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'''Alfredo Ovando Candía''' ({{date de naissance|6|avril|1918}} - {{date de décès|24|janvier|1982}}) est un [[militaire]] et un homme politique [[Bolivie|bolivien]]. Il est à trois reprises président de son pays entre [[1965]] et [[1970]].
'''Alfredo Ovando Candía''' ({{date de naissance|6|avril|1918}} à [[Cobija]] - {{date de décès|24|janvier|1982}} à [[La Paz]]) est un [[militaire]] et un homme politique [[Bolivie|bolivien]]. Il est à trois reprises [[Président de l'État plurinational de Bolivie|président de son pays]] entre [[1965]] et [[1970]]. Il est [[commandant en chef]] des [[Forces armées de Bolivie|Forces armées boliviennes]] lorsqu'elles prirent en chasse [[Che Guevara]], le capturèrent et l'exécutèrent en [[1967]].
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== Biographie==
== Biographie==

=== Avant la présidence ===
Enrôlé dans l'armée bolivienne à partir de [[1936]], on le crédite de la restructuration des forces armées terrestres à la dissolution de l'armée en [[1952]].
Enrôlé dans l'armée bolivienne à partir de [[1936]], on le crédite de la restructuration des forces armées terrestres à la dissolution de l'armée en [[1952]].


En novembre [[1964]], après avoir renversé le gouvernement de [[Víctor Paz Estenssoro]] par un [[coup d'État]] avec le vice-président en poste, [[René Barrientos Ortuño]], ce dernier devient [[Président de l'État plurinational de Bolivie|président de la République]]<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=C. L. |titre=PORTRAIT - Le général Alfredo Ovando Candia : un militaire ambitieux et résolu |périodique=Le Monde.fr |date=1969-09-29 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1969/09/29/portrait-le-general-alfredo-ovando-candia-un-militaire-ambitieux-et-resolu_3059964_1819218.html |consulté le=2020-11-16 |pages= }}</ref>. En mai [[1965]], Ovando Candía devient coprésident du pays avec le [[général]] Barrientos Ortuño jusqu'en janvier [[1966]] lorsque celui-ci démissionne pour pouvoir se présenter aux [[Élections générales boliviennes de 1966|élections générales de 1966]]<ref name=":0">{{Lien web |titre=Ovando Candía, Alfredo (1917–1982) {{!}} Encyclopedia.com |url=https://www.encyclopedia.com/humanities/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/ovando-candia-alfredo-1917-1982 |site=www.encyclopedia.com |consulté le=2020-11-16}}</ref>. De mai à août 1966, Ovando Candía assume donc seul la présidence du pays jusqu'à ce que Barrientos Ortuño remporte les élections générales.
En tant que [[commandant en chef]] des [[Forces armées de Bolivie|Forces armées boliviennes]], il participe, en {{Date|novembre 1964}}, au [[coup d'État]] visant à renverser le gouvernement de [[Víctor Paz Estenssoro]] en compagnie du [[Vice-président de la Bolivie|vice-président]] en poste, [[René Barrientos Ortuño]]<ref name=":1">{{Article |langue=fr |auteur1=C. L. |titre=PORTRAIT - Le général Alfredo Ovando Candia : un militaire ambitieux et résolu |périodique=Le Monde.fr |date=1969-09-29 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1969/09/29/portrait-le-general-alfredo-ovando-candia-un-militaire-ambitieux-et-resolu_3059964_1819218.html |consulté le=2020-11-16 |pages= }}</ref>. Ce dernier est préféré pour devenir [[Président de l'État plurinational de Bolivie|président de la République]], en raison notamment de soupçons qui accusaient Ovando Candía d'avoir facilité l'exil de Paz Estenssoro<ref>{{Lien web |langue=es |auteur=Educa |titre=Rene Barrientos Ortuño (1919-1969). Primer Gobierno 1964-1965 |url=https://www.educa.com.bo/militarismo-1964-1978/rene-barrientos-ortuno-1919-1969-primer-gobierno-1964-1965 |site=educa.com.bo |date=2014-11-20 |consulté le=2021-04-16}}</ref>.


=== Co-présidence ===
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Il devient à nouveau président en [[1969]] en chassant du pouvoir le président [[Luis Adolfo Siles Salinas]] par un autre coup d'État<ref name=":0" />. Il se voit pourtant contraint de démissionner un an plus tard face à la colère montante des militaires.
En {{Date|mai 1965}}, le président Barrientos Ortuño, prenant acte des nombreux appuis que bénéficiait Ovando Candía parmi les militaires, décide de mettre en place une nouvelle forme d'exécutif constituée d'une présidence conjointe<ref name=":2">{{Lien web |langue=es |auteur=Educa |titre=La Co-Presidencia Barrientos - Ovando 1965 |url=https://www.educa.com.bo/militarismo-1964-1978/la-co-presidencia-barrientos-ovando-1965 |site=educa.com.bo |date=2014-11-20 |consulté le=2021-04-15}}</ref>. Ovando Candía, davantage un rival qu'un allié du [[général]] Barrientos<ref name=":1" />, devient donc coprésident du pays jusqu'en {{Date|janvier 1966}} lorsque ce dernier démissionne pour pouvoir se présenter aux [[Élections générales boliviennes de 1966|élections générales de 1966]]<ref name=":0">{{Lien web |titre=Ovando Candía, Alfredo (1917–1982) {{!}} Encyclopedia.com |url=https://www.encyclopedia.com/humanities/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/ovando-candia-alfredo-1917-1982 |site=www.encyclopedia.com |consulté le=2020-11-16}}</ref>.

=== Première présidence seule ===
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=== Deuxième présidence seule ===
Devenu président par succession constitutionnelle depuis quelques mois, [[Luis Adolfo Siles Salinas]] est chassé du pouvoir par un coup d'État mené par Ovando Candía en {{Date|septembre 1969}}<ref name=":0" />.

Redevenu président, Ovando Candía rompt avec les politiques de son prédécesseur Barrientos. Les « agitateurs communistes » qui constituent l'une des principales cibles du gouvernement précédent disparaissent au profit du «&nbsp;danger de l'impérialisme »<ref name=":3">{{Ouvrage|langue=es|auteur1=Marta Harnecker, Federico Fuentes|titre=MAS-IPSP de Bolivia - Instrumento político que surge de los movimientos sociales|passage=28-32|lieu=Caracas|date=2008|pages totales=174|lire en ligne=https://www.rebelion.org/docs/67155.pdf}}</ref>.

⚫
Il se voit pourtant contraint de démissionner un an plus tard face à la colère montante des militaires.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
<references />
<references />


== Liens externes ==
== Voir aussi ==

=== Articles connexes ===

* [[Président de l'État plurinational de Bolivie|Président de la Bolivie]]
* [[René Barrientos Ortuño]]

=== Liens externes ===
* {{autorité}}
* {{autorité}}


Version du 16 avril 2021 à 07:26

Alfredo Ovando Candía
Illustration.
Alfredo Ovando Candía (photo publiée en 1970).
Fonctions
Président de la République de Bolivie
–
(1 an et 10 jours)
Prédécesseur Luis Adolfo Siles Salinas
Successeur Juan José Torres González
–
(7 mois et 4 jours)
Prédécesseur Lui-même et
René Barrientos Ortuño
Successeur René Barrientos Ortuño
–
(7 mois et 7 jours)
Avec René Barrientos Ortuño
Prédécesseur René Barrientos Ortuño
Successeur Lui-même
Biographie
Nom de naissance Alfredo Ovando Candía
Date de naissance
Lieu de naissance Cobija, Bolivie
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès La Paz, Bolivie
Nationalité bolivienne
Profession militaire
Signature de Alfredo Ovando Candía
Alfredo Ovando Candía
Liste des présidents de Bolivie
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Alfredo Ovando Candía ( à Cobija - à La Paz) est un militaire et un homme politique bolivien. Il est à trois reprises président de son pays entre 1965 et 1970. Il est commandant en chef des Forces armées boliviennes lorsqu'elles prirent en chasse Che Guevara, le capturèrent et l'exécutèrent en 1967.

Biographie

Avant la présidence

Enrôlé dans l'armée bolivienne à partir de 1936, on le crédite de la restructuration des forces armées terrestres à la dissolution de l'armée en 1952.

En tant que commandant en chef des Forces armées boliviennes, il participe, en , au coup d'État visant à renverser le gouvernement de Víctor Paz Estenssoro en compagnie du vice-président en poste, René Barrientos Ortuño[1]. Ce dernier est préféré pour devenir président de la République, en raison notamment de soupçons qui accusaient Ovando Candía d'avoir facilité l'exil de Paz Estenssoro[2].

Co-présidence

En , le président Barrientos Ortuño, prenant acte des nombreux appuis que bénéficiait Ovando Candía parmi les militaires, décide de mettre en place une nouvelle forme d'exécutif constituée d'une présidence conjointe[3]. Ovando Candía, davantage un rival qu'un allié du général Barrientos[1], devient donc coprésident du pays jusqu'en lorsque ce dernier démissionne pour pouvoir se présenter aux élections générales de 1966[4].

Première présidence seule

De janvier à , Ovando Candía assume donc seul la présidence du pays jusqu'à ce que Barrientos Ortuño remporte les élections générales.[5] Sa présidence est marquée notamment par l'installation d'une grande fonderie d'étain dans le département d'Oruro qui permet à la Bolivie d'acquérir une plus grande indépendance économique, ne dépendant plus des fonderies étrangères. Aussi, la Marine bolivienne est recréée lors de sa présidence en et constitue l'une des trois branches des Forces armées boliviennes[6].

Deuxième présidence seule

Devenu président par succession constitutionnelle depuis quelques mois, Luis Adolfo Siles Salinas est chassé du pouvoir par un coup d'État mené par Ovando Candía en [4].

Redevenu président, Ovando Candía rompt avec les politiques de son prédécesseur Barrientos. Les « agitateurs communistes » qui constituent l'une des principales cibles du gouvernement précédent disparaissent au profit du « danger de l'impérialisme »[7].

Il se voit pourtant contraint de démissionner un an plus tard face à la colère montante des militaires.

Notes et références

  1. ↑ a et b C. L., « PORTRAIT - Le général Alfredo Ovando Candia : un militaire ambitieux et résolu », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. ↑ (es) Educa, « Rene Barrientos Ortuño (1919-1969). Primer Gobierno 1964-1965 », sur educa.com.bo, (consulté le )
  3. ↑ (es) Educa, « La Co-Presidencia Barrientos - Ovando 1965 », sur educa.com.bo, (consulté le )
  4. ↑ a et b « Ovando Candía, Alfredo (1917–1982) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  5. ↑ (es) Cámara de Senadores, « Senado rinde homenaje y reconocimiento a la Empresa Metalúrgica Vinto – EMV en sus 50 años de aniversario », sur Cámara de Senadores, (consulté le )
  6. ↑ (es) Educa, « Segundo Gobierno Ovando 1966 - Las Elecciones de 1966 », sur educa.com.bo, (consulté le )
  7. ↑ (es) Marta Harnecker, Federico Fuentes, MAS-IPSP de Bolivia - Instrumento político que surge de los movimientos sociales, Caracas, , 174 p. (lire en ligne), p. 28-32

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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