]] avec, dans l'esprit du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]], un double objectif : participer à la guerre contre le Japon aux côtés des [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|Alliés]] et rétablir l'autorité de la France sur ses [[Indochine française|possessions indochinoises]], que les Japonais avaient [[Invasion japonaise de l'Indochine|envahies partiellement en 1940]], puis totalement en détruisant l'administration coloniale française lors du [[Coup de force japonais de 1945 en Indochine|coup de force de 1945]]. Sa mise sur pied est laborieuse et la [[France]] manque d'équipements et de bateaux pour l'acheminement et doit faire appel à l'aide [[États-Unis|américaine]].
-En juin 1945, [[Philippe Leclerc de Hauteclocque|Leclerc]] est placé à la tête de ce corps expéditionnaire. Son prestige va être utilisé en [[France]] pour contribuer au recrutement de volontaires. Mais, la [[capitulation du Japon]] est annoncée le {{date|15|août|1945}} alors que ce corps expéditionnaire n'a pas encore quitté la [[France]]. Déjà, en métropole, certains se font écho des doutes sur les objectifs de ce corps expéditionnaire et des changements intervenus dans l'[[Second espace colonial français|Empire français]] lors de la guerre. Ainsi, le journal ''[[Le Monde]]'' du [[21 août]] [[1945]] indique-t-il que : {{Citation|La France n'a pas été la dernière à constater que la politique coloniale ne pourrait être menée après la guerre dans les mêmes conditions qu'auparavant.}}
+En juin 1945, [[Philippe Leclerc de Hauteclocque|Leclerc]] est placé à la tête de ce corps expéditionnaire. Son prestige va être utilisé en [[France]] pour contribuer au recrutement de volontaires. Mais, la [[capitulation du Japon]] est annoncée le {{date|15|août|1945}} alors que ce corps expéditionnaire n'a pas encore quitté la [[France]]. Déjà, en métropole, certains se font écho des doutes sur les objectifs de ce corps expéditionnaire et des changements intervenus dans l'[[Second espace colonial français|Empire français]] lors de la guerre. Ainsi, le journal ''[[Le Monde]]'' du {{date|21 août 1945}} indique-t-il que : {{Citation|La France n'a pas été la dernière à constater que la politique coloniale ne pourrait être menée après la guerre dans les mêmes conditions qu'auparavant.}}
-L'affiche de recrutement des Forces expéditionnaires françaises d'Extrême-Orient (FEFEO) ne présente pas la campagne indochinoise comme une guerre coloniale, mais comme la poursuite de la libération du territoire français, faisant écho au « devoir de guerre » dont parlait le [[général de Gaulle]] dans son allocution du {{date|25|août|1944}} lors de la [[libération de Paris]], seulement quelques mois plus tôt. Ainsi, les Français qui se sont portés volontaires pour le corps expéditionnaire pouvaient lire sur l'affiche en question : « Hier Strasbourg, demain Saïgon, engagez-vous dans les FEFEO » ; le héros national qu'était alors le [[Philippe Leclerc de Hauteclocque|général Leclerc]] des [[Forces françaises libres|FFL]] y était représenté sur un char [[Sherman M4|Sherman]] de la prestigieuse [[2e DB|{{2e}} DB]]<ref>[http://ufacbagnolet.over-blog.com/article-24155650.html Affiche de recrutement].</ref>.
+L'affiche de recrutement des Forces expéditionnaires françaises d'Extrême-Orient (FEFEO) ne présente pas la campagne indochinoise comme une guerre coloniale, mais comme la poursuite de la libération du territoire français, faisant écho au « devoir de guerre » dont parlait le [[général de Gaulle]] dans son allocution du {{date|25|août|1944}} lors de la [[libération de Paris]], seulement quelques mois plus tôt. Ainsi, les Français qui se sont portés volontaires pour le corps expéditionnaire pouvaient lire sur l'affiche en question : « Hier Strasbourg, demain Saïgon, engagez-vous dans les FEFEO » ; le héros national qu'était alors le [[Philippe Leclerc de Hauteclocque|général Leclerc]] des [[Forces françaises libres|FFL]] y était représenté sur un char [[M4 Sherman|Sherman]] de la prestigieuse [[2e division blindée (France)|{{2e}} DB]]<ref>[http://ufacbagnolet.over-blog.com/article-24155650.html Affiche de recrutement].</ref>.
-L'[[empire du Japon]] annonce sa [[Actes de capitulation du Japon|capitulation]] à la mi-août, prenant de court le gouvernement français et permettant en Indochine une [[Révolution d'Août|prise de pouvoir par les indépendantistes vietnamiens]]. Leclerc, arrivé à [[Kandy]] ([[Sri Lanka]]) le [[22 août]] pour préparer le débarquement de ses troupes, s'entend dire par [[Louis Mountbatten|Lord Mountbatten]] qu'en application des [[Conférence de Potsdam|accords de Potsdam]], [[Royaume-Uni|Britanniques]] (au sud) et [[République de Chine (1912-1949)|Chinois]] (au nord) pénètreront les premiers en Indochine. Leclerc demande à [[Charles de Gaulle]] d'obtenir que [[Harry Truman]] revienne sur cette décision, mais les [[États-Unis]] refusent, ne souhaitant pas, entre autres, mécontenter [[Tchang Kaï-chek]]<ref>Jacques Dalloz, ''La Guerre d'Indochine'', Seuil, 1987, page 79.</ref>. Les premiers éléments du corps expéditionnaire, le [[Corps léger d'intervention]], arrivent en Indochine à la mi-septembre et participent, avec les [[Royaume-Uni|Britanniques]] et les [[République de Chine (1912-1949)|Chinois]]<ref>Voir : [[South East Asia Command]].</ref>, au désarmement des troupes japonaises. Le gros des troupes du corps expéditionnaire ne peut débarquer que début octobre, notamment grâce à l'aide de la [[Royal Navy]], Leclerc lui-même débarquant le [[5 octobre]]. Le corps expéditionnaire est ensuite bientôt engagé dans des combats contre le [[Việt Minh]], dans ce qui va devenir la [[guerre d'Indochine]]. Des commandos français de la [[Direction générale des études et recherches|DGER]] (constitués d'anciens participants à l'opération [[Opération Jedburgh|Jedburgh]]), parachutés par la ''[[Force 136]]'' [[Royaume-Uni|britannique]], étaient toutefois déjà sur place depuis plusieurs mois, travaillant avec le concours de tribus montagnardes [[Hmong|hmongs]] du [[Laos]].
+L'[[empire du Japon]] annonce sa [[Actes de capitulation du Japon|capitulation]] à la mi-août, prenant de court le gouvernement français et permettant en Indochine une [[Révolution d'Août|prise de pouvoir par les indépendantistes vietnamiens]]. Leclerc, arrivé à [[Kandy]] ([[Sri Lanka]]) le [[22 août]] pour préparer le débarquement de ses troupes, s'entend dire par [[Louis Mountbatten|Lord Mountbatten]] qu'en application des [[Conférence de Potsdam|accords de Potsdam]], [[Royaume-Uni|Britanniques]] (au sud) et [[République de Chine (1912-1949)|Chinois]] (au nord) pénètreront les premiers en Indochine. Leclerc demande à [[Charles de Gaulle]] d'obtenir que [[Harry S. Truman|Harry Truman]] revienne sur cette décision, mais les [[États-Unis]] refusent, ne souhaitant pas, entre autres, mécontenter [[Tchang Kaï-chek]]<ref>Jacques Dalloz, ''La Guerre d'Indochine'', Seuil, 1987, page 79.</ref>. Les premiers éléments du corps expéditionnaire, le [[Corps léger d'intervention]], arrivent en Indochine à la mi-septembre et participent, avec les [[Royaume-Uni|Britanniques]] et les [[République de Chine (1912-1949)|Chinois]]<ref>Voir : [[South East Asia Command]].</ref>, au désarmement des troupes japonaises. Le gros des troupes du corps expéditionnaire ne peut débarquer que début octobre, notamment grâce à l'aide de la [[Royal Navy]], Leclerc lui-même débarquant le [[5 octobre]]. Le corps expéditionnaire est ensuite bientôt engagé dans des combats contre le [[Việt Minh]], dans ce qui va devenir la [[guerre d'Indochine]]. Des commandos français de la [[Direction générale des études et recherches|DGER]] (constitués d'anciens participants à l'opération [[Opération Jedburgh|Jedburgh]]), parachutés par la ''[[Force 136]]'' [[Royaume-Uni|britannique]], étaient toutefois déjà sur place depuis plusieurs mois, travaillant avec le concours de tribus montagnardes [[Hmong|hmongs]] du [[Laos]].
 Le [[génocide des Hmongs]] qui se poursuit de nos jours, comme en atteste le reportage de [[Grégoire Deniau]] en 2005 pour ''[[Envoyé Spécial]]''<ref name="génocide">[https://www.dailymotion.com/video/xhty9_guerre-secrete-au-laos-envoye-speci ''Envoyé Spécial'' : « Guerre secrète au Laos »].</ref>, résulte de ce soutien apporté par les Hmongs à la [[France]], d'abord contre les [[empire du Japon|Japonais]], puis contre le [[Viet minh]], et enfin aux [[États-Unis]], toujours contre le [[Viet minh]] ([[guerre civile laotienne]] et [[guerre du Viêt Nam]]).
@@ Ligne 57 : / Ligne 57 : @@
 == Retrait français du Sud-Viêt Nam (1954-1956) ==
-L'appellation de corps expéditionnaire pour les troupes françaises dans le [[République du Viêt Nam|Sud-Viêt Nam]] va perdurer jusqu'au {{Date|28|avril|1956}}, jour de la liquidation et de la dissolution du corps expéditionnaire opérées par le général [[Pierre-Elie Jacquot|Jacquot]].
+L'appellation de corps expéditionnaire pour les troupes françaises dans le [[République du Viêt Nam|Sud-Viêt Nam]] va perdurer jusqu'au {{Date|28|avril|1956}}, jour de la liquidation et de la dissolution du corps expéditionnaire opérées par le général [[Pierre-Élie Jacquot|Jacquot]].
-En effet, bien que les [[accords de Genève]] soient signés en juillet 1954, marquant le cessez-le-feu officiel et la partition du Viêt Nam, l'évacuation des troupes françaises en Indochine n'est effective que le 28 avril 1956<ref>Philippe Franchini, ''Les mensonges de la guerre d'Indochine'', Perrin, Paris 2005 {{ISBN|2-262-02345-X}}.</ref>. Durant ce laps de temps, le corps expéditionnaire fort de plus de {{formatnum:100000}} hommes complète la formation de l'[[Armée nationale vietnamienne]] (créée en 1949), et dont les cadres sont majoritairement pro-français, à l'image de son chef, le général [[Nguyễn Văn Hinh]], qui rejoindra la [[Légion étrangère]] en 1956<ref name="rdvx">[http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/rendezvousavecx/index.php?id=31639 « 1954, la guerre secrète franco-américaine en Indochine »], Patrick Pesnot, France inter, samedi 12 mars 2005.</ref>. Les [[États-Unis]], qui aidaient déjà matériellement les Français, prennent le relais du fait de la [[guerre du Viêt Nam]].
+En effet, bien que les [[accords de Genève]] soient signés en juillet 1954, marquant le cessez-le-feu officiel et la partition du Viêt Nam, l'évacuation des troupes françaises en Indochine n'est effective que le 28 avril 1956<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Les mensonges de la guerre d'Indochine|prénom1=Philippe|nom1=Franchini|lieu=Paris|éditeur=Perrin|lien éditeur=Éditions Perrin|année=2005|pages totales=478|isbn=978-2-262-02345-4|isbn10=2-262-02345-X}}</ref>. Durant ce laps de temps, le corps expéditionnaire fort de plus de {{nombre|100000|hommes}} complète la formation de l'[[Armée nationale vietnamienne]] (créée en 1949), et dont les cadres sont majoritairement pro-français, à l'image de son chef, le général [[Nguyễn Văn Hinh]], qui rejoindra la [[Légion étrangère]] en 1956<ref name="rdvx">[http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/rendezvousavecx/index.php?id=31639 « 1954, la guerre secrète franco-américaine en Indochine »], Patrick Pesnot, France inter, samedi 12 mars 2005.</ref>. Les [[États-Unis]], qui aidaient déjà matériellement les Français, prennent le relais du fait de la [[guerre du Viêt Nam]].
-La [[France]] et les [[États-Unis]] se livrent lors de cette période une lutte d'influence qui débouche sur une « guerre secrète » par services d'action interposés où les [[Groupement de commandos mixtes aéroportés|GCMA]] restent actifs ([[Opération X (Guerre d’Indochine)|opération X]])<ref name="rdvx" />.
+La [[France]] et les [[États-Unis]] se livrent lors de cette période une lutte d'influence qui débouche sur une « guerre secrète » par services d'action interposés où les [[Groupement de commandos mixtes aéroportés|GCMA]] restent actifs ([[opération X (guerre d'Indochine)|opération X]])<ref name="rdvx" />.
 == Commandement du CEFEO ==
@@ Ligne 68 : / Ligne 68 : @@
 * 15 août 1945 - 19 juillet 1946 : général [[Philippe Leclerc de Hauteclocque|Leclerc]] ;
-* 19 juillet 1946 - février 1948 : général [[Jean-Étienne Valluy|Valluy]] ;
+* 19 juillet 1946 - février 1948 : général [[Jean Étienne Valluy|Valluy]] ;
 * 10 février 1948 - avril 1948 : général [[Raoul Salan|Salan]] (intérim) ;
@@ Ligne 77 : / Ligne 77 : @@
 * septembre 1949 - décembre 1950 : général [[Marcel Carpentier (militaire)|Carpentier]] ;
 * 6 décembre 1950 - 31 décembre 1951 : général [[Jean de Lattre de Tassigny|de Lattre]] (il est également [[haut-commissaire]]) ;
-* {{1er}} janvier 1952 - 27 mai 1953 : général [[Raoul Salan|Salan]]<ref>''Mémoires - Fin d'un empire'', Raoul Salan, tome 2, pages 285 et 412.</ref> ;
+* {{date-|1 janvier 1952}} - 27 mai 1953 : général [[Raoul Salan|Salan]]<ref>''Mémoires - Fin d'un empire'', Raoul Salan, tome 2, pages 285 et 412.</ref> ;
 * 8 mai 1953 - 8 juin 1954 : général [[Henri Navarre|Navarre]]<ref>''Agonie de l'Indochine (1953-1954)'', pages 3 et 278.</ref> ;
 * 9 juin 1954 - juin 1955 : général [[Paul Ély|Ély]] ;
@@ Ligne 87 : / Ligne 87 : @@
 * août 1948 - septembre 1949 : général Chanson ;
 * septembre 1949 - novembre 1950 : général [[Marcel Alessandri]] ;
-* février 1951 - mai 1953 : [[François, Jean, Antonin Gonzalez de Linares|général de Linarès]] ;
+* février 1951 - mai 1953 : [[François de Linares|général de Linarès]] ;
 * juin 1953 - octobre 1954 : général [[René Cogny|Cogny]].
@@ Ligne 99 : / Ligne 99 : @@
 == Composition et statistiques ==
-Le CEFEO a été constitué d'unités provenant de l'ensemble de l'[[Union française]], aidées par les forces des États associés d'Indochine. En 1954, le CEFEO comprenaient 177 000 hommes dont 59 000 autochtones. Les soldats coloniaux représentaient une part très importante des effectifs. Entre 1947 et 1954, 122 900 [[Maghrébins]] et 60 340 [[Noir (humain)|Noirs]] d'Afrique débarquèrent en Indochine soit 183 240 Africains au total. Le {{1er}} février 1954, ils représentaient 43,5 % des 127 785 hommes des Forces terrestres (autochtones non compris)
+Le CEFEO a été constitué d'unités provenant de l'ensemble de l'[[Union française]], aidées par les forces des États associés d'Indochine. En 1954, le CEFEO comprenaient {{nombre|177000|hommes}} dont {{unité|59000|autochtones}}. Les soldats coloniaux représentaient une part très importante des effectifs. Entre 1947 et 1954, {{unité|122900|[[Maghrébins]]}} et {{unité|60340|[[Noir (humain)|Noirs]]}} d'Afrique débarquèrent en Indochine soit {{unité|183240|Africains}} au total. Le {{1er}} février 1954, ils représentaient 43,5 % des {{nombre|127785|hommes}} des Forces terrestres (autochtones non compris)
-De septembre 1945 au cessez-le-feu en juillet 1954, 488 560 hommes et femmes débarquèrent en Indochine<ref>[http://www.anai-asso.org/NET/document/le_temps_de_la_guerre/la_guerre_dindochine/forces_francaises_en_extreme_orient/index.htm Les Forces Françaises en Extrême-Orient].</ref> :
+De septembre 1945 au cessez-le-feu en juillet 1954, {{nombre|488560|hommes}} et femmes débarquèrent en Indochine<ref>[http://www.anai-asso.org/NET/document/le_temps_de_la_guerre/la_guerre_dindochine/forces_francaises_en_extreme_orient/index.htm Les Forces Françaises en Extrême-Orient].</ref> :
-* 223 467 Français de métropole ;
+* {{unité|223467|Français}} de métropole ;
-* 122 920 Algériens, Tunisiens ou Marocains ;
+* {{unité|122920|Algériens}}, Tunisiens ou Marocains ;
-* 72 833 Légionnaires ;
+* {{unité|72833|Légionnaires}} ;
-* 60 340 Africains.
+* {{unité|60340|Africains}}.
-Auxquels, il faut ajouter environ 8 000 militaires déjà basés en Indochine en 1945, internés par les Japonais lors du coup de force du 9 mars 1945, non rapatriés après leur libération.
+Auxquels, il faut ajouter environ {{nombre|8000|militaires}} déjà basés en Indochine en 1945, internés par les Japonais lors du coup de force du 9 mars 1945, non rapatriés après leur libération.
 === Matériels ===
@@ Ligne 137 : / Ligne 137 : @@
 === Les premières unités ===
-Le premier détachement français, constitué d'une compagnie du [[5e régiment d'infanterie coloniale|{{5e}} RIC/CLI]], débarque à [[Hô-Chi-Minh-Ville|Saigon]] le {{Date|12|septembre|1945}}, dans le cadre du [[Corps léger d'intervention]], avec les troupes britanniques du major général [[Douglas David Gracey|Gracey]] ({{20e|division}} indienne)<ref>''Leclerc et l'Indochine'', page 95.</ref>.
+Le premier détachement français, constitué d'une compagnie du [[5e régiment d'infanterie coloniale|{{5e}} RIC/CLI]], débarque à [[Hô Chi Minh-Ville|Saigon]] le {{Date|12|septembre|1945}}, dans le cadre du [[Corps léger d'intervention]], avec les troupes britanniques du major général [[Douglas Gracey|Gracey]] ({{20e|division}} indienne)<ref>''Leclerc et l'Indochine'', page 95.</ref>.
-Le 21 septembre, les troupes valides du [[11e régiment d'infanterie coloniale|{{11e}} RIC]] ({{formatnum:1400}} hommes), internées dans leur caserne depuis le coup de force japonais du 9 mars 1945, sont libérées et réarmées.
+Le 21 septembre, les troupes valides du [[11e régiment d'infanterie coloniale|{{11e}} RIC]] ({{nombre|1400|hommes}}), internées dans leur caserne depuis le coup de force japonais du 9 mars 1945, sont libérées et réarmées.
 Le 3 octobre, le [[commando Ponchardier]] et le reste du {{5e}} RIC débarquent à leur tour en Indochine.
@@ Ligne 145 : / Ligne 145 : @@
 Le gros des troupes, endivisionné ou non, arrive ensuite :
-* du 15 au 21 octobre : GM/2{{e}} DB (groupement de marche de la [[2e division blindée (France)|{{2e}} DB]]) aux ordres du lieutenant-colonel [[Jacques Massu|Massu]] ({{formatnum:2000}} hommes)<ref>Le GM/2{{e}} DB comprend : {{4e|bataillon}} du [[régiment de marche du Tchad|RMT]], {{1re|compagnie}} du [[501e régiment de chars de combat|{{501e}} RCC]], {{7e|escadron}} du [[1er régiment de spahis marocains|{{1er}} RSM]] et éléments du [[71e régiment du génie|{{71e|bataillon}} du génie]], Cf. hors série {{n°|1}} de la revue ''Bataille'', page 33.</ref> ;
+* du 15 au 21 octobre : GM/{{2e}} DB (groupement de marche de la [[2e division blindée (France)|{{2e}} DB]]) aux ordres du lieutenant-colonel [[Jacques Massu|Massu]] ({{nombre|2000|hommes}})<ref>Le GM/{{2e}} DB comprend : {{4e|bataillon}} du [[régiment de marche du Tchad|RMT]], {{1re|compagnie}} du [[501e régiment de chars de combat|{{501e}} RCC]], {{7e|escadron}} du [[1er régiment de spahis marocains|{{1er}} RSM]] et éléments du [[71e régiment du génie|{{71e|bataillon}} du génie]], Cf. hors série {{n°|1}} de la revue ''Bataille'', page 33.</ref> ;
-* décembre 1945 : [[9e division d'infanterie coloniale|{{9e}} DIC]] du général Valluy<ref>La {{9e}} DIC comprend : le [[6e régiment d'infanterie coloniale|{{6e}} RIC]], le [[21e régiment d'infanterie coloniale|{{21e}} RIC]], et le [[23e régiment d'infanterie coloniale|23{{e}}RIC]], Cf. hors série {{n°|2}} de la revue ''39-45 Magazine, Indochine 1945-1954, 1. La reconquête'', page 67.</ref> ;
+* décembre 1945 : [[9e division d'infanterie coloniale|{{9e}} DIC]] du général Valluy<ref>La {{9e}} DIC comprend : le [[6e régiment d'infanterie coloniale|{{6e}} RIC]], le [[21e régiment d'infanterie de marine|{{21e}} RIC]], et le [[23e régiment d'infanterie coloniale|{{23e}}RIC]], Cf. hors série {{n°|2}} de la revue ''39-45 Magazine, Indochine 1945-1954, 1. La reconquête'', page 67.</ref> ;
-* fin décembre 1945 : BEO (brigade d'Extrême-Orient, {{formatnum:1200}} hommes)<ref>Constituée à Madagascar, elle comprend après divers remaniements {{formatnum:1000}} Européens et 200 Indochinois (Cf. hors série {{n°|1}} de la revue ''Bataille'' pages 29 à 33) et finit par atteindre l'effectif de {{formatnum:4000}} hommes à son arrivée en Indochine grâce à des compléments venant de France (Cf. ''Leclerc et l'Indochine'', page 98).</ref> ;
+* fin décembre 1945 : BEO (brigade d'Extrême-Orient, {{nombre|1200|hommes}})<ref>Constituée à Madagascar, elle comprend après divers remaniements {{unité|1000|Européens}} et 200 Indochinois (Cf. hors série {{n°|1}} de la revue ''Bataille'' pages 29 à 33) et finit par atteindre l'effectif de {{nombre|4000|hommes}} à son arrivée en Indochine grâce à des compléments venant de France (Cf. ''Leclerc et l'Indochine'', page 98).</ref> ;
 * décembre 1945 : [[3e régiment étranger d'infanterie|{{3e}} REI]] ;
-* février 1946 : [[3e division d'infanterie coloniale|{{3e}} DIC]] du général Nyo<ref>La {{3e}} DIC (ex {{2e}} DICEO) : comprend le [[22e régiment d'infanterie coloniale|{{22e}} RIC]], le [[43e régiment d'infanterie coloniale|{{43e}} RIC]], et le [[2e régiment étranger d'infanterie|{{2e}} REI]], Cf. hors série {{n°|2}} de la revue ''39-45 Magazine, Indochine 1945-1954, 1. La reconquête'', page 67.</ref> ;
+* février 1946 : [[3e division d'infanterie coloniale|{{3e}} DIC]] du général Nyo<ref>La {{3e}} DIC (ex {{2e}} DICEO) : comprend le [[22e régiment d'infanterie de marine|{{22e}} RIC]], le [[43e régiment d'infanterie de marine|{{43e}} RIC]], et le [[2e régiment étranger d'infanterie|{{2e}} REI]], Cf. hors série {{n°|2}} de la revue ''39-45 Magazine, Indochine 1945-1954, 1. La reconquête'', page 67.</ref> ;
 * février 1946 : {{1er|bataillon}} de parachutistes SAS du chef d'escadron Mollat ;
 * mars 1946 : [[13e demi-brigade de Légion étrangère|{{13e}} DBLE]] ;
 * 19 juin 1946 ; {{2e|bataillon}} de parachutistes SAS du chef de bataillon Mollat.
-En décembre 1946, après le départ du colonel Massu et de la {{2e}} DB, 120 soldats démobilisables de la prestigieuse unité choisissent de s'installer dans le Sud de l'Indochine pour mettre en valeur des terres vierges et créer leur propre exploitation agricole. Après le refus de l'administration pour s'implanter au plateau du Tran-Ninh, une nouvelle demande de concession à Dakmil, dans la province du Darlac (Sud-Annam), est acceptée. Elle est accordée au Groupement de colonisation militaire, pour assurer la sécurité et le développement économique d'une partie des plateaux sud indochinois peuplés d'ethnies non-vietnamiennes (Moïs). L'opération ''Dakmil'' est soutenue par Leclerc et Massu, les 120 pionniers reçoivent de l'armée le matériel de première installation (tentes, groupes électrogènes), et l'aide de l'agronome Castagnol. Après défrichage de la forêt, sont plantés théiers, caféiers et abrasins, et des routes sont ouvertes. Aux tentes de l'armée succèdent des cases sur pilotis. En 1950, une cinquantaine de colons (anciens de la {{2e}} DB) sont encore membres de la Société d'exploitation agricole du Darlac. Les populations montagnardes prêtent allégeance à Bao Dai et les plateaux montagnards sud indochinois deviennent domaine de la Couronne. Longtemps à l'écart de la guerre d’Indochine, les plateaux montagnards sud indochinois subissent une offensive vietminh en janvier 1954. En 1955, le gouvernement du Sud-Vietnam abolit le statut de domaine de la Couronne et entreprend la vietnamisation brutale des montagnards. Les planteurs subissent les attaques vietminhs, les bombardements américains et la difficulté d'évacuer leur production. En 1965, les 3 derniers vétérans de Dakmil abandonnent leurs plantations et mettent fin à l'aventure.<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Charles Meyer|titre=Historia 604 : « des anciens de la {{2e}} DB deviennent planteurs de thé »|passage=88 à 93|lieu=|éditeur=Tallandier|année=avril 1997|pages totales=112|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>
+En décembre 1946, après le départ du colonel Massu et de la {{2e}} DB, 120 soldats démobilisables de la prestigieuse unité choisissent de s'installer dans le Sud de l'Indochine pour mettre en valeur des terres vierges et créer leur propre exploitation agricole. Après le refus de l'administration pour s'implanter au plateau du Tran-Ninh, une nouvelle demande de concession à Dakmil, dans la province du Darlac (Sud-Annam), est acceptée. Elle est accordée au Groupement de colonisation militaire, pour assurer la sécurité et le développement économique d'une partie des plateaux sud indochinois peuplés d'ethnies non-vietnamiennes (Moïs). L'opération ''Dakmil'' est soutenue par Leclerc et Massu, les 120 pionniers reçoivent de l'armée le matériel de première installation (tentes, groupes électrogènes), et l'aide de l'agronome Castagnol. Après défrichage de la forêt, sont plantés théiers, caféiers et abrasins, et des routes sont ouvertes. Aux tentes de l'armée succèdent des cases sur pilotis. En 1950, une cinquantaine de colons (anciens de la {{2e}} DB) sont encore membres de la Société d'exploitation agricole du Darlac. Les populations montagnardes prêtent allégeance à Bao Dai et les plateaux montagnards sud indochinois deviennent domaine de la Couronne. Longtemps à l'écart de la guerre d’Indochine, les plateaux montagnards sud indochinois subissent une offensive vietminh en janvier 1954. En 1955, le gouvernement du Sud-Vietnam abolit le statut de domaine de la Couronne et entreprend la vietnamisation brutale des montagnards. Les planteurs subissent les attaques vietminhs, les bombardements américains et la difficulté d'évacuer leur production. En 1965, les 3 derniers vétérans de Dakmil abandonnent leurs plantations et mettent fin à l'aventure<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Charles Meyer|titre=Historia 604 : « des anciens de la {{2e}} DB deviennent planteurs de thé »|passage=88 à 93|lieu=|éditeur=Tallandier|année=avril 1997|pages totales=112|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>.
 ==== Évolution et pertes annuelles ====
@@ Ligne 186 : / Ligne 186 : @@
 |}
-Les valeurs de 1945 à 1951 de ce tableau sont issues du ''Journal Officiel'' du {{Date|21|mars|1952}}<ref>JO du 21/3/1952, page 1 396, retranscrit dans le livre ''Jean de Lattre mon mari'' de Simone de Lattre, éditions Presses de la Cité, page 307.</ref>. Celles de 1952 à 1954 proviennent de l'ouvrage ''Guerre d'Indochine''<ref>''Guerre d'Indochine'', page 198, hors Armée des États associés et supplétifs.</ref>.
+Les valeurs de 1945 à 1951 de ce tableau sont issues du ''Journal Officiel'' du {{Date|21|mars|1952}}<ref>JO du 21/3/1952, page 1396, retranscrit dans le livre ''Jean de Lattre mon mari'' de Simone de Lattre, éditions Presses de la Cité, page 307.</ref>. Celles de 1952 à 1954 proviennent de l'ouvrage ''Guerre d'Indochine''<ref>''Guerre d'Indochine'', page 198, hors Armée des États associés et supplétifs.</ref>.
 La nécropole des guerres d'Indochine se trouve à [[Fréjus]] ; environ {{unité|34000|noms}} y sont inscrits.
 ==== Pertes globales durant le conflit ====
-L'ouvrage ''Guerre d'Indochine'' estime le nombre de tués et disparus, hors Indochinois, à {{formatnum:47674}} hommes répartis comme suit<ref>''Guerre d'Indochine'', page 200. Les pertes comprennent les tués au combat, les décès en Indochine ainsi que les disparus au 1/09/54.</ref> :
+L'ouvrage ''Guerre d'Indochine'' estime le nombre de tués et disparus, hors Indochinois, à {{nombre|47674|hommes}} répartis comme suit<ref>''Guerre d'Indochine'', page 200. Les pertes comprennent les tués au combat, les décès en Indochine ainsi que les disparus au 1/09/54.</ref> :
 {| class="wikitable" border="1" cellspacing="0" cellpadding="2"
@@ Ligne 247 : / Ligne 247 : @@
 ==== Effectifs en 1954 ====
-Le {{1er}} février 1954, les soldats d'Afrique ([[Maghreb|Maghrébins]] et [[Noir (humain)|Noirs]]) engagés dans le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient représentaient 43,5 % des 127 785 hommes des forces terrestres (autochtones non compris)<ref>Michel Bodin, ''Les Africains dans la guerre d'Indochine 1947-1954'', l'Harmattan, 2000, p. 1.0</ref>.
+Le {{1er}} février 1954, les soldats d'Afrique ([[Maghreb|Maghrébins]] et [[Noir (humain)|Noirs]]) engagés dans le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient représentaient 43,5 % des 127 785 hommes des forces terrestres (autochtones non compris)<ref>Michel Bodin, ''Les Africains dans la guerre d'Indochine 1947-1954'', l'Harmattan, 2000, {{p.|1}}.0</ref>.
-[[Maurice Vaïsse]] donne les effectifs suivants en juin 1954<ref>[[Maurice Vaïsse]], ''L'Armée française dans la guerre d'Indochine (1946-1954) : adaptation ou inadaptation?'', Éditions Complexe, 2000, [https://books.google.fr/books?id=kxGVMCls88QC&pg=PA146#v=onepage&q&f=false p. 146].</ref> :
+[[Maurice Vaïsse]] donne les effectifs suivants en juin 1954<ref>[[Maurice Vaïsse]], ''L'Armée française dans la guerre d'Indochine (1946-1954) : adaptation ou inadaptation?'', Éditions Complexe, 2000, [https://books.google.fr/books?id=kxGVMCls88QC&pg=PA146#v=onepage&q&f=false {{p.|146}}].</ref> :
 {| class="wikitable" border="1" cellspacing="0" cellpadding="2"
@@ Ligne 281 : / Ligne 281 : @@
 * [[André Blanchard (militaire)|André Blanchard]]
 * [[Jacques Blasquez]]
-* [[Georget Bernier]] dit le Professeur Choron, cofondateur du journal ''Hara-Kiri''.
+* [[Professeur Choron|Georget Bernier]] dit le Professeur Choron, cofondateur du journal ''Hara-Kiri''.
 * [[Mohamed Oufkir]], général et homme politique marocain, a servi au [[4e régiment de tirailleurs marocains|{{4e|régiment}} de tirailleurs marocains]]. Au cours du conflit indochinois, il a été cité 3 fois à l'ordre de l'armée, 2 fois à l'ordre du corps d'armée, 1 fois à l'ordre de la division et 1 fois à l'ordre de la brigade. Il fut également promu officier de la Légion d'honneur au titre du conflit indochinois le 3 octobre 1949<ref>Stephen Smith, ''Oufkir, un destin marocain'', Hachette Littératures, 2002.</ref>.
@@ Ligne 301 : / Ligne 301 : @@
 * [[Guerre d'Indochine]]
 * [[Corps léger d'intervention]]
-* ''[[Combattant d'Indochine (revue)|Combattant d'Indochine]]'', revue
+* ''[[Combattant d'Indochine]]'', revue
 * ''[[Indochine, sur les traces d’une mère]]'', film documentaire

v · m Les corps d’armée de l’armée de terre française
Infanterie	1^er 2^e 3^e 4^e 5^e 6^e 7^e 8^e 9^e 10^e 11^e 12^e 13^e 14^e 15^e 16^e 17^e 18^e 19^e 20^e 21^e 22^e 23^e 24^e 25^e 26^e 30^e 31^e 32^e 33^e 34^e 35^e 36^e 37^e 38^e 39^e 40^e 41^e 42^e 43^e 44^e 45^e
Cavalerie	1^er 2^e Sordet
Colonial	Corps d'armée colonial 1^er 2^e
Interarmes	Force d’action rapide
Expéditionnaire	aux États-Unis en Algérie au Mexique en Orient en Scandinavie en Italie en Extrême-Orient