« Éterville » : différence entre les versions
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=== Typologie === |
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Version du 30 avril 2021 à 15:53
Éterville | |
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Caen la Mer |
Maire Mandat |
Thierry Saint 2020-2026 |
Code postal | 14930 |
Code commune | 14254 |
Démographie | |
Gentilé | Étervillais |
Population municipale |
1 604 hab. (2021 ) |
Densité | 329 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 38″ nord, 0° 25′ 31″ ouest |
Altitude | Min. 12 m Max. 78 m |
Superficie | 4,87 km2 |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Caen-5 |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Éterville est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 604 habitants[Note 1].
Géographie
Éterville se situe dans la banlieue de Caen à 8 km de la ville.
Éterville dispose d'une mairie, une salle polyvalente (salle des fêtes), une école primaire et maternelle, une bibliothèque, une église, un bar - bureau de tabac et un stade synthétique d'environ 300 mètres carrés.
Urbanisme
Typologie
Éterville est une commune urbaine[Note 2],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Estarvilla en 1066[6], Starvilla en 1082 ; Estarvilla en 1086 ; Estarville en 1371 ; Estervilla au XVe siècle ; Estreville en 1484[7].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville (au sens ancien de « domaine rural », vile en ancien français cf. vilain « paysan du Moyen Âge »), dont le premier élément Étre- représente un anthroponyme[6] conformément le cas général.
La proposition d'Albert Dauzat de voir dans le premier élément le nom de personne germanique continental Asthar n'est pas soutenue par les formes anciennes, il ne cite d'ailleurs pas la forme Starvilla[6]. Il convient de proposer l’anthroponyme scandinave Starr qui s'accorde mieux avec les formes anciennes et par la localisation d’Éterville dans une zone de diffusion de la toponymie norroise[8]. On retrouve ce nom de personne dans les noms de lieux danois Starup et anglais Starston.
Histoire
A la fin du XIXèmesiècle
En 1866[9], un violent incendie ravage le centre du bourg d’Eterville détruisant plusieurs maisons dont la fabrique de tonneaux. Ce n’est 1877 qu’il est accordé à la fabrique d’Eterville, par autorisation ministérielle, le droit d’être dotée de cloches d’alarmes en cas de sinistre[10]. Or en 1883, un nouvel incendie se déclare dans la commune alors qu’il n’y a pas de sapeurs-pompiers ni de secours à Éterville[11].
En 1886, suite à une défection du Maire d’Eterville, c’est le curé qui est désigné adjoint au maire (en l'absence du maire, le cachet de la mairie est déposé chez le curé, qui se trouve ainsi élevé à la dignité d'adjoint)
En Juin 1901, Le comte de Bourmont obtient une concession de mines de fer sur le territoire des communes d’Éterville, mais aussi de de Louvigny, Maltot et Feuguerolles.
En janvier 1929[12], Le conseiller général du canton accorde à Eterville un arrêt d’autobus (sur la ligne reliant Caen à Hamars en passant par la grande route jusqu’à Sainte-Honorine, puis par Évrecy, le Bon-Repos, Esquay, Vieux, Maltot; Cela désenclavant la commune.
En mai 1936, M. l'abbé Niess, curé d'Éterville, découvrit enterrées sous les autels latéraux du chœur[13], deux statues de la Vierge à l'Enfant du XVIIe siècle
En 1938, la commune est sur le point de disparaitre n’abritant plus que 200 habitants, elle est alors constituée de plusieurs grosse fermes, d’un château et d’une église mais aussi de quelques débitants et ateliers le long de la route menant à Evrecy et d’un carrefour routier important, au niveau du lieu-dit « l’intendance ».
1944 : bataille de Caen - les combats qui ont suivi le débarquement en Normandie à l'été 1944 afin de prendre la Caen.
L' opération Jupiter (10 et ) tentait en vain de conquérir la colline 112 (située entre Orne et Odon), Fontaine-Étoupefour, Éterville et Maltot.
Au matin du 10 juillet les britanniques de la 43ième Wessex Division partent de Fontaine-Étoupefour en direction d'Eterville et de la côte 112. Les combats pour prendre la ville furent « un cauchemar »[14] au dire du commandant du 4th Dorsetshire. En effet, la ville était alors défendue par des éléments composites des Waffen-SS et de la 10e division SS Frundsberg. Le château d'Éterville, alors hôpital de campagne allemand, a été épargné par les obus. L'église d'Éterville a été en partie détruite au niveau de sa nef.
Les combats durèrent toute la journée du , maison par maison et après avoir pris Eterville, les troupes du 4ième régiment du Dorset se lancent à l'assaut de Maltot qu'ils prennent après de lourdes pertes, au final, 348 soldats anglais sont perdus durant toute cette journée.
Le lendemain 11 juillet 1944, une violente contre-attaque allemande repousse les soldats britanniques depuis Maltot jusqu'à Eterville que les hommes du Wessex doivent désormais défendre…
Les combats ne s'y achevèrent que le soir du sans gain véritable de territoire.
La reconstruction
Les terribles combats pour la prise de la côte 112 visant à encercler Caen ont finalement détruit une bonne partie de la commune et notamment son église où l'on s'est battu au "corps-à-corps".
En août 1945, une chapelle aménagée dans un baraquement obtenu à la suite de démarches effectuées par la municipalité se faisant l’écho de pétitions signées de toute la population du village dévasté.
Ce n’est qu’en octobre 1946 que les relations postales sont rétablie suite à la réouverture de l’établissement de receveur distributeur de Maltot.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2021, la commune comptait 1 604 habitants[Note 4], en augmentation de 1,52 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
Lieux et monuments
Activité et manifestations
- Une foire au grenier est organisée chaque année.
- Des cours de tennis de table sont aussi dispensés dans la salle polyvalente.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Liens externes
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
Notes et références
Notes
- Population municipale 2021.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 276a
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883, p. 108 [1]
- Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1), p. 110b
- Le Bonhomme Normand, Caen, Calvados. Archives départementales, edition 1866 (ISBN ISSN 2022-4354[à vérifier : ISBN invalide]), journal hebdomadaire et spécial de tous les événements, bruits et nouvelles du Calvados
- « journal hebdomadaire et spécial de tous les événements, bruits et nouvelles du Calvados », Le Bonhomme Normand, edition 1877
- « journal hebdomadaire et spécial de tous les événements, bruits et nouvelles du Calvados », Le Bonhomme Normand, edition 1877 (lire en ligne)
- Le Bonhomme Normand, Caen, Calvados. Archives départementales, (lire en ligne), journal hebdomadaire et spécial de tous les événements, bruits et nouvelles du Calvados
- « Nouvelle d'Eterville », Le Moniteur du Calvados, de l'Orne et de la Manche, (lire en ligne)
- Yves Buffetaut, « "La bataille de Caen Tome.1 : La côte 112" », MILITARIA MAGAZINE, no Hors série n°58, (ASIN B084J7J5M6, lire en ligne, consulté le )
- « Carmelle Catteau ne fera pas de quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Paul Ragot, élu maire, entouré de ses trois adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Thierry Saint nommé à la tête de la commune », sur Ouest-france.fr (consulté le )
- Réélection 2020 : « Municipales à Éterville. Thierry Saint réélu maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.