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Dans la [[Grèce antique]], le stade est une piste de [[course à pied]] longue de {{unité|600|[[Pied (unité)|pied]]s}} sur laquelle sont courues les épreuves athlétiques : le [[Stadion (course à pied)|stadion]] (un stade), le [[diaulos]] (deux stades), la [[course en armes]] (deux à quinze stades) et le [[Dolichos (athlétisme)|dolichos]] (course de fond de plusieurs stades). La longueur initiale est une mesure déterminée, selon la [[mythologie grecque]], par [[Héraclès]], fondateur légendaire des [[jeux olympiques antiques]]) : elle correspond aux {{Unité|600 pieds}} ({{unité|192.27|mètres}}) que le héros aurait mis pour séparer la ligne de départ de celle de l'arrivée à l'occasion de la course qu'il organisa pour ses frères à [[Olympie]] ou, selon une autre version, elle correspond à la distance sur laquelle il aurait sprinté sans respirer<ref>{{ouvrage|auteur=Auguste Lespinas|titre=Douze siècles de jeux à Olympie: de 776 avant J.-C. à 393 après J.-C.|éditeur=Vigot|date=2004|passage=90}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Judith Swaddling|titre=The ancient Olympic games|éditeur=University of Texas Press|date=1999|passage=30}}</ref>. Cette [[unité de mesure]] varie d'une [[Polis|cité]] à l'autre.
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Les [[Jeux panhelléniques]], qui apparaissent selon la tradition au {{-s-|VIII}} sont étroitement liés à un culte religieux. Les entraînements et compétitions athlétiques se déroulent dans des équipements sportifs (stade, [[Gymnase (Grèce antique)|gymnase]], [[palestre]] et [[hippodrome]]) intégrés dans ces sanctuaires. Au fil des siècles, ils s'éloignent de ces sanctuaires, gagnant ainsi leur autonomie. Ce phénomène peut être associé à une certaine laïcisation des Jeux et une professionalisation des athlètes<ref>{{Chapitre |langue= en|auteur1= Colin Renfrew|titre chapitre= The Minoan–Mycenaean Origins of the Panhellenic Games|auteurs ouvrage=Wendy J. Raschke |titre ouvrage=The Archaeology of the Olympics.The Olympics and Other Festivals in Antiquity|éditeur= University of Wisconsin Press |année=1988 |passage=13-25 }}</ref>.
Les [[Jeux panhelléniques]], qui apparaissent selon la tradition au {{-s-|VIII}} sont étroitement liés à un culte religieux. Les entraînements et compétitions athlétiques se déroulent dans des équipements sportifs (stade, [[Gymnase (Grèce antique)|gymnase]], [[palestre]] et [[hippodrome]]) intégrés dans ces sanctuaires. Au fil des siècles, ils s'éloignent des sanctuaires panhelléniques ([[Olympie]], [[Delphes]], [[Corinthe]], [[Némée]]), gagnant ainsi leur autonomie. Ce phénomène peut être associé à une certaine laïcisation des Jeux et une professionnalisation des athlètes<ref>{{Chapitre |langue= en|auteur1= Colin Renfrew|titre chapitre= The Minoan–Mycenaean Origins of the Panhellenic Games|auteurs ouvrage=Wendy J. Raschke |titre ouvrage=The Archaeology of the Olympics.The Olympics and Other Festivals in Antiquity|éditeur= University of Wisconsin Press |année=1988 |passage=13-25 }}</ref>.


De nos jours, le mot ''stade'' désigne un [[terrain de sport]], destiné aux sports collectifs ([[football]], [[rugby (sport)|rugby]], [[cricket]], etc.) ou individuels ([[athlétisme]]). Il est souvent entouré de [[Gradin|tribunes]] pour les spectateurs. La piste d'athlétisme fait normalement {{unité|400|mètres}} (norme internationale fixée pour les [[Jeux olympiques d'été de 1948|Jeux olympiques de 1948]]), soit deux fois {{unité|200|m}}, distance parfois moindre pour les stades plus petits<ref>Les pistes d'athlétisme en salle font 200 m. Elles sont réalisées en bois avec des virages relevés. Une piste centrale permet de courir les 50 et 60 m plat et avec haies.</ref>.
De nos jours, le mot ''stade'' désigne un [[terrain de sport]], destiné aux sports collectifs ([[football]], [[rugby (sport)|rugby]], [[cricket]], etc.) ou individuels ([[athlétisme]]). Il est souvent entouré de [[Gradin|tribunes]] pour les spectateurs. La piste d'athlétisme fait normalement {{unité|400|mètres}} (norme internationale fixée pour les [[Jeux olympiques d'été de 1948|Jeux olympiques de 1948]]), soit deux fois {{unité|200|m}}, distance parfois moindre pour les stades plus petits<ref>Les pistes d'athlétisme en salle font 200 m. Elles sont réalisées en bois avec des virages relevés. Une piste centrale permet de courir les 50 et 60 m plat et avec haies.</ref>.

Version du 4 juillet 2021 à 20:05

Le Stade panathénaïque d'Athènes, entièrement reconstruit pour les Jeux olympiques de 1896.

Un stade (du στάδιον / stádion, du verbe ἵστημι / hístêmi, « se tenir droit et ferme ») est un équipement culturel à but sportif.

Étymologie

L'origine du mot stade stade vient du grec στάδιον / stádion qui serait liée au verbe conjugué ἵστημι / hístêmi (« Je suis debout »), signifiant que les spectateurs n'étaient pas assis, hormis quelques officiels, juges et prêtres[1],[2]. Dès lors, deux interprétations sont proposées. Le plus souvent, il est considéré que « stadion » désignait la distance de 600 pieds que parcouraient les athlètes, puis, par métonymie, le mot fut utilisé pour nommer la course et finalement la structure où celle-ci se déroulait[3],[4]. Pour David Gilman Romano, dans son travail archéologique sur le stade de Corinthe de 1993, « stadion » aurait d'abord signifié le lieu où on se tient debout, pour regarder une course, puis la course elle-même et enfin la distance parcourue[5].

Histoire

Plan du sanctuaire d'Olympie (10. stade).

Dans la Grèce antique, le stade est une piste de course à pied longue de 600 pieds sur laquelle sont courues les épreuves athlétiques : le stadion (un stade), le diaulos (deux stades), la course en armes (deux à quinze stades) et le dolichos (course de fond de plusieurs stades). La longueur initiale est une mesure déterminée, selon la mythologie grecque, par Héraclès, fondateur légendaire des jeux olympiques antiques) : elle correspond aux 600 pieds (192,27 mètres) que le héros aurait mis pour séparer la ligne de départ de celle de l'arrivée à l'occasion de la course qu'il organisa pour ses frères à Olympie ou, selon une autre version, elle correspond à la distance sur laquelle il aurait sprinté sans respirer[6],[7]. Cette unité de mesure varie d'une cité à l'autre.

Les Jeux panhelléniques, qui apparaissent selon la tradition au VIIIe siècle av. J.-C. sont étroitement liés à un culte religieux. Les entraînements et compétitions athlétiques se déroulent dans des équipements sportifs (stade, gymnase, palestre et hippodrome) intégrés dans ces sanctuaires. Au fil des siècles, ils s'éloignent des sanctuaires panhelléniques (Olympie, Delphes, Corinthe, Némée), gagnant ainsi leur autonomie. Ce phénomène peut être associé à une certaine laïcisation des Jeux et une professionnalisation des athlètes[8].

De nos jours, le mot stade désigne un terrain de sport, destiné aux sports collectifs (football, rugby, cricket, etc.) ou individuels (athlétisme). Il est souvent entouré de tribunes pour les spectateurs. La piste d'athlétisme fait normalement 400 mètres (norme internationale fixée pour les Jeux olympiques de 1948), soit deux fois 200 m, distance parfois moindre pour les stades plus petits[9]. Les virages, serrés au début du XXe siècle, ont été arrondis pour faciliter les performances des athlètes et permettre d'organiser d'autres épreuves athlétiques (lancers et sauts) à l'intérieur de la piste.

Divers

Par définition, en athlétisme, il existe deux types d'épreuves :

  • les épreuves dites « en stade » ;
  • les épreuves « hors-stade », c'est-à-dire toutes les courses sur route, trail, cross-country, etc.

Notes et références

Notes

Références

  1. Golden 2004, p. 158.
  2. Romano 1993, p. 7 et 14.
  3. Matz 1991, p. 93.
  4. Schulzki, Decker et Höcker 2006.
  5. Romano 1993, p. 14-16.
  6. Auguste Lespinas, Douze siècles de jeux à Olympie: de 776 avant J.-C. à 393 après J.-C., Vigot, , p. 90
  7. (en) Judith Swaddling, The ancient Olympic games, University of Texas Press, , p. 30
  8. (en) Colin Renfrew, « The Minoan–Mycenaean Origins of the Panhellenic Games », dans Wendy J. Raschke, The Archaeology of the Olympics.The Olympics and Other Festivals in Antiquity, University of Wisconsin Press, , p. 13-25
  9. Les pistes d'athlétisme en salle font 200 m. Elles sont réalisées en bois avec des virages relevés. Une piste centrale permet de courir les 50 et 60 m plat et avec haies.

Annexes

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Bibliographie

Articles connexes