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« L'Herne » : différence entre les versions

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== Histoire ==
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=== Nom ===
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Son nom est un hommage à l’[[Hydre de Lerne]] dont les têtes repoussent lorsqu’on les tranche durant les [[Travaux d'Héraclès]]<ref name="+h1">https://www.parismatch.com/Culture/Livres/L-Herne-michel-deon-143734</ref>. Dominique de Roux ajoute seulement l'apostrophe et Lerne devient l’Herne<ref>https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-piece-jointe/les-cahiers-de-l-herne-oeuvre-editoriale-internationale-9728058</ref>.
Son nom est un hommage à l’[[Hydre de Lerne]] dont les têtes repoussent lorsqu’on les tranche durant les [[Travaux d'Héraclès]]<ref name="+h1">{{Lien web |langue=fr |titre=L’Herne, une maison réac’adémique |url=https://www.parismatch.com/Culture/Livres/L-Herne-michel-deon-143734 |site=parismatch.com |consulté le=2022-10-25}}</ref>. Dominique de Roux ajoute seulement l'apostrophe et Lerne devient l’Herne<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les Cahiers de l'Herne, œuvre éditoriale internationale |url=https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-piece-jointe/les-cahiers-de-l-herne-oeuvre-editoriale-internationale-9728058 |site=France Culture |date=2022-05-06 |consulté le=2022-10-25}}</ref>.


=== Sous Dominique de Roux (1956-1973) ===
=== Sous Dominique de Roux (1956-1973) ===
De [[1956]] à [[1957]] [[Dominique de Roux]] et [[Georges Bez]] éditent une petite revue [[ronéo]]tée à trois cents exemplaires et lue par un groupe d'amis (dont [[Xavier de Roux]], le frère de Dominique, [[Jean Thibaudeau]] et [[Bernard Collin]]) sous le titre de ''L'Herne''. Il y eut sept numéros.
De [[1956]] à [[1957]] [[Dominique de Roux]] et [[Georges Bez]] éditent une petite revue [[Ronéotypie|ronéotée]] à trois cents exemplaires et lue par un groupe d'amis (dont [[Xavier de Roux]], le frère de Dominique, [[Jean Thibaudeau]] et [[Bernard Collin]]) sous le titre de ''L'Herne''. Il y eut sept numéros.


En [[1961]], [[Dominique de Roux]] transforme cette revue en Cahier dont le premier sera consacré à [[René-Guy Cadou]] sur une idée de [[Jean Jégoudez]], puis, l'année suivante, à [[Georges Bernanos]]. Ainsi vont se développer les fameux « Cahiers de l'Herne », avec, entre 1964 et 1968, l'aide de [[Jean-Edern Hallier]]<ref>Jean-Luc Barré, ''Dominique de Roux, le provocateur, 1935-1977'', Paris, Fayard, 2005.</ref>.
En [[1961]], [[Dominique de Roux]] transforme cette revue en Cahier dont le premier sera consacré à [[René Guy Cadou]] sur une idée de [[Jean Jégoudez]], puis, l'année suivante, à [[Georges Bernanos]]. Ainsi vont se développer les fameux « Cahiers de l'Herne », avec, entre 1964 et 1968, l'aide de [[Jean-Edern Hallier]]<ref>Jean-Luc Barré, ''Dominique de Roux, le provocateur, 1935-1977'', Paris, Fayard, 2005.</ref>.


Les numéros suivants de la collection sont consacrés à de grands noms de la [[littérature]] et de la [[poésie]], à l'époque également marginaux ou controversés : [[Louis-Ferdinand Céline]] ([[1963]]), [[Jorge Luis Borges]] ([[1964]]), [[Ezra Pound]] ([[1965]]), [[Henri Michaux]] ([[1966]]), [[William Burroughs]] ([[1968]]), [[Giuseppe Ungaretti]] ([[1969]]), [[Alexandre Soljenitsyne]] ([[1971]])<ref>[http://www.editionsdelherne.com/publication/cahier-soljenitsyne/ Cahier Soljenitsyne]</ref>, [[Witold Gombrowicz]], [[Louis Massignon]], et quelques autres.
Les numéros suivants de la collection sont consacrés à de grands noms de la [[littérature]] et de la [[poésie]], à l'époque également marginaux ou controversés : [[Louis-Ferdinand Céline]] ([[1963]]), [[Jorge Luis Borges]] ([[1964]]), [[Ezra Pound]] ([[1965]]), [[Henri Michaux]] ([[1966]]), [[William S. Burroughs|William Burroughs]] ([[1968]]), [[Giuseppe Ungaretti]] ([[1969]]), [[Alexandre Soljenitsyne]] ([[1971]]), [[Witold Gombrowicz]], [[Louis Massignon]], et quelques autres.


=== Sous Constantin Tacou (1973 à 2000) ===
=== Sous Constantin Tacou (1973 à 2000) ===
En [[1973]], après avoir mis en chantier le numéro 21 des Cahiers, consacré à [[Charles de Gaulle|De Gaulle]], Dominique de Roux quitte L'Herne pour fonder les « [[Dossiers H]] », aux [[L'Âge d'homme (édition)|éditions l'Âge d'Homme]] à [[Lausanne]]. C'est alors son associé, [[Constantin Tacou]], cinéaste macédo-roumain à l'[[Unesco]] et élève de [[Georges Dumézil]], qui prend le relais. L'Herne se tourne vers les littératures de l'Europe centrale et de l'Est avec une série d'auteurs tels que [[Thomas Mann]] ([[1973]]), [[Fiodor Dostoïevski]] ([[1974]]), [[Karl Kraus]] ([[1975]]), [[Gustav Meyrink]] ([[1976]]), [[Robert Musil]] ([[1982]]), [[Martin Heidegger]] (1983), [[Carl Gustav Jung]] (1984), [[Friedrich Hölderlin]] ([[1989]]), ou [[Friedrich Nietzsche]] ([[2000]]).
En [[1973]], après avoir mis en chantier le numéro 21 des Cahiers, consacré à [[Charles de Gaulle|De Gaulle]], Dominique de Roux quitte L'Herne pour fonder les « [[Dossiers H]] », aux [[Éditions L'Âge d'Homme|éditions l'Âge d'Homme]] à [[Lausanne]]. C'est alors son associé, [[Constantin Tacou]], cinéaste macédo-roumain à l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|Unesco]] et élève de [[Georges Dumézil]], qui prend le relais. L'Herne se tourne vers les littératures de l'Europe centrale et de l'Est avec une série d'auteurs tels que [[Thomas Mann]] ([[1973]]), [[Fiodor Dostoïevski]] ([[1974]]), [[Karl Kraus]] ([[1975]]), [[Gustav Meyrink]] ([[1976]]), [[Robert Musil]] ([[1982]]), [[Martin Heidegger]] (1983), [[Carl Gustav Jung]] (1984), [[Friedrich Hölderlin]] ([[1989]]), ou [[Friedrich Nietzsche]] ([[2000]]).


L'Herne ouvre aussi ses portes au [[fantastique]] – [[Edgar Allan Poe]], [[Jules Verne]] ou [[Jean Ray (écrivain)|Jean Ray]] – sans pour autant négliger les contemporains, en commençant par [[Mircea Eliade]], puis [[Raymond Abellio]], [[Henry Corbin]], [[Francis Ponge]] et [[Emmanuel Levinas]]. Fin 2000, Constantin Tacou sort son dernier « Cahier », le numéro 74, consacré à [[August Strindberg]]. Son ultime projet d'éditeur, un « Cahier » [[Emil Cioran|Cioran]], paraît en 2009.
L'Herne ouvre aussi ses portes au [[fantastique]] – [[Edgar Allan Poe]], [[Jules Verne]] ou [[Jean Ray (écrivain)|Jean Ray]] – sans pour autant négliger les contemporains, en commençant par [[Mircea Eliade]], puis [[Raymond Abellio]], [[Henry Corbin]], [[Francis Ponge]] et [[Emmanuel Levinas]]. Fin 2000, Constantin Tacou sort son dernier « Cahier », le numéro 74, consacré à [[August Strindberg]]. Son ultime projet d'éditeur, un « Cahier » [[Emil Cioran|Cioran]], paraît en 2009.


=== Sous Laurence Tacou (2000 à nos jours) ===
=== Sous Laurence Tacou (2000 à nos jours) ===
À partir de [[2000]], [[Laurence Tacou]], journaliste qui se dit anarchiste et pense qu'un lire doit "brûler pour changer notre [[Weltanschauung|vision du monde]]"<ref name="+h1" />, succède à son père à la direction de la maison d'édition qui déménage de la [[rue de Verneuil]] pour s'installer au pied de l'[[Institut]], au 22 [[rue Mazarine]], puis, au 2 [[rue Bassano]]. Désormais, L'Herne consacre plus particulièrement ses « Cahiers » à des philosophes et écrivains contemporains.
À partir de [[2000]], [[Laurence Tacou]], journaliste qui se dit anarchiste et pense qu'un lire doit "brûler pour changer notre [[Weltanschauung|vision du monde]]"<ref name="+h1" />, succède à son père à la direction de la maison d'édition qui déménage de la [[rue de Verneuil]] pour s'installer au pied de l'[[Institut]], au 22 [[rue Mazarine]], puis, au 2 [[rue de Bassano]]. Désormais, L'Herne consacre plus particulièrement ses « Cahiers » à des philosophes et écrivains contemporains.


Les grandes monographies critiques continuent à prendre le contre-pied des courants en vogue. Avec les « Cahiers », l'accent est mis sur des modernes, et en particulier sur des philosophes, penseurs critiques et romanciers tels que : [[Remy de Gourmont]] ({{Numéro|78}}, 2003), [[Mario Vargas Llosa]] ({{Numéro|79}}, 2003), [[George Steiner]] ({{Numéro|80}}, 2003), [[Paul Ricœur]] ({{Numéro|81}}, 2004), [[Claude Levi-Strauss]] ({{Numéro|82}}, 2004), [[Jacques Derrida]] ({{Numéro|83}}, 2004), [[Jean Baudrillard]] ({{Numéro|84}}, 2005), [[Romain Gary]] ({{Numéro|85}}, 2005), [[Marguerite Duras]] ({{Numéro|86}}, 2005), [[Carlos Fuentes]] ({{Numéro|87}}, 2006), [[Noam Chomsky]] ({{Numéro|88}}, 2007), [[René Girard]] ({{Numéro|89}}, 2008), [[Emil Cioran|Cioran]] ({{Numéro|90}}, 2009), [[Michel Déon]], ({{Numéro|91}}, 2009), [[Gershom Scholem]] ({{Numéro|92}}, 2009), [[Yves Bonnefoy]] ({{Numéro|93}}, 2010), [[Michel Serres]] ({{Numéro|94}}, 2010), [[Charles Maurras]] ({{Numéro|96}}, 2011), [[Colette]] ({{Numéro|97}}, 2011), [[Patrick Modiano]] ({{Numéro|98}}, 2012). Les Cahiers [[Roger Nimier]], [[Isaac Bashevis Singer]] et [[Walter Benjamin]] paraissent en 2012-2013 et plus récemment sont sortis les Cahiers sur [[Edgar Morin]], [[Maurice Sachs]], [[Georges Perec|George Perec]], [[Michel Houellebecq]], [[Orhan Pamuk]], [[Joyce Carol Oates]], [[Pierre Michon]], [[John Le Carré]], [[Curzio Malaparte]], [[Michel Onfray]] et [[Christian Bobin]].
Les grandes monographies critiques continuent à prendre le contre-pied des courants en vogue. Avec les « Cahiers », l'accent est mis sur des modernes, et en particulier sur des philosophes, penseurs critiques et romanciers tels que : [[Remy de Gourmont]] ({{Numéro|78}}, 2003), [[Mario Vargas Llosa]] ({{Numéro|79}}, 2003), [[George Steiner]] ({{Numéro|80}}, 2003), [[Paul Ricœur]] ({{Numéro|81}}, 2004), [[Claude Lévi-Strauss]] ({{Numéro|82}}, 2004), [[Jacques Derrida]] ({{Numéro|83}}, 2004), [[Jean Baudrillard]] ({{Numéro|84}}, 2005), [[Romain Gary]] ({{Numéro|85}}, 2005), [[Marguerite Duras]] ({{Numéro|86}}, 2005), [[Carlos Fuentes]] ({{Numéro|87}}, 2006), [[Noam Chomsky]] ({{Numéro|88}}, 2007), [[René Girard]] ({{Numéro|89}}, 2008), [[Emil Cioran|Cioran]] ({{Numéro|90}}, 2009), [[Michel Déon]], ({{Numéro|91}}, 2009), [[Gershom Scholem]] ({{Numéro|92}}, 2009), [[Yves Bonnefoy]] ({{Numéro|93}}, 2010), [[Michel Serres]] ({{Numéro|94}}, 2010), [[Charles Maurras]] ({{Numéro|96}}, 2011), [[Colette]] ({{Numéro|97}}, 2011), [[Patrick Modiano]] ({{Numéro|98}}, 2012). Les Cahiers [[Roger Nimier]], [[Isaac Bashevis Singer]] et [[Walter Benjamin]] paraissent en 2012-2013 et plus récemment sont sortis les Cahiers sur [[Edgar Morin]], [[Maurice Sachs]], [[Georges Perec|George Perec]], [[Michel Houellebecq]], [[Orhan Pamuk]], [[Joyce Carol Oates]], [[Pierre Michon]], [[John le Carré]], [[Curzio Malaparte]], [[Michel Onfray]] et [[Christian Bobin]].


Depuis [[1963]], plus de quatre mille collaborateurs, écrivains, universitaires et traducteurs ont contribué aux « Cahiers ». Une nouvelle collection, les « Carnets de L'Herne », ouvre une petite porte éclectique à de grands textes contemporains ou classiques.
Depuis [[1963]], plus de quatre mille collaborateurs, écrivains, universitaires et traducteurs ont contribué aux « Cahiers ». Une nouvelle collection, les « Carnets de L'Herne », ouvre une petite porte éclectique à de grands textes contemporains ou classiques.
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=== 196.-2003: ''Théorie et stratégie'' ===
=== 196.-2003: ''Théorie et stratégie'' ===
* 196.-2014: ''Glose''
* 196.-2014: ''Glose''<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb342321835 notice] [[Bibliothèque nationale de France|BNF]] de la coll. « Glose »</ref>
* 1971-2005: ''L'envers''
* 1971-2005: ''L'envers''<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb342321804 notice] [[Bibliothèque nationale de France|BNF]] de la coll. « L'envers »</ref>
* 1994-1999: ''Confidences''<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34290319c notice] [[Bibliothèque nationale de France|BNF]] de la coll. « Confidences »</ref>, collection dirigée par Constantin Tacou et Stéphanie de La Rochefoucauld
* 1994-1999: ''Confidences'', collection dirigée par Constantin Tacou et Stéphanie de La Rochefoucauld
* 2003-...: « Mythes et religions »<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39006516t notice BNF de la coll. « Mythes et religions »]</ref>
* 2003-...: « Mythes et religions »
* 2005-....: « Les Carnets »<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40114574r notice BNF de la coll. « Carnets de l'Herne »]</ref> : prolongement aux Cahiers de l'Herne, textes courts et radicaux, épuisés ou inédits.
* 2005-....: « Les Carnets » : prolongement aux Cahiers de l'Herne, textes courts et radicaux, épuisés ou inédits.
*''Un [[brelan]] d'excommuniés'', [[Léon Bloy]], 2012
*''Un [[brelan]] d'excommuniés'', [[Léon Bloy]], 2012
*''L'art de mentir'', [[Mark Twain]], 2012
*''L'art de mentir'', [[Mark Twain]], 2012
*''Les chemins de la misère'', [[Léon Tolstoï]], 2012
*''Les chemins de la misère'', [[Léon Tolstoï]], 2012
*''Du suicide'', [[Léon Tolstoï]], 2012
*''Du suicide'', [[Léon Tolstoï]], 2012
* 2006-...: « Les Cahiers d'anthropologie sociale » <ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40146634w notice BNF de la coll. « Cahiers d'anthropologie sociale »]</ref> : publient sous le haut patronage de [[Claude Lévi-Strauss]], [[Philippe Descola]] et [[Françoise Héritier]], les travaux menés au Laboratoire d’[[anthropologie sociale]] du [[Collège de France]], et offrent une vue de l’approche anthropologique sur quelques grands thèmes d’actualité.
* 2006-...: « Les Cahiers d'anthropologie sociale » : publient sous le haut patronage de [[Claude Lévi-Strauss]], [[Philippe Descola]] et [[Françoise Héritier]], les travaux menés au Laboratoire d’[[anthropologie sociale]] du [[Collège de France]], et offrent une vue de l’approche anthropologique sur quelques grands thèmes d’actualité.
*Des hommes malades des animaux", {{n°|8}}, dir. [[Frédéric Keck]] et [[Noëlie Vialles]], 2012
*Des hommes malades des animaux", {{n°|8}}, dir. [[Frédéric Keck]] et [[Noëlie Vialles]], 2012
*"Désastres", {{n°|7}}, dir. [[Barbara Glowczewski]] et [[Alexandre Soucaille]], 2011
*"Désastres", {{n°|7}}, dir. [[Barbara Glowczewski]] et [[Alexandre Soucaille]], 2011
* 2012-...: « Cave Canem »<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42773104s notice BNF de la coll. « Cave canem »]</ref> : collection de pamphlets
* 2012-...: « Cave Canem » : collection de pamphlets
*"Poutine échec et mat !", [[Garry Kasparov]], 2012
*"Poutine échec et mat !", [[Garry Kasparov]], 2012
* 2013-...: « Courants d'art »<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44256706v notice BNF de la coll. « Courants d'art »]</ref> : collection dirigée par [[Harry Jancovici]] et [[Philippe Cardinal]]
* 2013-...: « Courants d'art » : collection dirigée par [[Harry Jancovici]] et [[Philippe Cardinal]]
* 2017-...: « Psyché », revue dirigée par les psychanalystes [[Roger Perron]] et [[Sylvain Missonnier]], sur les relations entre transformations sociales et psychanalyse.
* 2017-...: « Psyché », revue dirigée par les psychanalystes [[Roger Perron]] et [[Sylvain Missonnier]], sur les relations entre transformations sociales et psychanalyse.


=== Romans ===
=== Romans ===
**''N'oublie pas le meilleur'', [[Walter Benjamin]], 2012
*''N'oublie pas le meilleur'', [[Walter Benjamin]], 2012
**''Enfance Berlinoise'', [[Walter Benjamin]], 2012
*''Enfance Berlinoise'', [[Walter Benjamin]], 2012
**''Ma cousine Phillis'', [[Elizabeth Gaskell]], 2012
*''Ma cousine Phillis'', [[Elizabeth Gaskell]], 2012
**''Promenades dans Berlin'', [[Franz Hessel]], 2012
*''Promenades dans Berlin'', [[Franz Hessel]], 2012
**''Diamants et [[Silex]]'', [[José María Arguedas]], 2012
*''Diamants et [[Silex]]'', [[José María Arguedas]], 2012
**''Zitilchén'', [[Hernán Lara Zavala]], 2011
*''Zitilchén'', [[Hernán Lara Zavala]], 2011


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
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[[Catégorie:Maison d'édition ayant son siège à Paris]]
[[Catégorie:Maison d'édition ayant son siège à Paris]]
[[Catégorie:Maison d'édition spécialisée en sciences humaines]]
[[Catégorie:Maison d'édition spécialisée en sciences humaines]]

Version du 25 octobre 2022 à 14:37

L'Herne
Repères historiques
Création 1961
Dates clés 28 février 1964 (immatriculation de la société)
Fondée par Dominique de Roux
Fiche d’identité
Statut éditeur indépendant
Siège social Paris (France)
Dirigée par Laurence Tâcu
Spécialités Monographies critiques, essais, romans
Collections Les Cahiers de L'Herne
Langues de publication français
Diffuseurs Flammarion
Effectif non précisé
Site web www.editionsdelherne.com

Les Éditions de l'Herne ou L'Herne sont une maison d'édition française, fondée en 1961 à Paris.

Les deux collections phares, parmi les huit qui constituent le catalogue sont les « Cahiers » et les « Carnets de L’Herne ». Les grandes monographies blanches qui comptent à ce jour une centaine de numéros sont consacrées à des figures capitales de la littérature et de la pensée, comme Claude Lévi-Strauss, Cioran, Noam Chomsky, Louis-Ferdinand Céline, Michel Houellebecq, Pierre Michon, Christian Bobin...

Histoire

Nom

Son nom est un hommage à l’Hydre de Lerne dont les têtes repoussent lorsqu’on les tranche durant les Travaux d'Héraclès[1]. Dominique de Roux ajoute seulement l'apostrophe et Lerne devient l’Herne[2].

Sous Dominique de Roux (1956-1973)

De 1956 à 1957 Dominique de Roux et Georges Bez éditent une petite revue ronéotée à trois cents exemplaires et lue par un groupe d'amis (dont Xavier de Roux, le frère de Dominique, Jean Thibaudeau et Bernard Collin) sous le titre de L'Herne. Il y eut sept numéros.

En 1961, Dominique de Roux transforme cette revue en Cahier dont le premier sera consacré à René Guy Cadou sur une idée de Jean Jégoudez, puis, l'année suivante, à Georges Bernanos. Ainsi vont se développer les fameux « Cahiers de l'Herne », avec, entre 1964 et 1968, l'aide de Jean-Edern Hallier[3].

Les numéros suivants de la collection sont consacrés à de grands noms de la littérature et de la poésie, à l'époque également marginaux ou controversés : Louis-Ferdinand Céline (1963), Jorge Luis Borges (1964), Ezra Pound (1965), Henri Michaux (1966), William Burroughs (1968), Giuseppe Ungaretti (1969), Alexandre Soljenitsyne (1971), Witold Gombrowicz, Louis Massignon, et quelques autres.

Sous Constantin Tacou (1973 à 2000)

En 1973, après avoir mis en chantier le numéro 21 des Cahiers, consacré à De Gaulle, Dominique de Roux quitte L'Herne pour fonder les « Dossiers H », aux éditions l'Âge d'Homme à Lausanne. C'est alors son associé, Constantin Tacou, cinéaste macédo-roumain à l'Unesco et élève de Georges Dumézil, qui prend le relais. L'Herne se tourne vers les littératures de l'Europe centrale et de l'Est avec une série d'auteurs tels que Thomas Mann (1973), Fiodor Dostoïevski (1974), Karl Kraus (1975), Gustav Meyrink (1976), Robert Musil (1982), Martin Heidegger (1983), Carl Gustav Jung (1984), Friedrich Hölderlin (1989), ou Friedrich Nietzsche (2000).

L'Herne ouvre aussi ses portes au fantastiqueEdgar Allan Poe, Jules Verne ou Jean Ray – sans pour autant négliger les contemporains, en commençant par Mircea Eliade, puis Raymond Abellio, Henry Corbin, Francis Ponge et Emmanuel Levinas. Fin 2000, Constantin Tacou sort son dernier « Cahier », le numéro 74, consacré à August Strindberg. Son ultime projet d'éditeur, un « Cahier » Cioran, paraît en 2009.

Sous Laurence Tacou (2000 à nos jours)

À partir de 2000, Laurence Tacou, journaliste qui se dit anarchiste et pense qu'un lire doit "brûler pour changer notre vision du monde"[1], succède à son père à la direction de la maison d'édition qui déménage de la rue de Verneuil pour s'installer au pied de l'Institut, au 22 rue Mazarine, puis, au 2 rue de Bassano. Désormais, L'Herne consacre plus particulièrement ses « Cahiers » à des philosophes et écrivains contemporains.

Les grandes monographies critiques continuent à prendre le contre-pied des courants en vogue. Avec les « Cahiers », l'accent est mis sur des modernes, et en particulier sur des philosophes, penseurs critiques et romanciers tels que : Remy de Gourmont (no 78, 2003), Mario Vargas Llosa (no 79, 2003), George Steiner (no 80, 2003), Paul Ricœur (no 81, 2004), Claude Lévi-Strauss (no 82, 2004), Jacques Derrida (no 83, 2004), Jean Baudrillard (no 84, 2005), Romain Gary (no 85, 2005), Marguerite Duras (no 86, 2005), Carlos Fuentes (no 87, 2006), Noam Chomsky (no 88, 2007), René Girard (no 89, 2008), Cioran (no 90, 2009), Michel Déon, (no 91, 2009), Gershom Scholem (no 92, 2009), Yves Bonnefoy (no 93, 2010), Michel Serres (no 94, 2010), Charles Maurras (no 96, 2011), Colette (no 97, 2011), Patrick Modiano (no 98, 2012). Les Cahiers Roger Nimier, Isaac Bashevis Singer et Walter Benjamin paraissent en 2012-2013 et plus récemment sont sortis les Cahiers sur Edgar Morin, Maurice Sachs, George Perec, Michel Houellebecq, Orhan Pamuk, Joyce Carol Oates, Pierre Michon, John le Carré, Curzio Malaparte, Michel Onfray et Christian Bobin.

Depuis 1963, plus de quatre mille collaborateurs, écrivains, universitaires et traducteurs ont contribué aux « Cahiers ». Une nouvelle collection, les « Carnets de L'Herne », ouvre une petite porte éclectique à de grands textes contemporains ou classiques.

En 2003, l’homme d’affaires Alain Duménil entre au capital de L’Herne. Il est également le mécène d’un prix littéraire, le prix Duménil, qui, chaque année, consacre un auteur de  langue française. Alain Duménil est par ailleurs l’auteur de plusieurs romans[4].

Collections

1961: Les Cahiers de L'Herne

1968: « Essais et philosophie »

196.-2003: Théorie et stratégie

Romans

Notes et références

  1. a et b « L’Herne, une maison réac’adémique », sur parismatch.com (consulté le )
  2. « Les Cahiers de l'Herne, œuvre éditoriale internationale », sur France Culture, (consulté le )
  3. Jean-Luc Barré, Dominique de Roux, le provocateur, 1935-1977, Paris, Fayard, 2005.
  4. « L'Herne – Historique », sur www.editionsdelherne.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Dominique de Roux et "L'Herne" d'avant les "Cahiers", 1956-1957 : Dominique de Roux, Georges Bez, Jean Ricardou, Georges Londeix, François d'Argent, Jean Thibaudeau, Xavier, Clermont-Ferrand, Au signe de la licorne, coll. « Exil : cahiers de la Société des lecteurs de Dominique de Roux », , 205 p. (BNF 38927080)

Liens externes