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La valse péruvienne est peut-être le genre le plus répandu et actuellement reconnu au Pérou, et plus particulièrement à [[Lima]], en tant qu'élément fondamental et incontestable de sa culture musicale d'origine. César Santa Cruz Gamarra situe ses origines au milieu du XIXe siècle, dans les bals aristocratiques et dans les quartiers populaires de Lima, où se dansaient les genres instrumentaux de la colonie tels que la jota (Espagne) et la [[Mazurka|mazurca]] (Pologne) dans différents contextes : fêtes privées, festivités de masse comme la fête traditionnelle des Amancaes et des jaranas, entre autres<ref>{{Lien web |titre=A Contratiempo {{!}} El vals peruano: Devenir histórico y formas de toque en la guitarra acústica |url=http://www.musigrafia.org/acontratiempo/?ediciones/revista-22/nuevas-manos/el-vals-peruano-devenir-histrico-y-formas-de-toque-en-la-guitarra-acstica.html |site=www.musigrafia.org |consulté le=2022-01-13}}</ref>.
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La valse européenne est présente au [[Pérou]] depuis très longtemps, avant [[Johann Strauss fils]] (1825-1899). En effet, [[Heinrich Witt]], un [[Allemagne|Allemand]] qui vit au Pérou entre [[1824]] et [[1890]], écrit dans son journal personnel qu'il fait danser les dames au son des valses dès novembre [[1827]], dans un lieu appelé [[Cerro de Pasco]], le point ferroviaire le plus haut du monde{{refnec}}.
La valse européenne est présente au [[Pérou]] depuis très longtemps, avant [[Johann Strauss fils]] (1825-1899). En effet, [[Heinrich Witt]], un [[Allemagne|Allemand]] qui vit au Pérou entre [[1824]] et [[1890]], écrit dans son journal personnel qu'il fait danser les dames au son des valses dès novembre [[1827]], dans un lieu appelé [[Cerro de Pasco]], le point ferroviaire le plus haut du monde{{refnec}}.

Version du 14 janvier 2022 à 10:50

La valse péruvienne (espagnol : vals peruano), également appelée valse créole (espagnol : vals criollo) est une forme de valse typique du Pérou, classé dans les musiques créoles (Música Criolla) du Pérou[1]. La valse péruvienne s'est développé à Lima et sur une grande partie de la côte péruvienne entre les XIXe et XXe siècles.

Histoire

La valse péruvienne est peut-être le genre le plus répandu et actuellement reconnu au Pérou, et plus particulièrement à Lima, en tant qu'élément fondamental et incontestable de sa culture musicale d'origine[2]. César Santa Cruz Gamarra situe ses origines au milieu du XIXe siècle, dans les bals aristocratiques et dans les quartiers populaires de Lima, où se dansaient les genres instrumentaux de la colonie tels que la jota (Espagne) et la mazurca (Pologne) dans différents contextes : fêtes privées, festivités de masse comme la fête traditionnelle des Amancaes et des jaranas, entre autres[3].

La valse européenne est présente au Pérou depuis très longtemps, avant Johann Strauss fils (1825-1899). En effet, Heinrich Witt, un Allemand qui vit au Pérou entre 1824 et 1890, écrit dans son journal personnel qu'il fait danser les dames au son des valses dès novembre 1827, dans un lieu appelé Cerro de Pasco, le point ferroviaire le plus haut du monde[réf. nécessaire].

Ainsi commence la vie des valses viennoises au Pérou. À Lima, en 1850, il est normal de la danser. Mais c'est dans le quartier de Malambo, dans le district de Rimac, que la valse péruvienne que l'on connaît aujourd'hui est née. Quartier habité par les métis et esclaves noirs, l'esclavage dure jusqu'au milieu du XIXe siècle. La valse y est jouée lors des fêtes de quartier, avec des guitares, un cajón et une ou plusieurs voix[réf. nécessaire].

C'est par l'œuvre de Felipe Pinglo Alva, Chabuca Granda et Edith Barr, Augusto Polo Campos que la valse péruvienne prend ses lettres de noblesse[4],[5]. Pinglo est l'auteur de plus d'une centaine de chansons et son langage musical incorpore des mélodies et des harmonies très complexes, assumant l'influence d'expressions nord-américaines telles que le blues et le fox-trot. Ce processus de réinterprétation d'éléments étrangers pour parvenir à sa propre identité est observé dans la valse péruvienne, qui a été influencée par le tango, le boléro et la bossa nova[6].

Parmi les solistes et ensembles qui ont fait la renommée de la valse péruvienne, on peut citer[7] :

  • Eloísa Angulo
  • Delia Vallejos
  • Jesús Vásquez
  • Esther Granados
  • Chabuca Granda
  • Alicia Maguiña
  • Eva Ayllón
  • Arturo Cavero
  • Rafael Matallana
  • Las Limeñitas y Ascoy
  • Los Chamas
  • Los Romanceros Criollos
  • Los Embajadores Criollos
  • Los Morochucos
  • Los Troveros Criollos
  • Fiesta Criolla
  • Los Kipus

Parmi les artistes internationaux qui ont immortalisé certaines chansons traditionnelles, il convient de souligner la grande chanteuse espagnole María Dolores Pradera (également connue sous le nom de La Gran Señora de la Canción), qui a inclus dans son répertoire des œuvres musicales d'autres artistes péruviens.

La valse péruvienne « Que nadie sepa mi sufrir » (musique d'Ángel Cabral et paroles d'Enrique Dizeo, tous deux argentins) est connue pour avoir été chantée par Édith Piaf, adaptée par Michel Rivgauche sous le titre La Foule.

Certains auteurs mexicains ont composé des valses, qui font aujourd'hui partie du répertoire national péruvien : José Ángel Espinoza a composé « El tiempo que te quede libre »[8] et Modesto López Otero, «  Mi Propiedad Privada »[9].

Bibliographie

  • Gérard Borras: Lima, el vals y la canción criolla. Instituto Francés de Estudios Andinos - Instituto de Etnomusicología de la Pontificia Universidad Católica del Perú, 2012: eingeschränkte Google Book Vorschau
  • Raúl Serrano; Eleazar Valverde: El libro de oro del vals peruano, Lima 2000.

Références

  1. Christian Giudicelli, « Forme brève et investissement identitaire : El valse peruano », América. Cahiers du CRICCAL, vol. 18, no 2,‎ , p. 483–503 (DOI 10.3406/ameri.1997.1286, lire en ligne, consulté le )
  2. (es) Fred Rohner, « La Guardia Vieja : el vals criollo y la formación de la ciudadanía en las clases populares : estrategias de representación y de negociación en la consolidación del vals popular limeño (1885-­‐1930) », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, Université Rennes 2,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « A Contratiempo | El vals peruano: Devenir histórico y formas de toque en la guitarra acústica », sur www.musigrafia.org (consulté le )
  4. Last Night in Orient- LNO ©, « Limeña · María Dolores Pradera », sur Last Night in Orient (consulté le )
  5. (es) Augusto Arm et o Polo Campos NombreAugusto Arm, « Augusto Polo Campos - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le )
  6. (es) DePeru.com, « El vals peruano », sur DePeru.com (consulté le )
  7. (es) DePeru.com, « El vals peruano », sur DePeru.com (consulté le )
  8. Last Night in Orient- LNO ©, « Tania Libertad - El Tiempo Que Te Quede Libre », sur Last Night in Orient (consulté le )
  9. (es) « Mi Propiedad Privada en sus diferentes versiones », sur AG Producciones, (consulté le )

Liens externes