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'''Biréli Lagrène''' est un [[guitariste]] de [[jazz]] français né le {{date de naissance|4 septembre 1966}} à [[Soufflenheim]] dans le [[Bas-Rhin]] en [[Alsace]] dans une famille [[Roms|manouche]].
'''Biréli Lagrène''' est un [[guitariste]] de [[jazz]] français, né le {{date de naissance|4 septembre 1966}} à [[Soufflenheim]] dans le [[Bas-Rhin]] en [[Alsace]] dans une famille de tradition [[Roms|manouche]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Biréli Lagrène commence l’apprentissage de la [[guitare]] dès l'âge de quatre ans. Il est initié à la musique par son père et son frère et se plonge avant tout dans le swing gitan de [[Django Reinhardt]] qu’il copie : {{citation|Tout gamin… je remettais les disques sans cesse, jusqu'à ce que j'arrive à le refaire. Par la suite, j'ai compris qu'il valait mieux respecter les grands guitaristes que les imiter<ref name="BlueCitron">{{Lien web |langue= fr |format=pdf|titre= Biographie de Biréli Lagrène |url= www.theatredecavaillon.com/IMG/pdf/bireli_Lagrne_bio_fr.pdf |auteur=Bleu Citron Production |site= theatredecavaillon.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>.}} Le jeune guitariste devient rapidement un prodige et à l'âge de quatorze ans remporte le premier prix du festival de musique [[Roms|tzigane]] de [[Strasbourg]]. Lagrène rencontre [[Stéphane Grappelli]] en 1979 entre deux sets d’un des concerts du violoniste et lui joue quelques phrases à la guitare. Grapelli invite immédiatement le jeune Biréli sur scène qui termine le concert avec lui<ref name="Documentaire">{{Lien web |titre= Sur la route avec Biréli Lagrène |url= https://www.youtube.com/watch?v=5eSn4zAmtis&feature=gv&hl=fr#! |date= |auteur=Documentaire de Daniel Farhi, diffusé sur Mezzo en 2004|site= youtube.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>. Pendant l’adolescence Lagrène participe à plusieurs tournées européennes et joue avec de nombreuses têtes d’affiches comme [[Benny Carter]], [[Niels-Henning Ørsted Pedersen]] et d’autres<ref>{{Lien web |langue= en |titre= Biographie de Biréli Lagrène |url= http://musicians.allaboutjazz.com/musician.php?id=8540#.UPIelx3lB8F|date= |site= allaboutjazz.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>.
Biréli Lagrène commence l’apprentissage de la [[guitare]] dès l'âge de quatre ans. Il est initié à la musique par son père, Fiso Lagrène, un guitariste fameux des années 1930, et par son frère. Il se plonge dans le swing gitan de [[Django Reinhardt]] : {{citation|Tout gamin… je remettais les disques sans cesse, jusqu'à ce que j'arrive à le refaire. Par la suite, j'ai compris qu'il valait mieux respecter les grands guitaristes que les imiter<ref name="BlueCitron">{{Lien web |langue= fr |format=pdf|titre= Biographie de Biréli Lagrène |url= www.theatredecavaillon.com/IMG/pdf/bireli_Lagrne_bio_fr.pdf |auteur=Bleu Citron Production |site= theatredecavaillon.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>.}} Le jeune guitariste devient rapidement un prodige et à l'âge de quatorze ans remporte le premier prix du festival de musique [[Roms|tzigane]] de [[Strasbourg]]. Biréli Lagrène rencontre [[Stéphane Grappelli]] en 1979 entre deux sets d’un concert et lui joue quelques phrases à la guitare. Grapelli l'invite immédiatement sur scène et termine le concert avec lui<ref name="Documentaire">{{Lien web |titre= Sur la route avec Biréli Lagrène |url= https://www.youtube.com/watch?v=5eSn4zAmtis&feature=gv&hl=fr#! |date= |auteur=Documentaire de Daniel Farhi, diffusé sur Mezzo en 2004|site= youtube.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>.
[[File:Bireli.jpg|thumb|left|Biréli en août 1993 à [[Strasbourg]].|alt=]]
Si les premiers albums sont très proches du style de Reinhardt, le jeune Biréli élargit rapidement ses influences avec [[Wes Montgomery]], [[George Benson]], [[Jimi Hendrix]] et s’intéresse au rock, et plus précisément au [[jazz fusion]], style alors en plein essor. Outre ses nombreuses collaborations du moment, Biréli devient aussi un remplaçant de luxe, occupant la place d’[[Eric Clapton]] le temps d’une éphémère reformation de [[Cream]], ou bien il supplée [[John McLaughlin (musicien)|John McLaughlin]] dans le trio d’[[Elvin Jones]]<ref>{{Lien web |auteur= Bruno Pfeiffer |titre= Biréli, le guerrier assagi du jazz manouche |url= http://jazz.blogs.liberation.fr/2009/09/15/bireli-le-guerrier-assagi-de-la-guitare/ |date= 15 septembre 2009 |site=liberation.fr, blog « Ça va jazzer » |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>.


Pendant son adolescence, Biréli Lagrène participe à plusieurs tournées européennes et joue avec de nombreuses têtes d’affiches comme [[Benny Carter]], [[Niels-Henning Ørsted Pedersen]] et d’autres<ref>{{Lien web |langue= en |titre= Biographie de Biréli Lagrène |url= http://musicians.allaboutjazz.com/musician.php?id=8540#.UPIelx3lB8F|date= |site= allaboutjazz.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>.
En 1985, dans un club de [[New York]], il rencontre le bassiste [[Jaco Pastorius]], qui l’invite sur scène et les deux musiciens jouent alors jusqu’au petit matin. Pastorius l’invite ensuite à participer à une tournée européenne en 1986 qui sera documentée notamment par l’album ''Stuttgart Aria''. Sous l’impulsion du bassiste, Biréli devient un bon bassiste lui-même et hésite à adopter définitivement l’instrument, on peut parfois le voir jouer sur la même jazz bass fretless que Jaco pendant un concert<ref name="BlueCitron"/>{{,}}<ref>[http://lachaineguitare.wordpress.com/2012/10/16/lcg-170-interview-bireli-lagrene/ Interview Audio de 2012]</ref>{{,}}<ref name="Documentaire"/>. En 1989, Biréli rejoint [[Al Di Meola]] et [[Larry Coryell]] pour former un super-trio de guitaristes<ref name="Documentaire"/>. On le voit également jouer avec [[Babik Reinhardt]], adepte d'un jazz plus américain et de fusion.


Si les premiers albums sont très proches du style de Reinhardt, le jeune Biréli Lagrène élargit rapidement ses influences avec [[Wes Montgomery]], [[George Benson]], [[Jimi Hendrix]] et s’intéresse au rock, et plus précisément au [[jazz fusion]], style alors en plein essor. Outre de nombreuses collaborations, Biréli Lagrène est aussi un remplaçant de luxe, occupant la place d’[[Eric Clapton]] le temps d’une éphémère reformation de [[Cream]], ou bien suppléant [[John McLaughlin (musicien)|John McLaughlin]] dans le trio d’[[Elvin Jones]]<ref>{{Lien web |auteur= Bruno Pfeiffer |titre= Biréli, le guerrier assagi du jazz manouche |url= http://jazz.blogs.liberation.fr/2009/09/15/bireli-le-guerrier-assagi-de-la-guitare/ |date= 15 septembre 2009 |site=liberation.fr, blog « Ça va jazzer » |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>.
En ce qui concerne ses enregistrements, Biréli Lagrène explore différentes voies d'inspiration : un style [[jazz fusion]] pour les albums ''Inferno (1988)'', ''Foreign Affairs (1989)'' et ''[[My Favorite Django|My Favorite Django (1995)]]'', un passage acoustique sur ''Acoustic Moments (1990)'', ou une réinterprétation de [[standard de jazz|standards]] sur ''[[Standards (album de Biréli Lagrène)|Standards]]'' (1992). En 1994 il joue en trio avec [[André Ceccarelli]] et [[Chris Minh Doky]], auxquels s'ajoute [[Maurice Vander]] pour l’album ''Blue Eyes'' (1998), hommage à [[Frank Sinatra]], autre idole de Biréli, qui chante lui-même sur cet album<ref name="BlueCitron"/>.


En 1985, dans un club de [[New York]], Biréli Lagrène rencontre le bassiste [[Jaco Pastorius]], qui l’invite sur scène et les deux musiciens jouent alors jusqu’au petit matin. Pastorius l'accompagne pour une tournée européenne en 1986, que retrace notamment l’album ''Stuttgart Aria''. Sous l’impulsion du bassiste, Biréli Lagrène devient un bon bassiste lui-même et hésite à adopter définitivement l’instrument, on peut parfois le voir jouer sur la même ''jazz'' ''bass fretless'' que Jaco pendant un concert<ref name="BlueCitron" />{{,}}<ref>[http://lachaineguitare.wordpress.com/2012/10/16/lcg-170-interview-bireli-lagrene/ Interview Audio de 2012]</ref>{{,}}<ref name="Documentaire" />. En 1989, Biréli Lagrène rejoint [[Al Di Meola]] et [[Larry Coryell]] pour former un super-trio de guitaristes<ref name="Documentaire" />. On le voit également jouer avec [[Babik Reinhardt]], adepte d'un jazz plus américain et de fusion.
En 1999 sort ''[[Duet (album de Sylvain Luc et Biréli Lagrène)|Duet]]'', un duo avec le guitariste français [[Sylvain Luc]] qui marque le début d’une longue collaboration au travers de nombreux concerts et un deuxième album dix ans plus tard (''[[Summertime (album)|Summertime]]''<ref>{{Lien web |titre= Critique de ''Summertime'' |url= http://www.djangostation.com/Summertime,1066.html |date= |site= djangostation.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>). Avec [[Dennis Chambers]] et [[Dominique Di Piazza]], Lagrène forme ensuite « Front Page » qui enregistre un album du même nom et obtient un prix aux [[Victoires de la musique]] en 2001<ref name="BlueCitron"/>.


En studio, Biréli Lagrène explore différentes voies d'inspiration : un style [[jazz fusion]] pour les albums ''Inferno (1988)'', ''Foreign Affairs (1989)'' et ''[[My Favorite Django|My Favorite Django (1995)]]'', un passage acoustique sur ''Acoustic Moments (1990)'', ou une réinterprétation de [[standard de jazz|standards]] sur ''[[Standards (album de Biréli Lagrène)|Standards]]'' (1992). En 1994 il joue en trio avec [[André Ceccarelli]] et [[Chris Minh Doky]], auxquels s'ajoute [[Maurice Vander]] pour l’album ''Blue Eyes'' (1998), hommage à [[Frank Sinatra]], autre idole de Biréli, qui chante lui-même sur cet album<ref name="BlueCitron" />.[[File:Bireli.jpg|thumb|left|Biréli Lagrène en août 1993 à [[Strasbourg]]|alt=]]En 1999 sort ''[[Duet (album de Sylvain Luc et Biréli Lagrène)|Duet]]'', un duo avec le guitariste français [[Sylvain Luc]] qui marque le début d’une longue collaboration au travers de nombreux concerts et un deuxième album dix ans plus tard (''[[Summertime (album)|Summertime]]''<ref>{{Lien web |titre= Critique de ''Summertime'' |url= http://www.djangostation.com/Summertime,1066.html |date= |site= djangostation.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>). Avec [[Dennis Chambers]] et [[Dominique Di Piazza]], Biréli Lagrène forme ensuite « Front Page » qui enregistre un album du même nom et obtient un prix aux [[Victoires de la musique]] en 2001<ref name="BlueCitron" />.
Biréli Lagrène décide alors de retourner à ses racines en démarrant son Gipsy Project qui emprunte la même formation que le célèbre quintet du [[Hot Club de France]] emmené par [[Django Reinhardt]] et [[Stéphane Grapelli]]. Cette première incarnation du Gipsy Project enregistre deux albums, ''[[Gipsy Project]]'' et ''Gipsy Project and Friends''. En 2004, le violon de [[Florin Niculescu]] est remplacé par les saxophones de Franck Wolf pour les albums ''Move'' et ''[[Just the Way You Are (album)|Just The Way You Are]]''<ref>{{Lien web |titre= Interview lors de la sortie de Move |url=http://www.zicline.com/dossiers/lagrene/bireli.htm |date= 2004|site=zicline.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>. En 2006, le guitariste sort deux albums aux concepts nouveaux pour lui : un album solo avec ''[[To Bi Or Not To Bi]]'' et album avec le WDR big band de Cologne ''[[Djangology]]''<ref name="BlueCitron"/>. Biréli entretient également au fil des années une relation musicale et fraternelle avec le [[Rosenberg Trio]] en tant qu'invité, en tournée ou sur leur disque ''Djangologists'' ; ''idem'' avec [[Didier Lockwood]], [[Richard Galliano]] ou encore [[André Ceccarelli]].


En 2001, Biréli Lagrène retourne à ses racines en démarrant le Gipsy Project, qui reprend la même formation que le célèbre quintet du [[Hot Club de France]] emmené par [[Django Reinhardt]] et [[Stéphane Grapelli]]. Deux albums, ''[[Gipsy Project]]'' et ''Gipsy Project and Friends,'' en sortent. En 2004, le violon de [[Florin Niculescu]] est remplacé par les saxophones de Franck Wolf pour les albums ''Move'' et ''[[Just the Way You Are (album)|Just The Way You Are]]''<ref>{{Lien web |titre= Interview lors de la sortie de Move |url=http://www.zicline.com/dossiers/lagrene/bireli.htm |date= 2004|site=zicline.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>.
En 2008, il retourne au jazz fusion avec ''[[Electric Side]]'' qui reprend de nombreuses compositions des albums ''Inferno (1988)'' et ''Foreign Affairs (1989)'' en essayant de mettre la musique au goût du jour avec notamment la présence d’un DJ<ref>{{Lien web |titre= Interview lors de la sortie d’''Electric Side'' |url= http://www.mondomix.com/video/bireli-lagrene-au-nancy-jazz-pulsations-2008 |date= 2008|site=mondomix.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre= Critique d’''Electric Side'' |url= http://www.djangostation.com/Bireli-Lagrene,973.html |date= 2008 |site= djangostation.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>. Il revient au jazz manouche avec ''[[Gipsy Trio]]'' en 2009 où il retrouve Diego Imbert à la contrebasse et Hono Winterstein à la guitare rythmique<ref>{{Lien web |langue= en |titre= Critique de ''Gipsy Trio''|url= http://www.allmusic.com/album/gipsi-trio-mw0001780793|auteur= Michael G. Nastos|site= allmusic.com|consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref> auquel s'adjoint le saxophoniste Franck Wolf. 2010 voit apparaitre sur scène le Biréli Lagrène Trio avec Jurgen Attig à la basse et Franck Wolf.


En 2006, le guitariste sort deux albums aux concepts nouveaux pour lui : un album solo avec ''[[To Bi Or Not To Bi|To Bi or not to Bi]]'' et album avec le WDR Big Band de Cologne ''[[Djangology]]''<ref name="BlueCitron" />. Biréli entretient également au fil des années une relation musicale et fraternelle avec le [[Rosenberg Trio]] en tant qu'invité, en tournée ou sur leur disque ''Djangologists'' ; ''idem'' avec [[Didier Lockwood]], [[Richard Galliano]] ou encore [[André Ceccarelli]].
Le guitariste change une nouvelle fois de formation en 2012 et opte pour un quartet guitare/saxophone/batterie/[[orgue Hammond]], toujours avec Franck Wolf qui explore un jazz [[post-bop]] teinté de [[funk]] et de [[rock]], dans l’album ''[[Mouvements (album)|Mouvements]]''<ref>{{Lien web |titre= Critique de ''Mouvements''|url= http://www.djangostation.com/Mouvements.html |date= |site= djangostation.com|consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>. Biréli Lagrène alterne le Gypsy project et le quartet, avec la particularité de jouer sur une guitare électrique (une [[Yamaha Pacifica]], guitare type [[Fender Stratocaster|Stratocaster]]) dans les deux styles. Il explique d'ailleurs qu'aujourd'hui il lui faut retravailler de temps en temps la guitare acoustique type manouche pour retrouver toutes ses sensations<ref>{{Lien web |auteur= Sylvain Berger|titre= Biréli Lagrène liste ses 10 disques jazz préférés |url= http://www.musicradar.com/fr/news/guitars/bireli-lagrene-liste-ses-10-disques-jazz-preferes-581401 |date= 1{{er}} août 2013 |site=musicradar.com|consulté le=3 mars 2015}}.</ref>.


En 2008, Biréli Lagrène retourne au jazz fusion avec ''[[Electric Side]]'' qui reprend de nombreuses compositions des albums ''Inferno (1988)'' et ''Foreign Affairs (1989)'' en essayant de mettre la musique au goût du jour avec notamment la présence d’un DJ<ref>{{Lien web |titre= Interview lors de la sortie d’''Electric Side'' |url= http://www.mondomix.com/video/bireli-lagrene-au-nancy-jazz-pulsations-2008 |date= 2008|site=mondomix.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre= Critique d’''Electric Side'' |url= http://www.djangostation.com/Bireli-Lagrene,973.html |date= 2008 |site= djangostation.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>. Il revient au jazz manouche avec ''[[Gipsy Trio]]'' en 2009 où il retrouve [[Diego Imbert]] à la contrebasse et [[Hono Winterstein]] à la guitare rythmique<ref>{{Lien web |langue= en |titre= Critique de ''Gipsy Trio''|url= http://www.allmusic.com/album/gipsi-trio-mw0001780793|auteur= Michael G. Nastos|site= allmusic.com|consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref> auquel s'adjoint le saxophoniste Franck Wolf. 2010 voit apparaitre sur scène le Biréli Lagrène Trio avec Jürgen Attig à la basse et Franck Wolf.
En 2012, Biréli Lagrène est fait Chevalier de l’[[Ordre des Arts et des Lettres]] par [[Frédéric Mitterrand]]<ref>{{Lien web |titre= Biréli Lagrène : chevalier des Arts et des Lettres |url= http://www.djangostation.com/+Bireli-Lagrene-chevalier-des-Arts+.html|date= 22 avril 2012|site= djangostation.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>, alors ministre de la Culture.


Le guitariste change une nouvelle fois de formation en 2012 et opte pour un quartet guitare–saxophone–batterie–[[orgue Hammond]], toujours avec Franck Wolf qui explore un jazz [[post-bop]] teinté de [[funk]] et de [[rock]], dans l’album ''[[Mouvements (album)|Mouvements]]''<ref>{{Lien web |titre= Critique de ''Mouvements''|url= http://www.djangostation.com/Mouvements.html |date= |site= djangostation.com|consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>. Biréli Lagrène alterne le Gypsy Project et le quartet, avec la particularité de jouer sur une guitare électrique (une [[Yamaha Pacifica]], guitare type [[Fender Stratocaster|Stratocaster]]) dans les deux styles. Il explique d'ailleurs qu'aujourd'hui, il lui faut retravailler de temps en temps la guitare acoustique type manouche pour retrouver toutes ses sensations<ref>{{Lien web |auteur= Sylvain Berger|titre= Biréli Lagrène liste ses 10 disques jazz préférés |url= http://www.musicradar.com/fr/news/guitars/bireli-lagrene-liste-ses-10-disques-jazz-preferes-581401 |date= 1{{er}} août 2013 |site=musicradar.com|consulté le=3 mars 2015}}.</ref>.
Depuis 2015, Bireli tourne de temps en temps avec le quartet du pianiste Antonio Farao<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Retour à la source manouche |url=https://www.ledevoir.com/culture/musique/451473/bireli-lagrene-gypsy-quartet-retour-a-la-source-manouche |site=Le Devoir |consulté le=2021-02-21}}</ref> et dans le Gipsy Project, dont William Brunard est le nouveau contrebassiste.

En 2012, Biréli Lagrène est fait chevalier de l’[[Ordre des Arts et des Lettres|Ordre des Arts et des lettres]]<ref>{{Lien web |titre= Biréli Lagrène : chevalier des Arts et des Lettres |url= http://www.djangostation.com/+Bireli-Lagrene-chevalier-des-Arts+.html|date= 22 avril 2012|site= djangostation.com |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>.

Depuis 2015, Biréli Lagrène tourne de temps en temps avec le quartet du pianiste [[Antonio Faraò]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Retour à la source manouche |url=https://www.ledevoir.com/culture/musique/451473/bireli-lagrene-gypsy-quartet-retour-a-la-source-manouche |site=Le Devoir |consulté le=2021-02-21}}</ref> et dans le Gipsy Project, dont William Brunard est le nouveau contrebassiste.

En 2022, Biréli Lagrène enregistre un album solo, ''Solo Suites,'' {{Citation|première fois qu’on entend Biréli Lagrène jouer seul à la guitare sur tout un disque.}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Biréli Lagrène seul avec sa guitare sur son nouvel album "Solo suites" |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/jazz/bireli-lagrene-seul-avec-sa-guitare-sur-son-nouvel-album-solo-suites_5119942.html |site=Franceinfo |date=2022-05-07 |consulté le=2022-06-04}}</ref>, 17 titres dont plusieurs reprises (« Caravan », de [[Duke Ellington]] ; « My Foolish Heart », de [[Bill Evans (pianiste)|Bill Evans]] ; « Put Your Dreams Away », popularisé par [[Frank Sinatra]] ; « Angel from Montgomery », de [[John Prine]]). Sa fille Zoé se joint à lui sur le dernier titre, ainsi qu'une guitare basse.

== Vie personnelle ==
{{Citation|Biréli n’est pas de nature bavarde mais il pratique l’alsacien avait une grande aisance : c’est sa langue maternelle.}}<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Une photo, un rire et quelques moments avec Biréli Lagrène |url=https://www.simonemorgenthaler.com/histoire-dune-photo-avec-bireli-lagrene/ |site=Simone Morgenthaler |date=2019-01-02 |consulté le=2022-06-04}}</ref>

{{Citation|Être ou ne pas être manouche…? C'est à la fois un univers musical et un style de vie faits d'ambiances tantôt festives, tantôt déchirantes. Mais il y a beaucoup de musiciens, comme Thomas, qui n'ont pas vécu dans ce monde et qui se le sont approprié. Ils font partie de la famille. Sauf qu'ils n'ont jamais été victime du racisme et ils ont moins de difficulté à se fondre dans d'autres genres. Je déteste être confiné dans la case “musicien manouche”.}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Biréli Lagrène et Thomas Dutronc, les frères manouches |url=https://www.lexpress.fr/culture/musique/bireli-lagrene-et-thomas-dutronc-les-freres-manouches_842982.html |site=LExpress.fr |date=2010-01-19 |consulté le=2022-06-04}}</ref>

Biréli Lagrène a deux enfants, dont le dernier, Zoé, née en novembre 1993<ref name=":0" />, chante avec lui sur ''Solo Suites'' (2022).


== Discographie ==
== Discographie ==

=== Albums studio ===
=== Albums enregistrés en studio ===
{{colonnes|taille=25|1=
{{colonnes|taille=25|1=
* [[1981 en musique|1981]] : ''Bireli Swing ‘81''
* [[1981 en musique|1981]] : ''Bireli Swing ’81''
* [[1982 en musique|1982]] : ''Fifteen''
* [[1982 en musique|1982]] : ''Fifteen''
* [[1986 en musique|1986]] : ''Biréli Lagrène Special guests'' avec [[Larry Coryell]] et [[Miroslav Vitouš]] (jazzpoint JP 1018)
* [[1986 en musique|1986]] : ''Biréli Lagrène Special guests'' avec [[Larry Coryell]] et [[Miroslav Vitouš]] (jazzpoint JP 1018)
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* [[2000 en musique|2000]] : ''Front Page'', avec [[Dennis Chambers]] et [[Dominique Di Piazza]] (Universal Music France)
* [[2000 en musique|2000]] : ''Front Page'', avec [[Dennis Chambers]] et [[Dominique Di Piazza]] (Universal Music France)
* [[2001 en musique|2001]] : ''[[Gipsy Project]]''
* [[2001 en musique|2001]] : ''[[Gipsy Project]]''
* [[2002 en musique|2002]] : ''Gipsy Project & Friends''
* [[2002 en musique|2002]] : ''Gipsy Project & Friends'', avec [[Thomas Dutronc]]
* [[2004 en musique|2004]] : ''Move''
* [[2004 en musique|2004]] : ''Move''
* [[2006 en musique|2006]] : ''[[To Bi Or Not To Bi]]'' (disque solo)
* [[2006 en musique|2006]] : ''To Bi or not to Bi'' (disque solo)
* [[2007 en musique|2007]] : ''[[Just the Way You Are (album)|Just the Way You Are]]''
* [[2007 en musique|2007]] : ''[[Just the Way You Are (album)|Just the Way You Are]]''
* [[2008 en musique|2008]] : ''[[Electric Side]]''
* [[2008 en musique|2008]] : ''[[Electric Side]]''
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* [[2012 en musique|2012]] : ''[[Mouvements (album)|Mouvements]]''
* [[2012 en musique|2012]] : ''[[Mouvements (album)|Mouvements]]''
* [[2018 en musique|2018]] : ''Storyteller'', avec [[Larry Grenadier]] et [[Mino Cinelu]]
* [[2018 en musique|2018]] : ''Storyteller'', avec [[Larry Grenadier]] et [[Mino Cinelu]]
* [[2022 en musique|2022]] : ''Solo Suites''
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=== En concert ===
=== Albums enregistrés en concert ===
* [[1980 en musique|1980]] : ''Routes to Django'' - Live at the Krokodil (avec le Biréli Lagrène Ensemble)
* [[1980 en musique|1980]] : ''Routes to Django'' - Live at the Krokodil (avec le Biréli Lagrène Ensemble)
* [[1984 en musique|1984]] : ''Live at the Carnegie Hall''
* [[1984 en musique|1984]] : ''Live at the Carnegie Hall''
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* [[2006 en musique|2006]] : ''[[Djangology]]'' (avec Big Band WDR de Cologne)
* [[2006 en musique|2006]] : ''[[Djangology]]'' (avec Big Band WDR de Cologne)


=== En coleader ===
=== Albums en collaboration ===
; En duo avec [[Sylvain Luc]]
* [[1999 en musique|1999]] : ''[[Duet (album de Sylvain Luc et Biréli Lagrène)|Duet]]'' (avec [[Sylvain Luc]])
* [[2003 en musique|2003]] : ''Dreyfus Night in Paris'' (avec [[Marcus Miller]], [[Michel Petrucciani]], [[Lenny White]] et [[Kenny Garrett]] enregistré en 1994, Dreyfus Jazz)
* [[1999 en musique|1999]] : ''[[Duet (album de Sylvain Luc et Biréli Lagrène)|Duet]]''
* [[2009 en musique|2009]] : ''[[Summertime (album)|Summertime]]'' (avec [[Sylvain Luc]])
* [[2009 en musique|2009]] : ''[[Summertime (album)|Summertime]]'' (avec [[Sylvain Luc]])
* [[2015 en musique|2015]] : ''D-Stringz'' (avec [[Jean-Luc Ponty]] et [[Stanley Clarke]], Impulse!)
* 2017 : ''Tribute to Stéphane & Django'' (avec [[Roby Lakatos]])


=== Collaborations ===
; Autres collaborations
* [[2003 en musique|2003]] : ''Dreyfus Night In Paris'', avec [[Marcus Miller]], [[Michel Petrucciani]], [[Lenny White]] et [[Kenny Garrett]] (enregistré en 1994, Dreyfus Jazz)
* [[2015 en musique|2015]] : ''D-Stringz'', avec [[Jean-Luc Ponty]] et [[Stanley Clarke]] (Impulse!)
* 2017 : ''Tribute To Stéphane & Django'', avec [[Roby Lakatos]]

=== En tant que sideman ===
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; Avec [[Jaco Pastorius]]
; Avec [[Jaco Pastorius]]
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* [[2004 en musique|2004]] : ''Biréli Lagrène & Gypsy Project Live in Paris''
* [[2004 en musique|2004]] : ''Biréli Lagrène & Gypsy Project Live in Paris''
* [[2004 en musique|2004]] : ''Biréli Lagrène & Friends : Live Jazz à Vienne''. L’intégrale du concert donné en [[2002 en musique|2002]] par Biréli Lagrène et les meilleurs jazzmen manouche.
* [[2004 en musique|2004]] : ''Biréli Lagrène & Friends : Live Jazz à Vienne''. L’intégrale du concert donné en [[2002 en musique|2002]] par Biréli Lagrène et les meilleurs jazzmen manouche.
* 2005 : ''Django - A Jazz Tribute'', avec [[Babik Reinhardt]]
* 2005 : ''Django A Jazz Tribute'', avec [[Babik Reinhardt]]
* 2007 : ''Super Guitar Trio Live At Montreux 1989'', avec [[Larry Coryell]] et [[Al Di Meola]]
* 2007 : ''Super Guitar Trio Live At Montreux 1989'', avec [[Larry Coryell]] et [[Al Di Meola]]



Version du 4 juin 2022 à 13:24

Biréli Lagrène
Description de l'image Bireli aux Granges le 26.08.06.jpg.
Informations générales
Naissance (57 ans)
Soufflenheim
Activité principale Guitariste, compositeur
Genre musical Jazz, jazz manouche, jazz fusion, post-bop
Instruments Guitare, basse, violon
Années actives années 80 à aujourd'hui
Labels Dreyfus Records, Universal Music, Naïve Records
Influences Django Reinhardt, Wes Montgomery
Site officiel www.birelilagrene.com

Biréli Lagrène est un guitariste de jazz français, né le à Soufflenheim dans le Bas-Rhin en Alsace dans une famille de tradition manouche.

Biographie

Biréli Lagrène commence l’apprentissage de la guitare dès l'âge de quatre ans. Il est initié à la musique par son père, Fiso Lagrène, un guitariste fameux des années 1930, et par son frère. Il se plonge dans le swing gitan de Django Reinhardt : « Tout gamin… je remettais les disques sans cesse, jusqu'à ce que j'arrive à le refaire. Par la suite, j'ai compris qu'il valait mieux respecter les grands guitaristes que les imiter[1]. » Le jeune guitariste devient rapidement un prodige et à l'âge de quatorze ans remporte le premier prix du festival de musique tzigane de Strasbourg. Biréli Lagrène rencontre Stéphane Grappelli en 1979 entre deux sets d’un concert et lui joue quelques phrases à la guitare. Grapelli l'invite immédiatement sur scène et termine le concert avec lui[2].

Pendant son adolescence, Biréli Lagrène participe à plusieurs tournées européennes et joue avec de nombreuses têtes d’affiches comme Benny Carter, Niels-Henning Ørsted Pedersen et d’autres[3].

Si les premiers albums sont très proches du style de Reinhardt, le jeune Biréli Lagrène élargit rapidement ses influences avec Wes Montgomery, George Benson, Jimi Hendrix et s’intéresse au rock, et plus précisément au jazz fusion, style alors en plein essor. Outre de nombreuses collaborations, Biréli Lagrène est aussi un remplaçant de luxe, occupant la place d’Eric Clapton le temps d’une éphémère reformation de Cream, ou bien suppléant John McLaughlin dans le trio d’Elvin Jones[4].

En 1985, dans un club de New York, Biréli Lagrène rencontre le bassiste Jaco Pastorius, qui l’invite sur scène et les deux musiciens jouent alors jusqu’au petit matin. Pastorius l'accompagne pour une tournée européenne en 1986, que retrace notamment l’album Stuttgart Aria. Sous l’impulsion du bassiste, Biréli Lagrène devient un bon bassiste lui-même et hésite à adopter définitivement l’instrument, on peut parfois le voir jouer sur la même jazz bass fretless que Jaco pendant un concert[1],[5],[2]. En 1989, Biréli Lagrène rejoint Al Di Meola et Larry Coryell pour former un super-trio de guitaristes[2]. On le voit également jouer avec Babik Reinhardt, adepte d'un jazz plus américain et de fusion.

En studio, Biréli Lagrène explore différentes voies d'inspiration : un style jazz fusion pour les albums Inferno (1988), Foreign Affairs (1989) et My Favorite Django (1995), un passage acoustique sur Acoustic Moments (1990), ou une réinterprétation de standards sur Standards (1992). En 1994 il joue en trio avec André Ceccarelli et Chris Minh Doky, auxquels s'ajoute Maurice Vander pour l’album Blue Eyes (1998), hommage à Frank Sinatra, autre idole de Biréli, qui chante lui-même sur cet album[1].

Biréli Lagrène en août 1993 à Strasbourg

En 1999 sort Duet, un duo avec le guitariste français Sylvain Luc qui marque le début d’une longue collaboration au travers de nombreux concerts et un deuxième album dix ans plus tard (Summertime[6]). Avec Dennis Chambers et Dominique Di Piazza, Biréli Lagrène forme ensuite « Front Page » qui enregistre un album du même nom et obtient un prix aux Victoires de la musique en 2001[1].

En 2001, Biréli Lagrène retourne à ses racines en démarrant le Gipsy Project, qui reprend la même formation que le célèbre quintet du Hot Club de France emmené par Django Reinhardt et Stéphane Grapelli. Deux albums, Gipsy Project et Gipsy Project and Friends, en sortent. En 2004, le violon de Florin Niculescu est remplacé par les saxophones de Franck Wolf pour les albums Move et Just The Way You Are[7].

En 2006, le guitariste sort deux albums aux concepts nouveaux pour lui : un album solo avec To Bi or not to Bi et album avec le WDR Big Band de Cologne Djangology[1]. Biréli entretient également au fil des années une relation musicale et fraternelle avec le Rosenberg Trio en tant qu'invité, en tournée ou sur leur disque Djangologists ; idem avec Didier Lockwood, Richard Galliano ou encore André Ceccarelli.

En 2008, Biréli Lagrène retourne au jazz fusion avec Electric Side qui reprend de nombreuses compositions des albums Inferno (1988) et Foreign Affairs (1989) en essayant de mettre la musique au goût du jour avec notamment la présence d’un DJ[8],[9]. Il revient au jazz manouche avec Gipsy Trio en 2009 où il retrouve Diego Imbert à la contrebasse et Hono Winterstein à la guitare rythmique[10] auquel s'adjoint le saxophoniste Franck Wolf. 2010 voit apparaitre sur scène le Biréli Lagrène Trio avec Jürgen Attig à la basse et Franck Wolf.

Le guitariste change une nouvelle fois de formation en 2012 et opte pour un quartet guitare–saxophone–batterie–orgue Hammond, toujours avec Franck Wolf qui explore un jazz post-bop teinté de funk et de rock, dans l’album Mouvements[11]. Biréli Lagrène alterne le Gypsy Project et le quartet, avec la particularité de jouer sur une guitare électrique (une Yamaha Pacifica, guitare type Stratocaster) dans les deux styles. Il explique d'ailleurs qu'aujourd'hui, il lui faut retravailler de temps en temps la guitare acoustique type manouche pour retrouver toutes ses sensations[12].

En 2012, Biréli Lagrène est fait chevalier de l’Ordre des Arts et des lettres[13].

Depuis 2015, Biréli Lagrène tourne de temps en temps avec le quartet du pianiste Antonio Faraò[14] et dans le Gipsy Project, dont William Brunard est le nouveau contrebassiste.

En 2022, Biréli Lagrène enregistre un album solo, Solo Suites, « première fois qu’on entend Biréli Lagrène jouer seul à la guitare sur tout un disque. »[15], 17 titres dont plusieurs reprises (« Caravan », de Duke Ellington ; « My Foolish Heart », de Bill Evans ; « Put Your Dreams Away », popularisé par Frank Sinatra ; « Angel from Montgomery », de John Prine). Sa fille Zoé se joint à lui sur le dernier titre, ainsi qu'une guitare basse.

Vie personnelle

« Biréli n’est pas de nature bavarde mais il pratique l’alsacien avait une grande aisance : c’est sa langue maternelle. »[16]

« Être ou ne pas être manouche…? C'est à la fois un univers musical et un style de vie faits d'ambiances tantôt festives, tantôt déchirantes. Mais il y a beaucoup de musiciens, comme Thomas, qui n'ont pas vécu dans ce monde et qui se le sont approprié. Ils font partie de la famille. Sauf qu'ils n'ont jamais été victime du racisme et ils ont moins de difficulté à se fondre dans d'autres genres. Je déteste être confiné dans la case “musicien manouche”. »[17]

Biréli Lagrène a deux enfants, dont le dernier, Zoé, née en novembre 1993[16], chante avec lui sur Solo Suites (2022).

Discographie

Albums enregistrés en studio

Albums enregistrés en concert

Albums en collaboration

Collaborations

Avec Jaco Pastorius
  • 1986 : Heavy'n Jazz
  • 1986 : Stuttgart Aria
  • 1986 : Live in Italy
Avec Mike Reinhardt
  • 1988 : Choukar (sur deux titres)
Avec Richard Galliano
  • 1993 : Viaggio (Dreyfus Jazz)
  • 1996 : New York Tango
Avec Rosenberg trio
Avec Larry Coryell
  • 1997 : Spaces Revisited, avec Larry
Avec Didier Lockwood
  • 2000 : Tribute to Stéphane Grapelli
Avec André Ceccarelli Trio
  • 2005 : Avenue des Diables blues ( Dreyfus Jazz)
Avec Sara Lazarus
  • 2005 : Give me the simple life (Dreyfus Jazz)
  • 2006 : It's all right with me (Dreyfus Jazz)
Avec Joscho Stephan
  • 2015 : Guitar Heroes (MGL Musik Produktion)
Avec André Charlier, Benoît Sourisse et Multiquarium Big Band
  • 2020 : Remembering Jaco (Naïve)

Vidéographie

Références

  1. a b c d et e Bleu Citron Production, « Biographie de Biréli Lagrène » [PDF], sur theatredecavaillon.com (consulté le ).
  2. a b et c Documentaire de Daniel Farhi, diffusé sur Mezzo en 2004, « Sur la route avec Biréli Lagrène », sur youtube.com (consulté le ).
  3. (en) « Biographie de Biréli Lagrène », sur allaboutjazz.com (consulté le ).
  4. Bruno Pfeiffer, « Biréli, le guerrier assagi du jazz manouche », sur liberation.fr, blog « Ça va jazzer », (consulté le ).
  5. Interview Audio de 2012
  6. « Critique de Summertime », sur djangostation.com (consulté le ).
  7. « Interview lors de la sortie de Move », sur zicline.com, (consulté le ).
  8. « Interview lors de la sortie d’Electric Side », sur mondomix.com, (consulté le ).
  9. « Critique d’Electric Side », sur djangostation.com, (consulté le ).
  10. (en) Michael G. Nastos, « Critique de Gipsy Trio », sur allmusic.com (consulté le ).
  11. « Critique de Mouvements », sur djangostation.com (consulté le ).
  12. Sylvain Berger, « Biréli Lagrène liste ses 10 disques jazz préférés », sur musicradar.com, (consulté le ).
  13. « Biréli Lagrène : chevalier des Arts et des Lettres », sur djangostation.com, (consulté le ).
  14. « Retour à la source manouche », sur Le Devoir (consulté le )
  15. « Biréli Lagrène seul avec sa guitare sur son nouvel album "Solo suites" », sur Franceinfo, (consulté le )
  16. a et b « Une photo, un rire et quelques moments avec Biréli Lagrène », sur Simone Morgenthaler, (consulté le )
  17. « Biréli Lagrène et Thomas Dutronc, les frères manouches », sur LExpress.fr, (consulté le )

Liens externes

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