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=== '''En Amérique du Sud''' ===

==== '''Pérou''' ====
Les premieres bibliothèques du Pérou ont été constituées au XVIe siècle sous la forme de collections privées, appartenant à des fonctionnaires de la couronne espagnole, des clercs et des cloîtres. La collection de Francisco de Avila (1573-1647), qui a commencé sa formation au Collège de la Compagnie de Jésus à Cuzco, est particulièrement remarquable. Il possédait l'une des plus grandes bibliothèques privées de l'Amérique latine coloniale, seulement comparable à la bibliothèque du Séminaire tridentin de Puebla, dans la vice-royauté de Nouvelle-Espagne<ref>{{Ouvrage|langue=espagnol|auteur1=Teodoro Hampe|titre=Cultura barroca y extirpacion de idolatrias. La biblioteca de Francisco de Avila 1648|passage=9|lieu=Cuzco|éditeur=CBC|date=1996}}</ref>. D'autres collections notables étaient celles du couvent de San Francisco à Lima que comptait plus de sept mille volumes en 1798. Le Collège Séminaire de Huamanga, quant à lui, disposait d'environ mille huit cents livres. Cependant les collections les plus riches étaient celles des jésuites. Par exemple le Collège de San Pablo qui a lui seul comptait, si les chiffres du fonctionnaire de la couronne Domingo Orrantia sont avérés, jusqu’à 35 000 volumes. En autre il semblerait qu’au moment de l'expulsion de l’ordre jésuite, le noviciat de Lima possédait plus de 4 000 livres, le Collège d'Arequipa 3 724 et la maison de Trujillo environ 2 000<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=Espagnol|auteur1=Pablo Macera|titre=Trabajos de Historia (vol 1)|passage=229|lieu=Lima|éditeur=Instituto Nacional de Cultura|date=1977}}</ref>.

Certains de ces collections, dont celle de la plus ancienne université du Pérou, l[[Université nationale principale de San Marcos|'université de San Marcos]], fondée en 1551, ont été par la suite négligés. Selon l'historien Pablo Macera, ses bibliothécaires n'étaient presque jamais payés et se délaissaient donc de leurs tâches. Manuel de Uria pouvait affirmer ainsi en 1781 que la position du bibliothécaire n'était que nominale<ref name=":2">{{Ouvrage|langue=Espagnol|auteur1=Pablo Macera|titre=Trabajos de Historia (vol 1)|passage=300|lieu=Lima|éditeur=Instituto Nacional de Cultura|date=1977}}</ref>. Les professeurs ne se souciaient guère d'une bibliothèque qu'ils n'utilisaient pas, au point que certains d'entre eux suggérèrent à la fin du XVIIIe siècle de la transférer provisoirement à l'Oratoire de San Felipe Neri. L'historien Luis Antonio Eguiguren, qui a publié plusieurs essais sur l'évolution intellectuelle incarnée par l'Université San Marcos de Lima<ref>{{Ouvrage|langue=Espagnol|auteur1=Raul Porras Barrenechea|titre=Fuentes historicas peruanas|lieu=Lima|éditeur=Instituto Porras Barrenechea UNMSM|date=1963}}</ref> rapporte qu’une commission a été nommée par le cloitre en 1780 afin d’évaluer la situation. Cependant elle n’a pas pu accéder à la bibliothèque à cause de l’énorme accumulation de poussière<ref name=":1" />.

La situation d’une autre des plus anciennes bibliothèques péruviennes, celle de l'université San Antonio Abad à Cusco, n’était pas meilleur. Fondée en 1571 par l'évêque Don Antonio de la Raya, sous la dénomination de Collège Séminaire San Antonio Abad<ref>{{Ouvrage|langue=Espagnol|auteur1=Diego Esquivel y Navia|titre=Noticias cronologicas de la Gran Ciudad del Cuzco|passage=273|lieu=Lima|éditeur=Fundacion Augusto N. Wiesse|date=1980}}</ref>. Lorsqu'en 1816 le gouverneur ecclésiastique de Cusco Don Antonio Bustamante a visité le Collège San Antonio Abad, a trouvé que sa bibliothèque était presque en ruines. L'index des œuvres qui avaient été commandées au maître Cirpiano Norona n'avait même pas été commencé. Les pièces étaient malpropres et un toit qui fuyait et humidifiait les étagères complétaient le tableau<ref name=":2" />. Depuis que l'historien Ruben Vargas a découvert des manuscrits de musique dans ses étagères en 1953 le séminaire San Antonio Abad del Cuzco a été reconnu comme l’un des plus importants dépôts musicaux d'Amérique du Sud. Elle conserve des œuvres musicales de maîtres locaux et de quelques compositeurs espagnols<ref>{{Ouvrage|langue=Espagnol|auteur1=José Quezada|titre=El legado musical del Cusco barroco|passage=21|lieu=Lima|éditeur=Fondo editorial del Congreso del Peru|date=2004}}</ref>

La situation des principales bibliothèques universitaires du Pérou a empiré au XIXe siècle pendant la guerre du Pacifique. Les collections appartenant à la Bibliothèque Nationale, ainsi que celles de l'Université de San Marcos et de l'École d'ingénieurs, aujourd'hui l'Université d'ingénierie du Pérou, ont été emportés par les troupes chiliennes lors du sac de la ville de Lima<ref>{{Article |langue=Espagnol |auteur1=Estrada-Cuzcano, A. |titre=Posicionamiento de las bibliotecas universitarias peruanas en los medios de comunicación |périodique=13 Investigación bibliotecológica, Vol. 24, (numéro 51) |date=2010 |lire en ligne=file:///C:/Users/e_pil/AppData/Local/Temp/24330-42813-1-PB.pdf }}</ref>.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

Version du 5 novembre 2021 à 22:55

Une bibliothèque universitaire (BU) est une bibliothèque rattachée à une université. Les documents et les services présents dans la bibliothèque universitaire peuvent ainsi servir à la double mission des universités, l'enseignement et la recherche[1].

Toutefois, une université peut avoir, en plus d'une bibliothèque universitaire, d'autres bibliothèques rattachées à une faculté (UFR en France), un laboratoire, un centre de recherche ou un institut. D'autre part, une bibliothèque peut avoir une double fonction, nationale et universitaire, ou publique et universitaire (Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, bibliothèque communautaire et inter-universitaire de Clermont-Ferrand ainsi que la Bibliothèque Sainte-Geneviève).

Une bibliothèque utilisée par plusieurs universités peut être qualifiée de bibliothèque interuniversitaire (BIU). Les bibliothèques peuvent aussi être organisées en bibliothèques et autres structures de documentation des établissements d'enseignement supérieur créées sous forme de services communs organisées notamment par les articles D714-28 et D714-29 du code de l'éducation nationale.

Le service interétablissement exerce tout ou partie des missions définies à l'article D. 714-29 du code de l'éducation, en coordination avec les services communs de la documentation des établissements contractants s'ils existent, et en liaison avec les réseaux de coopération régionaux et nationaux. Les bibliothèques universitaires favorisent par l'action documentaire et l'adaptation des services toute initiative dans le domaine de la formation initiale et continue et de la recherche (alinéa 6 de l'article D714-29 du code de l'éducation). En conséquence des évolutions technologiques et de la nécessité de leur ministère, les bibliothèques universitaires favorisent l'accès aux MOOC.

Salle de lecture de la Bibliothèque universitaire de Graz
La salle de lecture de la B.U. Médecine (Université Montpellier 1), une des plus riches de France[réf. nécessaire]

Histoire

L'histoire des bibliothèques universitaires est liée à celle des universités. Les bibliothèques universitaires sont donc nées au Moyen Âge et les fonds de nombreux établissements ont pour origine les collections constituées dès cette époque. En France, c'est le cas de l'ancienne bibliothèque de la Sorbonne dont les fonds anciens sont répartis entre l'actuelle bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne et la Bibliothèque nationale de France.

Après avoir commencé avec des manuscrits, les bibliothèques universitaires ont très vite adopté les ouvrages imprimés. C'est surtout au XIXe et au XXe siècles que se développe une édition plus proprement universitaire, aussi bien par les ouvrages de cours que par les documents de recherche et les thèses. C'est la raison pour laquelle il faut attendre cette époque pour que les bibliothèques universitaires acquièrent une documentation spécifique.

Au XIXe siècle, les bibliothèques universitaires allemandes se sont beaucoup développées, et la France a suivi avec un certain retard. C'est l'extension des études supérieures, surtout à partir des années 1950 qui a introduit de grands changements dans les bibliothèques universitaires. Toutefois, l'augmentation de la population étudiante a été prise en compte un peu tard, et la modernisation des bibliothèques a pris du retard, que les pouvoirs publics se sont ensuite efforcés de combler.

Dans le monde

Les bibliothèques universitaires sont, avec les universités, présentes dans le monde entier. L'activité traditionnelle de ces bibliothèques se poursuit : acquisitions d'ouvrages imprimés, abonnements, traitement intellectuel et matériel des collections, conservation, prêt et communication des documents. Toutefois, la documentation électronique prend un poids croissant dans l'activité du personnel et le budget des bibliothèques universitaires. Celles-ci assurent donc de plus en plus d'autres missions :

  • activités culturelles : organisation de colloques, expositions...
  • services d'aide aux usagers
  • formation des usagers à la recherche documentaire
  • développement de services en ligne et de bibliothèques virtuelles.

Au Canada

Le potentiel des bibliothèques est exploité très tard au Canada. Les premières bibliothèques se forment autour de collections privées d'immigrants européens et de celles des communautés religieuses comme la Compagnie de Jésus avec la fondation du Collège des Jésuites de Québec en 1635. La première véritable bibliothèque universitaire canadienne est celle du King's College de Windsor, en Nouvelle-Écosse, fondée en 1789[2]. Avec le développement vers l'Est au cours du XIXe siècle à la suite de la confédération canadienne, plusieurs bibliothèques universitaires sont construites en même temps que de nouvelles universités et de nouveaux collèges. Le développement des collections restait cependant peu important. Il faut attendre la fin de la Deuxième guerre mondiale et les années 1950 pour voir un certain regain d'intérêt pour le développement des bibliothèques universitaires[2]. Le Canada vit alors une croissance économique rapide et atteint une certaine maturité culturelle. Il y a alors une forte demande dans les domaines de la recherche et de l'éducation et la nécessité de financement et d'investissement dans les bibliothèques universitaires canadiennes se fait sentir avec l'augmentation du nombre de programmes universitaires disponibles, d'universités et d'étudiants[3]. Certaines provinces, la Colombie-Britannique étant le meilleur exemple, subventionnent le financement pour la création de nouvelles bibliothèques universitaires. D'autres subventions servant à l'enrichissement des collections proviennent aussi d'organismes comme le Conseil des arts du Canada ou encore le Conseil de recherches en sciences humaines au Canada[2].

Malgré un développement tardif, le Canada compte aujourd'hui d'importants réseaux de bibliothèques universitaires. Certaines bibliothèques ont pu d'ailleurs constituer d'importantes collections, notamment en termes de documents historiques, et ont su innover en matière de projets. On peut penser au Répertoire de vedettes-matière de l'Université Laval (RVM) ou encore la plateforme Érudit, projet dirigé par l'Université Laval, l'Université de Montréal (UdeM) et l'Université du Québec à Montréal (UQAM)[4].

Quelques données concernant les plus importantes bibliothèques universitaires canadiennes[5] :

Aux États-Unis

Les universités américaines sont réputées pour leurs bibliothèques universitaires de qualité. Les plus importantes d'entre elles, datant en général de la période coloniale, ont accumulé d'importantes collections. Elles emploient plusieurs centaines de personnes et leurs fonds atteignent la taille de ceux de la Bibliothèque nationale de France : 15 millions de livres à Harvard[6] (la deuxième du monde), 11,6 millions à l'université de Chicago, 10 millions à l'université de l'Illinois, 9,3 millions à Columbia, 7 millions à Cornell, 6 millions à Brown, etc. La bibliothèque principale est souvent ouverte 24h / 24 (à Columbia par exemple). Les bibliothèques universitaires les plus prestigieuses possèdent également des manuscrits anciens et des livres rares : Butler Library (Columbia), Université de Pennsylvanie, etc. En 2006, les États-Unis possédaient 3617 bibliothèques universitaires[7].

En France

Sauf exception, chacune des universités françaises a au moins une bibliothèque universitaire. La réglementation[8] prévoit dans chaque université la constitution d'un service commun de la documentation (SCD), qui regroupe les bibliothèques universitaires et peut associer d'autres bibliothèques, dépendant des composantes de l'université.

On compte en France 480 implantations de bibliothèques (soit 7 sites en moyenne par université)[9].

Le SCD est placé sous l'autorité du président de l'université, il est dirigé par un directeur qui a généralement le grade de conservateur des bibliothèques et administré par un conseil documentaire dont le rôle est purement consultatif. Les décisions, notamment budgétaires, relèvent du conseil d'administration de l'université.

Le budget des bibliothèques universitaires (hors personnel) est essentiellement attribué par l'État, à hauteur de 85 % globalement, 10 % environ provenant des droits de bibliothèques acquittés par les étudiants et 5 % de recettes diverses. Depuis la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, les universités bénéficiant de l'autonomie élargies (toutes en 2012) rémunèrent directement leur personnel sur leur budget, y compris le personnel de bibliothèque.

Coopération interuniversitaire

Bibliothèque des hautes études : salle de travail (actuelle salle Jankélévitch de la bibliothèque de la Sorbonne). ND Phot. Source : bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne (NuBIS)

Plusieurs universités peuvent s'associer pour gérer leur documentation en commun, ou décider de mettre en commun certaines activités documentaires. Elles peuvent alors créer un Service interétablissement de coopération documentaire (SICD) mais aussi constituer un établissement public spécifique et autonome, ou encore un groupement d'intérêt public.

Un SICD peut aller jusqu'à se substituer aux SCD des universités.

Cette formule de coopération est en particulier mise en œuvre à Paris et dans la banlieue avec plusieurs bibliothèques interuniversitaires. Elle existe aussi dans certaines villes universitaires de province avec deux SICD à Grenoble, et un dans chacune des villes de Bordeaux, Montpellier, Toulouse et Lyon. À Strasbourg coexistent le SCD de l'Université et la Bibliothèque nationale et universitaire, établissement public à caractère administratif qui coopère avec l'Université de Strasbourg.

En Amérique du Sud

Pérou

Les premieres bibliothèques du Pérou ont été constituées au XVIe siècle sous la forme de collections privées, appartenant à des fonctionnaires de la couronne espagnole, des clercs et des cloîtres. La collection de Francisco de Avila (1573-1647), qui a commencé sa formation au Collège de la Compagnie de Jésus à Cuzco, est particulièrement remarquable. Il possédait l'une des plus grandes bibliothèques privées de l'Amérique latine coloniale, seulement comparable à la bibliothèque du Séminaire tridentin de Puebla, dans la vice-royauté de Nouvelle-Espagne[10]. D'autres collections notables étaient celles du couvent de San Francisco à Lima que comptait plus de sept mille volumes en 1798. Le Collège Séminaire de Huamanga, quant à lui, disposait d'environ mille huit cents livres. Cependant les collections les plus riches étaient celles des jésuites. Par exemple le Collège de San Pablo qui a lui seul comptait, si les chiffres du fonctionnaire de la couronne Domingo Orrantia sont avérés, jusqu’à 35 000 volumes. En autre il semblerait qu’au moment de l'expulsion de l’ordre jésuite, le noviciat de Lima possédait plus de 4 000 livres, le Collège d'Arequipa 3 724 et la maison de Trujillo environ 2 000[11].

Certains de ces collections, dont celle de la plus ancienne université du Pérou, l'université de San Marcos, fondée en 1551, ont été par la suite négligés. Selon l'historien Pablo Macera, ses bibliothécaires n'étaient presque jamais payés et se délaissaient donc de leurs tâches. Manuel de Uria pouvait affirmer ainsi en 1781 que la position du bibliothécaire n'était que nominale[12]. Les professeurs ne se souciaient guère d'une bibliothèque qu'ils n'utilisaient pas, au point que certains d'entre eux suggérèrent à la fin du XVIIIe siècle de la transférer provisoirement à l'Oratoire de San Felipe Neri. L'historien Luis Antonio Eguiguren, qui a publié plusieurs essais sur l'évolution intellectuelle incarnée par l'Université San Marcos de Lima[13] rapporte qu’une commission a été nommée par le cloitre en 1780 afin d’évaluer la situation. Cependant elle n’a pas pu accéder à la bibliothèque à cause de l’énorme accumulation de poussière[11].

La situation d’une autre des plus anciennes bibliothèques péruviennes, celle de l'université San Antonio Abad à Cusco, n’était pas meilleur. Fondée en 1571 par l'évêque Don Antonio de la Raya, sous la dénomination de Collège Séminaire San Antonio Abad[14]. Lorsqu'en 1816 le gouverneur ecclésiastique de Cusco Don Antonio Bustamante a visité le Collège San Antonio Abad, a trouvé que sa bibliothèque était presque en ruines. L'index des œuvres qui avaient été commandées au maître Cirpiano Norona n'avait même pas été commencé. Les pièces étaient malpropres et un toit qui fuyait et humidifiait les étagères complétaient le tableau[12]. Depuis que l'historien Ruben Vargas a découvert des manuscrits de musique dans ses étagères en 1953 le séminaire San Antonio Abad del Cuzco a été reconnu comme l’un des plus importants dépôts musicaux d'Amérique du Sud. Elle conserve des œuvres musicales de maîtres locaux et de quelques compositeurs espagnols[15]

La situation des principales bibliothèques universitaires du Pérou a empiré au XIXe siècle pendant la guerre du Pacifique. Les collections appartenant à la Bibliothèque Nationale, ainsi que celles de l'Université de San Marcos et de l'École d'ingénieurs, aujourd'hui l'Université d'ingénierie du Pérou, ont été emportés par les troupes chiliennes lors du sac de la ville de Lima[16].

Voir aussi

Notes

  1. Christine Musselin, Les universités françaises : évolutions et transformations de 1793 à 2013. Dans Bibliothèques universitaires : nouveaux horizons. F. Cavalier et M. Poulain (dir.)., Paris, Éditions du Cercle de la librairie, dl 2015, cop. 2015, 311 p. (ISBN 978-2-7654-1469-8 et 2765414696, OCLC 907554586, lire en ligne), p. 24
  2. a b et c Beckman, M.,, & Dahms, M.,, & Bruce, L, « Bibliothèques (2015) », l'Encyclopédie Canadienne, (consulté le )
  3. (en) Marcia J. Bates, Mary Niles Maack, Encyclopedia of Library and Information Sciences, Boca Raton, CRC Press, , 946 p. (ISBN 978-0-203-75763-5), p. 728
  4. (en) Marcia J. Bates, Mary Niles Maack, Encyclopedia of Library and Information Sciences, Boca Raton, CRC Press, , 946 p. (ISBN 978-0-203-75763-5), p. 730
  5. (en) Marcia J. Bates, Mary Niles Maack, Encyclopedia of Library and Information Sciences, Boca Raton, CRC Press, , 946 p. (ISBN 978-0-203-75763-5), p. 730-734
  6. Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006, p. 366
  7. Salaün, Jean-Michel et Clément Arsenault, Introduction aux sciences de l'information, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, , 235 p. (ISBN 978-2-7606-2114-5), p. 33
  8. Code de l'éducation, art. D. 714-28 à D. 714-40, issus de la codification du décret du 23 août 2011 relatif aux bibliothèques et autres structures de documentation des établissements d'enseignement supérieur créées sous forme de service commun.
  9. « Des bibliothèques universitaires ouvertes plus longtemps », sur /enseignementsup-recherche.gouv.fr,
  10. (es) Teodoro Hampe, Cultura barroca y extirpacion de idolatrias. La biblioteca de Francisco de Avila 1648, Cuzco, CBC, , p. 9
  11. a et b (es) Pablo Macera, Trabajos de Historia (vol 1), Lima, Instituto Nacional de Cultura, , p. 229
  12. a et b (es) Pablo Macera, Trabajos de Historia (vol 1), Lima, Instituto Nacional de Cultura, , p. 300
  13. (es) Raul Porras Barrenechea, Fuentes historicas peruanas, Lima, Instituto Porras Barrenechea UNMSM,
  14. (es) Diego Esquivel y Navia, Noticias cronologicas de la Gran Ciudad del Cuzco, Lima, Fundacion Augusto N. Wiesse, , p. 273
  15. (es) José Quezada, El legado musical del Cusco barroco, Lima, Fondo editorial del Congreso del Peru, , p. 21
  16. (es) Estrada-Cuzcano, A., « Posicionamiento de las bibliotecas universitarias peruanas en los medios de comunicación », 13 Investigación bibliotecológica, Vol. 24, (numéro 51),‎ (file:///C:/Users/e_pil/AppData/Local/Temp/24330-42813-1-PB.pdf)

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes