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== Biographie ==
== Biographie ==
Johann Friedrich Overbeck est issu d'une famille de [[Lübeck]] où ses ancêtres, durant trois générations, ont été pasteurs protestants. Son père, Christian Adolph Overbeck, est juriste, poète, sénateur-maire de cette ville, sa mère Eleonora Maria Jauch est une descendante de la [[famille Jauch]] et son grand-père, Georg Christian Overbeck, est avocat.
Johann Friedrich Overbeck est issu d'une famille de [[Lübeck]] où ses ancêtres, durant trois générations, ont été pasteurs protestants. Son père, Christian Adolph Overbeck, est juriste, poète, sénateur-maire de cette ville, sa mère Eleonora Maria Jauch est une descendante de la [[famille Jauch]] et son grand-père, Georg Christian Overbeck, est avocat.


Il suit une scolarité classique et une formation d'initiation à l'art dans un établissement situé près du manoir familial, dans la Konigstraße, où enseigne son oncle, docteur en théologie et auteur prolifique.
Il suit une scolarité classique et une formation d'initiation à l'art dans un établissement situé près du manoir familial, dans la Konigstraße, où enseigne son oncle, docteur en théologie et auteur prolifique.


=== Séjour à Vienne ===
=== Séjour à Vienne ===
En {{date-|mars 1806}}, il part à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] où, à l'[[Académie des beaux-arts de Vienne|Académie des beaux-arts]] de cette ville, il est élève de [[Heinrich Friedrich Füger]], peintre renommé de style [[Peinture néo-classique|néoclassique]], proche de l'école de [[Jacques-Louis David]].
En {{date-|mars 1806}}, il part à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] où, à l'[[Académie des beaux-arts de Vienne|Académie des beaux-arts]] de cette ville, il est élève de [[Heinrich Friedrich Füger]], peintre renommé de style [[Peinture néo-classique|néoclassique]], proche de l'école de [[Jacques-Louis David]].


L'excessif académisme de son maître le pousse à rechercher de nouvelles formes d'expression comme l'atteste les termes d'une lettre adressée à un ami ; il lui écrit se trouver parmi des gens vulgaires, déplorer l'absence de toute pensée noble à l'académie, perdre toute confiance dans l'humanité et, en conséquence, devoir se replier vers sa propre intériorité.
L'excessif académisme de son maître le pousse à rechercher de nouvelles formes d'expression comme l'atteste les termes d'une lettre adressée à un ami ; il lui écrit se trouver parmi des gens vulgaires, déplorer l'absence de toute pensée noble à l'académie, perdre toute confiance dans l'humanité et, en conséquence, devoir se replier vers sa propre intériorité.


Bien que jeune à cette époque, cette pensée et ces convictions sont le fil conducteur de sa création picturale. Convaincu que Vienne et toute l'Europe avaient corrompu la pureté originelle de l'art chrétien, il décide ainsi de prendre comme modèle les [[primitifs italiens]], prédécesseurs de [[Raphaël (peintre)|Raphaël]], décision qui donne du poids plus tard aux théories défendues par les [[Préraphaélisme|préraphaélistes]] anglais.
Bien que jeune à cette époque, cette pensée et ces convictions sont le fil conducteur de sa création picturale. Convaincu que Vienne et toute l'Europe avaient corrompu la pureté originelle de l'art chrétien, il décide ainsi de prendre comme modèle les [[primitifs italiens]], prédécesseurs de [[Raphaël (peintre)|Raphaël]], décision qui donne du poids plus tard aux théories défendues par les [[Préraphaélisme|préraphaélistes]] anglais.


En opposition à l'Académie, Johann Friedrich Overbeck et ses amis peintres et élèves de cette école, [[Franz Pforr]], [[Ludwig Vogel]], [[Josef Wintergerst]] et [[Jean-Conrad Hottinguer]] fondent la Confrérie de saint Luc en 1809 ; elle sera dissoute en 1818.
En opposition à l'Académie, Johann Friedrich Overbeck et ses amis peintres et élèves de cette école, [[Franz Pforr]], [[Ludwig Vogel]], [[Josef Wintergerst]] et [[Jean-Conrad Hottinguer]] fondent la Confrérie de saint Luc en 1809 ; elle sera dissoute en 1818.


Après quatre années à l'Académie, ses idées et les différences sont si inconciliables que Johann Friedrich Overbeck et ses disciples sont expulsés de cette école.
Après quatre années à l'Académie, ses idées et les différences sont si inconciliables que Johann Friedrich Overbeck et ses disciples sont expulsés de cette école.
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Le peintre s'installe à [[Rome]] en 1810 dans l'ancien couvent franciscain désaffecté de San Isidoro où la Confrérie de saint Luc vit en communauté ; il demeure dans cette ville durant 59 années, y travaille activement en compagnie d'autres peintres, [[Peter von Cornelius]], [[Carl Sieg]], [[Friedrich Wilhelm von Schadow]] et [[Philipp Veit]], qui l'ont rejoint, fondateurs avec lui de la ''Künstlerhilfskasse'' et du [[mouvement nazaréen]]<ref>{{Lien archive|langue=de|titre=Sieg, Carl|horodatage archive=20170103094303|url=http://www.uni-magdeburg.de/mbl/Biografien/1506.htm|site=uni-magdeburg.de}}.</ref>.
Le peintre s'installe à [[Rome]] en 1810 dans l'ancien couvent franciscain désaffecté de San Isidoro où la Confrérie de saint Luc vit en communauté ; il demeure dans cette ville durant 59 années, y travaille activement en compagnie d'autres peintres, [[Peter von Cornelius]], [[Carl Sieg]], [[Friedrich Wilhelm von Schadow]] et [[Philipp Veit]], qui l'ont rejoint, fondateurs avec lui de la ''Künstlerhilfskasse'' et du [[mouvement nazaréen]]<ref>{{Lien archive|langue=de|titre=Sieg, Carl|horodatage archive=20170103094303|url=http://www.uni-magdeburg.de/mbl/Biografien/1506.htm|site=uni-magdeburg.de}}.</ref>.


Leurs préceptes sont une vie d'ascète, un travail dur et honnête : ils évitent l'antiquité car païenne, la [[Renaissance artistique|Renaissance]] car fausse et promeuvent la redécouverte du [[Le Pérugin|Pérugin]], [[Pinturicchio]], [[Francesco Francia]] et [[Raphaël (peintre)|Raphaël]] jeune. De ces principes découlent les caractéristiques d'un style qui vise à la représentation d'une idée noble et transcendante, à travers des contours précis, des compositions scolastiques, avec l'emploi modéré du clair-obscur et de la couleur dans le seul but de souligner le thème du motif. Plus tard, [[Barthold Georg Niebuhr]], [[Friedrich Schlegel]] rejoignent également le mouvement nazaréen.
Leurs préceptes sont une vie d'ascète, un travail dur et honnête : ils évitent l'antiquité car païenne, la [[Renaissance artistique|Renaissance]] car fausse et promeuvent la redécouverte du [[Le Pérugin|Pérugin]], [[Pinturicchio]], [[Francesco Francia]] et [[Raphaël (peintre)|Raphaël]] jeune. De ces principes découlent les caractéristiques d'un style qui vise à la représentation d'une idée noble et transcendante, à travers des contours précis, des compositions scolastiques, avec l'emploi modéré du clair-obscur et de la couleur dans le seul but de souligner le thème du motif. Plus tard, [[Barthold Georg Niebuhr]], [[Friedrich Schlegel]] rejoignent également le mouvement nazaréen.


En 1813, Overbeck se convertit au [[catholicisme]] et, pratiquement en même temps, lui et son mouvement acquièrent une notoriété ; ils sont appelés [[Mouvement nazaréen|nazaréens]], artistes [[romains allemands]], peintres romantiques de l'Église, peintres religieux et patriotiques allemands.
En 1813, Overbeck se convertit au [[catholicisme]] et, pratiquement en même temps, lui et son mouvement acquièrent une notoriété ; ils sont appelés [[Mouvement nazaréen|nazaréens]], artistes [[romains allemands]], peintres romantiques de l'Église, peintres religieux et patriotiques allemands.
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[[Image:HL Overbeck - Grabmal.jpg|vignette|redresse|Cénotaphe de Friedrich Overbeck (1871), [[Rome]], [[église San Bernardo alle Terme]].]]
[[Image:HL Overbeck - Grabmal.jpg|vignette|redresse|Cénotaphe de Friedrich Overbeck (1871), [[Rome]], [[église San Bernardo alle Terme]].]]


Le consul de Prusse, [[Jakob Ludwig Salomon Bartholdy]], oncle du compositeur [[Felix Mendelssohn]] habite le [[Palais Zuccari (Rome)|palais Zuccari]], demeure située sur une des collines de Rome, [[Pincio|le Pincio]] et confie la décoration {{incise|une fresque<ref>aujourd'hui conservée à la [[Alte Nationalgalerie]] de [[Berlin]].</ref> sur le thème de [[Joseph fils de Jacob|Joseph]] et ses frères}} d'une des pièces à Johann Friedrich Overbeck, Peter von Cornelius, Philipp Veit et Friedrich Wilhelm Schadow ; l'exécution de deux sujets, ''Sept années de famine'' et ''Joseph vendu par ses frères'', incombe à Overbeck.
Le consul de Prusse, [[Jakob Ludwig Salomon Bartholdy]], oncle du compositeur [[Felix Mendelssohn]] habite le [[Palais Zuccari (Rome)|palais Zuccari]], demeure située sur une des collines de Rome, [[Pincio|le Pincio]] et confie la décoration {{incise|une fresque<ref>aujourd'hui conservée à la [[Alte Nationalgalerie]] de [[Berlin]].</ref> sur le thème de [[Joseph fils de Jacob|Joseph]] et ses frères}} d'une des pièces à Johann Friedrich Overbeck, Peter von Cornelius, Philipp Veit et Friedrich Wilhelm Schadow ; l'exécution de deux sujets, ''Sept années de famine'' et ''Joseph vendu par ses frères'', incombe à Overbeck.


L'œuvre, terminée en 1818 est si favorablement accueillie par les Italiens que, la même année, le prince Francesco Massimo commande la décoration des murs et plafonds de son pavillon de chasse, situé près de [[Saint-Jean-de-Latran]], à Johann Friedrich Overbeck, Philipp Veit, [[Julius Schnorr von Carolsfeld]] et [[Joseph von Führich]] ; ces fresques illustrent des thèmes inspirés des œuvres de [[Dante]], [[Le Tasse]] et [[L'Arioste]]. À Overbeck est assigné l'illustration du poème du [[Le Tasse|Tasse]], ''Jérusalem délivrée'' et onze compositions, occupant un mur entier, relatant la rencontre entre [[Godefroy de Bouillon]] et [[Pierre l'Ermite]]. L'exécution des fresques demande dix années et le peintre, surmené et affaibli, en délègue l'achèvement à son ami Joseph von Führich. Johann Friedrich Overbeck consacre entièrement le temps ainsi gagné à la réalisation d'une autre fresque, terminée en 1830, ''La Vision de saint François d'Assise'' pour le sanctuaire de la [[Portioncule]], englobé dans la [[basilique Sainte-Marie-des-Anges d'Assise]].
L'œuvre, terminée en 1818 est si favorablement accueillie par les Italiens que, la même année, le prince Francesco Massimo commande la décoration des murs et plafonds de son pavillon de chasse, situé près de [[Saint-Jean-de-Latran]], à Johann Friedrich Overbeck, Philipp Veit, [[Julius Schnorr von Carolsfeld]] et [[Joseph von Führich]] ; ces fresques illustrent des thèmes inspirés des œuvres de [[Dante]], [[Le Tasse]] et [[L'Arioste]]. À Overbeck est assigné l'illustration du poème du [[Le Tasse|Tasse]], ''Jérusalem délivrée'' et onze compositions, occupant un mur entier, relatant la rencontre entre [[Godefroy de Bouillon]] et [[Pierre l'Ermite]]. L'exécution des fresques demande dix années et le peintre, surmené et affaibli, en délègue l'achèvement à son ami Joseph von Führich. Johann Friedrich Overbeck consacre entièrement le temps ainsi gagné à la réalisation d'une autre fresque, terminée en 1830, ''La Vision de saint François d'Assise'' pour le sanctuaire de la [[Portioncule]], englobé dans la [[basilique Sainte-Marie-des-Anges d'Assise]].
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[[Image:Friedrich Overbeck 006.jpg|vignette|redresse|''L'Archange Gabriel ordonne à [[Godefroy de Bouillon]] de délivrer Jérusalem'' (1817-1827), [[Berlin]], [[Alte Nationalgalerie]].]]
[[Image:Friedrich Overbeck 006.jpg|vignette|redresse|''L'Archange Gabriel ordonne à [[Godefroy de Bouillon]] de délivrer Jérusalem'' (1817-1827), [[Berlin]], [[Alte Nationalgalerie]].]]
* ''Portrait de [[Franz Pforr]]'', 1810, huile sur toile, {{Dunité|62|47|cm}}, [[Berlin]], [[Alte Nationalgalerie]]<ref>{{Lien web |langue=de |auteur= |titre=Franz Pforr |url=https://smb.museum-digital.de/index.php?t=objekt&oges=144088&cachesLoaded=true |site=Gemäldegalerie, Berlin |date= |consulté le=31 décembre 2020}}.</ref>.
* ''Portrait de [[Franz Pforr]]'', 1810, huile sur toile, {{Dunité|62|47|cm}}, [[Berlin]], [[Alte Nationalgalerie]]<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Franz Pforr |url=https://smb.museum-digital.de/index.php?t=objekt&oges=144088&cachesLoaded=true |site=Gemäldegalerie, Berlin |date= |consulté le=31 décembre 2020}}.</ref>.
* ''Le Christ ressuscite la [[fille de Jaïre]]'', 1815, Berlin, [[musées d'État de Berlin]]<ref>[http://www.all-art.org/neoclasscism/overbeck02.jpg Illustration].</ref>.
* ''Le Christ ressuscite la [[fille de Jaïre]]'', 1815, Berlin, [[musées d'État de Berlin]]<ref>[http://www.all-art.org/neoclasscism/overbeck02.jpg Illustration].</ref>.
* ''Autoportrait avec sa famille'', vers 1830, [[Lübeck]], {{lien|lang=de|fr=Behnhaus}}.
* ''Autoportrait avec sa famille'', vers 1830, [[Lübeck]], {{lien|lang=de|fr=Behnhaus}}.
* ''L'Entrée du Christ à Jérusalem'', 1824, Lübeck, [[église Sainte-Marie de Lübeck|église Sainte-Marie]]. Œuvre détruite lors du [[bombardement de Lübeck|bombardement de la ville]] par la [[Royal Air Force]], dans la nuit du [[dimanche des Rameaux]] {{date-|28|mars|1942}}.
* ''L'Entrée du Christ à Jérusalem'', 1824, Lübeck, [[église Sainte-Marie de Lübeck|église Sainte-Marie]]. Œuvre détruite lors du [[bombardement de Lübeck|bombardement de la ville]] par la [[Royal Air Force]], dans la nuit du [[dimanche des Rameaux]] {{date-|28|mars|1942}}.
* ''Italie et Allemagne'', 1828, huile sur toile, {{Dunité|94|104|cm}}, [[Munich]], [[Neue Pinakothek]]<ref>{{Lien web |langue=de |auteur= |titre=Italie et Allemagne |url=https://www.sammlung.pinakothek.de/en/artwork/gR4k3bQ4Ee/friedrich-overbeck/italia-und-germania |site=Pinakothek, Munich |date= |consulté le=31 décembre 2020}}.</ref>.
* ''Italie et Allemagne'', 1828, huile sur toile, {{Dunité|94|104|cm}}, [[Munich]], [[Neue Pinakothek]]<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Italie et Allemagne |url=https://www.sammlung.pinakothek.de/en/artwork/gR4k3bQ4Ee/friedrich-overbeck/italia-und-germania |site=Pinakothek, Munich |date= |consulté le=31 décembre 2020}}.</ref>.
* ''Le Miracle des roses de saint [[François d'Assise]]'', 1829, [[Leipzig]], [[Musée des Beaux-Arts de Leipzig|musée des Beaux-Arts]]<ref>[http://www.all-art.org/neoclasscism/overbeck04.jpg Illustration].</ref>.
* ''Le Miracle des roses de saint [[François d'Assise]]'', 1829, [[Leipzig]], [[Musée des Beaux-Arts de Leipzig|musée des Beaux-Arts]]<ref>[http://www.all-art.org/neoclasscism/overbeck04.jpg Illustration].</ref>.
* ''La Vision de saint François d'Assise'' (''Francesco che chiede a Gesù e a Maria la concessione dell'indulgenza plenaria''), 1830, fresque de la façade de la [[Portioncule]], [[basilique Sainte-Marie-des-Anges d'Assise]].
* ''La Vision de saint François d'Assise'' (''Francesco che chiede a Gesù e a Maria la concessione dell'indulgenza plenaria''), 1830, fresque de la façade de la [[Portioncule]], [[basilique Sainte-Marie-des-Anges d'Assise]].
* ''Le Triomphe de la Religion dans les arts '', deux versions :
* ''Le Triomphe de la Religion dans les arts '', deux versions :
** [[Francfort-sur-le-Main]], [[musée Städel]], 1831-1840, huile sur toile, {{Dunité|392|392|cm}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Triomphe de la religion |url=https://sammlung.staedelmuseum.de/en/work/the-triumph-of-religion-in-the-arts |site=Musée Städel |date= |consulté le=31 décembre 2020}}.</ref> ;
** [[Francfort-sur-le-Main]], [[musée Städel]], 1831-1840, huile sur toile, {{Dunité|392|392|cm}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Triomphe de la religion |url=https://sammlung.staedelmuseum.de/en/work/the-triumph-of-religion-in-the-arts |site=Musée Städel |date= |consulté le=31 décembre 2020}}.</ref> ;
** [[Saint-Pétersbourg]], [[musée de l'Ermitage]], 1839-1843, huile sur toile, {{Dunité|145|146|cm}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Triomphe de la Religion |url=https://www.hermitagemuseum.org/wps/portal/hermitage/digital-collection/01.+Paintings/32848 |site=Musée de l'Ermitage |date= |consulté le=31 décembre 2020}}.</ref>.
** [[Saint-Pétersbourg]], [[musée de l'Ermitage]], 1839-1843, huile sur toile, {{Dunité|145|146|cm}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Triomphe de la Religion |url=https://www.hermitagemuseum.org/wps/portal/hermitage/digital-collection/01.+Paintings/32848 |site=Musée de l'Ermitage |date= |consulté le=31 décembre 2020}}.</ref>.
* ''La Passion du Christ au mont des Oliviers'', 1835, [[Hambourg]], Grand hôpital.
* ''La Passion du Christ au mont des Oliviers'', 1835, [[Hambourg]], Grand hôpital.
* ''Lo Sposalizio'', 1836, Muzeum Narodowe, [[Poznań]], [[Musée national de Poznań|musée national]].
* ''Lo Sposalizio'', 1836, Muzeum Narodowe, [[Poznań]], [[Musée national de Poznań|musée national]].
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=== Liens externes ===
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Version du 8 avril 2023 à 14:11

Johann Friedrich Overbeck
Johann Friedrich Overbeck, Autoportrait à la Bible (1808-1809), Lübeck, Behnhaus (de).
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Formation
Lieu de travail
Mouvements
Père
Christian Adolph Overbeck (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Christian Gerhard Overbeck (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Karl Hoffmann (d) (gendre)
Agnes Elisabeth Overbeck (en) (petite-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par
Lubeck. Archiv. Allemagne (d)[1]
Bibliothek. Lübeck, Allemagne (d)
Museum Behnhaus Drägerhaus (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Johann Friedrich Overbeck né le à Lübeck et mort le à Rome) est un peintre allemand, membre du mouvement nazaréen.

Biographie

Johann Friedrich Overbeck est issu d'une famille de Lübeck où ses ancêtres, durant trois générations, ont été pasteurs protestants. Son père, Christian Adolph Overbeck, est juriste, poète, sénateur-maire de cette ville, sa mère Eleonora Maria Jauch est une descendante de la famille Jauch et son grand-père, Georg Christian Overbeck, est avocat.

Il suit une scolarité classique et une formation d'initiation à l'art dans un établissement situé près du manoir familial, dans la Konigstraße, où enseigne son oncle, docteur en théologie et auteur prolifique.

Séjour à Vienne

En , il part à Vienne où, à l'Académie des beaux-arts de cette ville, il est élève de Heinrich Friedrich Füger, peintre renommé de style néoclassique, proche de l'école de Jacques-Louis David.

L'excessif académisme de son maître le pousse à rechercher de nouvelles formes d'expression comme l'atteste les termes d'une lettre adressée à un ami ; il lui écrit se trouver parmi des gens vulgaires, déplorer l'absence de toute pensée noble à l'académie, perdre toute confiance dans l'humanité et, en conséquence, devoir se replier vers sa propre intériorité.

Bien que jeune à cette époque, cette pensée et ces convictions sont le fil conducteur de sa création picturale. Convaincu que Vienne et toute l'Europe avaient corrompu la pureté originelle de l'art chrétien, il décide ainsi de prendre comme modèle les primitifs italiens, prédécesseurs de Raphaël, décision qui donne du poids plus tard aux théories défendues par les préraphaélistes anglais.

En opposition à l'Académie, Johann Friedrich Overbeck et ses amis peintres et élèves de cette école, Franz Pforr, Ludwig Vogel, Josef Wintergerst et Jean-Conrad Hottinguer fondent la Confrérie de saint Luc en 1809 ; elle sera dissoute en 1818.

Après quatre années à l'Académie, ses idées et les différences sont si inconciliables que Johann Friedrich Overbeck et ses disciples sont expulsés de cette école.

L'art authentique, écrit-il, il l'a vainement recherché à Vienne : « Oh ! J'en étais rempli ; mon imagination entière était possédée par des madones et des christs, mais nulle part je ne pourrais trouver la réponse. »

Le groupe quitte cette ville, emportant un tableau non terminé, L'Entrée du Christ à Jérusalem, et part pour Rome.

Séjour à Rome

Italia et Germania (1828), Munich, Neue Pinakothek.

Le peintre s'installe à Rome en 1810 dans l'ancien couvent franciscain désaffecté de San Isidoro où la Confrérie de saint Luc vit en communauté ; il demeure dans cette ville durant 59 années, y travaille activement en compagnie d'autres peintres, Peter von Cornelius, Carl Sieg, Friedrich Wilhelm von Schadow et Philipp Veit, qui l'ont rejoint, fondateurs avec lui de la Künstlerhilfskasse et du mouvement nazaréen[2].

Leurs préceptes sont une vie d'ascète, un travail dur et honnête : ils évitent l'antiquité car païenne, la Renaissance car fausse et promeuvent la redécouverte du Pérugin, Pinturicchio, Francesco Francia et Raphaël jeune. De ces principes découlent les caractéristiques d'un style qui vise à la représentation d'une idée noble et transcendante, à travers des contours précis, des compositions scolastiques, avec l'emploi modéré du clair-obscur et de la couleur dans le seul but de souligner le thème du motif. Plus tard, Barthold Georg Niebuhr, Friedrich Schlegel rejoignent également le mouvement nazaréen.

En 1813, Overbeck se convertit au catholicisme et, pratiquement en même temps, lui et son mouvement acquièrent une notoriété ; ils sont appelés nazaréens, artistes romains allemands, peintres romantiques de l'Église, peintres religieux et patriotiques allemands.

Le succès

Autoportrait de l'artiste avec sa femme et son fils Alfons (vers 1930), Lübeck, Behnhaus (de).
Cénotaphe de Friedrich Overbeck (1871), Rome, église San Bernardo alle Terme.

Le consul de Prusse, Jakob Ludwig Salomon Bartholdy, oncle du compositeur Felix Mendelssohn habite le palais Zuccari, demeure située sur une des collines de Rome, le Pincio et confie la décoration — une fresque[3] sur le thème de Joseph et ses frères — d'une des pièces à Johann Friedrich Overbeck, Peter von Cornelius, Philipp Veit et Friedrich Wilhelm Schadow ; l'exécution de deux sujets, Sept années de famine et Joseph vendu par ses frères, incombe à Overbeck.

L'œuvre, terminée en 1818 est si favorablement accueillie par les Italiens que, la même année, le prince Francesco Massimo commande la décoration des murs et plafonds de son pavillon de chasse, situé près de Saint-Jean-de-Latran, à Johann Friedrich Overbeck, Philipp Veit, Julius Schnorr von Carolsfeld et Joseph von Führich ; ces fresques illustrent des thèmes inspirés des œuvres de Dante, Le Tasse et L'Arioste. À Overbeck est assigné l'illustration du poème du Tasse, Jérusalem délivrée et onze compositions, occupant un mur entier, relatant la rencontre entre Godefroy de Bouillon et Pierre l'Ermite. L'exécution des fresques demande dix années et le peintre, surmené et affaibli, en délègue l'achèvement à son ami Joseph von Führich. Johann Friedrich Overbeck consacre entièrement le temps ainsi gagné à la réalisation d'une autre fresque, terminée en 1830, La Vision de saint François d'Assise pour le sanctuaire de la Portioncule, englobé dans la basilique Sainte-Marie-des-Anges d'Assise.

Overbeck et ses amis se sont chargés de recouvrer l'art négligé de la peinture monumentale et de la fresque et ont su redécouvrir la technique ancienne de cette dernière ; leur succès amène sa renaissance à travers l'Europe.

Johann Friedrich Overbeck meurt le , un an avant la chute des États pontificaux, et est inhumé à Rome dans l'église San Bernardo alle Terme.

Œuvres

L'Archange Gabriel ordonne à Godefroy de Bouillon de délivrer Jérusalem (1817-1827), Berlin, Alte Nationalgalerie.

Notes et références

  1. Base de données centrale des legs, (base de données en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. (de) « Sieg, Carl », sur uni-magdeburg.de (version du sur Internet Archive).
  3. aujourd'hui conservée à la Alte Nationalgalerie de Berlin.
  4. (de) « Franz Pforr », sur Gemäldegalerie, Berlin (consulté le ).
  5. Illustration.
  6. (de) « Italie et Allemagne », sur Pinakothek, Munich (consulté le ).
  7. Illustration.
  8. (en) « Triomphe de la religion », sur Musée Städel (consulté le ).
  9. (en) « Triomphe de la Religion », sur Musée de l'Ermitage (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes