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Version du 6 juin 2021 à 10:19

Les Italiens (en italien Italiani) sont un peuple d'Europe du Sud et Méditerranéen partageant une culture commune et dont la langue maternelle est l'italien ou l'un des dialectes italiens. Au-delà de la simple nationalité italienne, la définition peut englober les immigrés italiens et leurs descendants se considérant comme Italiens.

Les Italiens vivent principalement en Italie. La large diaspora habite majoritairement en Europe de l'Ouest, en Amérique (principalement au Brésil, en Argentine et aux États-Unis) et en Australie. Il y a aussi des minorités italiennes en Slovénie et en Croatie, principalement en Istrie. En Suisse, on distingue les Suisses italophones des Italiens vivant dans la Confédération. Il existe également des communautés italiennes dans d'autres pays d'Europe comme en France[N 1].

Ethnonymie

L'ethnonyme est mentionné sous la graphie ytaliiens vers 1265[14]. Au Moyen Âge, les Italiens sont indistinctement connus en France et en Allemagne sous la dénomination générique de Lombards[15].

En italien : Italiani [i.ta.ˈlja.ni].

Ethnographie

Anthropologie

Origines

Avant l'Empire romain, l'Italie était déjà habitée par une nombreuse population, composée en grande partie de nations policées et florissantes[15]. Seulement, vers le Nord, qui résista plus longtemps aux armes des Romains, vivait un peuple, qu’on appelait les Gaulois et, plus bas, entre l’Arno et le Tibre, une foule de petites peuplades qui, comme les Étrusques, les Samnites et les Latins, cherchaient la sécurité de leur existence laborieuse dans des unions fédératives, elles faisaient payer cher leur liberté aux Romains. Enfin, les colonies grecques, moins unies et souvent hostiles les unes aux autres, habitaient la Basse-Italie sous le nom collectif de Grande-Grèce. La soumission de tous ces peuples au pouvoir de Rome appartient à l'histoire de cette dernière ville[15].

XVIIIe siècle

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les peuples des différentes contrées d'Italie ne se ressemblent pas. Il y a une différence très marquée entre ceux de Naples et ceux de Bologne ; ceux de Rome et ceux de Venise ; ceux d'Ancône ou de Florence et ceux de Milan, de Turin ou de Gênes. Mais on peut dire, d'après Giuseppe Baretti, qu'ils sont en général tous humbles, civils, compatissants et généreux[16].

Les Italiens du peuple sont à cette époque crédules, parce qu'ils sont ignorants ; et l'ignorance règne parmi eux à un tel point, qu'il est rare qu'ils sachent lire ou écrire. Ils ont dans le caractère beaucoup de gaieté et d'enjouement, ce qui est incompatible avec une prétendue cruauté que leur reprochent quelques voyageurs. Ils aiment passionnément à chanter, à toucher des instruments et à danser[16]. Les Italiens d'alors donnent peu dans les excès de la débauche et du libertinage, et s'ils ne sont pas dissolus, ils sont encore moins séditieux. Naturellement dociles au joug que leur impose le Gouvernement, ils souffriraient les plus dures exactions sans songer à la révolte. M. Sharp observe d'ailleurs que les Italiens, dans les plus grands concours, se conduisent avec une retenue et une décence remarquable[16].

Les Italiens du XVIIIe siècle sont compatissants, ils aiment surtout à exercer l'hospitalité envers les étrangers. Ils sont serviables les uns à l'égard des autres et secourent volontiers les pauvres. Scrupuleux observateurs des pratiques religieuses, ils ne se couchent pas sans avoir récité le rosaire ou avoir chanté leurs litanies. Les jours de fête et les dimanches, c'est pour eux un indispensable devoir d'entendre la messe le matin et d'assister le soir à la bénédiction[16]. Néanmoins, le peuple d'Italie, malgré toutes ses qualités, est à cette époque emporté et violent : une parole injurieuse, un coup d'œil de mépris de la part d'un égal, les transporte de colère et ils tombent les uns sur les autres à coups de couteau. Cependant il faudrait que l'offense fût extrême de la part de celui qu'ils croiraient leurs supérieurs, avant qu'ils se livrassent à la passion de la vengeance, tant ils sont accoutumés au frein de la plus stricte subordination[16].

En matière d'amour, ils doivent être très circonspects ; le premier qui s'est déclaré l'amant d'une fille, prétend ne pas avoir de concurrent ; il ne souffrirait pas que, sans sa permission, un rival vint jouer de la guitare sous la fenêtre de sa maîtresse. Cette permission s'accorde volontiers à celui qui la demande ; mais sans cette déférence, le ressentiment de l'amant n'a point de bornes : il se vengera de son rival et de sa maîtresse même si elle lui a donné lieu de soupçonner sa fidélité. Néanmoins les filles en Italie ne sont pas fréquemment égorgées par leurs amants au XVIIIe siècle[N 2], elles ne se piquent pas moins qu'eux d'être fidèles à l'amour[16].

XIXe siècle

Au début du XIXe siècle, selon José René Masson, les Italiens sont polis et spirituels ; ils aiment les arts, ils excellent dans la sculpture, la peinture, la poésie et la musique. On leur reproche d'être rusés, jaloux et vindicatifs[17].

Dans les années 1830, le caractère national autrefois si vif, passionné et entreprenant est dégénéré en un certain égoïsme par suite d'une longue oppression. Cependant, il y a encore chez les habitants des campagnes quelques traces du sang brûlant et de la vivacité méridionale de leurs ancêtres. Les Italiens sont en outre doués d'un certain esprit de ruse et d'un amour bien prononcé pour l'argent qui les rendent propres aux opérations mercantiles[15].

Régime alimentaire

Diaspora italienne

Notes et références

Notes

  1. Voir à ce sujet la liste de personnalités italiennes en France.
  2. M. Baretti a vu, pendant son séjour à Ancône, condamner aux galères un jeune paysan pour avoir dangereusement blessé une fille qu'il aimait.

Références

  1. (it) http://www.consultanazionaleemigrazione.it/itestero/Gli_italiani_in_Brasile.pdf Gli italiani in Brasile, p.11/150
  2. (es) Adam Lee, « Unos 20 millones de personas que viven en la Argentina tienen algún grado de descendencia italiana », marchl 15, 2013 (consulté le )
  3. (en) « S0201. Selected Population Profile in the United States - Population Group: Italian (030-031, 051-074) - Data Set: 2006 American Community Survey - Survey: 2006 American Community Survey », American Factfinder, U.S. Census Bureau (consulté le )
  4. (it) « Convenzioni Inps estere, Fedi sollecita Nuova Zelanda ma anche Cile e Filippine » (consulté le )
  5. Santander Laya-Garrido, Alfonso. Los Italianos forjadores de la nacionalidad y del desarrollo economico en Venezuela. Editorial Vadell. Valencia, 1978
  6. http://www.correodelorinoco.gob.ve/tema-dia/embajador-italia-caracas-asegura-que-sistema-electoral-venezolano-es-confiable/ "...el diplomático calcula que 5% o 6% de la población venezolana actual tiene origen italiano."
  7. (en) « Ethnic origins, 2006 counts, for Uruguay, provinces and territories - 20% sample data »
  8. (en) « Ethnic origins, 2006 counts, for Canada, provinces and territories - 20% sample data »
  9. (en) « Australian Census 2006 »
  10. (en) « Immigration Laws: October, 2003 - Number #14 », MigrationInt.com (consulté le )
  11. (en) « Documento sin título »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Lucanidelperu.com (consulté le )
  12. (it) « Informazioni sul Belgio » (consulté le )
  13. (es) « Demographía » [PDF], Ine.es, (consulté le )
  14. Brunet Latin, Trésor, éd. Fr. J. Carmody, III, 1, 3.
  15. a b c et d Dictionnaire de la conversation et de la lecture, tome XXXIII, Paris, Belin-Mandar, 1837
  16. a b c d e et f Giuseppe Baretti, Les Italiens, ou mœurs et coutumes d'Italie, Paris, Costard, 1773
  17. José René Masson, Encyclopédie des enfans, ou abrégé de toutes les sciences, à l'usage des écoles des deux sexes, Paris, 1807

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes