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* les villes fondées par les Européens, à l'époque de la [[colonisation]], telles [[Kinshasa]] ou [[New Delhi]], et les villes fondées depuis leur indépendance dans les « pays neufs » ;
* les villes fondées par les Européens, à l'époque de la [[colonisation]], telles [[Kinshasa]] ou [[New Delhi]], et les villes fondées depuis leur indépendance dans les « pays neufs » ;
* les villes reconstruites après une catastrophe, tel le quartier de la ''[[Baixa pombalina|Baixa]]'' à [[Lisbonne]] ou [[Reggio de Calabre]];
* les villes reconstruites après une catastrophe, tel le quartier de la ''[[Baixa pombalina|Baixa]]'' à [[Lisbonne]] ou [[Reggio de Calabre]] ;
* les [[centre-ville|centres-ville]]s français bombardés et reconstruits après la [[Seconde Guerre mondiale]] : [[Le Havre]] ''(voir l'article détaillé [[Centre-ville reconstruit du Havre]])'', [[Brest]], les [[Riquier (Nice)|quartiers est]] de [[Nice]]{{, etc.}} Plusieurs villes du nord de la [[Scandinavie]], telles [[Alta (Norvège)|Alta]] en [[Norvège]] ou [[Rovaniemi]] en [[Finlande]], ont ainsi également été reconstruites après 1945 ;
* les [[centre-ville|centres-ville]]s français bombardés et reconstruits après la [[Seconde Guerre mondiale]] : [[Le Havre]] ''(voir l'article détaillé [[Centre-ville reconstruit du Havre]])'', [[Brest]], les [[Riquier (Nice)|quartiers est]] de [[Nice]]{{, etc.}} Plusieurs villes du nord de la [[Scandinavie]], telles [[Alta (Norvège)|Alta]] en [[Norvège]] ou [[Rovaniemi]] en [[Finlande]], ont ainsi également été reconstruites après 1945 ;
* des villes conçues au {{s-|XX|e}} comme dans les [[polder]]s néerlandais, avec [[Haarlemmermeer]], ou la ville nouvelle de [[Val-de-Reuil]] construite dans les années 1970 ;
* des villes conçues au {{s-|XX|e}} comme dans les [[polder]]s néerlandais, avec [[Haarlemmermeer]], ou la ville nouvelle de [[Val-de-Reuil]] construite dans les années 1970 ;

Version du 4 avril 2023 à 16:28

Plan orthogonal du Havre, centre-ville reconstruit après la Seconde Guerre mondiale.
Plan du centre de Chicago (1848).
Vue satellite de Sacramento (Californie).

Un plan hippodamien ou hippodaméen (dit aussi milésien, en damier, en échiquier, quadrillé, ou orthogonal), est, en urbanisme, un type d'organisation de la ville dans lequel les rues sont rectilignes et se croisent en angle droit, créant des îlots de forme carrée ou rectangulaire.

Ce plan est largement repris par les Grecs de l'Antiquité pour leurs colonies, et ensuite par les Romains qui en font la base des villes établies à la suite de l'établissement de l'Empire à travers toute l'Europe[réf. souhaitée].

Il ne doit pas être confondu avec le plan lui aussi orthogonal établi pour les bastides dans le Sud-ouest de la France.

Origine

L'adjectif hippodamien est issu du nom d'Hippodamos, architecte grec considéré comme l'un des pères de l'urbanisme et dont les plans d'aménagement étaient caractérisés par des rues rectilignes et larges qui se croisaient à angle droit. Cependant, il n'est pas l'inventeur de ce plan, comme en témoigne la colonie sumérienne d'Habuba Kabira construite à la fin du IVe millénaire av. J.-C., sur un plan préconçu en damier[1], au VIIIe siècle av. J.-C. la colonie grecque de Megara Hyblaea[2] ou encore la ville étrusque de Misano au VIe siècle av. J.-C.[3].

Le qualificatif milésien provient de la ville de naissance d'Hippodamos, Milet.

L'appellation en damier ou en échiquier fait référence au plateau du jeu de dames ou d'échecs, dont les cases forment un motif identique.

Présentation

Taille des blocs et des longueurs de rue, mesurée en pieds impériaux : à Barcelone, les îlots font 113,33 mètres de côté.

Pour les Romains, ce plan traduit la volonté des fondateurs de la ville d'organiser rationnellement le territoire en se basant sur le cardo maximus et le decumanus à la manière de la centuriation romaine, elle-même inspirée du bornage étrusque. Avec un tel plan, il est en théorie possible de calculer la distance entre deux blocs, quel que soit le quartier où l'on se trouve, avec l'algorithme de la « distance de Manhattan ».

Cependant, malgré sa simplicité apparente, ce type de plan présente des inconvénients : il rallonge les temps de trajet (sauf si on ouvre des « diagonales » pour circuler comme à Barcelone, ou Broadway à Manhattan) et fait fi de la topographie. Mais l'inconvénient de la forte pente des rues de San Francisco, qui en est l'exemple le plus célèbre, constitue pourtant un des charmes de cette ville.

Exemples

Ont un plan quadrillé :

Galerie d'images

Articles connexes

Notes et références

  1. Corinne Castel, « La première ville n’existe pas. Les premières villes ne sont pas toutes sumériennes… (2ème partie) », blog ArchéOrient, 26 juin 2015.
  2. Georges Vallet, François Villard et Paul Auberson, Mégara Hyblaea. 1. Le quartier de l'agora archaïque, Rome, École française de Rome, (ISBN 2-7283-0395-9, lire en ligne)
  3. Catherine Virlouvet (dir.) et Stéphane Bourdin, Rome, naissance d'un empire : De Romulus à Pompée 753-70 av. J.-C, Paris, Éditions Belin, coll. « Mondes anciens », , 796 p. (ISBN 978-2-7011-6495-3), chap. 4 (« Rome et l'Italie »), p. 152.