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Sa rapidité et sa dextérité sont à l'origine de son surnom « Flash » (référence au [[super-héros]] le [[Flash (DC comics)|Flash]]). Son habileté à changer de disques avec les pieds, les mains derrière le dos lui valent le titre de « Grandmaster » (« grand maître »). Il avait acquis cette dextérité en remarquant qu'un autre DJ, [[Kool Herc]], se trompait souvent au moment de passer un disque. Il décida donc d'apprendre les techniques des DJs de discothèque, notamment le fait d'écouter le disque que l'on s'apprête à passer avec des écouteurs. Grandmaster Flash était souvent plus occupé à changer ses disques qu'à encourager le public à danser comme le faisaient les autres DJs des [[Block party|block parties]]. Il décide alors de demander à des amis de le faire à sa place. Bientôt, ceux-ci ont assez de ne rien faire d'autre que d'encourager le public et décident de raconter d'autres thèmes, comme leur vie dans le [[ghetto]]. De plus, Grandmaster Flash est celui qui a perfectionné le scratch.
Sa rapidité et sa dextérité sont à l'origine de son surnom « Flash » (référence au [[super-héros]] le [[Flash (DC comics)|Flash]]). Son habileté à changer de disques avec les pieds, les mains derrière le dos lui valent le titre de « Grandmaster » (« grand maître »). Il avait acquis cette dextérité en remarquant qu'un autre DJ, [[Kool Herc]], se trompait souvent au moment de passer un disque. Il décida donc d'apprendre les techniques des DJs de discothèque, notamment le fait d'écouter le disque que l'on s'apprête à passer avec des écouteurs. Grandmaster Flash était souvent plus occupé à changer ses disques qu'à encourager le public à danser comme le faisaient les autres DJs des [[Block party|block parties]]. Il décide alors de demander à des amis de le faire à sa place. Bientôt, ceux-ci ont assez de ne rien faire d'autre que d'encourager le public et décident de raconter d'autres thèmes, comme leur vie dans le [[ghetto]]. De plus, Grandmaster Flash est celui qui a perfectionné le scratch.

En 1981, le succès de la chanson ''[[Rapture (chanson de Blondie)|Rapture]]'' de [[Blondie (groupe)|Blondie]], son nom est mentionné ({{Citation|''Flash is fast, Flash is cool''}}), lui apporte un éclairage auprès du public blanc. Grandmaster Flash raconte : {{Citation|Je me souviens de mon pote [[Fab Five Freddy]] me disant qu'il allait ramener Blondie à l'une de mes soirées. Il a tenu parole : il les a amenés à ma fête. Je me souviens de Blondie me disant : Je vais écrire une chanson sur toi Flash}}. En retour, il sample la voix de [[Debbie Harry]] dans son morceau ''The Adventures of Grandmaster Flash on the Wheels of Steel''<ref>{{Article |prénom1=Martin |nom1=Cadoret |lien auteur1= |titre=Ce que le hip-hop doit à Blondie |périodique=[[Le Point]] |jour=5 |mois=mai |année=2017 |pages= |issn= |url texte=https://www.lepoint.fr/pop-culture/musique/ce-que-le-hip-hop-doit-a-blondie-05-05-2017-2125134_2946.php |consulté le=2021-11-19 }}.</ref>.


En [[1998 en musique|1998]], il fait son retour avec ''Flash Is Back'', le bien nommé. La même année, il joue pour le [[Super Bowl]]. Il se produit également devant [[Tony Blair]] et la reine [[Élisabeth II]]. En [[2008 en musique|2008]], il fait un remix pour le single ''Into the Galaxy'' du groupe [[australie]]n [[Midnight Juggernauts]].
En [[1998 en musique|1998]], il fait son retour avec ''Flash Is Back'', le bien nommé. La même année, il joue pour le [[Super Bowl]]. Il se produit également devant [[Tony Blair]] et la reine [[Élisabeth II]]. En [[2008 en musique|2008]], il fait un remix pour le single ''Into the Galaxy'' du groupe [[australie]]n [[Midnight Juggernauts]].
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Il forme son propre groupe à la fin des [[années 1970]], composé de Cowboy (Keith Wiggins), [[Melle Mel]] (Melvin Glover) et The Kidd Creole (Nathaniel Glover). Deux autres MCs arriveront par la suite, Rahiem (Guy Todd Williams - qui était membre des [[Funky 4+1]]) et Scorpio (Eddie Morris), pour former Grandmaster Flash and the Furious Five. Ils gagnent un [[Disque de certification|disque d'or]] avec ''Freedom'' après avoir signé sur [[Sugar Hill Records (rap)|Sugar Hill Records]] en [[1980 en musique|1980]]. Cowboy lance le terme de {{citation|[[hip-hop]]}}<ref name="furious5">{{Lien archive|langue=en|titre=Keith Cowboy – The Real Mc Coy|éditeur=Web.archive.org|date=17 mars 2006|consulté le=12 janvier 2010|horodatage archive=20060317071002|url=http://www.furious5.net/cowboy.htm}}.</ref>.
Il forme son propre groupe à la fin des [[années 1970]], composé de Cowboy (Keith Wiggins), [[Melle Mel]] (Melvin Glover) et The Kidd Creole (Nathaniel Glover). Deux autres MCs arriveront par la suite, Rahiem (Guy Todd Williams - qui était membre des [[Funky 4+1]]) et Scorpio (Eddie Morris), pour former Grandmaster Flash and the Furious Five. Ils gagnent un [[Disque de certification|disque d'or]] avec ''Freedom'' après avoir signé sur [[Sugar Hill Records (rap)|Sugar Hill Records]] en [[1980 en musique|1980]]. Cowboy lance le terme de {{citation|[[hip-hop]]}}<ref name="furious5">{{Lien archive|langue=en|titre=Keith Cowboy – The Real Mc Coy|éditeur=Web.archive.org|date=17 mars 2006|consulté le=12 janvier 2010|horodatage archive=20060317071002|url=http://www.furious5.net/cowboy.htm}}.</ref>.


En [[1980 en musique|1980]], [[Blondie (groupe)|Blondie]], dans ''[[Rapture (chanson de Blondie)|Rapture]]'', chante « ''Flash is fast, Flash is cool'' ». En [[1981 en musique|1981]], il sort le [[Single (musique)|single]] ''The Adventures of Grandmaster Flash and the Wheels of Steel''. Leur plus grand [[Tube (musique)|tube]] fut ''[[The Message (chanson)|The Message]]'', en [[1982 en musique|1982]], qui devint disque de platine en moins d'un mois. Grandmaster Flash quitte Sugar Hill Records en [[1983 en musique|1983]] et le groupe est plus ou moins dissous en [[1984 en musique|1984]].
En [[1981 en musique|1981]], le succès de la chanson ''[[Rapture (chanson de Blondie)|Rapture]]'' de [[Blondie (groupe)|Blondie]], son nom est mentionné ({{Citation|''Flash is fast, Flash is cool''}}), lui apporte un éclairage auprès du public blanc. Grandmaster Flash raconte :
: {{Citation|Je me souviens de mon pote [[Fab Five Freddy]] me disant qu'il allait ramener Blondie à l'une de mes soirées. Il a tenu parole : il les a amenés à ma fête. Je me souviens de Blondie me disant : Je vais écrire une chanson sur toi Flash}}.
En retour, il sample la voix de [[Debbie Harry]] dans le [[Single (musique)|single]] ''The Adventures of Grandmaster Flash on the Wheels of Steel''<ref>{{Article |prénom1=Martin |nom1=Cadoret |lien auteur1= |titre=Ce que le hip-hop doit à Blondie |périodique=[[Le Point]] |jour=5 |mois=mai |année=2017 |pages= |issn= |url texte=https://www.lepoint.fr/pop-culture/musique/ce-que-le-hip-hop-doit-a-blondie-05-05-2017-2125134_2946.php |consulté le=2021-11-19 }}.</ref>.

Leur plus grand [[Tube (musique)|tube]] est ''[[The Message (chanson)|The Message]]'', en [[1982 en musique|1982]], qui devient [[Disque de certification|disque de platine]] en moins d'un mois. Grandmaster Flash quitte Sugar Hill Records en [[1983 en musique|1983]] et le groupe est plus ou moins dissous en [[1984 en musique|1984]].


== Discographie ==
== Discographie ==

Version du 19 novembre 2021 à 14:14

Grandmaster Flash
Description de cette image, également commentée ci-après
Grandmaster Flash en 2014.
Informations générales
Nom de naissance Joseph Saddler
Naissance (66 ans)
Bridgetown, Drapeau de la Barbade Barbade
Activité principale Rappeur, disc jockey, producteur de musique
Genre musical Hip-hop, hip-hop old-school, funk, electro
Instruments Platine
Années actives Depuis 1970
Labels Sugar Hill Records, Enjoy Records, Elektra Records

Grandmaster Flash, de son vrai nom Joseph Saddler, né le à Bridgetown, à la Barbade, est un musicien, disc jockey et producteur de musique américain. Il est considéré comme un des pionniers du hip-hop, du scratch et du remix. Il est l'inventeur de certaines techniques comme le cutting. D'une grande inventivité, il est notamment réputé pour scratcher avec ses pieds et ses orteils. Son groupe, Grandmaster Flash and the Furious Five, est inclus au Rock and Roll Hall of Fame en 2007, et devient le premier groupe de hip-hop à être honoré[1]. En 2019, il reçoit le Polar Music Prize (Nobel de la Musique), et devient aussi le premier DJ et musicien hip-hop à recevoir cette distinction.[2]

Biographie

Saddler est né le à la Barbade mais a grandi à New York dans le quartier du Bronx. Il étudie à la Samuel Gompers High School, un lycée public où il se consacre à la réparation de matériels électroniques[3]. Saddler s'intéresse au DJing grâce à la collection d'albums de son père et grâce à sa mère qui lui a fait suivre des cours d'électronique[4].

Sa rapidité et sa dextérité sont à l'origine de son surnom « Flash » (référence au super-héros le Flash). Son habileté à changer de disques avec les pieds, les mains derrière le dos lui valent le titre de « Grandmaster » (« grand maître »). Il avait acquis cette dextérité en remarquant qu'un autre DJ, Kool Herc, se trompait souvent au moment de passer un disque. Il décida donc d'apprendre les techniques des DJs de discothèque, notamment le fait d'écouter le disque que l'on s'apprête à passer avec des écouteurs. Grandmaster Flash était souvent plus occupé à changer ses disques qu'à encourager le public à danser comme le faisaient les autres DJs des block parties. Il décide alors de demander à des amis de le faire à sa place. Bientôt, ceux-ci ont assez de ne rien faire d'autre que d'encourager le public et décident de raconter d'autres thèmes, comme leur vie dans le ghetto. De plus, Grandmaster Flash est celui qui a perfectionné le scratch.

En 1998, il fait son retour avec Flash Is Back, le bien nommé. La même année, il joue pour le Super Bowl. Il se produit également devant Tony Blair et la reine Élisabeth II. En 2008, il fait un remix pour le single Into the Galaxy du groupe australien Midnight Juggernauts.

Grandmaster Flash and the Furious Five

Il forme son propre groupe à la fin des années 1970, composé de Cowboy (Keith Wiggins), Melle Mel (Melvin Glover) et The Kidd Creole (Nathaniel Glover). Deux autres MCs arriveront par la suite, Rahiem (Guy Todd Williams - qui était membre des Funky 4+1) et Scorpio (Eddie Morris), pour former Grandmaster Flash and the Furious Five. Ils gagnent un disque d'or avec Freedom après avoir signé sur Sugar Hill Records en 1980. Cowboy lance le terme de « hip-hop »[5].

En 1981, le succès de la chanson Rapture de Blondie, où son nom est mentionné (« Flash is fast, Flash is cool »), lui apporte un éclairage auprès du public blanc. Grandmaster Flash raconte :

« Je me souviens de mon pote Fab Five Freddy me disant qu'il allait ramener Blondie à l'une de mes soirées. Il a tenu parole : il les a amenés à ma fête. Je me souviens de Blondie me disant : Je vais écrire une chanson sur toi Flash ».

En retour, il sample la voix de Debbie Harry dans le single The Adventures of Grandmaster Flash on the Wheels of Steel[6].

Leur plus grand tube est The Message, en 1982, qui devient disque de platine en moins d'un mois. Grandmaster Flash quitte Sugar Hill Records en 1983 et le groupe est plus ou moins dissous en 1984.

Discographie

Albums studio

  • 1979 : The Message (distribution dans les rues de New York)
  • 1982 : The Message
  • 1983 : Greatest Messages
  • 1985 : They Said It Couldn't Be Done
  • 1985 : Stepping Off
  • 1986 : The Source
  • 1987 : Ba-Dop-Boom-Bang
  • 1988 : On the Strength
  • 1997 : Salsoul Jam 2000
  • 1998 : Flash Is Back
  • 2002 : The Official Adventures of Grandmaster Flash
  • 2002 : Essential Mix: Classic Edition
  • 2009 : The Bridge (Concept of a Culture)

Notes et références

  1. (en) « Rock and Roll Hall of Fame, 2007 Inductees » (consulté le ).
  2. « Grandmaster Flash, premier rappeur à recevoir le Polar Music Prize, le Nobel de la musique »,
  3. (en) Tricia Rose, Black Noise: Rap Music and Black Culture in Contemporary America. (He is currently in canada teaching young people how to dj) (Hanover: Wesleyan University Press, 1994), 35.
  4. (en) Murray Forman and Mark Anthony Neal, That's the Joint!: The Hip-Hop Studies Reader (New York: Routledge, 2004).
  5. (en) « Keith Cowboy – The Real Mc Coy », Web.archive.org, (version du sur Internet Archive).
  6. Martin Cadoret, « Ce que le hip-hop doit à Blondie », Le Point,‎ (lire en ligne).

Liens externes

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