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== Histoire ==
== Histoire ==
2002 jeu de mots signifiant tout simplement
dans ce hall ainsi la contraction de la phrase donne tout simplement Dancehall le s de danse est volontairement négligé
ceci est tout bonnement une faute de syntaxe volontaire aussi danse comme toutes langues latines s'écrit avec un s ce hall évoque tout simplement un hall d'immeuble
ci aujourd'hui la Dancehall existe ceci est grâce au tout premier album Dancehall clash
hum redim est fait grâce à une vocalise et une percussion ceci vous l'apprenez à n'importe quel enfant de bas âge
cordialement fondateur de ce mouvement que notre chère culture occidentale aime bien modifier la culture fédératrice qu'est la Dancehall ça principal langue est le créole car cette langue dialectale est nourrie de mots diverses et variés européennes et africaines
la Dancehall aurait pu être en arabe néanmoins le créole fut un choix d'ouverture
bien à vous Sabry Ben Chaouacha
Le nom de dancehall s'inspire des ''dance halls'' (« salle de danse » ou « salle de bal ») où des ''[[sound system]]s'' locaux jouent des chansons jamaïcaines. Le mouvement commence dans les [[années 1940]] dans la région de [[Kingston (Jamaïque)|Kingston]] dans des villes comme Trench Town, Rose Town et Denham Town<ref>{{en}} ''Sound clash: Jamaican dancehall culture at large'' de Carolyn Cooper, {{ISBN|978-1-4039-6424-3}}.</ref>. Lors des changements sociaux et politiques que connaît le pays à la fin des [[années 1970]], la Jamaïque se sépare progressivement du roots reggae international<ref name="Thompson">{{en}} Thompson, Dave (2002) ''Reggae & Caribbean Music'', Backbeat Books, {{ISBN|0-87930-655-6}}.</ref>. Le gouvernement socialiste du People's National Party est remplacé par le [[Jamaica Labour Party]] (JLP), un parti de droite<ref name="Barrow" />. Les thèmes de l'injustice sociale, du rapatriement et du [[mouvement rastafari]] influencent désormais les paroles des chansons<ref name="Barrow" />{{,}}<ref name="Thompson" />{{,}}<ref>{{en}} Donna P. Hope. ''Inna di Dancehall: Popular Culture and the Politics of Identity in Jamaica''. UWI Press, 2006.</ref>. Des ''sound systems'' comme Killimanjaro, Black Scorpio, Gemini Disco, Virgo Hi-Fi, Volcano Hi-Power et Aces International tirent profit du nouveau son<ref name="Barrow" />.
Le nom de dancehall s'inspire des ''dance halls'' (« salle de danse » ou « salle de bal ») où des ''[[sound system]]s'' locaux jouent des chansons jamaïcaines. Le mouvement commence dans les [[années 1940]] dans la région de [[Kingston (Jamaïque)|Kingston]] dans des villes comme Trench Town, Rose Town et Denham Town<ref>{{en}} ''Sound clash: Jamaican dancehall culture at large'' de Carolyn Cooper, {{ISBN|978-1-4039-6424-3}}.</ref>. Lors des changements sociaux et politiques que connaît le pays à la fin des [[années 1970]], la Jamaïque se sépare progressivement du roots reggae international<ref name="Thompson">{{en}} Thompson, Dave (2002) ''Reggae & Caribbean Music'', Backbeat Books, {{ISBN|0-87930-655-6}}.</ref>. Le gouvernement socialiste du People's National Party est remplacé par le [[Jamaica Labour Party]] (JLP), un parti de droite<ref name="Barrow" />. Les thèmes de l'injustice sociale, du rapatriement et du [[mouvement rastafari]] influencent désormais les paroles des chansons<ref name="Barrow" />{{,}}<ref name="Thompson" />{{,}}<ref>{{en}} Donna P. Hope. ''Inna di Dancehall: Popular Culture and the Politics of Identity in Jamaica''. UWI Press, 2006.</ref>. Des ''sound systems'' comme Killimanjaro, Black Scorpio, Gemini Disco, Virgo Hi-Fi, Volcano Hi-Power et Aces International tirent profit du nouveau son<ref name="Barrow" />.


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== Terminologie ayant cours dans le dancehall ==
== Terminologie ayant cours dans le dancehall ==


* ''Bamboclatt'' ou ''bomboclatt'' : insulte jamaïcaine, littéralement ''blood clot'', « caillot sanguin »), équivalent à ''damn'', ''shit'' ou ''fuck''.
* ''Bamboclatt'' ou ''bomboclatt'' : insulte jamaïcaine, littéralement ''blood clot'', « caillot sanguin »), équivalent à ''damn'', ''shit'' ou ''fuck''.
* ''Mash up'' : « écraser », « broyer ».
* ''Mash up'' : « écraser », « broyer ».
* ''Sound boy'' : un membre d'un ''[[sound system]]'', un ''selecta'' (c'est-à-dire ''selecter'' : DJ pour le reggae) ou un ''MC'' (''master of ceremony'', [[maître de cérémonie]]).
* ''Sound boy'' : un membre d'un ''[[sound system]]'', un ''selecta'' (c'est-à-dire ''selecter'' : DJ pour le reggae) ou un ''MC'' (''master of ceremony'', [[maître de cérémonie]]).
* ''Vampaya'' : prononciation typiquement jamaïcaine de l'anglais ''vampire''.
* ''Vampaya'' : prononciation typiquement jamaïcaine de l'anglais ''vampire''.
* ''Bati man'' ou ''batty man'' : mot péjoratif et insultant désignant un homosexuel.
* ''Bati man'' ou ''batty man'' : mot péjoratif et insultant désignant un homosexuel.
* ''Whine'' : littéralement « gémir », danse se rapprochant de l'acte sexuel.
* ''Whine'' : littéralement « gémir », danse se rapprochant de l'acte sexuel.
* ''Pull up'' : « arrête », mot utilisé par le chanteur pour demander au DJ d'interrompre le [[riddim]].
* ''Pull up'' : « arrête », mot utilisé par le chanteur pour demander au DJ d'interrompre le [[riddim]].
* '' Pussyclaat'' (littéralement ''pussy clot'', « caillot de vagin ») : désigne par métonymie un tampon menstruel ainsi qu'une femme ayant ses règles.
* '' Pussyclaat'' (littéralement ''pussy clot'', « caillot de vagin ») : désigne par métonymie un tampon menstruel ainsi qu'une femme ayant ses règles.
* ''Gyal'' : en anglais ''girl'' (« fille »).
* ''Gyal'' : en anglais ''girl'' (« fille »).
* ''Nuff'' : en anglais ''enough'' (« assez »).
* ''Nuff'' : en anglais ''enough'' (« assez »).
* ''One shot/One drop'' : mot utilisé par le chanteur pour demander au DJ de mixer le son de sorte qu'il soit découpé (pour mieux entendre la voix du chanteur).
* ''One shot/One drop'' : mot utilisé par le chanteur pour demander au DJ de mixer le son de sorte qu'il soit découpé (pour mieux entendre la voix du chanteur).
* '' Chalwa'' : de l'anglais ''chalice'' (« [[Calice (liturgie)|calice »)]], appareil servant à fumer de la marijuana.
* '' Chalwa'' : de l'anglais ''chalice'' (« [[Calice (liturgie)|calice »)]], appareil servant à fumer de la marijuana.
* ''Bushweed'' : littéralement « herbe de buisson », herbe qui n'est pas très bonne (étant faite en grosse quantité donc faible en ''THC'').
* ''Bushweed'' : littéralement « herbe de buisson », herbe qui n'est pas très bonne (étant faite en grosse quantité donc faible en ''THC'').
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Version du 6 septembre 2022 à 10:23

Dancehall
Origines stylistiques Reggae, RnB, ska, rocksteady, dub
Origines culturelles Fin des années 1970 ; Jamaïque (Kingston)
Instruments typiques

Ancien dancehall : batterie, guitare basse, guitare

Dancehall moderne : boîte à rythmes, échantillonneur, synthétiseur
Voir aussi Labels

Sous-genres

Ragga

Genres dérivés

Hip-hop, grime, reggaeton

Genres associés

Reggae fusion, oldschool jungle

Le dancehall (littéralement « salle de danse » ou « salle de bal ») est une musique populaire jamaïcaine apparue en Jamaïque à la fin des années 1970[1], en tant que variante du reggae[2],[3]. Les plus grandes personnalités du genre dancehall sont Sean Paul, Vybz Kartel, Yellowman, Mavado, Spice, Eek-A-Mouse ou encore Shaggy. Le dancehall amène une nouvelle génération de producteurs, comme Linval Thompson, Gussie Clarke et Jah Thomas[4]. Au milieu des années 1980, l'instrumentation électronique du genre prend de l'importance et change considérablement de son connu sous le nom de ragga caractérisé par un rythme plus rapide.

Terminologie

Le style musical dancehall n'est pas définissable de façon précise. À l'origine, il s'agit de toute musique jouée dans un espace clos. Ce terme désigne plutôt une connotation de groupe, d'ambiance, de rassemblement. Ainsi, le dancehall peut rendre un son aussi bien numérique ou hardcore que roots. Dans les années 1990, il est parfois associé à un style qui s'est développé sur la base de la musique indienne (voir le Coolie Dance riddim et Bam Bam riddim créé par Sly and Robbie).

On peut considérer que le dancehall est au monde du reggae ce que le hip-hop est, en un sens technique, à la musique noire américaine populaire. Ainsi, dans les rassemblements festifs habituels que l'on appelait dancehall, à l'origine de ce style, on réalisait un morceau différent à partir d'échantillons de vieux classiques de reggae. Le parallèle avec la musique hip hop se fait donc par l'utilisation non seulement de samples mais également de synthétiseurs intervenant, parfois de bout en bout, dans la réalisation de certains albums. La grande révolution du dancehall est, en effet, l'arrivée des machines numériques sur l'île vers 1984 et 1985. De nombreux compositeurs se sont mis à la composition audio-numérique (voir le riddim Sleng Teng de King Jammy).

En France, le chanteur Tonton David est l'un des pionniers du dancehall francophone. Avec son titre Peuples du Monde présent sur la compilation Rapattitude produite par Virgin en 1990, le reggae dancehall se dégage de l'univers underground sous le terme de raggamuffin pour investir les petits écrans et les radios. D'autres suivront dans le même style musical. On peut citer des groupes comme Raggasonic et Nèg' Marrons qui connaissent un franc succès dans les années 1990.

Le reggae dancehall francophone est représenté par des artistes comme Admiral T, Krys, Saïk, Kalash, ou encore Kaf Malbar. Tout comme ces chanteurs, des milliers d'artistes de dancehall underground restent très actifs également même s'ils ne sont pas visibles dans les médias. Le nouvel outil informatique qu'est l'Internet permet de les faire connaître par le biais des réseaux sociaux et des sites d'hébergement de vidéos[réf. nécessaire].

Histoire

Le nom de dancehall s'inspire des dance halls (« salle de danse » ou « salle de bal ») où des sound systems locaux jouent des chansons jamaïcaines. Le mouvement commence dans les années 1940 dans la région de Kingston dans des villes comme Trench Town, Rose Town et Denham Town[5]. Lors des changements sociaux et politiques que connaît le pays à la fin des années 1970, la Jamaïque se sépare progressivement du roots reggae international[4]. Le gouvernement socialiste du People's National Party est remplacé par le Jamaica Labour Party (JLP), un parti de droite[3]. Les thèmes de l'injustice sociale, du rapatriement et du mouvement rastafari influencent désormais les paroles des chansons[3],[4],[6]. Des sound systems comme Killimanjaro, Black Scorpio, Gemini Disco, Virgo Hi-Fi, Volcano Hi-Power et Aces International tirent profit du nouveau son[3].

Les deux plus importants deejays des débuts du dancehall, Yellowman et Eek-a-Mouse, préfèrent le thème de l'humour à celui de la violence. Yellowman devient le premier DJ jamaïcain à signer avec un label major américain, et parvient à se populariser à l'instar de Bob Marley[3],[4]. Le début des années 1980 voit l'apparition, sur la scène dancehall, de deejays féminins : Sister Charmaine, Lady G, Lady Junie, Junie Ranks, Lady Saw, Sister Nancy et Shelly Thunder[4],[7]. Le dancehall amène plus tard une nouvelle génération de producteurs ; Junjo Lawes, Linval Thompson, Gussie Clarke et Jah Thomas remplacent les producteurs des années 1970[4].


Reggae dancehall

Le reggae dancehall (ou dancehall roots - voir reggae) est la variante du dancehall la plus proche du reggae des années 1970, donc sur des rythmes roots conservant la structure one drop de celui-ci. Elle a souvent le même type de message à faire passer que le reggae lui-même : militer contre Babylone, pour la légalisation de la marijuana, mais aussi des revendications sociales ou politiques plus diverses, ou simplement des chansons d'amour[réf. nécessaire].

Ragga dancehall

Le ragga dancehall, appelé encore raggamuffin, est la variante la plus populaire du dancehall en Jamaïque actuellement. Il s'agit de deejays posant sur des rythmes agressifs (c'est-à-dire plus violents que le reggae) et non plus root[réf. nécessaire].

Soca dancehall

La soca dancehall est du dancehall enregistré sur des riddims de soca. Elle a pour but de faire danser ses auditeurs. Ce style de dancehall, très prisé à Saint-Vincent et à Sainte-Lucie, l'est de plus en plus dans les Antilles françaises, où il a donné le bouyon[réf. nécessaire].

Notes et références

  1. (en) DanceHall: From Slave Ship to Ghetto By Sonjah Stanley Niaah
  2. (en) Wake the town & tell the people: dancehall culture in Jamaica By Norman C. Stolzoff
  3. a b c d et e (en) Barrow, Steve & Dalton, Peter (2004), The Rough Guide to Reggae, 3rd edn., Rough Guides, (ISBN 1-84353-329-4).
  4. a b c d e et f (en) Thompson, Dave (2002) Reggae & Caribbean Music, Backbeat Books, (ISBN 0-87930-655-6).
  5. (en) Sound clash: Jamaican dancehall culture at large de Carolyn Cooper, (ISBN 978-1-4039-6424-3).
  6. (en) Donna P. Hope. Inna di Dancehall: Popular Culture and the Politics of Identity in Jamaica. UWI Press, 2006.
  7. Vibe Sep 1993.