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'''Ollanta Moisés Humala Tasso''', né le {{date de naissance|27|juin|1962}} à [[Lima (Pérou)|Lima]], est un [[militaire]] et [[homme d'État]] [[Pérou|péruvien]].
'''Ollanta Moisés Humala Tasso''', né le {{date de naissance|27|juin|1962}} à [[Lima]], est un [[militaire]] et [[homme d'État]] [[Pérou|péruvien]].


Membre fondateur et président du [[Parti nationaliste péruvien]], il est [[président de la République du Pérou]] de 2011 à 2016. Devenu impopulaire, il se présente à l’[[Élections générales péruviennes de 2021|élection présidentielle de 2021]], où il obtient 1,6 % des voix.
Membre fondateur et président du [[Parti nationaliste péruvien]], il est [[président de la République du Pérou]] de 2011 à 2016. Devenu impopulaire, il se présente à l’[[Élections générales péruviennes de 2021|élection présidentielle de 2021]], où il obtient 1,6 % des voix.
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|site=le site « Ollanta Presidente »
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|consulté le=17 juin 2007}}</ref>. Son père, avocat {{Citation étrangère|langue=es|laborista}} de formation [[marxiste-léniniste]], est le fondateur de l'''[[Etnocacerista|Etnocacerismo]]'', mouvement indigéniste et socialiste faisant référence d'une part à l'[[empire Inca]] et au droit des peuples indigènes et d'autre part à [[Andrés Avelino Cáceres]], président de la [[Pérou|République péruvienne]] de 1886 à 1890 puis de 1894 à 1895 et héros de la résistance à l'occupation [[Chili|chilienne]] durant la [[Guerre du Pacifique (1879-1884)|Guerre du Pacifique]].
|consulté le=17 juin 2007}}</ref>. Son père, avocat {{Citation étrangère|langue=es|laborista}} de formation [[Marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]], est le fondateur de l'[[ethnocacérisme]], mouvement [[Indigénisme|indigéniste]] et [[Socialisme|socialiste]] faisant référence d'une part à l'[[Empire inca]] et au droit des peuples indigènes et d'autre part à [[Andrés Avelino Cáceres]], président de la [[Pérou|République péruvienne]] de 1886 à 1890 puis de 1894 à 1895 et héros de la résistance à l'occupation [[Chili|chilienne]] durant la [[Guerre du Pacifique (1879-1884)|Guerre du Pacifique]].


=== Formation ===
=== Formation ===
Ollanta Humala fait ses études aux collèges [[Lycée franco-péruvien|franco-péruvien]] et japonais-péruvien ''La Union'' de [[Lima]]{{refnec}} et les poursuit en 1982 à l'[[école militaire de Chorrillos]]. En 1983 toute sa promotion se rend à l'[[École militaire des Amériques|École des Amériques]] au Panama, un centre de formation militaire des [[États-Unis]]<ref name="biografia"/>.
Ollanta Humala fait ses études aux collèges [[Lycée franco-péruvien|franco-péruvien]] et japonais-péruvien ''La Union'' de [[Lima]]{{refnec}} et les poursuit en 1982 à l'[[école militaire de Chorrillos]]. En 1983, toute sa promotion se rend à l'[[École militaire des Amériques|École des Amériques]] au Panama, un centre de formation militaire des [[États-Unis]]<ref name="biografia"/>.


En 2001, il est diplômé en maîtrise de sciences politiques à l'[[Université pontificale catholique du Pérou]]<ref name="biografia"/>. En 2002, il étudie également le droit international à l'[[université Paris 1 Panthéon-Sorbonne]]{{refnec}} durant son séjour dans la [[Paris|capitale française]] et entame un doctorat à l'[[Institut des hautes études d'Amérique latine]]<ref name="biografia"/>.
En 2001, il est diplômé en maîtrise de sciences politiques à l'[[Université pontificale catholique du Pérou]]<ref name="biografia"/>. En 2002, il étudie également le droit international à l'[[Université Panthéon-Sorbonne|Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Aline Timbert |titre=Pérou : Ollanta Humala devient président en obtenant 51,18 % des votes face à sa rivale Keiko Fujimori |url=https://www.actulatino.com/2011/06/06/perou-ollanta-humala-devient-president-en-obtenant-5118-des-votes-face-a-sa-rivale-keiko-fujimori/ |site=Actu Latino |date=2011-06-06 |consulté le=2021-06-30}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=World Economic Forum |titre=Ollanta Moises Humala Tasso |url=https://www.weforum.org/people/ollanta-moises-humala-tasso/ |site=World Economic Forum |consulté le=2021-06-30}}</ref> durant son séjour dans la [[Paris|capitale française]] et entame un doctorat à l'[[Institut des hautes études de l'Amérique latine]]<ref name="biografia"/>.


=== Carrière militaire ===
=== Carrière militaire ===
[[Fichier:Humala, Heredia - Piñera, Morel cropped.jpg|left|thumb|redresse|Ollanta Humala et son épouse, [[Nadine Heredia]], {{nobr|en 2011}}.]]
[[Fichier:Humala, Heredia - Piñera, Morel cropped.jpg|left|thumb|redresse|Ollanta Humala et son épouse, [[Nadine Heredia]], {{nobr|en 2011}}.]]
En 1991, c'est en tant que capitaine qu'il combat à [[Tingo María]], dans la province de [[Huanuco]], la guérilla du [[Sentier lumineux]]. En 1995, il est muté dans une base militaire près la frontière avec l’[[Équateur (pays)|Équateur]] durant la [[guerre du Cenepa]], à laquelle il ne participe pas.
En 1991, c'est en tant que capitaine qu'il combat à [[Tingo María]], dans la province de [[Huánuco (ville)|Huanuco]], la guérilla du [[Sentier lumineux]]. En 1995, il est muté dans une base militaire près la frontière avec l’[[Équateur (pays)|Équateur]] durant la [[guerre du Cenepa]], à laquelle il ne participe pas.
Le {{date-|29 octobre 2000}} à [[Toquepala]], c'est avec le grade de lieutenant-colonel qu'il se soulève avec son frère Antauro et 62 personnes contre le régime du président [[Alberto Fujimori]]<ref name="biografia"/>. La rébellion échoue et les deux frères sont emprisonnés. Quand Fujimori, accusé de corruption, fuit le pays, ils sont amnistiés par le nouveau président [[Alejandro Toledo]]. Réhabilité au sein de l'armée, Ollanta est ensuite affecté en tant qu'attaché militaire à l'ambassade du Pérou à [[Paris]] puis à [[Séoul]]<ref name="Figaro">{{lien web
Le {{date-|29 octobre 2000}} à [[Toquepala]], c'est avec le grade de lieutenant-colonel qu'il se soulève avec son frère Antauro et 62 personnes contre le régime du président [[Alberto Fujimori]]<ref name="biografia"/>. La rébellion échoue et les deux frères sont emprisonnés. Quand Fujimori, accusé de corruption, fuit le pays, ils sont amnistiés par le nouveau président [[Alejandro Toledo]]. Réhabilité au sein de l'armée, Ollanta est ensuite affecté en tant qu'attaché militaire à l'ambassade du Pérou à [[Paris]] puis à [[Séoul]]<ref name="Figaro">{{lien web
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|consulté le=17 juin 2011}}</ref>.
|consulté le=17 juin 2011}}</ref>.


Le {{date-|1 janvier 2005}}, son frère Antauro Humala Tasso, représentant du mouvement etnocaceriste, attaque le commissariat d'[[Andahuaylas]] pour demander la démission d'[[Alejandro Toledo]]. Ollanta condamne la prise d'otages<ref name="Figaro"/> qui fait quatre morts<ref group="note">Ou six, selon TV5 Monde</ref>.
Le {{date-|1 janvier 2005}}, son frère Antauro Humala Tasso, représentant du mouvement ethnocacériste, attaque le commissariat d'[[Andahuaylas]] pour demander la démission d'[[Alejandro Toledo]]. Ollanta condamne la prise d'otages<ref name="Figaro"/> qui fait quatre morts<ref group="note">Ou six, selon TV5 Monde</ref>.


En 2006, Ollanta Humala est accusé de violations des droits de l'homme (enlèvement, torture et exécution extra-judiciaire) qui auraient été commises par des soldats placés sous ses ordres en 1992 sur trois habitants du hameau de Pucayacu, alors qu'il commandait la base militaire de Madre Mia<ref name="BBC">{{lien web|langue=en
En 2006, Ollanta Humala est accusé de violations des droits de l'homme (enlèvement, torture et exécution extra-judiciaire) qui auraient été commises par des soldats placés sous ses ordres en 1992 sur trois habitants du hameau de Pucayacu, alors qu'il commandait la base militaire de Madre Mia<ref name="BBC">{{lien web|langue=en
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|site=le site du quotidien [[Médiapart]]
|site=le site du quotidien [[Médiapart]]
|date={{date|6|octobre|2014}}
|date={{date|6|octobre|2014}}
|consulté le=6 octobre 2014}}</ref>. Le nom d'Humala n'est toutefois jamais cité dans le rapport de la Commission vérité et réconciliation, qui impute à l’armée péruvienne une moitié des exactions du conflit<ref name=":0">{{Lien web|langue=fr|nom1=|prénom1=|titre=Pérou, fidèle reflet de l'Amérique du Sud|url=http://risal.collectifs.net/spip.php?article2036|site=risal.collectifs.net|date=|consulté le=2017-07-17}}</ref>.
|consulté le=6 octobre 2014}}</ref>. Le nom d'Humala n'est toutefois jamais cité dans le rapport de la [[Commission de la vérité et de la réconciliation (Pérou)|Commission vérité et réconciliation]], qui impute à l’[[Forces armées péruviennes|armée péruvienne]] une moitié des exactions du conflit<ref name=":0">{{Lien web|langue=fr|nom1=|prénom1=|titre=Pérou, fidèle reflet de l'Amérique du Sud|url=http://risal.collectifs.net/spip.php?article2036|site=risal.collectifs.net|date=|consulté le=2017-07-17}}</ref>.


== Parcours politique ==
== Parcours politique ==


=== Débuts et ascension ===
=== Débuts et ascension ===
Ollanta Humala se présente en {{date-|octobre 2005}} en tant que chef du parti national péruvien (PNP) à la présidence à l'[[Élections générales péruviennes de 2006|élection de 2006]], mais ne peut s'inscrire faute d'avoir donné à temps sa feuille de campagne ; il s'allie donc au parti ''Unión por el Perú''. Arrivé en tête au premier tour, il participe au second tour où il est opposé à l'ancien [[Président de la République du Pérou|président]] [[Alan García Pérez]]. Il est durant la campagne attaqué par les médias qui font courir des rumeurs sur un "complot vénézuélien" visant à provoquer des violences afin de favoriser sa candidature, le présentent comme antisémite, militariste ou populiste et lui prêtent des financements par les [[FARC]] ou [[Hugo Chávez|Chávez]]<ref name=":0" />. Au premier tour, Ollanta Humala obtient {{formatnum:30.62}} % des voix devant Alan Garcia (social-démocrate) avec {{formatnum:24.33}} % et [[Lourdes Flores]] (droite) avec {{formatnum:23.80}} %. Il est toutefois battu au second tour par Alan García, regroupant sur son nom {{Unité|6270080|suffrages}} (47 %) contre {{formatnum:6965017}} pour son adversaire (53 %)<ref>{{es}} {{Lien web
Ollanta Humala se présente en {{date-|octobre 2005}} en tant que chef du [[Parti nationaliste péruvien]] (PNP) à la présidence à l'[[Élections générales péruviennes de 2006|élection de 2006]], mais ne peut s'inscrire faute d'avoir donné à temps sa feuille de campagne ; il s'allie donc au parti ''Unión por el Perú''. Arrivé en tête au premier tour, il participe au second tour où il est opposé à l'ancien [[Président de la République du Pérou|président]] [[Alan García|Alan García Pérez]]. Il est durant la campagne attaqué par les médias qui font courir des rumeurs sur un « complot vénézuélien » visant à provoquer des violences afin de favoriser sa candidature, le présentent comme [[Antisémitisme|antisémite]], [[Militarisme|militariste]] ou [[Populisme (politique)|populiste]] et lui prêtent des financements par les [[Forces armées révolutionnaires de Colombie|FARC]] ou [[Hugo Chávez|Chávez]]<ref name=":0" />. Au premier tour, Ollanta Humala obtient {{formatnum:30.62}} % des voix devant Alan Garcia (social-démocrate) avec {{formatnum:24.33}} % et [[Lourdes Flores]] (droite) avec {{formatnum:23.80}} %. Il est toutefois battu au second tour par Alan García, regroupant sur son nom {{Unité|6270080|suffrages}} (47 %) contre {{formatnum:6965017}} pour son adversaire (53 %)<ref>{{es}} {{Lien web
|url=http://www.perupolitico.com/?page_id=243#2006b
|url=http://www.perupolitico.com/?page_id=243#2006b
|titre=Resultados electorales: 1980-2006 (Presidente)
|titre=Resultados electorales: 1980-2006 (Presidente)
|site=le site de perupolitico.com
|site=le site de perupolitico.com
|consulté le=13 juin 2011}}</ref>. Le {{date-|4 juin}}, Ollanta Humala reconnait sa défaite, mais appelle ses partisans à former un nouveau parti, le Front national démocratique, rassemblant des partis si radicaux comme la ''Patria roja'' ou le ''Movimiento Nueva Izquierda'' que son vice-président Carlos Torres Caro démissionne, ainsi que plusieurs autres membres.
|consulté le=13 juin 2011}}</ref>. Le {{date-|4 juin}}, Ollanta Humala reconnaît sa défaite, mais appelle ses partisans à former un nouveau parti, le Front national démocratique, rassemblant des partis si radicaux comme la ''Patria roja'' ou le ''Movimiento Nueva Izquierda'' que son vice-président Carlos Torres Caro démissionne, ainsi que plusieurs autres membres.


Ollanta Humala Tasso se présente de nouveau aux suffrages des Péruviens pour l'élection présidentielle du {{date-|10 avril 2011}}, sous l'étiquette de la coalition ''Gana Perú'', qui regroupe le PNP ainsi que d'autres forces politiques. Ses principaux adversaires sont [[Pedro Pablo Kuczynski]], [[Keiko Fujimori]], [[Alejandro Toledo]] et [[Luis Castañeda Lossio]]. Ollanta Humala arrive en tête des suffrages avec {{formatnum:31.5}} %, suivi par [[Keiko Fujimori]] avec {{formatnum:23.5}} % des votes. Durant la campagne pour le second tour, il est soutenu par l’écrivain et prix Nobel [[Mario Vargas Llosa]]<ref>{{es}} {{Lien web
Ollanta Humala Tasso se présente de nouveau au poste de président lors des [[Élections générales péruviennes de 2011|élections générales de 2011]], sous l'étiquette de la coalition ''Gana Perú'', qui regroupe le PNP ainsi que d'autres forces politiques. Ses principaux adversaires sont [[Pedro Pablo Kuczynski]], [[Keiko Fujimori]], [[Alejandro Toledo]] et [[Luis Castañeda Lossio]]. Ollanta Humala arrive en tête des suffrages avec {{formatnum:31.5}} %, suivi par [[Keiko Fujimori]] avec {{formatnum:23.5}} % des votes. Durant la campagne pour le second tour, il est soutenu par l’écrivain et prix Nobel [[Mario Vargas Llosa]]<ref>{{es}} {{Lien web
|url=http://www.larepublica.pe/20-04-2011/vargas-llosa-anuncia-que-votara-por-ollanta-humala-0
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|titre=Vargas Llosa anuncia que votará por Ollanta Humala
|titre=Vargas Llosa anuncia que votará por Ollanta Humala
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=== Président de la République ===
=== Président de la République ===
[[Fichier:Ollanta Humala 2014.jpg|vignette|293x293px|Humala en 2014.]]
Le {{date-|28 juillet 2011}}, il prend ses fonctions de chef de l'État et succède à Alan García. Le {{date-|23 juillet 2012}}, les membres du gouvernement présentent leur démission afin qu'il procède à un remaniement ministériel<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/07/23/97001-20120723FILWWW00509-le-gouvernement-peruvien-demissionne.php Le gouvernement péruvien démissionne], ''[[Le Figaro]]'', 23 juillet 2012.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lepoint.fr/monde/perou-humala-tente-de-donner-un-nouveau-souffle-a-sa-presidence-23-07-2012-1488518_24.php Pérou : Humala tente de donner un nouveau souffle à sa présidence], ''[[Le Point]]'', 23 juillet 2012.</ref>.
Le {{date-|28 juillet 2011}}, il prend ses fonctions de chef de l'État et succède à Alan García. Le {{date-|23 juillet 2012}}, les membres du gouvernement présentent leur démission afin qu'il procède à un remaniement ministériel<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/07/23/97001-20120723FILWWW00509-le-gouvernement-peruvien-demissionne.php Le gouvernement péruvien démissionne], ''[[Le Figaro]]'', 23 juillet 2012.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lepoint.fr/monde/perou-humala-tente-de-donner-un-nouveau-souffle-a-sa-presidence-23-07-2012-1488518_24.php Pérou : Humala tente de donner un nouveau souffle à sa présidence], ''[[Le Point]]'', 23 juillet 2012.</ref>.


Le {{date-|5 décembre 2015}}, à [[Chimbote]], il assiste devant trente-mille personnes à la cérémonie de [[béatification]] de [[Zbigniew Strzałkowski]], [[Michal Tomaszek]] et [[Alessandro Dordi]], assassinés par le [[Sentier lumineux]] en 1991<ref>{{en}} [http://www.catholicsaints.info/blessed-michal-tomaszek Béatification de Michal Tomaszek]</ref>.
Le {{date-|5 décembre 2015}}, à [[Chimbote]], il assiste devant trente-mille personnes à la cérémonie de [[béatification]] de [[Zbigniew Strzałkowski]], [[Michał Tomaszek|Michal Tomaszek]] et [[Alessandro Dordi]], assassinés par le [[Sentier lumineux]] en 1991<ref>{{en}} [http://www.catholicsaints.info/blessed-michal-tomaszek Béatification de Michal Tomaszek]</ref>.


En 2016, il est accusé par police fédérale du Brésil d'avoir reçu des pots-de-vin du géant brésilien [[Organisation Odebrecht|Odebrecht]], impliqué dans le scandale de corruption autour de [[Petrobras]]. Un rapport de la police fédérale brésilienne l'accuse d'avoir reçu trois millions de dollars du groupe brésilien de BTP, dont le président, Marcelo Odebrecht, est emprisonné pour corruption et blanchiment d'argent. Le rapport précise qu'il existe des « preuves significatives » que le paiement a été effectué, révélant « des pratiques criminelles qui n'avaient pas encore été découvertes »<ref>{{Article |auteur1=Lefigaro.fr avec [[Agence France-Presse|AFP]] |titre=Pérou: le président accusé de corruption |périodique=[[Le Figaro]] |date=23-02-2016 |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/02/23/97001-20160223FILWWW00407-perou-humala-accuse-de-corruption.php |accès url=libre |consulté le=03-09-2020}}.</ref>.
En 2016, il est accusé par [[Police fédérale (Brésil)|police fédérale du Brésil]] d'avoir reçu des [[Corruption|pots-de-vin]] du géant brésilien [[Novonor|Odebrecht]], impliqué dans le scandale de corruption autour de [[Petrobras]]. Un rapport de la police fédérale brésilienne l'accuse d'avoir reçu trois millions de dollars du groupe brésilien de BTP, dont le président, Marcelo Odebrecht, est emprisonné pour corruption et blanchiment d'argent. Le rapport précise qu'il existe des « preuves significatives » que le paiement a été effectué, révélant « des pratiques criminelles qui n'avaient pas encore été découvertes »<ref>{{Article |auteur1=Lefigaro.fr avec [[Agence France-Presse|AFP]] |titre=Pérou: le président accusé de corruption |périodique=[[Le Figaro]] |date=23-02-2016 |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/02/23/97001-20160223FILWWW00407-perou-humala-accuse-de-corruption.php |accès url=libre |consulté le=03-09-2020}}.</ref>.


Sa présidence est marquée par la poursuite des politiques libérales développées depuis les années 1990<ref>{{Lien web|titre=Élections législatives au Pérou : recomposition politique dans la continuité ?|url=https://lvsl.fr/elections-legislatives-au-perou-recomposition-politique-dans-la-continuite/|site=Le Vent Se Lève|date=2020-03-07}}</ref>. Alors que son électorat lui reproche ses multiples reniements, il termine son mandat avec moins de 20 % d’opinions favorables. Son parti est quant à lui décomposé et n'est pas même en mesure de proposer un candidat à la présidentielle<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Amanda Chaparro|titre=Au Pérou, la droite ou la droite|périodique=Le Monde diplomatique|date=2016-06-01|issn=|lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/CHAPARRO/55758|consulté le=2018-04-07|pages=}}</ref>.
Bien qu'il ait été considéré comme un socialiste avant d'être élu président du pays, sa présidence est marquée par la poursuite des politiques libérales développées depuis les années 1990<ref>{{Lien web|titre=Élections législatives au Pérou : recomposition politique dans la continuité ?|url=https://lvsl.fr/elections-legislatives-au-perou-recomposition-politique-dans-la-continuite/|site=Le Vent Se Lève|date=2020-03-07}}</ref>, notamment de faibles [[dépenses publiques]] et une faible [[Prélèvements obligatoires|pression fiscale]]<ref>{{Lien web |langue=es-ES |prénom=Diego Sánchez dela |nom=Cruz |titre=Ollanta Humala consolida el modelo liberal en Perú |url=https://www.libremercado.com/2014-07-06/ollanta-humala-consolida-el-modelo-liberal-en-peru-1276522406/ |site=Libre Mercado |date=2014-07-06 |consulté le=2021-06-30}}</ref>.
Alors que son électorat lui reproche ses multiples reniements, il termine son mandat avec moins de 20 % d’opinions favorables. Son parti est quant à lui décomposé et n'est pas même en mesure de proposer un candidat à la présidentielle<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Amanda Chaparro|titre=Au Pérou, la droite ou la droite|périodique=Le Monde diplomatique|date=2016-06-01|issn=|lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/CHAPARRO/55758|consulté le=2018-04-07|pages=}}</ref>.
Le {{date-|28 juillet 2016}}, il transmet le pouvoir à son successeur, [[Pedro Pablo Kuczynski]].
Le {{date-|28 juillet 2016}}, il transmet le pouvoir à son successeur, [[Pedro Pablo Kuczynski]].


=== Après la présidence ===
=== Après la présidence ===
Le {{date-|14 juillet 2017}}, Ollanta Humala est placé en détention avec son épouse, [[Nadine Heredia]], en attente de leur procès pour blanchiment d'argent présumé dans le cadre de l'affaire [[Odebrecht]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/07/14/97001-20170714FILWWW00026-un-ex-president-peruvien-place-en-detention.php|titre=Un ex-président péruvien placé en détention|site=[[Le Figaro]]|date=14 juillet 2017}}.</ref>. Le couple est libéré le {{date-|30 avril 2018}}, à la suite d'une demande d'''[[habeas corpus]]''<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/04/26/97001-20180426FILWWW00426-perou-la-justice-ordonne-la-liberation-de-l-ex-president-accuse-de-corruption.php|titre=La justice ordonne la libération de l'ex-président accusé de corruption|site=[[Le Figaro]]|date=26 4 2018}}</ref>.
Le {{date-|14 juillet 2017}}, Ollanta Humala est placé en détention avec son épouse, [[Nadine Heredia]], en attente de leur procès pour blanchiment d'argent présumé dans le cadre de l'affaire [[Novonor|Odebrecht]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/07/14/97001-20170714FILWWW00026-un-ex-president-peruvien-place-en-detention.php|titre=Un ex-président péruvien placé en détention|site=[[Le Figaro]]|date=14 juillet 2017}}.</ref>. Le couple est libéré le {{date-|30 avril 2018}}, à la suite d'une demande d'''[[habeas corpus]]''<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/04/26/97001-20180426FILWWW00426-perou-la-justice-ordonne-la-liberation-de-l-ex-president-accuse-de-corruption.php|titre=La justice ordonne la libération de l'ex-président accusé de corruption|site=[[Le Figaro]]|date=26 4 2018}}</ref>.


Candidat à l'[[Élections générales péruviennes de 2021|élection présidentielle de 2021]], il arrive en treizième position du premier tour, avec 1,60 % des suffrages exprimés<ref>{{Lien web |langue=es |titre=Elecciones Generales y Parlamento Andino 2021 |url=https://www.resultados.eleccionesgenerales2021.pe/EG2021/EleccionesPresidenciales/RePres/T |site=[[Office national des processus électoraux|eleccionesgenerales2021.pe]] |consulté le=2 mai 2021}}.</ref>.
Candidat à l'[[Élections générales péruviennes de 2021|élection présidentielle de 2021]], il arrive en treizième position du premier tour, avec 1,60 % des suffrages exprimés<ref>{{Lien web |langue=es |titre=Elecciones Generales y Parlamento Andino 2021 |url=https://www.resultados.eleccionesgenerales2021.pe/EG2021/EleccionesPresidenciales/RePres/T |site=[[Office national des processus électoraux|eleccionesgenerales2021.pe]] |consulté le=2 mai 2021}}.</ref>.
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== Prises de position ==
== Prises de position ==
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Ollanta Humala Tasso est un des principaux opposants à la politique du gouvernement d'[[Alan García]] de 2006-2011. Il revendique une rupture avec le [[néo-libéralisme]] et un développement fondé sur le marché intérieur et non plus seulement sur les exportations et les investissements étrangers.
Ollanta Humala Tasso est un des principaux opposants à la politique du gouvernement d'[[Alan García]] de 2006-2011. Il revendique une rupture avec le [[néolibéralisme]] et un développement fondé sur le marché intérieur et non plus seulement sur les exportations et les investissements étrangers.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Ethnocacérisme]]
* [[Etnocacerista|Etnocacerisme]]
* [[Isaac Humala Núñez]]
* [[Isaac Humala Núñez]]



Version du 30 juin 2021 à 12:42

Ollanta Humala
Illustration.
Ollanta Humala en 2016.
Fonctions
Président du Parti nationaliste péruvien
En fonction depuis le
(7 ans, 8 mois et 28 jours)
Prédécesseur Nadine Heredia

(8 ans, 2 mois et 27 jours)
Prédécesseur Poste créé
Successeur Nadine Heredia
Président de la République du Pérou

(5 ans)
Élection 5 juin 2011
Vice-président Marisol Espinoza
Omar Chehade
Président du Conseil Salomón Lerner
Oscar Valdés
Juan Jiménez Mayor
César Villanueva
René Cornejo
Ana Jara
Pedro Cateriano
Prédécesseur Alan García
Successeur Pedro Pablo Kuczynski
Président pro tempore de l'Alliance du Pacifique

(1 an)
Prédécesseur Enrique Peña Nieto
Successeur Michelle Bachelet
Président pro tempore de l'Union des nations sud-américaines

(1 an, 2 mois et 1 jour)
Prédécesseur Fernando Lugo
Successeur Desi Bouterse
Biographie
Nom de naissance Ollanta Moisés Humala Tasso
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Lima (province de Lima, Pérou)
Nationalité Péruvienne
Parti politique PNP
Conjoint Nadine Heredia
Diplômé de Université catholique
pontificale du Pérou
Profession Militaire
Religion Catholique
Résidence Lima

Signature de Ollanta Humala

Ollanta Humala
Présidents de la République du Pérou

Ollanta Moisés Humala Tasso, né le à Lima, est un militaire et homme d'État péruvien.

Membre fondateur et président du Parti nationaliste péruvien, il est président de la République du Pérou de 2011 à 2016. Devenu impopulaire, il se présente à l’élection présidentielle de 2021, où il obtient 1,6 % des voix.

Situation personnelle

Origines familiales

Ollanta Moisés Humala Tasso appartient, par son père Isaac Humala Núñez, à une famille andine d'Ayacucho et par sa mère Elena Tasso Heredia, à une branche immigrée au Pérou de la famille italienne Tasso[1]. Son père, avocat « laborista » de formation marxiste-léniniste, est le fondateur de l'ethnocacérisme, mouvement indigéniste et socialiste faisant référence d'une part à l'Empire inca et au droit des peuples indigènes et d'autre part à Andrés Avelino Cáceres, président de la République péruvienne de 1886 à 1890 puis de 1894 à 1895 et héros de la résistance à l'occupation chilienne durant la Guerre du Pacifique.

Formation

Ollanta Humala fait ses études aux collèges franco-péruvien et japonais-péruvien La Union de Lima[réf. nécessaire] et les poursuit en 1982 à l'école militaire de Chorrillos. En 1983, toute sa promotion se rend à l'École des Amériques au Panama, un centre de formation militaire des États-Unis[1].

En 2001, il est diplômé en maîtrise de sciences politiques à l'Université pontificale catholique du Pérou[1]. En 2002, il étudie également le droit international à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne[2],[3] durant son séjour dans la capitale française et entame un doctorat à l'Institut des hautes études de l'Amérique latine[1].

Carrière militaire

Ollanta Humala et son épouse, Nadine Heredia, en 2011.

En 1991, c'est en tant que capitaine qu'il combat à Tingo María, dans la province de Huanuco, la guérilla du Sentier lumineux. En 1995, il est muté dans une base militaire près la frontière avec l’Équateur durant la guerre du Cenepa, à laquelle il ne participe pas.

Le à Toquepala, c'est avec le grade de lieutenant-colonel qu'il se soulève avec son frère Antauro et 62 personnes contre le régime du président Alberto Fujimori[1]. La rébellion échoue et les deux frères sont emprisonnés. Quand Fujimori, accusé de corruption, fuit le pays, ils sont amnistiés par le nouveau président Alejandro Toledo. Réhabilité au sein de l'armée, Ollanta est ensuite affecté en tant qu'attaché militaire à l'ambassade du Pérou à Paris puis à Séoul[4]. Mis en retraite forcée en 2004, il qualifie cette décision d'« injuste » et met en cause le nouveau commandant en chef de l'armée, Luis Alberto Muñoz[5].

Le , son frère Antauro Humala Tasso, représentant du mouvement ethnocacériste, attaque le commissariat d'Andahuaylas pour demander la démission d'Alejandro Toledo. Ollanta condamne la prise d'otages[4] qui fait quatre morts[note 1].

En 2006, Ollanta Humala est accusé de violations des droits de l'homme (enlèvement, torture et exécution extra-judiciaire) qui auraient été commises par des soldats placés sous ses ordres en 1992 sur trois habitants du hameau de Pucayacu, alors qu'il commandait la base militaire de Madre Mia[6],[4],[7]. Le dossier a été classé en , après rétractation d'un témoin ayant reçu 4 000 dollars du sergent Amílcar Gómez Amasifuén, camarade et collaborateur d’Ollanta Humala[8]. Le nom d'Humala n'est toutefois jamais cité dans le rapport de la Commission vérité et réconciliation, qui impute à l’armée péruvienne une moitié des exactions du conflit[9].

Parcours politique

Débuts et ascension

Ollanta Humala se présente en en tant que chef du Parti nationaliste péruvien (PNP) à la présidence à l'élection de 2006, mais ne peut s'inscrire faute d'avoir donné à temps sa feuille de campagne ; il s'allie donc au parti Unión por el Perú. Arrivé en tête au premier tour, il participe au second tour où il est opposé à l'ancien président Alan García Pérez. Il est durant la campagne attaqué par les médias qui font courir des rumeurs sur un « complot vénézuélien » visant à provoquer des violences afin de favoriser sa candidature, le présentent comme antisémite, militariste ou populiste et lui prêtent des financements par les FARC ou Chávez[9]. Au premier tour, Ollanta Humala obtient 30,62 % des voix devant Alan Garcia (social-démocrate) avec 24,33 % et Lourdes Flores (droite) avec 23,80 %. Il est toutefois battu au second tour par Alan García, regroupant sur son nom 6 270 080 suffrages (47 %) contre 6 965 017 pour son adversaire (53 %)[10]. Le , Ollanta Humala reconnaît sa défaite, mais appelle ses partisans à former un nouveau parti, le Front national démocratique, rassemblant des partis si radicaux comme la Patria roja ou le Movimiento Nueva Izquierda que son vice-président Carlos Torres Caro démissionne, ainsi que plusieurs autres membres.

Ollanta Humala Tasso se présente de nouveau au poste de président lors des élections générales de 2011, sous l'étiquette de la coalition Gana Perú, qui regroupe le PNP ainsi que d'autres forces politiques. Ses principaux adversaires sont Pedro Pablo Kuczynski, Keiko Fujimori, Alejandro Toledo et Luis Castañeda Lossio. Ollanta Humala arrive en tête des suffrages avec 31,5 %, suivi par Keiko Fujimori avec 23,5 % des votes. Durant la campagne pour le second tour, il est soutenu par l’écrivain et prix Nobel Mario Vargas Llosa[11] ainsi que par l'ancien président Alejandro Toledo[12], ce qui a provoqué une grave scission au sein des courants conservateurs. La gauche péruvienne fit également campagne en sa faveur, après avoir longtemps nourri des réserves à son égard. Comme l’a relevé une de ses figures intellectuelles, Oscar Ugarteche, « pour nous tous, Humala est une interrogation et Fujimori une certitude »[13]. Le , Ollanta Humala Tasso est élu au second tour avec 51,4 % des suffrages : cette victoire repose notamment sur des résultats importants dans les zones andines à forte population indigène (plus de 77 % à Puno). L’échec de la favorite des marchés Keiko Fujimori provoque ce que les médias qualifient de « Lundi noir », la Bourse du Pérou perdant 12,5 % en une séance[14]. Son alliance Gana Perú ne dispose toutefois que de 47 sièges sur 130 au Parlement, ce qui le contraindra à forger des alliances pour gouverner après sa prise de fonctions en juillet[15].

Président de la République

Humala en 2014.

Le , il prend ses fonctions de chef de l'État et succède à Alan García. Le , les membres du gouvernement présentent leur démission afin qu'il procède à un remaniement ministériel[16],[17].

Le , à Chimbote, il assiste devant trente-mille personnes à la cérémonie de béatification de Zbigniew Strzałkowski, Michal Tomaszek et Alessandro Dordi, assassinés par le Sentier lumineux en 1991[18].

En 2016, il est accusé par police fédérale du Brésil d'avoir reçu des pots-de-vin du géant brésilien Odebrecht, impliqué dans le scandale de corruption autour de Petrobras. Un rapport de la police fédérale brésilienne l'accuse d'avoir reçu trois millions de dollars du groupe brésilien de BTP, dont le président, Marcelo Odebrecht, est emprisonné pour corruption et blanchiment d'argent. Le rapport précise qu'il existe des « preuves significatives » que le paiement a été effectué, révélant « des pratiques criminelles qui n'avaient pas encore été découvertes »[19].

Bien qu'il ait été considéré comme un socialiste avant d'être élu président du pays, sa présidence est marquée par la poursuite des politiques libérales développées depuis les années 1990[20], notamment de faibles dépenses publiques et une faible pression fiscale[21].

Alors que son électorat lui reproche ses multiples reniements, il termine son mandat avec moins de 20 % d’opinions favorables. Son parti est quant à lui décomposé et n'est pas même en mesure de proposer un candidat à la présidentielle[22]. Le , il transmet le pouvoir à son successeur, Pedro Pablo Kuczynski.

Après la présidence

Le , Ollanta Humala est placé en détention avec son épouse, Nadine Heredia, en attente de leur procès pour blanchiment d'argent présumé dans le cadre de l'affaire Odebrecht[23]. Le couple est libéré le , à la suite d'une demande d'habeas corpus[24].

Candidat à l'élection présidentielle de 2021, il arrive en treizième position du premier tour, avec 1,60 % des suffrages exprimés[25].

Prises de position

Ollanta Humala Tasso est un des principaux opposants à la politique du gouvernement d'Alan García de 2006-2011. Il revendique une rupture avec le néolibéralisme et un développement fondé sur le marché intérieur et non plus seulement sur les exportations et les investissements étrangers.

Notes et références

Notes

  1. Ou six, selon TV5 Monde

Références

  1. a b c d et e (es) « Biografía de Ollanta Humala Tasso », sur le site « Ollanta Presidente », (consulté le )
  2. Aline Timbert, « Pérou : Ollanta Humala devient président en obtenant 51,18 % des votes face à sa rivale Keiko Fujimori », sur Actu Latino, (consulté le )
  3. (en) World Economic Forum, « Ollanta Moises Humala Tasso », sur World Economic Forum (consulté le )
  4. a b et c « En tête de la présidentielle à Lima, Ollanta Humala demeure une énigme », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le )
  5. (es) « Ollanta Humala califica de injusto su retiro del Ejército », sur le site du quotidien La Republica (consulté le )
  6. (en) « Humala facing rights abuse claims », sur le site de la BBC, (consulté le )
  7. (en) « Ollanta Humala formally charged in 'Madre Mia' case », sur le site de Living in Peru, (consulté le )
  8. « Enquête sur l’escadron de la mort du président péruvien », sur le site du quotidien Médiapart, (consulté le )
  9. a et b « Pérou, fidèle reflet de l'Amérique du Sud », sur risal.collectifs.net (consulté le )
  10. (es) « Resultados electorales: 1980-2006 (Presidente) », sur le site de perupolitico.com (consulté le )
  11. (es) « Vargas Llosa anuncia que votará por Ollanta Humala », sur le site du quotidien La Republica, (consulté le )
  12. (es) « Alejandro Toledo decide apoyar candidatura de Ollanta Humala », sur le site du quotidien La Republica, (consulté le )
  13. Immanuel Wallerstein, « Triomphe de Humala au Pérou, défaite pour l’Amérique », sur Médelu,
  14. « Pérou/présidentielles: victoire d'Ollanta Humala », https://www.streetpress.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Humala, des Andes au sommet », sur le site du quotidien Libération, (consulté le )
  16. Le gouvernement péruvien démissionne, Le Figaro, 23 juillet 2012.
  17. Pérou : Humala tente de donner un nouveau souffle à sa présidence, Le Point, 23 juillet 2012.
  18. (en) Béatification de Michal Tomaszek
  19. Lefigaro.fr avec AFP, « Pérou: le président accusé de corruption », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  20. « Élections législatives au Pérou : recomposition politique dans la continuité ? », sur Le Vent Se Lève,
  21. (es) Diego Sánchez dela Cruz, « Ollanta Humala consolida el modelo liberal en Perú », sur Libre Mercado, (consulté le )
  22. Amanda Chaparro, « Au Pérou, la droite ou la droite », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Un ex-président péruvien placé en détention », sur Le Figaro, .
  24. « La justice ordonne la libération de l'ex-président accusé de corruption », sur Le Figaro,
  25. (es) « Elecciones Generales y Parlamento Andino 2021 », sur eleccionesgenerales2021.pe (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes