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Version du 18 juillet 2023 à 23:19

Accord d'Esquipulas
Acuerdo de Esquipulas
Les présidents d'Amérique centrale lors de la signature de l' Accord de paix d'Esquipulas.
Type de traité Accord de paix
Signature
Lieu de signature Guatemala, Guatemala
Signataires Drapeau du Guatemala Vinicio Cerezo
(président du Guatemala)
Drapeau du Salvador José Napoleón Duarte (président du Salvador)
Drapeau du Nicaragua Daniel Ortega
(président du Nicaragua)
Drapeau du Honduras José Azcona del Hoyo (président du Honduras)
Drapeau du Costa Rica Óscar Arias Sánchez (président du Costa Rica)
Parties Drapeau du Costa Rica Costa Rica
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau du Honduras Honduras
Drapeau du Nicaragua Nicaragua
Drapeau du Salvador Salvador
Langue espagnol

L'Accord de paix d'Esquipulas (en espagnol : Acuerdo de Esquipulas) est une initiative lancée au milieu des années 1980 visant à résoudre les conflits militaires qui ont tourmenté l'Amérique centrale pendant de nombreuses années, et notamment dans le cas du Guatemala, durant des décennies. Cet accord est basé sur les travaux effectués par le Groupe de Contadora entre 1983 et 1985.

L'accord porte le nom de la ville guatémaltèque d'Esquipulas, où les premières réunions ont lieu.

Déclaration d'Esquipulas

Le 25 mai 1986, cinq présidents d'Amérique centrale se rencontrent à l'occasion d'une réunion nommée « Esquipulas I » visant à servir de base pour consolider l'action politique des dirigeants de ces pays et établir par Esquipulas II devant se tenir en 1987 la procédure pour parvenir à une paix ferme et durable dans la région. Lors de cette réunion « est proposée la création du Parlement centraméricain pour renforcer la participation démocratique et pluraliste au processus »[1]. Le président costaricain Óscar Arias soumet par ailleurs un plan de paix à la suite de cette réunion.

En 1986 et 1987, le « Processus d'Esquipulas » est mis sur pied, promu par le président guatémaltèque Vinicio Cerezo, dans le cadre duquel les chefs d'État d'Amérique centrale s'accordent sur la coopération économique et une structure de base pour la résolution pacifique des conflits. De là, émerge l'« Accord d'Esquipulas II », qui est signé le 7 août 1987 à Guatemala par le président du Guatemala Vinicio Cerezo, le président du Salvador José Napoleón Duarte, le président du Nicaragua Daniel Ortega, le président du Honduras José Azcona del Hoyo et le président du Costa Rica Óscar Arias Sánchez.

Accord d'Esquipulas II

Carte d'Amérique centrale.

L'accord d'Esquipulas II définit un certain nombre de mesures pour promouvoir la réconciliation nationale, la fin des hostilités, la démocratisation, des élections libres, la fin de toute assistance aux forces militaires irrégulières, les négociations sur le contrôle des armements et l'assistance aux réfugiés. Il jette également les bases des procédures internationales de vérification et met en place un calendrier pour leur mise en œuvre.

Quant à lui, le gouvernement des États-Unis refuse de reconnaître cet accord en raison de la reconnaissance de facto faite au gouvernement démocratiquement élu du Nicaragua (régime sandiniste), que le gouvernement des États-Unis rejette et considère comme illégitime et antidémocratique[2],[3]. Le rejet n'a aucun effet. Par contre, il est prétendu que celui-ci ait réussi car il s'agissait en fait d'une attaque politique astucieuse visant le gouvernement sandiniste du Nicaragua. Finalement, l'accord est réécrit pour satisfaire tous les pays concernés[4].

Au cours des années suivantes, l'accord d'Esquipulas II jette les bases de l'accord d'Oslo de 1990[5] (à ne pas confondre avec les accords d'Oslo de 1993 entre le gouvernement israélien et l'Organisation de libération de la Palestine). L'accord d'Oslo de 1990 constitue un accord préliminaire entre la Commission de réconciliation nationale guatémaltèque (CNR) et l'Unité révolutionnaire nationale guatémaltèque (URNG) qui met fin à plus de trois décennies de conflit armé au Guatemala. Il jette également les bases des Accords de paix de Chapultepec de 1992, mettant fin à la guerre civile salvadorienne.

L'Accord d'Esquipulas conduit le président Óscar Arias à recevoir le prix Nobel de la paix en 1987, en raison de la capacité politique du Costa Rica à négocier. Ils portent le nom d'Esquipulas en l'honneur du lieu du même nom, la capitale de la foi d'Amérique centrale, située au Guatemala qui a inspiré le processus de paix. Le président Vinicio Cerezo a déclaré que le prix aurait dû être décerné à tous les présidents signataires, car ils ont fait de grands efforts pour que les accords d'Esquipulas soient maintenus et réussis.

Notes et références

  1. Salazar, Ulate, « Manual de derecho comunitario centroamericano », Manual de derecho comunitario centroamericano,‎ , p. 51 (ISBN 978-99961-0-189-2)
  2. Esquipulas II: gran giro hacia la paz
  3. Esquipulas III: jaque a la guerra
  4. Declaración conjunta de Esquipulas III
  5. (es) « Acuerdo de Oslo » [archive du ], Congreso de la República de Guatemala, (consulté le )

Liens externes