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Fils d'un assureur de [[Roubaix]], [[Gaullisme de gauche |gaulliste de gauche]], [[Guerre d'Indochine|ancien d'Indochine]] et d'une mère [[Communisme |communiste]], Roger Auque s'inscrit à Paris en faculté d'[[anglais]] et en faculté de [[langues orientales]], pour apprendre l'[[arabe]]<ref name= internaute113 />.


Il se rend au [[Liban]] où il se rapproche des [[Phalanges libanaises|phalangistes]]<ref name= internaute113>[https://www.linternaute.com/actualite/personnalites/roger-auque-un-ancien-journaliste-dans-le-tourbillon-de-la-famille-le-pen-1113.shtml « Roger Auque : un ancien journaliste dans le tourbillon de la famille Le Pen »], ''[[L'Internaute]]''.</ref> : {{Citation|Je me suis retrouvé à combattre du côté chrétien, avec une myriade de jeunes de mon âge, dit-il, des Libanais mais aussi des Américains et des Français un peu [[fascisant]]s qui combattaient les musulmans progressistes}}<ref>[https://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/04/roger-auque-baroudeur-play-boy-et-candidat_1018609_987706.html « Roger Auque, baroudeur playboy et candidat »], ''[[Le Monde]]''.</ref>.
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Version du 30 janvier 2022 à 19:48

Roger Auque
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Fonction
Ambassadeur de France en Érythrée
-
Pierre Coulont (d)
Stéphane Gruenberg (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
NemoursVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Roger Henri AuqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Distinction

Roger Auque, né le à Roubaix et mort le à Paris, est un journaliste, grand reporter, espion et diplomate français.

Il a mené une carrière dans le journalisme. Il fut détenu comme otage au Liban pendant près d'un an en 1987. Il a été Ambassadeur de France en Érythrée de 2009 à 2012

Biographie

Jeunesse et formation

Fils d'un assureur de Roubaix, gaulliste de gauche, ancien d'Indochine et d'une mère communiste, Roger Auque s'inscrit à Paris en faculté d'anglais et en faculté de langues orientales, pour apprendre l'arabe[1].

Il se rend au Liban où il se rapproche des phalangistes[1] : « Je me suis retrouvé à combattre du côté chrétien, avec une myriade de jeunes de mon âge, dit-il, des Libanais mais aussi des Américains et des Français un peu fascisants qui combattaient les musulmans progressistes »[2].

Carrière

De 1982 à 2002, Roger Auque est journaliste et grand reporter pour RTL, La Croix, Paris Match, puis au Figaro Magazine, Sipa Press, Gamma Photo et Radio-Canada.

Alors qu'il est correspondant de guerre au Liban, il est enlevé, en , « en pleine lumière en sortant de son immeuble sous les yeux de son confrère Paul Marchand »[3] par le Hezbollah. L'organisation terroriste voit en lui un agent de la DGSE, ce qui est dénié à l'époque mais sera admis plus tard par l'intéressé dans un livre posthume. Il reste otage pendant près d'une année[4]. Il est libéré le , en même temps que Jean-Louis Normandin, pris dans l'Affaire des otages du Liban, à la suite de la négociation du ministre Charles Pasqua et sur place de Jean-Charles Marchiani[5]. Auque indiquera dans ses mémoires que « beaucoup d'argent a été remis en échange de [sa] libération », payé par « le Libyen Kadhafi » en « remboursement d'une dette à l'Iran par le biais d'une commission »[6].

En 1989, il décide de « devenir “mercenaire” des services secrets, principalement pour des raisons financières »[6]. Il collabore ainsi avec le Mossad israélien, la DGSE française et possiblement avec la CIA américaine[6].

De 2003 à 2007, il est correspondant permanent à Bagdad, puis à Beyrouth et couvre l'assassinat de Pierre Amine Gemayel[7],[8] pour TF1-LCI, Radio-Canada, TSR, RTBF.

En 2008, il est élu conseiller municipal du 9e arrondissement de Paris sur la liste UMP. En 2008-2009, il devient rédacteur en chef à la chaîne TV franco-marocaine Medi 1 Sat à Tanger.

En , il est nommé ambassadeur de France en Érythrée, à Asmara, par le président Nicolas Sarkozy[9],[6]. Accusé par le magazine Bakchich d'avoir « laissé une dette de 65 000 euros aux impôts l'année de sa nomination », il dépose une plainte contre le magazine pour diffamation[10].

Tombé gravement malade fin 2011, il est obligé de quitter son poste et est rapatrié en France[6],[11].

En 2013, il compare l'Érythrée à la Corée du Nord ou à la Birmanie[12].

Dans son livre, il précise que durant sa carrière, il est poussé par ses amitiés politiques ; il est « proche » de Nicolas Sarkozy, d'Arnaud Montebourg, des Chirac, d'Alain Juppé ou de Michèle Alliot-Marie[6].

Mort

En Érythrée, on lui a diagnostiqué une tumeur du cerveau[6],[11]. Après près de trois ans de lutte contre la maladie, où il se dit abandonné par la France[13], il meurt du cancer, à 58 ans, le [14],[6].

Dans ses mémoires posthumes commencés quelques mois avant sa mort, Au service secret de la République (parus chez Fayard), il déclare notamment : « J'ai été rémunéré par les services secrets israéliens pour effectuer des opérations en Syrie, sous couvert de reportage ». Il a également offert ses services à la DGSE française, avant de devenir un objet d'intérêt pour la CIA[6].

La journaliste et grand reporter du Monde, Raphaëlle Bacqué, déclare à son propos : « La presse se méfie parfois de ce reporter qui, en 1992, fut épinglé par le Canard enchaîné pour avoir plagié des passages entiers du reportage d’un de ses confrères. Mais il a gardé le goût de l’aventure, du Paris-Dakar, de la guerre en Irak, pour laquelle il a dégoté le dernier passage en avion pour Bagdad, dont il fera profiter quelques confrères. Il n’est pas sûr que la politique lui apporte les mêmes satisfactions »[15].

Vie privée

Roger Auque est marié à Danette Landry et est le père de Vladimir Auque, né de Rozaria Spika, et de Carla Auque, née de Natasha Chauvage.

En 2013, le magazine L'Express révèle qu'il est le père biologique de la députée Marion Maréchal, conçue avec Yann Le Pen, l'une des filles de Jean-Marie Le Pen. Marion a été reconnue après sa naissance par le conjoint de Yann Le Pen, Samuel Maréchal[16],[17]. Auque a confirmé lui-même l'information dans ses mémoires posthumes, Au service secret de la République, en précisant qu'il s'agit là du « secret le plus intime de [sa] vie tumultueuse »[18],[6].

Ouvrages

Filmographie

Décoration

Notes et références

  1. a et b « Roger Auque : un ancien journaliste dans le tourbillon de la famille Le Pen », L'Internaute.
  2. « Roger Auque, baroudeur playboy et candidat », Le Monde.
  3. Le Liban entre la guerre et l'oubli, Paul Blanc.
  4. Journal télévisé d'Antenne 2, INA.
  5. Du Liban au Niger, ces otages français libérés, Le Figaro, 30 octobre 2013.
  6. a b c d e f g h i et j Blandine Le Cain, « Les confidences posthumes de l'ex-otage au Liban Roger Auque », Le Figaro, 6 février 2015.
  7. Gemayel : les explications du correspondant de LCI, TF1.
  8. Beyrouth correspondance Roger Auque, TF1.
  9. Liste chronologique des ambassadeurs de France, Ambafrance-er.
  10. Les ardoises de l'ambassadeur sarkozyste, Bakchich, 22 novembre 2011.
  11. a et b "Ex-ambassadeur", brève d'Éric Mandonnet, L'Express, page 27, 19 juin 2013.
  12. Interview Roger Auque, RFI.
  13. Auque écrit avoir le sentiment d'être passé « du statut d'ambassadeur à celui de “clochard” ». Lire en ligne
  14. AFP, « L'ancien otage au Liban Roger Auque est mort », sur Le Figaro, .
  15. Journaliste peu diplomate, Auque nommé ambassadeur en Érythrée, Rue89.
  16. « L'identité du véritable père de Marion Maréchal-Le Pen », Le Parisien, 7 novembre 2013.
  17. « Marion Le Pen : à la découverte du père », L'Express.
  18. « Roger Auque : « Je suis bien le père biologique de Marion Maréchal-Le Pen », L'Internaute, 5 février 2015.
  19. Décret du 13 juillet 2004 portant promotion et nomination, Legifrance.gouv.fr.

Liens externes