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== Historique ==
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=== Entre-deux-guerres ===
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Aux termes du [[Traité de Versailles]] de 1919, l'Allemagne n'avait droit qu'à une marine minimale de 15 000 hommes, six [[navires de ligne]] de pas plus de 10 000 tonnes, six [[croiseurs]], douze [[destroyers]], douze [[torpilleurs]] et aucun [[sous-marin]] ou [[porte-avions]]s. Les avions militaires ont également été interdits, de sorte que l'Allemagne ne pouvait pas avoir de [[aviation navale]]. En vertu du traité, l'Allemagne ne pouvait construire de nouveaux navires que pour remplacer les anciens. Tous les navires autorisés et le personnel ont été repris de la ''Kaiserliche Marine''.
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[[File:Bundesarchiv Bild 102-11704, Stapellauf des Panzerkreuzers "Deutschland".jpg|thumb|Mise à l'eau du "Deutschland" en mai 1931]]
Dès le départ, l'Allemagne s'est efforcée de contourner les restrictions militaires du traité de Versailles. Les Allemands ont continué à développer des sous-marins à travers un bureau d'études de sous-marins aux Pays-Bas (''NV Ingenieurskantoor voor Scheepsbouw'') et un programme de recherche sur les torpilles en Suède où la [[torpille G7e]] a été développée.<ref>[http://digitalcommons.georgiasouthern.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1599&context=etd Wolves Without Teeth: The German Torpedo Crisis in World War Two] p. 24</ref>

Avant même la [[Loi allemande des pleins pouvoirs de 1933|prise du pouvoir par les nazis]] le 30 janvier 1933, le gouvernement allemand décida le 15 novembre 1932 de lancer un programme de réarmement naval interdit qui comprenait des sous-marins, des avions et un porte-avions.

Le lancement du premier [[Classe Deutschland (cuirassé)|cuirassé de poche]], le [[Deutschland (1933)|Deutschland]] en 1931 (en remplacement de l'ancien [[cuirassé]] [[pré-dreadnought]] [[SMS Preußen]] était une étape dans la formation d'une flotte allemande moderne. La construction du ''Deutschland'' a causé la consternation chez les Français et les Britanniques car ils s'attendaient à ce que les restrictions du Traité de Versailles limiteraient le remplacement des cuirassés pré-dreadnought à des [[navires de défense côtière]]s, adapté uniquement pour la guerre défensive. En utilisant des techniques de construction innovantes, les Allemands avaient construit un navire lourd adapté à la guerre offensive en haute mer tout en respectant la lettre le traité.

Lorsque les nazis sont arrivés au pouvoir en 1933, Adolf Hitler a rapidement commencé à ignorer plus effrontément bon nombre des restrictions du traité et a accéléré le [[Réarmement de l'Allemagne sous le Troisième Reich|réarmement allemand]]. Le [[Traité naval germano-britannique]] du 18 juin 1935 autorisa l'Allemagne à construire une marine équivalente à 35 % du tonnage des navires de surface du [[Royaume-Uni]] et à 45 % du tonnage des sous-marins britanniques; les cuirassés devaient être limités à 35 000 tonnes au maximum. Cette même année, la ''Reichsmarine'' a été rebaptisée ''Kriegsmarine''. En avril 1939, alors que les tensions s'intensifiaient entre le Royaume-Uni et l'Allemagne à propos de la [[Pologne]], Hitler annula unilatéralement les restrictions de l'accord naval anglo-allemand.

La constitution de la flotte allemande au cours de la période 1935-1939 a été ralentie par des problèmes de mobilisation de suffisamment de main-d'œuvre et de matériel pour la construction navale. Cela était dû au renforcement simultané et rapide de l'armée et de l'aviation allemandes qui exigeaient des efforts et des ressources substantiels. Certains projets, comme les croiseurs de classe D et de classe P, ont dû être annulés.

La première action militaire de la ''Kriegsmarine'' a eu lieu pendant la [[guerre civile espagnole]] (1936–1939). Suite au déclenchement des hostilités en juillet 1936, plusieurs grands navires de guerre de la flotte allemande sont envoyés dans la région. Les croiseurs lourds ''Deutschland'' et [[Admiral Scheer]], et le croiseur léger [[Köln (1928)|Köln]] furent les premiers à être envoyés en juillet 1936. Ces gros navires étaient accompagnés de la 2eme Flottille de [[Torpilleur]]. La présence allemande a été utilisée pour soutenir secrètement les [[Espagne franquiste|Nationalistes]] de [[Francisco Franco|Franco]] bien que l'implication immédiate du ''Deutschland'' ait été des opérations de secours humanitaire et l'évacuation de 9 300 réfugiés, dont 4 550 citoyens allemands. À la suite de la négociation de la [[Non-intervention (guerre d'Espagne)|Patrouille internationale de non-intervention]] pour faire respecter un embargo international sur les armes, la ''Kriegsmarine'' s'est vu attribuer la zone de patrouille entre [[Cabo de Gata]] (Almeria ) et [[Oropesa del Mar|Cabo de Oropesa]]. De nombreux navires ont servi dans le cadre de ces fonctions, dont le croiseur [[Admiral Graf Spee]]. Le 29 mai 1937, le ''Deutschland'' est attaqué au large d'[[Ibiza]] par deux bombardiers de l'[[Armée de l'air républicaine espagnole|Armée de l'air républicaine]]. Le nombre total de victimes de l'attaque républicaine était de 31 morts et 110 blessés, dont 71 gravement, principalement des brûlés. En représailles, l'« amiral Scheer » [[Bombardement d'Almería|a bombardé Almeria]] le 31 mai tuant 19 à 20 civils, en blessant 50 et détruisant 35 bâtiments.<ref>Thomas, Hugh. ''The Spanish Civil War''. Penguin Books. London. 2006. p.665</ref> Suite à de nouvelles attaques de sous-marins républicains contre le croiseur Leipzig au large du port d'[[Oran]] entre le 15 et le 18 juin 1937, l'Allemagne retire sa patrouille de non-intervention.

Des sous-marins allemands ont également participé à des actions secrètes contre la navigation républicaine. Au moins huit sous-marins ont engagé un petit nombre de cibles dans la région tout au long du conflit. (En comparaison, la ''[[Regia Marina]]'' italienne exploitait 58 sous-marins dans la région dans le cadre des ''Sottomarini Legionari''.)

La ''Kriegsmarine'' considérait comme ses principales tâches le contrôle de la [[mer Baltique]] et la victoire d'une guerre contre la [[France]] en relation avec l'armée allemande, car la France était considérée comme l'ennemi le plus probable. Mais en 1938, Hitler voulait avoir la possibilité de gagner une guerre contre la Grande-Bretagne en mer dans les années à venir. Par conséquent, il commanda les plans d'une telle flotte à la ''Kriegsmarine''. À partir des trois plans proposés (X, Y et Z), il approuva le [[Plan Z]] en janvier 1939. Ce plan directeur du nouveau programme de construction navale allemande prévoyait la construction d'une marine d'environ 800 navires pendant la période 1939-1947. Hitler a exigé que le programme soit achevé d'ici 1945. La force principale du Plan Z était de six cuirassés de classe H. Dans la version du Plan Z établie en août 1939, la flotte allemande devait être composée des navires suivants d'ici 1945 :
* 4 [[porte-avions]]
* 10 [[cuirassés]]
* 15 navires blindés (''[[Classe Deutschland (croiseur lourd)|Panzerschiffe]]'')
* 3 [[croiseurs de bataille]]
* 5 [[croiseur lourd]]s
* 44 [[croiseur léger]]s
* 158 [[destroyers]] et [[torpilleurs]]
* 249 [[sous-marins]]
* De nombreuses petites embarcations
L'effectif devait passer à plus de 200 000 hommes.

Le programme naval prévu n'était pas très avancé au moment où la [[Seconde Guerre mondiale]] a commencé. En 1939, deux croiseurs de classe M et deux cuirassés de classe H ont été commencés et des pièces pour deux autres cuirassés de classe H et trois croiseurs de bataille étaient en production. L'effectif de la flotte allemande au début de la guerre n'était même pas de 20 % du plan Z.

Au 1er septembre 1939, la marine n'avait encore qu'un effectif total de 78 000 hommes, et elle n'était pas du tout prête à jouer un rôle majeur dans la guerre. En raison du temps qu'il faudrait pour préparer la flotte du Plan Z à l'action et de la pénurie de main-d'œuvre et de matériel en temps de guerre, le Plan Z a été essentiellement abandonné en septembre 1939 et les ressources allouées à sa réalisation ont été largement redirigées vers la construction de [[U-boot]], qui seraient prêts pour la guerre contre le Royaume-Uni plus rapidement.
<ref>Siegfried Breyer: ''Der Z-PLAN.'' Podzun-Pallas-Verlag. Wölfersheim-Berstadt 1996. {{ISBN|3-7909-0535-6}}</ref>


=== Seconde Guerre mondiale ===
=== Seconde Guerre mondiale ===

Version du 16 avril 2023 à 16:59

Kriegsmarine
Image illustrative de l’article Kriegsmarine

Création 1935
Dissolution 1945
Pays Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Allégeance Troisième ReichVoir et modifier les données sur Wikidata
Type Marine de guerre
Fait partie de Wehrmacht
Ancienne dénomination Reichsmarine
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de l'Atlantique
Commandant historique Erich Raeder (1935-1943)
Karl Dönitz (1943-1945)
Pavillon
Pavillon de la Kriegsmarine à partir de 1938.

Pavillon de la Kriegsmarine de 1935 à 1938.
Pavillon de beaupré

La Kriegsmarine (« marine de guerre ») est le nom allemand de la marine de guerre allemande entre 1935 et 1945, sous le Troisième Reich.

Historique

Entre-deux-guerres

Aux termes du Traité de Versailles de 1919, l'Allemagne n'avait droit qu'à une marine minimale de 15 000 hommes, six navires de ligne de pas plus de 10 000 tonnes, six croiseurs, douze destroyers, douze torpilleurs et aucun sous-marin ou porte-avionss. Les avions militaires ont également été interdits, de sorte que l'Allemagne ne pouvait pas avoir de aviation navale. En vertu du traité, l'Allemagne ne pouvait construire de nouveaux navires que pour remplacer les anciens. Tous les navires autorisés et le personnel ont été repris de la Kaiserliche Marine.

Mise à l'eau du "Deutschland" en mai 1931

Dès le départ, l'Allemagne s'est efforcée de contourner les restrictions militaires du traité de Versailles. Les Allemands ont continué à développer des sous-marins à travers un bureau d'études de sous-marins aux Pays-Bas (NV Ingenieurskantoor voor Scheepsbouw) et un programme de recherche sur les torpilles en Suède où la torpille G7e a été développée.[1]

Avant même la prise du pouvoir par les nazis le 30 janvier 1933, le gouvernement allemand décida le 15 novembre 1932 de lancer un programme de réarmement naval interdit qui comprenait des sous-marins, des avions et un porte-avions.

Le lancement du premier cuirassé de poche, le Deutschland en 1931 (en remplacement de l'ancien cuirassé pré-dreadnought SMS Preußen était une étape dans la formation d'une flotte allemande moderne. La construction du Deutschland a causé la consternation chez les Français et les Britanniques car ils s'attendaient à ce que les restrictions du Traité de Versailles limiteraient le remplacement des cuirassés pré-dreadnought à des navires de défense côtières, adapté uniquement pour la guerre défensive. En utilisant des techniques de construction innovantes, les Allemands avaient construit un navire lourd adapté à la guerre offensive en haute mer tout en respectant la lettre le traité.

Lorsque les nazis sont arrivés au pouvoir en 1933, Adolf Hitler a rapidement commencé à ignorer plus effrontément bon nombre des restrictions du traité et a accéléré le réarmement allemand. Le Traité naval germano-britannique du 18 juin 1935 autorisa l'Allemagne à construire une marine équivalente à 35 % du tonnage des navires de surface du Royaume-Uni et à 45 % du tonnage des sous-marins britanniques; les cuirassés devaient être limités à 35 000 tonnes au maximum. Cette même année, la Reichsmarine a été rebaptisée Kriegsmarine. En avril 1939, alors que les tensions s'intensifiaient entre le Royaume-Uni et l'Allemagne à propos de la Pologne, Hitler annula unilatéralement les restrictions de l'accord naval anglo-allemand.

La constitution de la flotte allemande au cours de la période 1935-1939 a été ralentie par des problèmes de mobilisation de suffisamment de main-d'œuvre et de matériel pour la construction navale. Cela était dû au renforcement simultané et rapide de l'armée et de l'aviation allemandes qui exigeaient des efforts et des ressources substantiels. Certains projets, comme les croiseurs de classe D et de classe P, ont dû être annulés.

La première action militaire de la Kriegsmarine a eu lieu pendant la guerre civile espagnole (1936–1939). Suite au déclenchement des hostilités en juillet 1936, plusieurs grands navires de guerre de la flotte allemande sont envoyés dans la région. Les croiseurs lourds Deutschland et Admiral Scheer, et le croiseur léger Köln furent les premiers à être envoyés en juillet 1936. Ces gros navires étaient accompagnés de la 2eme Flottille de Torpilleur. La présence allemande a été utilisée pour soutenir secrètement les Nationalistes de Franco bien que l'implication immédiate du Deutschland ait été des opérations de secours humanitaire et l'évacuation de 9 300 réfugiés, dont 4 550 citoyens allemands. À la suite de la négociation de la Patrouille internationale de non-intervention pour faire respecter un embargo international sur les armes, la Kriegsmarine s'est vu attribuer la zone de patrouille entre Cabo de Gata (Almeria ) et Cabo de Oropesa. De nombreux navires ont servi dans le cadre de ces fonctions, dont le croiseur Admiral Graf Spee. Le 29 mai 1937, le Deutschland est attaqué au large d'Ibiza par deux bombardiers de l'Armée de l'air républicaine. Le nombre total de victimes de l'attaque républicaine était de 31 morts et 110 blessés, dont 71 gravement, principalement des brûlés. En représailles, l'« amiral Scheer » a bombardé Almeria le 31 mai tuant 19 à 20 civils, en blessant 50 et détruisant 35 bâtiments.[2] Suite à de nouvelles attaques de sous-marins républicains contre le croiseur Leipzig au large du port d'Oran entre le 15 et le 18 juin 1937, l'Allemagne retire sa patrouille de non-intervention.

Des sous-marins allemands ont également participé à des actions secrètes contre la navigation républicaine. Au moins huit sous-marins ont engagé un petit nombre de cibles dans la région tout au long du conflit. (En comparaison, la Regia Marina italienne exploitait 58 sous-marins dans la région dans le cadre des Sottomarini Legionari.)

La Kriegsmarine considérait comme ses principales tâches le contrôle de la mer Baltique et la victoire d'une guerre contre la France en relation avec l'armée allemande, car la France était considérée comme l'ennemi le plus probable. Mais en 1938, Hitler voulait avoir la possibilité de gagner une guerre contre la Grande-Bretagne en mer dans les années à venir. Par conséquent, il commanda les plans d'une telle flotte à la Kriegsmarine. À partir des trois plans proposés (X, Y et Z), il approuva le Plan Z en janvier 1939. Ce plan directeur du nouveau programme de construction navale allemande prévoyait la construction d'une marine d'environ 800 navires pendant la période 1939-1947. Hitler a exigé que le programme soit achevé d'ici 1945. La force principale du Plan Z était de six cuirassés de classe H. Dans la version du Plan Z établie en août 1939, la flotte allemande devait être composée des navires suivants d'ici 1945 :

L'effectif devait passer à plus de 200 000 hommes.

Le programme naval prévu n'était pas très avancé au moment où la Seconde Guerre mondiale a commencé. En 1939, deux croiseurs de classe M et deux cuirassés de classe H ont été commencés et des pièces pour deux autres cuirassés de classe H et trois croiseurs de bataille étaient en production. L'effectif de la flotte allemande au début de la guerre n'était même pas de 20 % du plan Z.

Au 1er septembre 1939, la marine n'avait encore qu'un effectif total de 78 000 hommes, et elle n'était pas du tout prête à jouer un rôle majeur dans la guerre. En raison du temps qu'il faudrait pour préparer la flotte du Plan Z à l'action et de la pénurie de main-d'œuvre et de matériel en temps de guerre, le Plan Z a été essentiellement abandonné en septembre 1939 et les ressources allouées à sa réalisation ont été largement redirigées vers la construction de U-boot, qui seraient prêts pour la guerre contre le Royaume-Uni plus rapidement. [3]

Seconde Guerre mondiale

La mission principale que tente de remplir la Kriegsmarine durant ce conflit consistait à couper les lignes de ravitaillement approvisionnant le Royaume-Uni et les forces alliées d'Europe, bataille désignée comme bataille de l'Atlantique (seconde, chronologiquement). À cette fin, la marine de guerre du Troisième Reich mobilise principalement une importante flotte de sous-marins (ou U-Boote), traquant et coulant les navires marchands des convois, y compris ceux des convois de l'Arctique à destination de l'URSS.

En France, durant l'occupation, la Kriegsmarine recruta des Français :

  • environ 30 000 ouvriers et manœuvres, dans les chantiers navals, les ports, les bases de sous-marins ;
  • 200 hommes dans le Kriegsmarinenewerftpolizei (KWM), qui est une unité de police.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Kriegsmarine se rend coupable de crimes de guerre, notamment en prenant une part active dans la persécution et l'extermination des Juifs dans les pays baltes (en contribuant aux massacres de Liepāja, à Šķēde par exemple)[réf. nécessaire].

En 1945, Heinz-Wilhelm Eck, commandant de l'U-852, est exécuté à la suite d'une décision judiciaire, avec deux de ses hommes d'équipage, pour avoir tiré sur des survivants du cargo grec Peleus. L'U-247 et l'Unterseeboot 552 sont également à l'origine de tirs contre des survivants de navires coulés, mais leurs équipages ne sont pas jugés après la guerre, l'U-247 ayant été coulé corps et biens. Erich Topp, commandant de l'U-552, ne fit l'objet d'aucune accusation et il devint plus tard amiral dans la Bundesmarine.

Parmi les survivants, de nombreux Commandants d'U-Boot y compris parmi les plus efficaces (ou meurtriers) du point de vue du nombre de navires coulés, ont rejoint la Bundesmarine après la Seconde Guerre mondiale, comme, par exemple Otto Kretschmer.

L'amiral Karl Donitz, successeur d'Adolf Hitler, a été jugé coupable de « crimes contre la paix » et de crimes de guerre et condamné à dix années de prison, principalement pour son action à la tête des U-Boote, puis de la Kriegsmarine.

Organisation

Haut commandement

Elle dépendait de l'Oberkommando der Marine, lui-même placé sous l'autorité d'un Commandant en chef (Oberbefehlshaber der Kriegsmarine) et rattaché au ministre de la Défense puis de la Guerre, puis rattaché directement à Hitler après la disparition du ministère en 1938, à la suite de l'affaire Blomberg-Fritsch.

Son commandant en chef fut le Großadmiral Erich Raeder jusqu'en , date à laquelle il fut remplacé par le Großadmiral Karl Dönitz.

Commandements régionaux

La marine disposait de plusieurs commandements géographiques, les Marineoberkommando, chacun placé sous l'autorité d'un commandant en chef (Oberbefehlshaber). On pouvait compter parmi ces commandements :

  • Marineoberkommando Ost, chargé de la mer Baltique
  • Marineoberkommando Nord, chargé des opérations dans la mer du Nord, de l'estuaire de l'Escaut et des côtes hollandaises et danoises.
  • Marineoberkommando Norwegen, chargé des eaux norvégiennes
  • Marineoberkommando West, responsables des opérations dans l'Atlantique
  • Marineoberkommando Süd, chargé de la mer Noire, de la mer Egée et de la mer Adriatique

Principaux ports militaires allemands et bases de sous-marins

Unités

Le Tirpitz en 1941. Le plus grand cuirassé construit en Europe.

Le réarmement de l'Allemagne entre les deux guerres concerne également la marine, flotte de surface et flotte sous-marine. Après le sabordage d'une grande partie de la flotte impériale de haute mer (Hochseeflotte) en rade de Scapa Flow en 1919, il ne reste plus à l'Allemagne vaincue qu'un petit nombre d'unités pour la plupart dépassées. Le traité de Versailles limite les constructions navales allemandes à des unités de 10 000 tonnes maximum, ce qui, de facto, impose à cette flotte une simple vocation défensive. En tout état de cause, sans flotte digne de ce nom, les dirigeants allemands savent qu'ils ne peuvent mener une guerre victorieuse compte tenu de la mise en place d'un blocus économique à terme fatal. Ils lancent donc un programme de réarmement qui sous couvert de respecter le traité naval de Washington, est à l'origine de la reconstitution d'une flotte aux ambitions définies : il s'agit de faire peser une menace telle sur le commerce des adversaires potentiels qu'aucun blocus ne pourra être efficace et que l'approvisionnement des empires coloniaux ne sera plus assuré.

La Grande-Bretagne croit bon de signer un accord bilatéral avec l'Allemagne, accord qui autorise cette dernière à disposer d'une flotte dont le tonnage de surface ne pourra en aucun cas dépasser 35 % du tonnage anglais. Ce tonnage représente ce que le traité naval de Washington avait accordé à la France et à l'Italie, vainqueurs de l'Allemagne en 1914-1918. Dès lors, la course aux armements est lancée… Ainsi, avant la Seconde Guerre mondiale, un plan ambitieux fut lancé avec pour but de rendre à l'Allemagne toute sa puissance navale : le plan Z.

Croiseurs et cuirassés

Croiseurs auxiliaires

Le navire corsaire Atlantis en 1941.
Orion (HSK-1)
Atlantis (HSK-2)
Widder (HSK-3)
Thor (HSK-4)
Pinguin (HSK-5)
Stier (HSK-6)
Komet (HSK-7)
Kormoran (HSK-8)
Michel (HSK-9)
Coronel (HSK-10)
Hansa (HSK-11)

Croiseurs légers

Le Nürnberg, avant guerre, 1935.

Cuirassé pré-dreadnought

Cuirassés de poche

Le Deutschland, avant guerre, 1936.

Croiseurs lourds

Croiseurs de bataille

Le Scharnhorst, 1939.

Cuirassés

Destroyers

Destroyers de la Kriegsmarine à Narvik en 1940.
4 unités de la classe Type 1934A
12 unités de la classe Type 1934A
6 unités de la classe Type 1936
15 unités de la classe Type 1936A
5 unités de la classe Type 1936B

Porte-avions

  • Graf Zeppelin (construction inachevée)
  • Weser (coque du croiseur lourd Seydlitz,transformé en porte-avions en 1942, jamais achevé)

Sous-marins

Trois U-Boote Type XXI en à Bergen.

Torpilleurs

6 unités de la classe Type 1923
6 unités de la classe Type 1924
12 unités de la classe Type 1935
9 unités de la classe Type 1937

Vedette-torpilleurs

S 204 avec le drapeau blanc de la reddition à la Royal Navy.

Appelée Schnellboot ou S-Boot, il a été développé plusieurs variantes :

Classe S-2
Classe S-7
Classe S-14
Classe S-18
Développés en temps de guerre
Classe S-26
Classe S-30
Classe S-38
Classe S-38-B
Classe S-100
Classe S-151

Dragueurs de mines rapides

L'USN 148, au Ship Repair Department, à Bremerhaven en 1953. Construite en 1942 par Abeking & Rasmussen pour la Kriegsmarine, en tant que R-Boot nommé R99. Ayant survécu au conflit, il est versé dans l'US Navy.

Appelée Räumboot ou R-Boot

Classe R1
Classe R17
Classe R25
Classe R41
Classe R130
Classe R151
Classe R218
Classe R301
Classe R401

Exemples de véhicules terrestres utilisés dans la Kriegsmarine

Préfixe des unités

Il est d'usage de rencontrer dans la documentation anglo-saxonne les préfixes KM pour Kriegsmarine, KMS pour Kriegsmarine Ship, ou bien DKS pour Deutsche Kriegsmarine. En réalité, la Kriegsmarine n'a jamais usé d'un quelconque préfixe dans la dénomination de ses unités navales.

Cela est sans doute dû à une confusion avec l'usage de l'Empire allemand (IIe Reich) dont la Kaiserliche Marine utilisait le préfixe de SM-U (Seiner Majestät Unterseeboot) pour sa flotte sous-marine et SMS (Seiner Majestät Schiff) pour ses unités de surface. Après 1945, l'OTAN dans la nomenclature de la Bundesmarine jusqu'en 1990, puis de la Deutsche Marine, employa les sigles FGS ou BM ou DM.

Notes et références

  1. Wolves Without Teeth: The German Torpedo Crisis in World War Two p. 24
  2. Thomas, Hugh. The Spanish Civil War. Penguin Books. London. 2006. p.665
  3. Siegfried Breyer: Der Z-PLAN. Podzun-Pallas-Verlag. Wölfersheim-Berstadt 1996. (ISBN 3-7909-0535-6)
  4. (en)Khoo Salma Nasution, More than merchants, a history of the German-speaking community in Penang, 1800s-1940s, 2006, Areca Books in Penang, Malaysia.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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