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Mackenzie, un immigrant écossais, avait fondé un journal réformiste appelé ''The Colonial Advocate'' en [[1824]] dans la capitale du Haut-Canada, la ville de York (aujourd'hui [[Toronto]]). Il devint actif en politique, remportant un siège à l'Assemblée législative du Haut-Canada et devenant éventuellement le premier maire de la ville nouvellement renommée de Toronto en [[1834]]. Ni son mouvement de réforme radical, ni celui plus modéré de Baldwin ne connurent de grand succès, et Baldwin fut renvoyé du gouvernement par le lieutenant-gouverneur, sir Francis Bond Head. L'opposition conservatrice de Mackenzie organisa également des attaques contre les presses de son journal.
Mackenzie, un immigrant écossais, avait fondé un journal réformiste appelé ''The Colonial Advocate'' en [[1824]] dans la capitale du Haut-Canada, la ville de York (aujourd'hui [[Toronto]]). Il devint actif en politique, remportant un siège à l'Assemblée législative du Haut-Canada et devenant éventuellement le premier maire de la ville nouvellement renommée de Toronto en [[1834]]. Ni son mouvement de réforme radical, ni celui plus modéré de Baldwin ne connurent de grand succès, et Baldwin fut renvoyé du gouvernement par le lieutenant-gouverneur, sir Francis Bond Head. L'opposition conservatrice de Mackenzie organisa également des attaques contre les presses de son journal.


En [[1836]] et [[1837]], Mackenzie s'attire des appuis parmi les fermiers autour de Toronto, qui étaient sympathiques à sa cause après une récolte particulièrement mauvaise en [[1835]]. Ceci avait mené à une récession, et dans les années suivantes, les banques avaient commencé à resserrer le crédit et à rappeler les prêts. Lorsque la Rébellion du Bas-Canada éclata à l'automne 1837, Bond Head envoya les troupes britanniques établis à Toronto pour aider à la réprimer. Avec les troupes régulières absentes, Mackenzie et ses partisans saisirent l'armoirie de Toronto et organisèrent une marche armée sur Yonge Street, partant de la taverne Montgomery le [[4 décembre]] [[1837]]. Lorsque la révolte débuta, Mackenzie hésita à attaquer la ville. Le [[7 décembre]], le chef militaire de Mackenzie, Anthony van Egmond, arriva. Egmond, un vétéran des guerres napoléoniques, conseilla une retraite immédiate, mais Mackenzie hésitait toujours. Le même jour, le colonel Moodie tenta de forcer un barrage routier pour avertir Bond Head, mais les rebelles paniquèrent et le tuèrent. Mackenzie attendit la force d'à peu près 1000 hommes de Bond Head, menée par le colonel James Fitzgibbon, qui était en plus grand nombre que les 400 rebelles de Mackenzie et leur fit subir de lourdes pertes. En moins d'une demi-heure, la confrontation était terminée.
En [[1836]] et [[1837]], Mackenzie s'attire des appuis parmi les fermiers autour de Toronto, qui étaient sympathiques à sa cause après une récolte particulièrement mauvaise en [[1835]]. Ceci avait mené à une récession, et dans les années suivantes, les banques avaient commencé à resserrer le crédit et à rappeler les prêts. Lorsque la Rébellion du Bas-Canada éclata à l'automne 1837, Bond Head envoya les troupes britanniques établis à Toronto pour aider à la réprimer. Avec les troupes régulières absentes, Mackenzie et ses partisans saisirent l'armoiries de Toronto et organisèrent une marche armée sur Yonge Street, partant de la taverne Montgomery le [[4 décembre]] [[1837]]. Lorsque la révolte débuta, Mackenzie hésita à attaquer la ville. Le [[7 décembre]], le chef militaire de Mackenzie, Anthony van Egmond, arriva. Egmond, un vétéran des guerres napoléoniques, conseilla une retraite immédiate, mais Mackenzie hésitait toujours. Le même jour, le colonel Moodie tenta de forcer un barrage routier pour avertir Bond Head, mais les rebelles paniquèrent et le tuèrent. Mackenzie attendit la force d'à peu près 1000 hommes de Bond Head, menée par le colonel James Fitzgibbon, qui était en plus grand nombre que les 400 rebelles de Mackenzie et leur fit subir de lourdes pertes. En moins d'une demi-heure, la confrontation était terminée.


Pendant ce temps, un groupe de rebelles de [[London (Ontario)|London]], menés par Charles Duncombe, marche vers Toronto pour appuyer Mackenzie. Le colonel Allan MacNab vient à leur rencontre près de [[Hamilton (Ontario)]] le [[13 décembre]], et les rebelles fuient.
Pendant ce temps, un groupe de rebelles de [[London (Ontario)|London]], menés par Charles Duncombe, marche vers Toronto pour appuyer Mackenzie. Le colonel Allan MacNab vient à leur rencontre près de [[Hamilton (Ontario)]] le [[13 décembre]], et les rebelles fuient.
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* [[Rébellion des Patriotes]]
* [[Rébellion des Patriotes]]
* [[Les Rébellions de 1837-38 et les Amérindiens du Bas-Canada]]
* [[Les Rébellions de 1837-38 et les Amérindiens du Bas-Canada]]

[[Catégorie:Histoire du Canada]]
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Version du 3 juillet 2007 à 19:16

La Rébellion du Haut-Canada était, avec la Rébellion des Patriotes au Bas-Canada, une rébellion des colons écossais dits Patriots contre le gouvernement colonial britannique en 1837 et 1838. Ils sont collectivement appelés les Rébellions de 1837.

Au Haut-Canada, une des questions les plus controversées au début du XIXe siècle était l'allocation des terres. Beaucoup de terres avaient été mises de côté comme des "réserves de la Couronne". Ces réserves de terre non-travaillée abaissa la valeur des fermes voisines parce que les fermes isolées étaient moins efficaces que des fermes regroupées. Le système d'allocation de terres du gouvernement britannique était considéré par plusieurs comme étant excessivement bureaucratique en comparaison avec le système américain.

Après la Guerre de 1812, le gouvernement du Haut-Canada était dirigé par les riches propriétaires d'une grande partie de ces terres de réserve, appelés la Family Compact. Des terres avaient également été mises de côté pour le "clergé protestant", mais la Family Compact interprétait ceci comme voulant dire uniquement le clergé anglican, excluant les autres groupes protestants ou catholiques.

Une autre controverse au Haut-Canada était la poussée du républicanisme américain. Les britanniques avaient instauré le gouvernement colonial dans l'espérance de convaincre les anciennes colonies américaines d'abandonner leur système de gouvernement démocratique ; au lieu de cela, la démocratie américaine s'étendit au Canada avec l'arrivée de groupes importants d'immigrants américains, appelés les loyalistes, qui menèrent les revendications pour la réforme. William Lyon Mackenzie était l'un des réformistes les plus radicaux au Haut-Canada ; la plupart des réformistes, toutefois, tels Robert Baldwin, n'appuyaient pas l'appel de Mackenzie pour un gouvernement républicain.

Mackenzie, un immigrant écossais, avait fondé un journal réformiste appelé The Colonial Advocate en 1824 dans la capitale du Haut-Canada, la ville de York (aujourd'hui Toronto). Il devint actif en politique, remportant un siège à l'Assemblée législative du Haut-Canada et devenant éventuellement le premier maire de la ville nouvellement renommée de Toronto en 1834. Ni son mouvement de réforme radical, ni celui plus modéré de Baldwin ne connurent de grand succès, et Baldwin fut renvoyé du gouvernement par le lieutenant-gouverneur, sir Francis Bond Head. L'opposition conservatrice de Mackenzie organisa également des attaques contre les presses de son journal.

En 1836 et 1837, Mackenzie s'attire des appuis parmi les fermiers autour de Toronto, qui étaient sympathiques à sa cause après une récolte particulièrement mauvaise en 1835. Ceci avait mené à une récession, et dans les années suivantes, les banques avaient commencé à resserrer le crédit et à rappeler les prêts. Lorsque la Rébellion du Bas-Canada éclata à l'automne 1837, Bond Head envoya les troupes britanniques établis à Toronto pour aider à la réprimer. Avec les troupes régulières absentes, Mackenzie et ses partisans saisirent l'armoiries de Toronto et organisèrent une marche armée sur Yonge Street, partant de la taverne Montgomery le 4 décembre 1837. Lorsque la révolte débuta, Mackenzie hésita à attaquer la ville. Le 7 décembre, le chef militaire de Mackenzie, Anthony van Egmond, arriva. Egmond, un vétéran des guerres napoléoniques, conseilla une retraite immédiate, mais Mackenzie hésitait toujours. Le même jour, le colonel Moodie tenta de forcer un barrage routier pour avertir Bond Head, mais les rebelles paniquèrent et le tuèrent. Mackenzie attendit la force d'à peu près 1000 hommes de Bond Head, menée par le colonel James Fitzgibbon, qui était en plus grand nombre que les 400 rebelles de Mackenzie et leur fit subir de lourdes pertes. En moins d'une demi-heure, la confrontation était terminée.

Pendant ce temps, un groupe de rebelles de London, menés par Charles Duncombe, marche vers Toronto pour appuyer Mackenzie. Le colonel Allan MacNab vient à leur rencontre près de Hamilton (Ontario) le 13 décembre, et les rebelles fuient.

Mackenzie, Duncombe, John Rolph et 200 rebelles s'enfuient vers le Navy Island sur la rivière Niagara, où ils déclarent la République du Canada le 13 décembre. Ils obtiennent du matériel de leurs partisans aux États-Unis, provoquant des représailles britanniques. Le 13 janvier 1838, sous attaque par les armements britanniques, les rebelles fuient. Mackenzie se rend aux États-Unis où il est arrêté. Les autres dirigeants importants, van Egmond, Samuel Lount, et Peter Matthews sont arrêtés par les britanniques ; van Egmond meurt en prison, et Lount et Matthews sont exécutés en 1838.

En comparaison avec la Rébellion du Bas-Canada, celle du Haut-Canada était brève, désorganisée et presque inconséquente. Toutefois, la Grande-Bretagne ne pouvait pas ignorer la rébellion à la lumière de la crise plus sérieuse au Bas-Canada. Bond Head fut rappelé et remplacé par Lord Durham, qui avait pour mission de faire un rapport sur les mécontentements des colons et trouver une façon de les appaiser. Son rapport mena à une plus grande autonomie des colonies, et l'union du Haut et du Bas-Canada dans la seule colonie de la Province du Canada en 1840.

Voir aussi

Articles connexes