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=== 1944 : bataille de Caen - les combats qui ont suivi le débarquement en Normandie à l'été 1944 afin de prendre la Caen. === |
=== 1944 : bataille de Caen - les combats qui ont suivi le débarquement en Normandie à l'été 1944 afin de prendre la Caen. === |
Version du 14 juin 2021 à 18:11
Éterville | |
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Caen la Mer |
Maire Mandat |
Thierry Saint 2020-2026 |
Code postal | 14930 |
Code commune | 14254 |
Démographie | |
Gentilé | Étervillais |
Population municipale |
1 604 hab. (2021 ) |
Densité | 329 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 38″ nord, 0° 25′ 31″ ouest |
Altitude | Min. 12 m Max. 78 m |
Superficie | 4,87 km2 |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Caen-5 |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Éterville est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 604 habitants[Note 1].
Géographie
Éterville se situe dans la banlieue de Caen à 8 km de la ville.
Éterville dispose d'une mairie, une salle polyvalente (salle des fêtes), une école primaire et maternelle, une bibliothèque, une église, un bar - bureau de tabac et un stade synthétique d'environ 300 mètres carrés.
Urbanisme
Typologie
Éterville est une commune urbaine[Note 2],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78 %), zones urbanisées (14,7 %), prairies (7,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Estarvilla en 1066[8], Starvilla en 1082 ; Estarvilla en 1086 ; Estarville en 1371 ; Estervilla au XVe siècle ; Estreville en 1484[9].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville (au sens ancien de « domaine rural », vile en ancien français cf. vilain « paysan du Moyen Âge »), dont le premier élément Étre- représente un anthroponyme[8] conformément le cas général.
La proposition d'Albert Dauzat de voir dans le premier élément le nom de personne germanique continental Asthar n'est pas soutenue par les formes anciennes, il ne cite d'ailleurs pas la forme Starvilla[8]. Il convient de proposer l’anthroponyme scandinave Starr qui s'accorde mieux avec les formes anciennes et par la localisation d’Éterville dans une zone de diffusion de la toponymie norroise[10]. On retrouve ce nom de personne dans les noms de lieux danois Starup et anglais Starston.
Histoire
La présence d'occupation humaine sur la commune d'Éterville est attestée par des découvertes archéologique. La commune est à proximité immédiate de Vieux-la-Romaine.
À la fin du XIXe siècle
En 1866[11], un violent incendie ravage le centre du bourg d’Éterville détruisant plusieurs maisons dont la fabrique de tonneaux. Ce n’est qu'en 1877 qu’il est accordé à la fabrique d’Éterville, par autorisation ministérielle, le droit d’être dotée de cloches d’alarmes en cas de sinistre[12]. Or en 1883, un nouvel incendie se déclare dans la commune alors qu’il n’y a pas de sapeurs-pompiers ni de secours à Éterville[13].
En 1886, à la suite d'une défection du maire d’Éterville, c’est le curé qui est désigné adjoint au maire (en l'absence du maire, le cachet de la mairie est déposé chez le curé, qui se trouve ainsi élevé à la dignité d'adjoint)[réf. nécessaire].
En juin 1901, le comte de Bourmont obtient une concession de mines de fer sur le territoire des communes d’Éterville, mais aussi de de Louvigny, Maltot et Feuguerolles[réf. nécessaire].
En janvier 1929[14], le conseiller général du canton accorde à Éterville un arrêt d’autobus (sur la ligne reliant Caen à Hamars en passant par la grande route jusqu’à Sainte-Honorine, puis par Évrecy, le Bon Repos, Esquay, Vieux, Maltot. Cela désenclave la commune.
En mai 1936, M. l'abbé Niess, curé d'Éterville, découvre enterrées sous les autels latéraux du chœur[15], deux statues de la Vierge à l'Enfant du XVIIe siècle.
En 1938, la commune est sur le point de disparaitre[16] n’abritant plus que 200 habitants, elle est alors constituée de plusieurs grosse fermes, d’un château et d’une église mais aussi de quelques débitants et ateliers le long de la route menant à Évrecy et d’un carrefour routier important, au niveau du lieu-dit l’Intendance.
1944 : bataille de Caen - les combats qui ont suivi le débarquement en Normandie à l'été 1944 afin de prendre la Caen.
Lors de la bataille de Caen, l'opération Jupiter (10 et ) tentait en vain de conquérir la colline 112 (située entre Orne et Odon), Fontaine-Étoupefour, Éterville et Maltot.
Au matin du , les Britanniques de la 43e division d'infanterie partent de Fontaine-Étoupefour en direction d'Éterville et de la cote 112. Les combats pour prendre la ville sont « un cauchemar »[17] au dire du commandant du 4th Dorsetshire. En effet, la ville était alors défendue par des éléments composites des Waffen-SS et de la 10e division SS Frundsberg. Le château d'Éterville, alors hôpital de campagne allemand, est épargné par les obus. L'église d'Éterville est en partie détruite au niveau de sa nef.
Les combats durent toute la journée du , maison par maison et après avoir pris Éterville, les troupes du 4e régiment du Dorset se lancent à l'assaut de Maltot qu'ils prennent après de lourdes pertes. Finalement, 348 soldats anglais sont perdus durant toute cette journée.
Le lendemain , une violente contre-attaque allemande repousse les soldats britanniques depuis Maltot jusqu'à Éterville que les hommes du Wessex doivent désormais défendre.
Les combats ne s'y achèvent que le soir du sans gain véritable de territoire alors que les britanniques du 4th Dorsetshire régiment doivent abandonner la commune d'Eterville. Une guerre de position s'établie alors où Eterville se situe sur la ligne de front que défend la 1re division SS Leibstandarte SS Adolf Hitler.
Ce n'est qu'avec l'Opération Atlantic que mènent les canadiens conjointement à l'Opération Goodwood, que la commune d'Eterville est définitivement libérée le 18 juillet 1944 par les Royal Regiment of Canada.
La reconstruction
Les terribles combats pour la prise de la cote 112 visant à encercler Caen ont finalement détruit une bonne partie de la commune et notamment son église où l'on s'est battu au corps-à-corps[18].
En août 1945, la ville est toujours sinistrée et les habitants d'Eterville dressent alors une pétition[19], signée par l'ensemble de la population, afin de retrouver un lieu de prière puisque l'église a été détruite durant les furieux combats de l'été dernier. Une chapelle est alors aménagée dans un baraquement.
Ce n’est qu’en que les relations postales sont rétablies à la suite de la réouverture de l’établissement de receveur distributeur de Maltot[20].
La ville va connaitre un développement urbain mesuré jusqu'à l'arrivée du périphérique en 1997. A partir de cette date, désormais "porte du périphérique" ( 10 Éterville) et de facto reliée à Caen directement à la ville de Caen, Eterville ne va cesser de croitre faisant l'objet d'une politique de construction rationnelle visant à faire perdurer le côté "village" de la commune. Une zone d'activité est progressivement développée au lieu dit "l'intendance".
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2021, la commune comptait 1 604 habitants[Note 4], en augmentation de 1,52 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
Lieux et monuments
- Inaugurées en 1984, la ville comprend sur le mur Sud de son Eglise, deux plaques en l'honneur des "8th Reconnaissance Regiment" et du "Royal Regiment of Canada" qui ont libéré la ville le 18 juillet 1944.
- Château privé du XVIIème de la Marquise de Croismare, Monument Historique avec dépendance du XIXème siècle et parc d'une superficie totale de l'ordre de 13 hectares
Activité et manifestations
- Une foire au grenier est organisée chaque année.
- Des cours de tennis de table sont aussi dispensés dans la salle polyvalente.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Liens externes
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
Notes et références
Notes
- Population municipale 2021.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statitiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 276a
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883, p. 108 [1]
- Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1), p. 110b
- Le Bonhomme Normand, Caen, Calvados. Archives départementales, edition 1866 (ISBN ISSN 2022-4354[à vérifier : ISBN invalide]), journal hebdomadaire et spécial de tous les événements, bruits et nouvelles du Calvados
- « journal hebdomadaire et spécial de tous les événements, bruits et nouvelles du Calvados », Le Bonhomme Normand, edition 1877
- « journal hebdomadaire et spécial de tous les événements, bruits et nouvelles du Calvados », Le Bonhomme Normand, edition 1877 (lire en ligne)
- Le Bonhomme Normand, Caen, Calvados. Archives départementales, (lire en ligne), journal hebdomadaire et spécial de tous les événements, bruits et nouvelles du Calvados
- « Nouvelle d'Eterville », Le Moniteur du Calvados, de l'Orne et de la Manche, (lire en ligne)
- DÉPARTEMENT DU CALVADOS, « Etat civil Eterville », 1933-1942
- Yves Buffetaut, « "La bataille de Caen Tome.1 : La côte 112" », MILITARIA MAGAZINE, no Hors série n°58, (ASIN B084J7J5M6, lire en ligne, consulté le )
- Georges Bernage, Enfer sur la cote 112, Bayeux, Editions Heimdal, , 160 p. (ISBN 978-2840482505)
- Liberté - Le Bonhomme libre, Caen, fonds de presse aux Archives du Calvados, 2e semestre 1945, sous-série 13T (cote BH/8/16842/1-5 aux AD du Calvados), "Une chapelle provisoire à Eterville"
- BELLANGER Claude, « Presse arrondissement de Caen et du Calvados », Le BonhommeLibre, 2e semestre 1946
- « Carmelle Catteau ne fera pas de quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Paul Ragot, élu maire, entouré de ses trois adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Thierry Saint nommé à la tête de la commune », sur Ouest-france.fr (consulté le )
- Réélection 2020 : « Municipales à Éterville. Thierry Saint réélu maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.