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« Antoine V de Gramont » : différence entre les versions

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=== Une carrière militaire ===
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Fils du duc [[Antoine-Charles de Gramont]] {{3e}} [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont|duc de Gramont]], et petit-fils du maréchal [[Jacques de Castelnau]], il devient [[mousquetaire]] à l'âge de treize ans.
Fils du duc [[Antoine-Charles de Gramont]] [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont|{{3e|duc}} de Gramont]], et petit-fils du maréchal [[Jacques de Castelnau]], il devient [[mousquetaire]] à l'âge de treize ans.


En [[1688]], il sert au [[siège de Philippsburg (1688)|siège de Philippsburg]] où il reçoit les propositions de capitulation. Il se trouve à la [[bataille de Walcourt]] où son cheval est tué sous lui. Il combat à [[Bataille de Fleurus (1690)|Fleurus]], Liège, [[bataille de Leuze|Leuze]], [[Siège de Namur (1692)|Namur]], Tongres, [[siège de Huy|Huy]], [[Bataille de Neerwinden (1693)|Neerwinden]], [[Siège de Charleroi (1693)|Charleroi]]. Il est fait [[Maréchal de camp]] en [[1694]]
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En [[1696]], il est au service de maréchal Catinat, et du maréchal Boufflers. [[Colonel général (France)|Colonel général]] des [[dragon (militaire)|dragons]] en 1702. Il est envoyé à Philippe V d'Espagne en 1705. Il participe à la [[bataille de Ramillies]], commande à Lille, est blessé à la [[bataille de Malplaquet]].
En 1696, il est au service de maréchal Catinat, et du maréchal Boufflers. [[Colonel général (France)|Colonel général]] des [[dragon (militaire)|dragons]] en 1702. Il est envoyé à {{Nobr|Philippe V}} d'Espagne en 1705. Il participe à la [[bataille de Ramillies]], commande à Lille, est blessé à la [[bataille de Malplaquet]].


En 1712, il devient [[lieutenant général]] de [[Bayonne]] et [[lieutenant général]] et gouverneur de [[Basse-Navarre|Navarre]] et de [[Béarn]]. Il sert en [[1713]] au [[siège de Landau]], à celui de [[Siège de Fribourg (1713)|Fribourg]].
En 1712, il devient [[lieutenant général]] de [[Bayonne]] et [[lieutenant général]] et gouverneur de [[Basse-Navarre|Navarre]] et de [[Béarn]]. Il sert en 1713 au [[siège de Landau]], à celui de [[Siège de Fribourg (1713)|Fribourg]].


=== Vice-président du Conseil de la Guerre de la Polysynodie ===
=== Vice-président du Conseil de la guerre de la Polysynodie ===
De [[1715]], à [[1718]], il est vice-président du [[Conseil de la Guerre|Conseil de la guerre]], un des conseils de la [[Polysynodie]]<ref name=":0" />.
De 1715, à 1718, il est vice-président du [[Conseil de la Guerre|Conseil de la guerre]], un des conseils de la [[Polysynodie]]<ref name=":0" />.


[[Louis de Rouvroy de Saint-Simon|Saint-Simon]] ne l'estime guère et le dépeint comme un imbécile sans scrupule :
[[Louis de Rouvroy de Saint-Simon|Saint-Simon]] ne l'estime guère et le dépeint comme un imbécile sans scrupule :


{{Citation bloc|Avec moins d'esprit qu'il n'est possible de l'imaginer, fort peu de sens, une parfaite ignorance, une longue et cruelle indigence et de grands airs, et un usage du monde lui avoient appris à se retourner. Valet des bâtards avec la dernière bassesse, qui comptoient sur lui, et de toute faveur, comme les Noailles, ses beau-père et beau-frère, il sut dans les dernières semaines de la vie du roi, faire accroire à M. le duc d'Orléans, qu'il se tenoit caché pour éviter de recevoir des ordres qui lui fussent contraires [...]. Du reste, inepte à tout, payant de grandes manières et de sottise, il n'eut de dupe que le régent du royaume.<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Louis de Rouvroy duc de|nom1=Saint-Simon|titre=Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon sur le siècle de Louis XIV et la Régence. T. 13 / collationnés sur le ms. original par M. Chéruel ; et précédés d'une notice biographique par M. Sainte-Beuve,...|passage=150|lieu=Paris|date=1856-1858|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70480|consulté le=2021-05-27}}</ref>}}
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Pourtant, force est de constater qu'il remplit ses fonctions. Il remplace le président, [[Claude Louis Hector de Villars|Villars]], quand ce dernier rejoint son gouvernement en Provence. Sa collaboration avec Villars se passe dans des conditions acceptables. En effet, il informe scrupuleusement Villars, même s'il a sûrement été nommé à ce poste par le [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Régent]] pour le surveiller. En [[1718]], le Conseil de la guerre devient, selon le mot de [[Louis de Rouvroy de Saint-Simon|Saint-Simon]], "une pétaudière" où se multiplient les querelles de préséance tandis que son activité décline considérablement, que ce soit en terme de fréquence des réunions ou de volume des affaires traitées. Finalement, le [[24 septembre]] [[1718]], le Régent met fin à la [[polysynodie]] et le [[Conseil de la Guerre|Conseil de la guerre]] est supprimé par une simple lettre du [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Régent]] à son président, comme les autres conseils<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Alexandre Dupilet|titre=La Régence absolue. Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718)|lieu=Seyssel|éditeur=Champ Vallon|collection=époques|date=2011|pages totales=437|isbn=978-2-87673-547-7}}</ref>.
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=== Maréchal de France ===
=== Maréchal de France ===
En [[1720]], Antoine de Gramont reçoit le titre de [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont|duc de Gramont]].
En 1720, Antoine de Gramont reçoit le titre de [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont|duc de Gramont]].


Il est l’un des huit directeurs de la [[compagnie des Indes]]<ref name="Bayonne"/>.
Il est l’un des huit directeurs de la [[compagnie des Indes]]<ref name="Bayonne"/>.


Il est fait [[maréchal de France]] en [[1724]]. Âgé de 52 ans, il est alors le benjamin de cette promotion de maréchaux de France. Il meurt dans son hôtel à Paris, rue Neuve-Saint-Augustin, l'année suivante, le {{Date|16 septembre 1725}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Simon Surreaux|titre=Servir le roi. Vie et mort des maréchaux de France au XVIIIe siècle|lieu=Paris|éditeur=Vendémiaire|date=2017|pages totales=219|isbn=978-2-36358-284-3}}</ref>.
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== Union et descendance ==
== Union et descendance ==

Version du 19 juin 2021 à 19:44

Antoine V de Gramont
Antoine V de Gramont
Antoine V
Huile sur toile (0,75 m x 0,60 m)[1].

Naissance
Décès (à 54 ans)
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Dignité d'État Maréchal de France
Distinctions Ordre du Saint-Esprit
Famille Famille de Gramont

Antoine V de Gramont (né en janvier 1671, mort le ), duc de Guiche, 4e duc de Gramont, vice-président du Conseil de la guerre (1715-1718), maréchal de France en 1724.

Biographie

Une carrière militaire

Fils du duc Antoine-Charles de Gramont 3e duc de Gramont, et petit-fils du maréchal Jacques de Castelnau, il devient mousquetaire à l'âge de treize ans.

En 1688, il sert au siège de Philippsburg où il reçoit les propositions de capitulation. Il se trouve à la bataille de Walcourt où son cheval est tué sous lui. Il combat à Fleurus, Liège, Leuze, Namur, Tongres, Huy, Neerwinden, Charleroi. Il est fait Maréchal de camp en 1694.

En 1696, il est au service de maréchal Catinat, et du maréchal Boufflers. Colonel général des dragons en 1702. Il est envoyé à Philippe V d'Espagne en 1705. Il participe à la bataille de Ramillies, commande à Lille, est blessé à la bataille de Malplaquet.

En 1712, il devient lieutenant général de Bayonne et lieutenant général et gouverneur de Navarre et de Béarn. Il sert en 1713 au siège de Landau, à celui de Fribourg.

Vice-président du Conseil de la guerre de la Polysynodie

De 1715, à 1718, il est vice-président du Conseil de la guerre, un des conseils de la Polysynodie[2].

Saint-Simon ne l'estime guère et le dépeint comme un imbécile sans scrupule :

« Avec moins d'esprit qu'il n'est possible de l'imaginer, fort peu de sens, une parfaite ignorance, une longue et cruelle indigence et de grands airs, et un usage du monde lui avoient appris à se retourner. Valet des bâtards avec la dernière bassesse, qui comptoient sur lui, et de toute faveur, comme les Noailles, ses beau-père et beau-frère, il sut dans les dernières semaines de la vie du roi, faire accroire à M. le duc d'Orléans, qu'il se tenoit caché pour éviter de recevoir des ordres qui lui fussent contraires [...]. Du reste, inepte à tout, payant de grandes manières et de sottise, il n'eut de dupe que le régent du royaume[3] »

.

Pourtant, force est de constater qu'il remplit ses fonctions. Il remplace le président, Villars, quand ce dernier rejoint son gouvernement en Provence. Sa collaboration avec Villars se passe dans des conditions acceptables. En effet, il informe scrupuleusement Villars, même s'il a sûrement été nommé à ce poste par le Régent pour le surveiller. En 1718, le Conseil de la guerre devient, selon le mot de Saint-Simon, « une pétaudière » où se multiplient les querelles de préséance tandis que son activité décline considérablement, que ce soit en terme de fréquence des réunions ou de volume des affaires traitées. Finalement, le , le Régent met fin à la polysynodie et le Conseil de la guerre est supprimé par une simple lettre du Régent à son président, comme les autres conseils[2].

Maréchal de France

En 1720, Antoine de Gramont reçoit le titre de duc de Gramont.

Il est l’un des huit directeurs de la compagnie des Indes[1].

Il est fait maréchal de France en 1724. Âgé de 52 ans, il est alors le benjamin de cette promotion de maréchaux de France. Il meurt dans son hôtel à Paris, rue Neuve-Saint-Augustin, l'année suivante, le [4].

Union et descendance

Le , il épouse Marie Christine de Noailles (1672-1748), fille de Anne Jules de Noailles, 2e duc de Noailles. Ils seront les parents de:

Notes et références

  1. a et b Olivier Ribeton, Un musée Gramont à Bayonne, Bayonne, coll. « Publication de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne »,
  2. a et b Alexandre Dupilet, La Régence absolue. Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718), Seyssel, Champ Vallon, coll. « époques », , 437 p. (ISBN 978-2-87673-547-7)
  3. Louis de Rouvroy duc de Saint-Simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon sur le siècle de Louis XIV et la Régence. T. 13 / collationnés sur le ms. original par M. Chéruel ; et précédés d'une notice biographique par M. Sainte-Beuve,..., Paris, 1856-1858 (lire en ligne), p. 150.
  4. Simon Surreaux, Servir le roi. Vie et mort des maréchaux de France au XVIIIe siècle, Paris, Vendémiaire, , 219 p. (ISBN 978-2-36358-284-3)
  5. Louis Antoine Armand de Gramont duc de Louvigny fils ainé de Antoine de Gramont duc de Guiche et de Marie-Christine de Noailles est né le 20 mars 1688 et décédé à Paris le 16 mai 1741. Il a été brigadier des armées du roi, colonel des Gardes françaises (1717), gouverneur et Lieutenant général de Navarre et pays de Béarn et ville de Bayonne, maréchal de camp (1727), lieutenant général (1734)et colonel des Gardes-Françaises (1717-1741)

Voir aussi

Bibliographie

  • Alexandre Dupilet, La Régence absolue. Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718), Seyssel, Champ Vallon, coll. « époques », , 437 p. (ISBN 978-2-87673-547-7)
  • Simon Surreaux, Servir le roi. Vie et mort des maréchaux de France au XVIIIe siècle, Paris, Vendémiaire, , 219 p. (ISBN 978-2-36358-284-3)

Articles connexes

Liens externes