« Barbara Stanwyck » : différence entre les versions
style Balises : Éditeur visuel Modification par mobile Modification par le web mobile Modification sur mobile avancée |
style ; typographie Balises : Éditeur visuel Modification par mobile Modification par le web mobile Modification sur mobile avancée |
||
Ligne 77 : | Ligne 77 : | ||
La suite de sa filmographie s’enrichit de [[Mélodrame (cinéma)|mélodrames]], un genre dans lequel elle a déjà fait ses preuves. Elle est, avec [[Bette Davis]] et [[Joan Crawford]], une des plus grandes vedettes du genre<ref name="Tavernier"/> avec des films comme ''[[Le Droit d'aimer (film, 1946)|Le Droit d'aimer]]'' (''My Reputation'', 1946) de [[Curtis Bernhardt]], ''[[L'Orchidée blanche (film, 1947)|L'Orchidée blanche]]'' (''The Other Love'', 1947) d'[[André de Toth]], ''[[Ville haute, ville basse]]'' (''East Side West Side'', 1949) de [[Mervyn LeRoy]] (avec [[James Mason]] et [[Ava Gardner]]), ''[[Chaînes du destin]]'' (''No Man of Her Own'', 1950) de [[Mitchell Leisen]], ''[[Le démon s'éveille la nuit]]'' (''Clash by Night'', 1952) de [[Fritz Lang]], ''[[Le Souffle sauvage]]'' (''Blowing Wild'', 1953) de [[Hugo Fregonese]], ''[[La Tour des ambitieux]]'' (''Executive Suite'', 1954) de [[Robert Wise]], ''[[All I Desire]]'' (1953) et ''[[Demain est un autre jour (film, 1956)|Demain est un autre jour]]'' (''There's Always Tomorrow'', 1956), tous deux de [[Douglas Sirk]], ''[[La Rue chaude]]'' (''Walk on The Wild Side'', 1962) d’[[Edward Dmytryk]]… |
La suite de sa filmographie s’enrichit de [[Mélodrame (cinéma)|mélodrames]], un genre dans lequel elle a déjà fait ses preuves. Elle est, avec [[Bette Davis]] et [[Joan Crawford]], une des plus grandes vedettes du genre<ref name="Tavernier"/> avec des films comme ''[[Le Droit d'aimer (film, 1946)|Le Droit d'aimer]]'' (''My Reputation'', 1946) de [[Curtis Bernhardt]], ''[[L'Orchidée blanche (film, 1947)|L'Orchidée blanche]]'' (''The Other Love'', 1947) d'[[André de Toth]], ''[[Ville haute, ville basse]]'' (''East Side West Side'', 1949) de [[Mervyn LeRoy]] (avec [[James Mason]] et [[Ava Gardner]]), ''[[Chaînes du destin]]'' (''No Man of Her Own'', 1950) de [[Mitchell Leisen]], ''[[Le démon s'éveille la nuit]]'' (''Clash by Night'', 1952) de [[Fritz Lang]], ''[[Le Souffle sauvage]]'' (''Blowing Wild'', 1953) de [[Hugo Fregonese]], ''[[La Tour des ambitieux]]'' (''Executive Suite'', 1954) de [[Robert Wise]], ''[[All I Desire]]'' (1953) et ''[[Demain est un autre jour (film, 1956)|Demain est un autre jour]]'' (''There's Always Tomorrow'', 1956), tous deux de [[Douglas Sirk]], ''[[La Rue chaude]]'' (''Walk on The Wild Side'', 1962) d’[[Edward Dmytryk]]… |
||
Également, aucune actrice n’incarne mieux qu’elle les femmes fortes et « viriles » dans un autre genre, celui-là essentiellement masculin, le [[western]]<ref name="e">''Le Cinéma'' Grande histoire illustrée du {{7e|art}}. Volume 4. Éditions Atlas</ref>. Elle en tourne de nombreux, tout particulièrement dans les années 1950, parmi lesquels les premiers ont été tournés dans les années 1930 : ''[[La Gloire du cirque]]'' (1935) de [[George Stevens]] où elle interprète [[Annie Oakley]], la partenaire de [[Buffalo Bill]], ''[[Pacific Express]]'' (''Union Pacific'', 1939) de [[Cecil B. DeMille]], ''[[Californie terre promise]]'' (''California'', 1946) de [[John Farrow]], ''[[Les Furies]]'' (''The Furies'', 1950) d’[[Anthony Mann]] où elle affronte son père ([[Walter Huston]]) propriétaire terrien, ''[[La Reine de la prairie]]'' (''Cattle Queen of Montana'', 1954) d’[[Allan Dwan]], ''[[Le Souffle de la violence]]'' (''The Violent Men'', 1955) de [[Rudolph Maté]], ''[[La Horde sauvage (film, 1956)|La Horde sauvage]]'' (''The Maverick Queen'', 1956) de [[Joseph Kane]] et ''[[Quarante tueurs]]'' (''Forty Guns'', 1957) de [[Samuel Fuller]]. Dans ce dernier film, elle renverse à nouveau les lois du genre en incarnant une cheffe de bande despote, fouet à la main, habillée tout en noir en homme. Elle fait dès le début du film une apparition fulgurante, à la tête de quarante cavaliers. Alors qu’elle est âgée de {{Nobr|50 ans}}, elle effectue elle-même certaines cascades plusieurs fois, dont celle où elle est désarçonnée et traînée sur plusieurs mètres par son cheval<ref name="ReferenceA"/>, faisant preuve d'une abnégation que Hollywood n'avait pas connue depuis [[Lillian Gish]]. |
|||
Mais c’est dans le [[film noir]] qu’elle |
Mais c’est dans le [[film noir]] qu’elle donne le meilleur d’elle-même. |
||
[[File:Double indemnity screenshot 9.jpg|thumb|left|''[[Assurance sur la mort]]'' (1944)]] |
[[File:Double indemnity screenshot 9.jpg|thumb|left|''[[Assurance sur la mort]]'' (1944).]] |
||
En 1944, [[Billy Wilder]] lui confie un rôle très |
En 1944, [[Billy Wilder]] lui confie un rôle très sombre dans ''[[Assurance sur la mort]]'' (''Double Indemnity'') qui va être déterminant pour la suite de sa carrière. |
||
D’abord réticente |
D’abord réticente en raison de la noirceur du personnage, Billy Wilder la convainc d’accepter en lui lançant un défi : « Êtes-vous une souris ou une actrice ? », « J’espère être une actrice » lui répond-elle, « Alors, acceptez le rôle. » Elle l’accepte en lui en étant très reconnaissante<ref name="f">Mémoire du cinéma – ''Les Fims Noirs'' – [[Patrick Brion]] – LIBER {{ISBN|2-88143-038-4}} {{BNF|35815654f}},</ref>. |
||
Transformée pour l'occasion en une vamp blonde, séduisante et perverse face à [[Fred MacMurray]], elle incarne |
Transformée pour l'occasion en une vamp blonde, séduisante et perverse face à [[Fred MacMurray]], elle incarne alors un de ses meilleurs personnages. Chef-d’œuvre du film noir, le film est sublimé par l’utilisation de la lumière, un scénario et une réalisation sans concession ainsi que par des interprétations sans failles dont celle de Stanwyck, qui l'impose en conséquence dans la mythologie du genre parmi [[Lana Turner]], [[Gene Tierney]], [[Hedy Lamarr]] et [[Joan Crawford]] notamment. Le film est encensé par [[Alfred Hitchcock]]. Sept nominations aux oscars couronnent le film (dont celle des meilleurs film, scénario, réalisation et actrice) mais il n’en remporte aucun. |
||
Elle |
Elle incarne encore la ''bad girl'' dans plusieurs films marquants comme dans : ''[[La Femme à l'écharpe pailletée]]'' (''The File on Thelma Jordon''), avec un beau rôle de garce où, dans une scène célèbre, elle brûle le visage de son amant avec un allume-cigare ; ''[[L'Emprise du crime]]'' (''The Strange Love of Martha Ivers'') avec un débutant [[Kirk Douglas]] ; [[Le Souffle sauvage]] ;''[[Meurtrière ambition]]'' ; et les victimes dans ''[[La Seconde Madame Carroll]]'' face à [[Humphrey Bogart]] ; ''[[Raccrochez, c'est une erreur]]'' avec un autre débutant, [[Burt Lancaster]] ; [[La Plage déserte]] ; ''[[Témoin de ce meurtre]]''… |
||
Stanwyck s'impose même dans le genre particulier du « [[Liste de films de Noël|film de Noël]] » avec ''[[L'Aventure d'une nuit]]'' de [[Mitchell Leisen]] (1940) et ''[[Joyeux Noël dans le Connecticut]]'' (''Christmas in Connecticut'' de [[Peter Godfrey]] (1945). |
Stanwyck s'impose même dans le genre particulier du « [[Liste de films de Noël|film de Noël]] » avec ''[[L'Aventure d'une nuit]]'' de [[Mitchell Leisen]] (1940) et ''[[Joyeux Noël dans le Connecticut]]'' (''Christmas in Connecticut'' de [[Peter Godfrey]] (1945). |
||
Pendant la |
Pendant la deuxième guerre mondiale, avec d’autres stars du cinéma elle participe au [[Hollywood Victory Caravan]], en 1942<ref>{{en}} [https://www.nationalww2museum.org/war/articles/hitting-road-hollywood-victory-caravan The National World War II Museum]</ref>, une tournée en train de deux semaines à travers les États-Unis, destinée à récolter des fonds pour le soutien à l'effort de guerre. |
||
En [[1948]], pour la quatrième et dernière fois, elle échoue aux [[Oscars du cinéma|Oscars]] malgré la qualité du sombre ''[[Raccrochez, c'est une erreur]]'' (''Sorry, Wrong Number'') d’[[Anatole Litvak]] et de son interprétation d'une femme malade qui surprend une conversation téléphonique entre deux tueurs préparant son propre assassinat (les votants des Oscars lui |
En [[1948]], pour la quatrième et dernière fois, elle échoue aux [[Oscars du cinéma|Oscars]] malgré la qualité du sombre ''[[Raccrochez, c'est une erreur]]'' (''Sorry, Wrong Number'') d’[[Anatole Litvak]] et celle de son interprétation d'une femme malade qui surprend une conversation téléphonique entre deux tueurs préparant son propre assassinat (les votants des Oscars lui préfèrent [[Jane Wyman]] dans son personnage de sourde-muette du ''[[Johnny Belinda]]'' de [[Jean Negulesco]]). |
||
=== Vie privée === |
=== Vie privée === |
Version du 18 avril 2021 à 23:29
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Ruby Catherine Stevens |
Surnom |
The Queen |
Nationalité | |
Formation |
Erasmus Hall High School (en) |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Père |
Byron Stevens (d) |
Mère |
Catherine McGee (d) |
Conjoint |
Parti politique | |
---|---|
Genres artistiques | |
Distinctions | Liste détaillée Primetime Emmy Award de la meilleure actrice dans une série télévisée dramatique () Oscar d'honneur () Primetime Emmy Award de la meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm () Cecil B. DeMille Award () AFI Life Achievement Award () Étoile du Hollywood Walk of Fame Screen Actors Guild Life Achievement Award |
Films notables |
Ruby Catherine Stevens, dite Barbara Stanwyck, est une actrice américaine, née le à New York et morte le à Santa Monica (Californie).
D’une enfance difficile, Barbara Stanwyck a tiré une force et une volonté remarquables. Elle commence au cinéma dès la fin du muet et est propulsée par le metteur en scène Frank Capra qui lui donne des rôles importants. Elle atteint des sommets en incarnant les stéréotypes de l’héroïne du film noir. Elle excelle dans les genres cinématographiques les plus variés[1] : le mélodrame, le western, le film policier, le film noir, la comédie, le film social. Nommée quatre fois pour un Oscar, elle n'en reçoit aucun.
En 1982, elle est néanmoins gratifiée d’un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.
Biographie
Enfance
Ruby Catherine Stevens naît en 1907 à New York, dans le quartier de Brooklyn. Issue d’un milieu pauvre, elle est d'ascendance écossaise et irlandaise[2]. Elle n’a que 4 ans lorsque sa mère meurt accidentellement, poussée par un homme ivre à la sortie d’un tramway[3]. Deux semaines après les funérailles, son père part travailler à la construction du canal de Panama et ne donne plus signe de vie. Ruby, cadette de cinq enfants, est alors élevée par sa sœur aînée et des familles d’accueil[4]. Elle commence dès l’adolescence à travailler, notamment comme emballeuse puis standardiste[réf. nécessaire]. D’un caractère tenace et surtout dotée d'une volonté de réussir, elle tente sa chance dans le milieu du spectacle. Dès l’âge de 15 ans, elle chante et danse dans des cabarets[5] et music-halls, avant d’obtenir un engagement comme showgirl dans les Ziegfeld Follies[6] en 1923[4].
Une volonté de fer
Ruby Stevens apparaît sur les scènes de Broadway dans des premiers rôles, notamment à l'Hudson Theatre dans The Noose (en) en 1926[7] et dans Burlesque en 1927 où elle obtient un gros succès et de bonnes critiques.
Willard Mack, imprésario à l’origine de ses débuts à Broadway dans The Noose, change son nom en Barbara Stanwyck, disant que celui de Ruby Stevens faisait vraiment « trop strip-teaseuse »[8].
Au cours de cette période, son ami Oscar Levant, auteur-compositeur, rencontré lorsqu’elle était showgirl, lui présente Frank Fay acteur célèbre de New York spécialisé dans le vaudeville[3]. La jeune actrice est séduite et l'épouse le . Elle avouera plus tard qu’il était comme le père qu’elle n’avait jamais eu[8]. Barbara ne pouvant avoir d’enfant, le le couple adopte Dion Anthony, né en février de la même année[9].
Début de carrière cinématographique
Parallèlement à sa carrière théâtrale, Barbara Stanwyck se lance dans le cinéma avec un film muet, Broadway nights (1927), grâce à l'appui de son mari. Elle est également remarquée grâce à ses succès théâtraux par le producteur Joseph M. Schenck qui l’engage pour Le Signe sur la porte[10] dont le tournage a lieu à New York[5]. Mais ces premiers films sont des échecs.
Frank Fay ayant obtenu un rôle pour The Show of Shows, le couple se rend à Hollywood. Là-bas, Fay présente et vante les mérites de sa femme à Harry Cohn, directeur de la Columbia ; ce dernier propose alors à l’actrice de faire un film de série B, Mexicali Rose[5]. Dès lors, Barbara Stanwyck ne cesse plus de tourner.
Une gloire immédiate
C’est la rencontre avec Frank Capra qui va lancer la carrière de Barbara Stanwyck. Le réalisateur impose, contre l’avis des studios Columbia, Barbara Stanwyck en 1930 dans Femmes de luxe (Ladies of Leisure).
C’est en visionnant un bout d’essai que l'actrice avait fait pour la Warner que Capra l’engage. «… Au bout de trente secondes seulement, j’avais le cœur serré comme dans un étau. Elle suppliait le gouverneur de gracier son mari emprisonné. Jamais de ma vie je n’avais vu ou entendu une telle sincérité dans l’expression des sentiments humains. J’avais les larmes aux yeux lorsque la lumière revint. J’étais comme foudroyé. »[11]
Capra est conquis par la personnalité de l’actrice ; il l’aide à adoucir son image un peu trop abrupte et va lui ouvrir de nouveaux horizons à Hollywood. Le réalisateur lui fait signer un contrat non exclusif avec la Columbia Pictures, ce qui va permettre à l’actrice de tourner également pour les studios Warner Bros.[6] ainsi qu’avec toutes les principales compagnies hollywoodiennes, de la RKO à la 20th Century Fox.
Capra et Stanwyck enchaînent avec The Miracle Woman en 1931 dont le sujet est inspiré de la vie d’Aimee Semple McPherson, célèbre prédicatrice qui, en exploitant la crédulité religieuse, se bâtit une fortune au milieu des années 1920 aux États-Unis.
Mais c’est le troisième film avec Capra, Amour défendu (Forbidden) (1932), qui la révèle au grand public.
Le réalisateur tourne encore deux films avec elle : La Grande Muraille (The Bitter Tea of General Yen) — Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier écriront à propos de Capra : « L’une des réussites les plus personnelles de cette période nous semble être The Bitter Tea of General Yen, dont l’atmosphère à la Sternberg est contrebalancée par une direction fluide, nuancée, dans laquelle Barbara Stanwyck se révèle prodigieuse et d’une sensibilité très moderne… »[12] — et huit ans plus tard, L'Homme de la rue (Meet John Doe) (1941) avec Gary Cooper.
Projetée au firmament des stars, elle est classée parmi les plus grandes du moment : Greta Garbo, Marlene Dietrich, Katharine Hepburn, Joan Crawford et Bette Davis.
Elle incarne des femmes combatives et indépendantes dans l’Amérique en crise du début des années 1930 à l’ère du Pré-Code, dans des films aussi divers que Illicit (1931), Toujours dans mon cœur (Ever In My Heart, 1933) et Franc Jeu (Gambling Lady, 1934), tous trois signés Archie Mayo, Ladies They Talk About (1933) de Howard Bretherton, Liliane (Baby Face, 1933) d'Alfred E. Green, Mariage secret (The Secret Bride, 1935) de William Dieterle ou La Dame en rouge (The Woman in Red, 1935) de Robert Florey. Elle fait une composition remarquée spécialement dans Liliane (1933), d'après un scénario du producteur Darryl F. Zanuck, où elle use de ses charmes pour se retrouver au sommet de l’échelle sociale sans se soucier de briser des carrières ou de provoquer des suicides. L’histoire, par trop sulfureuse, eut des problèmes avec la censure. Jack Warner, directeur de la Warner Bros., édulcora quelque peu le scénario et imposa une fin plus conforme à la morale de l’époque.
William Wellman lui offre également de beaux rôles dès le début des années 1930 dans L'Ange blanc (Night Nurse, 1931), Mon grand (So Big, 1932), The Purchase Price (1932), plus tard dans L'Inspiratrice (The Great Man's Lady, 1942) et L'Étrangleur (Lady of burlesque, 1943).
Outre Capra, Wellman et Dieterle, elle tourne avec d’autres grands réalisateurs : John Ford pour Révolte à Dublin (1936), Cecil B. DeMille pour Pacific Express (1939), un hymne dédié aux pionniers du chemin de fer des États-Unis dont le souffle épique sera rarement égalé[12], Rouben Mamoulian dans L'Esclave aux mains d'or (Golden Boy) (1939) : elle y rencontre un tout jeune débutant encore hésitant, William Holden, qu’elle défend en menaçant de quitter le tournage s’il est renvoyé. Holden déclara bien plus tard qu’il lui devait sa carrière.
Elle est encore remarquable dans le bouleversant mélodrame de King Vidor, Stella Dallas (1937), grâce auquel elle obtient sa première nomination aux Oscars : elle y incarne un personnage de femme élevant seule son enfant qui finit par sacrifier son amour maternel pour le bonheur de sa fille.[pas clair]
Dans cette première partie des années 1930, ses relations avec son mari se dégradent car, contrairement à celle de Barbara Stanwyck, la carrière de Frank Fay est au point mort : il se met à boire et devient violent[3]. Ils finissent par divorcer en 1935 et se déchirent pour la garde de leur fils adoptif. Certains historiens prétendent que leur relation a inspiré le film de William A. Wellman, Une étoile est née[8].
En 1936, sur le plateau de La Fièvre des tropiques, elle rencontre un des jeunes premiers les plus séduisants de Hollywood, Robert Taylor. Une relation naît entre eux, qui se concrétise trois ans plus tard par un mariage, organisé par la Metro-Goldwyn-Mayer, pratique courante à l’époque à Hollywood. Mais, prétendument lassée des infidélités de son mari, l’actrice finira par divorcer le .
The Queen
Au début des années 1940, Barbara Stanwyck est une des rares stars indépendantes libres d’engagement à long terme avec les studios : elle gère seule sa carrière. Viennent les années de gloire : en 1944, elle est classée par le ministère du Trésor américain la femme la mieux payée aux États-Unis, avec plus de 400 000 dollars par film[2].
Refusant de se cantonner à un certain type de rôles[13], elle compose des personnages des plus éclectiques dans tous les genres cinématographiques[1]. Et comme l’écrit Noël Simsolo : « Parfaite dans la comédie, le mélodrame ou la tragédie, chaque film lui est un moyen de renouveler son image et de prouver l’étendue de son jeu[13]. »
Elle aborde la décennie 1940 avec un genre cinématographique où elle excelle : la comédie. Elle démontre un réel talent comique dans des chefs-d’œuvre éblouissants tels Un cœur pris au piège (The Lady Eve), guidée par un maître du genre, Preston Sturges ; elle y incarne une aventurière sans scrupules qui séduit un milliardaire timide incarné par Henry Fonda ; également dans Tu m'appartiens où elle retrouve Henry Fonda. Elle joue une voleuse impénitente aux côtés de Fred MacMurray dans L'Aventure d'une nuit (Remember the Night). Howard Hawks lui fait interpréter une pétulante chanteuse de cabaret qui bouleverse la vie de professeurs dont fait partie Gary Cooper dans le brillant Boule de feu. Le réalisateur prend un immense plaisir à travailler avec Barbara Stanwyck et la range ainsi parmi les meilleures actrices qu’il a dirigées[14]. Son « abattage » et sa fantaisie hors pair dans ce film sont récompensés par une nomination aux oscars. Dans L'Homme de la rue (Meet John Doe) de son réalisateur fétiche Frank Capra, elle côtoie le drame et la comédie de façon sensible, ce qui est annonciateur de ses rôles plus tourmentés.
La suite de sa filmographie s’enrichit de mélodrames, un genre dans lequel elle a déjà fait ses preuves. Elle est, avec Bette Davis et Joan Crawford, une des plus grandes vedettes du genre[12] avec des films comme Le Droit d'aimer (My Reputation, 1946) de Curtis Bernhardt, L'Orchidée blanche (The Other Love, 1947) d'André de Toth, Ville haute, ville basse (East Side West Side, 1949) de Mervyn LeRoy (avec James Mason et Ava Gardner), Chaînes du destin (No Man of Her Own, 1950) de Mitchell Leisen, Le démon s'éveille la nuit (Clash by Night, 1952) de Fritz Lang, Le Souffle sauvage (Blowing Wild, 1953) de Hugo Fregonese, La Tour des ambitieux (Executive Suite, 1954) de Robert Wise, All I Desire (1953) et Demain est un autre jour (There's Always Tomorrow, 1956), tous deux de Douglas Sirk, La Rue chaude (Walk on The Wild Side, 1962) d’Edward Dmytryk…
Également, aucune actrice n’incarne mieux qu’elle les femmes fortes et « viriles » dans un autre genre, celui-là essentiellement masculin, le western[15]. Elle en tourne de nombreux, tout particulièrement dans les années 1950, parmi lesquels les premiers ont été tournés dans les années 1930 : La Gloire du cirque (1935) de George Stevens où elle interprète Annie Oakley, la partenaire de Buffalo Bill, Pacific Express (Union Pacific, 1939) de Cecil B. DeMille, Californie terre promise (California, 1946) de John Farrow, Les Furies (The Furies, 1950) d’Anthony Mann où elle affronte son père (Walter Huston) propriétaire terrien, La Reine de la prairie (Cattle Queen of Montana, 1954) d’Allan Dwan, Le Souffle de la violence (The Violent Men, 1955) de Rudolph Maté, La Horde sauvage (The Maverick Queen, 1956) de Joseph Kane et Quarante tueurs (Forty Guns, 1957) de Samuel Fuller. Dans ce dernier film, elle renverse à nouveau les lois du genre en incarnant une cheffe de bande despote, fouet à la main, habillée tout en noir en homme. Elle fait dès le début du film une apparition fulgurante, à la tête de quarante cavaliers. Alors qu’elle est âgée de 50 ans, elle effectue elle-même certaines cascades plusieurs fois, dont celle où elle est désarçonnée et traînée sur plusieurs mètres par son cheval[10], faisant preuve d'une abnégation que Hollywood n'avait pas connue depuis Lillian Gish.
Mais c’est dans le film noir qu’elle donne le meilleur d’elle-même.
En 1944, Billy Wilder lui confie un rôle très sombre dans Assurance sur la mort (Double Indemnity) qui va être déterminant pour la suite de sa carrière. D’abord réticente en raison de la noirceur du personnage, Billy Wilder la convainc d’accepter en lui lançant un défi : « Êtes-vous une souris ou une actrice ? », « J’espère être une actrice » lui répond-elle, « Alors, acceptez le rôle. » Elle l’accepte en lui en étant très reconnaissante[16]. Transformée pour l'occasion en une vamp blonde, séduisante et perverse face à Fred MacMurray, elle incarne alors un de ses meilleurs personnages. Chef-d’œuvre du film noir, le film est sublimé par l’utilisation de la lumière, un scénario et une réalisation sans concession ainsi que par des interprétations sans failles dont celle de Stanwyck, qui l'impose en conséquence dans la mythologie du genre parmi Lana Turner, Gene Tierney, Hedy Lamarr et Joan Crawford notamment. Le film est encensé par Alfred Hitchcock. Sept nominations aux oscars couronnent le film (dont celle des meilleurs film, scénario, réalisation et actrice) mais il n’en remporte aucun.
Elle incarne encore la bad girl dans plusieurs films marquants comme dans : La Femme à l'écharpe pailletée (The File on Thelma Jordon), avec un beau rôle de garce où, dans une scène célèbre, elle brûle le visage de son amant avec un allume-cigare ; L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers) avec un débutant Kirk Douglas ; Le Souffle sauvage ;Meurtrière ambition ; et les victimes dans La Seconde Madame Carroll face à Humphrey Bogart ; Raccrochez, c'est une erreur avec un autre débutant, Burt Lancaster ; La Plage déserte ; Témoin de ce meurtre…
Stanwyck s'impose même dans le genre particulier du « film de Noël » avec L'Aventure d'une nuit de Mitchell Leisen (1940) et Joyeux Noël dans le Connecticut (Christmas in Connecticut de Peter Godfrey (1945).
Pendant la deuxième guerre mondiale, avec d’autres stars du cinéma elle participe au Hollywood Victory Caravan, en 1942[17], une tournée en train de deux semaines à travers les États-Unis, destinée à récolter des fonds pour le soutien à l'effort de guerre.
En 1948, pour la quatrième et dernière fois, elle échoue aux Oscars malgré la qualité du sombre Raccrochez, c'est une erreur (Sorry, Wrong Number) d’Anatole Litvak et celle de son interprétation d'une femme malade qui surprend une conversation téléphonique entre deux tueurs préparant son propre assassinat (les votants des Oscars lui préfèrent Jane Wyman dans son personnage de sourde-muette du Johnny Belinda de Jean Negulesco).
Vie privée
Elle a pour amie l'actrice Caryl Lincoln qui épouse, en 1934, son frère Byron. Côté vie personnelle, Barbara Stanwyck n'a jamais véritablement correspondu au moule conçu par Hollywood. Nombre d'historiens du cinéma ont analysé son mariage avec Frank Fay (avec qui elle a eu son fils Anthony Dion Fay), puis avec Robert Taylor comme des lavender marriages, soit des relations de convenance, fictives, montées de toutes pièces pour cacher la véritable orientation sexuelle de Stanwyck (et de Taylor)[18]. Car si Stanwyck n'a jamais ouvertement parlé de son identité sexuelle, son biographe Axel Madsen la décrit « avec Greta Garbo, comme la plus célèbre lesbienne au placard de Hollywood »[19]. Au-delà d'une aventure avec Tallulah Bankhead, sa compagne la plus importante a été l'actrice devenue son agent artistique, Helen Ferguson. Probablement bisexuelle, Stanwyck a aussi eu des aventures avec Humphrey Bogart, Gary Cooper ou William Holden en plus de ses liaisons avec Frank Capra et Robert Wagner. Femme indépendante privilégiant les rôles de femmes fortes, Stanwyck a représenté un modèle pour des générations de lesbiennes des années 1960 aux années 1980[20].
La star du petit écran
Sa carrière cinématographique déclinant au milieu des années 1950, elle apparaît au cinéma pour les dernières fois dans L'Homme à tout faire au côté d'Elvis Presley et Celui qui n'existait pas (William Castle, 1964) au côté de Robert Taylor, son ex-mari.
Elle se consacre par la suite au petit écran, participant à la série The Barbara Stanwyck Show (1960-61) pour laquelle elle remporte le premier de ses Emmy Awards en 1961. Elle obtient son deuxième Emmy Award en 1966 pour son rôle de Victoria Barkley dans La Grande Vallée (1965-69) qui fait d'elle l'une des actrices les plus populaires à la télévision. Âgée de soixante ans, elle effectue sans doublure toutes les cascades dans ce western où elle incarne une veuve énergique et chef de famille à la tête d’un ranch. Troisième Emmy Award pour le rôle de Mary Carson, riche propriétaire du domaine de Drogheda, dans Les oiseaux se cachent pour mourir (1983) où son personnage de matriarche tyrannique tente de vamper Richard Chamberlain. Elle fera sa dernière prestation dans la première saison de Dynastie 2 : Les Colby (1985-86), série dérivée de Dynastie, où elle interprète la sœur de Charlton Heston.
C'est déjà très malade qu'elle se rend sur scène pour recevoir un Oscar d'honneur. Elle aurait préféré décrocher le rôle féminin dans La Maison du lac, face à Henry Fonda, rôle qui échut à Katharine Hepburn. Elle est décédée à Santa Monica, en Californie le 21 janvier 1990, dans sa 83e année.
Citations
- « Et puis il y eut Barbara Stanwyck, qui était destinée à être chérie de tous les metteurs en scène, acteurs, techniciens et figurants. Si on avait organisé un concours de popularité à Hollywood, elle l’aurait remporté haut la main. » Frank Capra[11]
- « Et c’est ainsi que commença (après Ladies of Leisure, leur premier film) ma longue association personnelle et professionnelle avec Barbara Stanwyck. Sous sa timidité boudeuse, couvait la passion d’une Sarah Bernhardt. Naïve, très « nature », indifférente aux questions de maquillage, de vêtements, de coiffure, cette chanteuse de music-hall pouvait vous bouleverser jusqu’au tréfonds de votre être. Elle ne connaissait rien aux « trucs » du métier ; elle ne savait pas tricher avec l’orientation de son regard pour qu’on voie son visage, ni restreindre les mouvements de son corps lorsqu’on la filmait en plan rapproché. Il lui suffisait de se mettre à jouer, et tout le monde sur le plateau s’arrêtait pour la regarder. » Frank Capra[11]
- « Stanwyck ne m’a fait absolument aucune difficulté. Et elle connaissait le scénario par cœur et les répliques de tout le monde. Vous pouviez la réveiller au milieu de la nuit, elle connaissait la scène. Jamais une faute, jamais une erreur : un merveilleux cerveau. » Billy Wilder[21]
- « C’est une fille remarquable – une incroyable bosseuse, copine avec tous les techniciens. Il n’y avait aucune barrière : elle aidait tout le monde… » Allan Dwan[22]
Anecdotes
- Elle fut nommée par l'American Film Institute onzième meilleure actrice de légende du cinéma.
- Les premiers contacts entre Barbara Stanwyck et Frank Capra furent un peu explosifs. Capra déclara à Harry Cohn : « Harry, ta Stanwyck, tu peux te la garder. C’est pas une actrice, c’est un porc-épic… » Capra changera heureusement d’avis au visionnage d’un bout d’essai de l’actrice[11].
Filmographie
Cinéma
- 1927 : Fay et Fanchette (Broadway Nights) de Joseph C Boyle : Fan dancer
- 1929 : Le Signe sur la porte (The Locked Door) de George Fitzmaurice : Ann Carter
- 1929 : Mexicali Rose d'Erle C. Kenton : Mexicali Rose
- 1930 : Ladies of Leisure de Frank Capra : Kay Arnold
- 1931 : Illicit d'Archie Mayo : Anne Vincent Ives
- 1931 : Ten Cents a Dance de Lionel Barrymore : Barbara O'Neill
- 1931 : Les Bijoux volés (The Slippery Pearls) de William C. McGann : Caméo
- 1931 : L'Ange blanc (Night Nurse) de William A. Wellman : Lora Hart
- 1931 : The Miracle Woman de Frank Capra : Florence 'Faith' Fallon
- 1932 : Amour défendu de Frank Capra (Forbidden) : Lulu Smith / aka "66"
- 1932 : Shopworn de Nick Grinde : Kitty Lane
- 1932 : Mon grand (So Big!) de William A. Wellman : Selina Peake De Jong
- 1932 : The Purchase Price de William A. Wellman : Joan Gordon, aka Francine La Rue
- 1932 : La Grande Muraille (The Bitter Tea of General Yen) de Frank Capra : Megan Davis
- 1933 : Ladies They Talk About de Howard Bretherton et William Keighley : Nan Taylor, Alias of Nan Ellis, aka Mrs. Andrews
- 1933 : Liliane (Baby Face) d'Alfred E. Green : Lily Powers
- 1933 : Toujours dans mon cœur (Ever in My Heart) d'Archie Mayo : Mary Archer Wilbrandt
- 1934 : Franc Jeu (Gambling Lady) d'Archie Mayo : Lady Lee
- 1934 : A Lost Lady, d'Alfred E. Green : Marian Ormsby Forrester
- 1934 : Mariage secret (The Secret Bride) de William Dieterle : Ruth Vincent
- 1935 : La Dame en rouge (The Woman in Red) de Robert Florey : Shelby Barret Wyatt
- 1935 : Mexico et retour (Red Salute) de Sidney Lanfield : Drue Van Allen
- 1935 : La Gloire du cirque (Annie Oakley) de George Stevens : Annie Oakley
- 1936 : Message à Garcia (A Message to Garcia) de George Marshall : Raphaelita Maderos
- 1936 : Carolyn veut divorcer (The Bride Walks Out) de Leigh Jason : Carolyn Martin
- 1936 : La Fièvre des tropiques (His Brother's Wife) de W. S. Van Dyke : Rita Wilson Claybourne
- 1936 : Saint-Louis Blues (Banjo on My Knee) de John Cromwell : Pearl Elliott Holley
- 1936 : Révolte à Dublin (The Plough and the Stars) de John Ford : Nora Clitheroe
- 1937 : La Loi du milieu (Internes Can't Take Money) d'Alfred Santell : Janet Haley
- 1937 : Sa dernière chance (This Is My Affair) de William A. Seiter : Lil Duryea
- 1937 : Stella Dallas de King Vidor : Stella Martin 'Stell' Dallas
- 1937 : Déjeuner pour deux (Breakfast for Two) d'Alfred Santell : Valentine 'Val' Ransome
- 1938 : Adieu pour toujours (Always Goodbye) de Sidney Lanfield : Margot Weston
- 1938 : Miss Manton est folle (The Mad Miss Manton) de Leigh Jason : Melsa Manton
- 1939 : Pacific Express (Union Pacific) de Cecil B. DeMille : Mollie Monahan
- 1939 : L'Esclave aux mains d'or (Golden Boy) de Rouben Mamoulian : Lorna Moon
- 1940 : L'Aventure d'une nuit (Remember the Night) de Mitchell Leisen : Lee Leander
- 1941 : Un cœur pris au piège (The Lady Eve) de Preston Sturges : Jean Harrington
- 1941 : L'Homme de la rue (Meet John Doe) de Frank Capra : Ann Mitchell
- 1941 : Tu m'appartiens (You Belong to Me) de Wesley Ruggles : Helen Hunt
- 1941 : Boule de feu (Ball of Fire) de Howard Hawks : Katherine 'Sugarpuss' O'Shea
- 1942 : L'Inspiratrice (The Great Man's Lady) de William A. Wellman : Hannah Sempler
- 1942 : Les Folles Héritières (The Gay Sisters) d'Irving Rapper : Fiona Gaylord
- 1943 : L'Étrangleur (Lady of Burlesque) de William A. Wellman : Deborah Hoople, alias Dixie Daisy
- 1943 : Obsessions (Flesh and Fantasy) de Julien Duvivier : Joan Stanley
- 1944 : Assurance sur la mort (Double Indemnity) de Billy Wilder : Phyllis Dietrichson
- 1944 : Hollywood Canteen de Delmer Daves : Cameo
- 1945 : Joyeux Noël dans le Connecticut (Christmas in Connecticut) de Peter Godfrey : Elizabeth Lane
- 1946 : Le Droit d'aimer (My Reputation) de Curtis Bernhardt : Jessica Drummond
- 1946 : Amazone moderne (The Bride Wore Boots) d'Irving Pichel : Sally Warren
- 1946 : L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers) de Lewis Milestone : Martha Ivers
- 1946 : Californie terre promise (California) de John Farrow : Lily Bishop
- 1947 : L'Orchidée blanche (The Other Love) d'André de Toth : Karen Duncan
- 1947 : La Seconde Madame Carroll (The Two Mrs. Carrolls) de Peter Godfrey : Sally Morton Carroll
- 1947 : Le Loup des sept collines (Cry Wolf) de Peter Godfrey : Sandra Marshall
- 1947 : Hollywood en folie (Variety Girl) de George Marshall : Barbara Stanwyck
- 1948 : L'Indomptée (B .F.'s Daughter) de Robert Z. Leonard : Pauline 'Polly' / 'Pol' Fulton
- 1948 : Raccrochez, c'est une erreur (Sorry, Wrong Number) d'Anatole Litvak : Leona Stevenson
- 1949 : Une femme joue son bonheur (The Lady Gambles) de Michael Gordon : Joan Phillips Boothe
- 1949 : Ville haute, ville basse (East Side, West Side) de Mervyn LeRoy : Jessie Bourne
- 1950 : La Femme à l'écharpe pailletée (The File on Thelma Jordon) de Robert Siodmak : Thelma Jordon
- 1950 : Chaînes du destin (No Man of Her Own) de Mitchell Leisen : Helen Ferguson / Patrice Harkness
- 1950 : Les Furies (The Furies) d'Anthony Mann : Vance Jeffords
- 1950 : Pour plaire à sa belle (To Please a Lady) de Clarence Brown : Regina Forbes
- 1951 : The Man with a Cloak de Fletcher Markle : Lorna Bounty
- 1952 : Le démon s'éveille la nuit (Clash by Night) de Fritz Lang : Mae Doyle D'Amato
- 1953 : La Plage déserte (Jeopardy) de John Sturges : Helen Stilwin
- 1953 : Titanic de Jean Negulesco : Julia Sturges
- 1953 : All I Desire de Douglas Sirk : Naomi Murdock
- 1953 : Le Voleur de minuit (The Moonlighter) de Roy Rowland : Rela
- 1953 : Le Souffle sauvage (Blowing Wild) de Hugo Fregonese : Marina Conway
- 1954 : Témoin de ce meurtre (Witness to Murder) de Roy Rowland : Cheryl Draper
- 1954 : La Tour des ambitieux (Executive Suite) de Robert Wise : Julia O. Tredway
- 1954 : La Reine de la prairie (Cattle Queen of Montana) d'Allan Dwan : Sierra Nevada Jones
- 1955 : Le Souffle de la violence (The Violent Men) de Rudolph Maté : Martha Wilkison
- 1955 : Les Rubis du prince birman (Escape to Burma) d'Allan Dwan : Gwen Moore
- 1956 : Demain est un autre jour (There's Always Tomorrow) de Douglas Sirk : Norma Miller Vale
- 1956 : La Horde sauvage (The Maverick Queen) de Joseph Kane : Kit Banion
- 1956 : Passé perdu (These Wilder Years) de Roy Rowland : Ann Dempster
- 1957 : Quarante tueurs (Forty Guns) de Samuel Fuller : Jessica Drummond
- 1957 : Meurtrière ambition (Crime of Passion) de Gerd Oswald : Kathy Ferguson Doyle
- 1957 : Femme d'Apache (Trooper Hook) de Charles Marquis Warren : Cora Sutliff
- 1962 : La Rue chaude (Walk on the Wild Side) d'Edward Dmytryk : Jo Courtney
- 1964 : L'Homme à tout faire (Roustabout) de John Rich : Maggie Morgan
- 1964 : Celui qui n'existait pas (The Night Walker) de William Castle : Irene Trent
Télévision
- 1956 : The Ford Television Theatre (en) (série télévisée) : Irene Frazier (1 épisode)
- 1958 : Alcoa Theatre (en) (série télévisée) : Midge Varney (1 épisode)
- 1958 : Goodyear Theatre (série télévisée) : Midge Varney (1 épisode)
- 1958 - 1959 : Zane Grey Theater (en) (série télévisée) : Belle Garrison (4 épisodes)
- 1960 - 1961 : The Barbara Stanwyck Show (en) (série télévisée) : Josephine Little (36 épisodes)
- 1961 : General Electric Theater (série télévisée) : Lili Parrish (1 épisode)
- 1961 - 1964 : La Grande Caravane (Wagon Train) (série télévisée) : Maud Frazer/Caroline Casteel/Kate Crawley (4 épisodes)
- 1962 : Rawhide (série télévisée) : Nora Holloway (1 épisode)
- 1962 : The Dick Powell Show (en) (série télévisée) : Irene Phillips (1 épisode)
- 1962 - 1963 : Les Incorruptibles (The Untouchables) (série télévisée) : Lt. Agatha Stewart (2 épisodes)
- 1964 : Calhoun: County Agent (téléfilm)
- 1965 - 1969 : La Grande Vallée (The Big Valley) (série télévisée) : Victoria Barkley (112 épisodes)
- 1970 : The House That Would Not Die (en) (téléfilm) : Ruth Bennett
- 1971 : A Taste of Evil (en) (téléfilm) : Miriam Jennings
- 1973 : The Letters (téléfilm) : Geraldine Parkington
- 1980 : Drôles de dames (Charlie's Angels) (série télévisée) : Toni - épisode Triple mixte (Toni's Boys)
- 1983 : Les oiseaux se cachent pour mourir (The Thorn Birds) (feuilleton TV) : Mary Carson (4 épisodes)
- 1985 : Dynastie (Dynasty) (série télévisée) : Constance Colby Patterson (3 épisodes)
- 1985 - 1986 : Dynastie 2 : Les Colby (série télévisée) : Constance Colby Patterson (24 épisodes)
Distinctions
Récompenses
- 1982 : Oscar d'honneur pour son exceptionnelle créativité et sa contribution unique à l'art de l'interprétation à l'écran
- 1983 : Emmy Award de la meilleure actrice pour son rôle de Mary Carson dans Les oiseaux se cachent pour mourir
- 1984 : Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle dans une série, une mini-série ou un téléfilm : pour son rôle de Mary Carson Les oiseaux se cachent pour mourir
Nominations
- Oscars :
- Meilleure actrice pour Stella Dallas : Stella Dallas
- Meilleure actrice pour Boule de feu : Sugarpuss O’Shea
- Meilleure actrice pour Assurance sur la mort : Phyllis Dietrichson
- Meilleure actrice pour Raccrochez, c'est une erreur : Leona Stevenson
Voix françaises
|
et aussi :
|
Notes et références
- Massimo Giraldi, Enrico Lancia et Fabio Melelli, The Best of Hollywood - Les stars de nos rêves, éditions Gremese (ISBN 88-7301-622-7).
- The Great Movie Stars – The Golden Years – David Shipman, Da Capo Press, New York, 1979 (ISBN 0-306-80247-3), p. 510.
- Dark City – Le monde perdu du film noir – Eddie Muller, Collection CinéFiles, Clairac éditeurs, 2007 (ISBN 2-35256-005-5), p. 90.
- (en) Axel Madsen, Stanwyck : A Biography, New York, HarperCollins, , 434 p. (ISBN 0-06-017997-X)
- Leonard Matthews, Histoire du Western – 80 ans de cinéma, Paris, Pierre Bordas et fils, , 189 p. (ISBN 2-86311-120-5), p. 126.
- Dictionnaire du cinéma - Tome 2 - sous la direction de Michel Ciment et Jean-Loup Passek - Larousse, (ISBN 2-03-750002-5), p. 2036.
- Dictionnaire du cinéma - les acteurs - Jean Tulard - Robert Laffont (ISBN 2-221-10259-2), p. 1049.
- Dark City – Le monde perdu du film noir, p. 91.
- (en) https://akas.imdb.com/name/nm0001766/bio Imdb anglais
- L'encyclopédie du cinéma - Tome 2 - Roger Boussinot - Les Savoirs Bordas (ISBN 2-04-027052-3)
- Frank Capra - Hollywood Story - Autobiographie - Ramsay poche cinéma, (ISBN 2-84114-815-7) (BNF 40233435),
- 50 ans de cinéma américain par Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier – Éditions Nathan - 1991, 1995 - (ISBN 2-258-04027-2)
- Le Film noir, Vrais et faux cauchemars - Noël Simsolo - Cahiers du cinéma/essai, (ISBN 2-86642-402-6), p. 221.
- Hawks - Todd McCarthy - Solin - Institut Lumière/Actes Sud, (ISBN 2-7427-2442-7),
- Le Cinéma Grande histoire illustrée du 7e art. Volume 4. Éditions Atlas
- Mémoire du cinéma – Les Fims Noirs – Patrick Brion – LIBER (ISBN 2-88143-038-4) (BNF 35815654),
- (en) The National World War II Museum
- (en) Marjorie Garber, Vice Versa: Bisexuality and the Eroticism of Everyday Life, New York, Simon & Schuster, 1995, p. 148 [lire en ligne] et (en) Axel Madsen, Stanwyck, New York, HarperCollins, 1994, p. 170 [lire en ligne].
- (en) Axel Madsen, Stanwyck, New York, HarperCollins, 1994, p. 83 [lire en ligne].
- Luca Prono, Encyclopedia of Gay and Lesbian Popular Culture, Westport, Conn. : Greenwood Press, 2008, pp. 240-242.
- Conversation avec Billy Wilder – Cameron Crowe – Institut Lumière/Actes Sud, (ISBN 2-7427-5262-5),
- Allan Dwan – La légende de l’homme aux mille films – Cahier du cinéma, (ISBN 2-86642-343-7),
Annexes
Bibliographie
- Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les acteurs, Éditions Robert Laffont (Collection Bouquins), Paris, mai 2007, 1241 p., p. 1091-1092, (ISBN 978-2-221-10895-6).
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Biographie détaillée et illustrée
- (en) Photos de Barbara Stanwyck
- Naissance à Brooklyn
- Personnalité américaine du XXe siècle
- Actrice américaine
- Hollywood Walk of Fame
- Personnalité féminine américaine
- Actrice de western
- Nom de scène
- Naissance en juillet 1907
- Décès en janvier 1990
- Décès à 82 ans
- Oscar d'honneur
- Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle (télévision)
- Décès à Santa Monica
- Primetime Emmy Award de la meilleure actrice
- Cecil B. DeMille Award
- Actrice de film noir