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'''Étienne Roda-Gil''', né '''Estèva Roda Gil''' le {{date de naissance|1 août 1941}} à [[Montauban]] ([[Tarn-et-Garonne]]) et mort le {{Date de décès|31 mai 2004}}, à {{arrondissement|13|Paris}}, est un auteur de [[chanson française|chansons]] et [[dialoguiste]] français. Il fut aussi un militant [[libertaire]] proche des [[anarcho-syndicalistes]] de la [[Confédération nationale du travail (France)|CNT]].
'''Étienne Roda-Gil''', né '''Estèva Roda Gil''' le {{date de naissance|1 août 1941}} à [[Montauban]] ([[Tarn-et-Garonne]]) et mort le {{Date de décès|31 mai 2004}}, à {{arrondissement|13|Paris}}, est un auteur de [[chanson française|chansons]] et [[dialoguiste]] français. Il fut aussi un militant [[libertaire]] proche des [[anarcho-syndicalistes]] de la [[Confédération nationale du travail (France)|CNT]].


== Biographie ==
== Biographie ==

=== Famille et premières années ===
=== Famille et premières années ===

Le jeune Estèva est issu d'une famille de [[Révolution sociale espagnole de 1936|combattants républicains espagnols]] exilés<ref name="tavernedespoetes.lesdemocrates.fr">{{lien web |titre=Les paroliers (2) |url=http://tavernedespoetes.lesdemocrates.fr/2011/09/04/les-paroliers-2/ |site=lesdemocrates.fr |consulté le=18-05-2023}}.</ref>.
Le jeune Estèva est issu d'une famille de [[Révolution sociale espagnole de 1936|combattants républicains espagnols]] exilés<ref name="tavernedespoetes.lesdemocrates.fr">{{lien web |titre=Les paroliers (2) |url=http://tavernedespoetes.lesdemocrates.fr/2011/09/04/les-paroliers-2/ |site=lesdemocrates.fr |consulté le=18-05-2023}}.</ref>.


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Après avoir passé l'après-guerre à [[Montauban]], la famille déménage en [[1953]] à [[Antony]], où elle est confrontée pour la première fois à la [[xénophobie]]{{Référence nécessaire}}.
Après avoir passé l'après-guerre à [[Montauban]], la famille déménage en [[1953]] à [[Antony]], où elle est confrontée pour la première fois à la [[xénophobie]]{{Référence nécessaire}}.



=== Parolier de chansons ===
=== Parolier de chansons ===

[[Licence de lettres|Licencié ès lettres]] et [[Délégué médical|visiteur médical]], il fréquente la [[Fédération ibérique des jeunesses libertaires]]<ref>Edwy Plenel, [https://books.google.fr/books?id=X2zADQAAQBAJ&pg=PT159''Voyage en terres d'espoir''], [[éditions de l'Atelier]], 2016, {{p.|159}}.</ref>.
[[Licence de lettres|Licencié ès lettres]] et [[Délégué médical|visiteur médical]], il fréquente la [[Fédération ibérique des jeunesses libertaires]]<ref>Edwy Plenel, [https://books.google.fr/books?id=X2zADQAAQBAJ&pg=PT159''Voyage en terres d'espoir''], [[éditions de l'Atelier]], 2016, {{p.|159}}.</ref>.


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=== Famille, amitiés et dernières années ===
=== Famille, amitiés et dernières années ===

Nadine Delahaye devient sa femme et l'amour de sa vie jusqu'à sa mort le {{date|27 février 1990}}<ref name="liberation"/>{{,}}<ref>Speak to m(E), ''[https://fr.calameo.com/read/0004806660aa09c9a3f5d Ça ira - La révolution de Roger]'', printemps 2006</ref>, d'une leucémie<ref name="VF"/>.
Nadine Delahaye devient sa femme et l'amour de sa vie jusqu'à sa mort le {{date|27 février 1990}}<ref name="liberation"/>{{,}}<ref>Speak to m(E), ''[https://fr.calameo.com/read/0004806660aa09c9a3f5d Ça ira - La révolution de Roger]'', printemps 2006</ref>, d'une leucémie<ref name="VF"/>.


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{{ref nec|Ami de [[Roger Waters]] (ancien membre de [[Pink Floyd]]), il lui écrit en 1987 (avec sa femme) un livret d'opéra, sur le thème de la [[Révolution française]], intitulé ''[[Ça ira]]'', que l'ex-membre de Pink Floyd va mettre en musique, et qui sera enregistré en 2005 (en versions française et anglaise). Ils caressaient l'espoir de l'avoir en commande pour les [[Bicentenaire de la Révolution|fêtes du bicentenaire de la Révolution de 1989]], mais [[François Mitterrand]] s'y serait opposé, estimant qu'il était difficile de demander à un sujet britannique de composer la musique commémorative de la Révolution française|date=21 décembre 2021}}.
{{ref nec|Ami de [[Roger Waters]] (ancien membre de [[Pink Floyd]]), il lui écrit en 1987 (avec sa femme) un livret d'opéra, sur le thème de la [[Révolution française]], intitulé ''[[Ça ira]]'', que l'ex-membre de Pink Floyd va mettre en musique, et qui sera enregistré en 2005 (en versions française et anglaise). Ils caressaient l'espoir de l'avoir en commande pour les [[Bicentenaire de la Révolution|fêtes du bicentenaire de la Révolution de 1989]], mais [[François Mitterrand]] s'y serait opposé, estimant qu'il était difficile de demander à un sujet britannique de composer la musique commémorative de la Révolution française|date=21 décembre 2021}}.

[[Fichier:Sépulture d'Etienne Roda-Gil.jpg|vignette|Sépulture au cimetière du Montparnasse.]]
Étienne Roda-Gil meurt le {{Date|31|mai|2004}} d'un accident vasculaire cérébral<ref name="VF"/>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Véronique Mortaigne|titre=Les fils d'Etienne Roda-Gil opposés à Julien Clerc|jour=15|mois=septembre|année=2005|éditeur=[[Le Monde]]|url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2005/09/15/les-fils-d-etienne-roda-gil-opposes-a-julien-clerc_689391_3246.html|issn=1950-6244|consulté le=11 août 2018}}.</ref>. Il est enterré à Paris, au [[cimetière du Montparnasse]] ({{6e|division}})<ref>[http://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1756 Roda-Gil Etienne (Esteva Roda-Gil : 1941-2004)], ''cimetières de France et d'ailleurs''.</ref> auprès de sa femme.


Il a deux fils, Numa (qui a animé une émission de [[bande dessinée]] sur [[La Cinq]] en 1991 puis tenu une librairie dédiée à la [[Comics|BD américaine]] [[Rue Soufflot (Paris)|rue Soufflot]]) et Vladimir (compositeur de musique électronique), qui contestent l’utilisation commerciale de la mémoire de leur père, refusant les hommages et stoppant des projets de livres ou de disques le concernant<ref name="VF"/>.
Il a deux fils, Numa (qui a animé une émission de [[bande dessinée]] sur [[La Cinq]] en 1991 puis tenu une librairie dédiée à la [[Comics|BD américaine]] [[Rue Soufflot (Paris)|rue Soufflot]]) et Vladimir (compositeur de musique électronique), qui contestent l’utilisation commerciale de la mémoire de leur père, refusant les hommages et stoppant des projets de livres ou de disques le concernant<ref name="VF"/>.
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Juliette Gréco a dit de lui : « J'ai vite compris qu'il était un être humain, ce qui n'est pas si fréquent »<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Interview de Juliette Gréco par Michel Troadec|titre=Journal Ouest-France|lieu=|date=23 septembre 2020}}</ref>.
Juliette Gréco a dit de lui : « J'ai vite compris qu'il était un être humain, ce qui n'est pas si fréquent »<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Interview de Juliette Gréco par Michel Troadec|titre=Journal Ouest-France|lieu=|date=23 septembre 2020}}</ref>.

==== Mort ====
[[Fichier:Sépulture d'Etienne Roda-Gil.jpg|vignette|Tombe d'Étienne Roda-Gil au [[cimetière du Montparnasse]] (division 6).]]
Étienne Roda-Gil meurt le {{Date-|31|mai|2004}} d'un [[accident vasculaire cérébral]]<ref name="VF"/>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Véronique Mortaigne|titre=Les fils d'Etienne Roda-Gil opposés à Julien Clerc|jour=15|mois=septembre|année=2005|éditeur=[[Le Monde]]|url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2005/09/15/les-fils-d-etienne-roda-gil-opposes-a-julien-clerc_689391_3246.html|issn=1950-6244|consulté le=11 août 2018}}.</ref>. Il est enterré à [[Paris]], au [[cimetière du Montparnasse]] ({{6e|division}})<ref>[http://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1756 Roda-Gil Etienne (Esteva Roda-Gil : 1941-2004)], ''cimetières de France et d'ailleurs''.</ref> auprès de sa femme.


=== Engagement politique ===
=== Engagement politique ===

[[Libertaire]], Roda-Gil participe régulièrement aux manifestations de la [[Confédération nationale du travail (France)|CNT]], notamment à celles organisées, chaque {{1er|mai}} à Paris, pour la [[journée internationale des travailleurs]]<ref name="Dictionnaire">[[Dictionnaire des anarchistes]], « Le Maitron » : [https://maitron.fr/spip.php?article154838 notice biographique].</ref>.
[[Libertaire]], Roda-Gil participe régulièrement aux manifestations de la [[Confédération nationale du travail (France)|CNT]], notamment à celles organisées, chaque {{1er|mai}} à Paris, pour la [[journée internationale des travailleurs]]<ref name="Dictionnaire">[[Dictionnaire des anarchistes]], « Le Maitron » : [https://maitron.fr/spip.php?article154838 notice biographique].</ref>.


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=== Prix ===
=== Prix ===
* [[1989]] : Grand prix de la chanson de la [[Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique|SACEM]].

[[1989]] : Grand prix de la chanson de la [[Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique|SACEM]].


== Chansons (principales collaborations) ==
== Chansons (principales collaborations) ==
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== Chanson anarchiste ==
== Chanson anarchiste ==

Étienne Roda-Gil a aussi contribué à la chanson anarchiste. En particulier par ''[[Makhnovchtchina|la Makhnovchtchina]],'' sur la musique du chant des partisans russes ''[[Les Partisans]]<ref>{{lien web |titre=Pour en finir avec le travail - la makhnovtchina |url=https://www.youtube.com/watch?v=bB4MFiHH1qw |format=vidéo |site=YouTube |consulté le=03-07-2020}}.</ref>''. Cette chanson figure dans l’album ''[[Pour en finir avec le travail]]''. Elle a également été [[reprise]] par les [[Bérurier noir]], puis par Barikad, [[Serge Utgé-Royo]] (dans ''Contrechants… de ma mémoire''), [[René Binamé]] (qui en a modifié quelque peu les paroles) et par le chanteur [[espéranto|espérantiste]] [[JoMo]].
Étienne Roda-Gil a aussi contribué à la chanson anarchiste. En particulier par ''[[Makhnovchtchina|la Makhnovchtchina]],'' sur la musique du chant des partisans russes ''[[Les Partisans]]<ref>{{lien web |titre=Pour en finir avec le travail - la makhnovtchina |url=https://www.youtube.com/watch?v=bB4MFiHH1qw |format=vidéo |site=YouTube |consulté le=03-07-2020}}.</ref>''. Cette chanson figure dans l’album ''[[Pour en finir avec le travail]]''. Elle a également été [[reprise]] par les [[Bérurier noir]], puis par Barikad, [[Serge Utgé-Royo]] (dans ''Contrechants… de ma mémoire''), [[René Binamé]] (qui en a modifié quelque peu les paroles) et par le chanteur [[espéranto|espérantiste]] [[JoMo]].


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[[Catégorie:Syndicaliste libertaire français]]
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[[Catégorie:Anarchiste français]]
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[[Catégorie:Naissance à Montauban]]
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[[Catégorie:Naissance en août 1941]]
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[[Catégorie:Décès en mai 2004]]
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[[Catégorie:Décès à 62 ans]]
[[Catégorie:Décès dans le 13e arrondissement de Paris]]
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[[Catégorie:Mort d'un accident vasculaire cérébral]]
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[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 6)]]
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Version du 20 juillet 2023 à 21:11

Étienne Roda-Gil
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Esteva Roda GilVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Étienne Roda-Gil, né Estèva Roda Gil le à Montauban (Tarn-et-Garonne) et mort le , à Paris 13e, est un auteur de chansons et dialoguiste français. Il fut aussi un militant libertaire proche des anarcho-syndicalistes de la CNT.

Biographie

Famille et premières années

Le jeune Estèva est issu d'une famille de combattants républicains espagnols exilés[1].

Son père, Antonio Roda Vallès, né à Vinaròs (Espagne), le , peintre en voiture, ouvrier typographe puis « militant libertaire de la CNT[2] », commissaire général, membre de la colonne Durruti, puis maquisard français[1], et sa mère, Leonor Gil García, née à Badalone (Catalogne, Espagne) le , sans profession, ont fui le franquisme début 1939. Sa langue maternelle fut le catalan, que parlaient ses deux parents.

Dès son arrivée en France, son père est interné au camp de Septfonds (Tarn-et-Garonne) où, dès février 1939, 16 000 hommes de l’ancienne armée républicaine espagnole sont internés[2] tandis que sa mère l'est dans les camps d'Argelès et de Gurs[1].

Au moment de la naissance d’Estèva, la famille est domiciliée à Réalville (Tarn-et-Garonne). On peut supposer que le père a été transféré du camp de Septfonds au 533e GTE (Groupement de travailleurs étrangers) à celui de Réalville.

« Vivant avec sa famille dans une grande précarité, le jeune Estèva est atteint par le scorbut et il ne doit qu’à la ténacité de sa mère de pouvoir conserver ses dents grâce à une petite ration de citron qu’elle obtient au prix d’autres privations[2]. »

Après avoir passé l'après-guerre à Montauban, la famille déménage en 1953 à Antony, où elle est confrontée pour la première fois à la xénophobie[réf. nécessaire].

Parolier de chansons

Licencié ès lettres et visiteur médical, il fréquente la Fédération ibérique des jeunesses libertaires[3].

Il vit alors en HLM à Antony avec sa mère, en deuil, et sa compagne Nadine, jeune peintre issue de la grande bourgeoisie française[4].

Roda-Gil rencontre Julien Clerc en 1967 au café L’Écritoire, dans le Quartier latin de Paris. Ils entament une collaboration fructueuse qui s'interrompt en 1980. Les deux complices collaborent à nouveau en 1992 pour l'album Utile, qui obtient le prix Vincent-Scotto l'année suivante : « À quoi sert une chanson si elle est désarmée ? », s'interrogent-ils, dans la chanson qui donne son nom à l'opus[5].

Il écrit en tout plus de 700 chansons[4].

Se vantant « d'avoir introduit la poésie dans le disco », Roda-Gil a également écrit pour France Gall et Claude François (« Alexandrie Alexandra », « Magnolias for Ever », « Rubis »)[5]. Un an après la mort de ce dernier, en 1978, il participe pour Gérard Lenorman à l'album Boulevard de l'océan.

En 1984, il coécrit avec Pascal Danel plusieurs des synopsis de l'émission de variété scénarisée Macadam. Johnny Hallyday, Juliette Gréco, Vanessa Paradis, Barbara, Françoise Hardy, Gilles Dreu, Didier Marouani, René Joly, Christophe, Léonie Lousseau, Serge Utgé-Royo (catalan et libertaire lui aussi, il interprète « la Makhnovtchina », dont Roda-Gil a écrit les paroles), Catherine Lara, Richard Cocciante, Pascal Obispo ou Louis Bertignac ont également interprété ses titres.

Famille, amitiés et dernières années

Nadine Delahaye devient sa femme et l'amour de sa vie jusqu'à sa mort le [5],[6], d'une leucémie[4].

Roda-Gil s'est fait un dictionnaire des mots d'une et deux syllabes.

Il était ami de Jim Morrison lors de sa présence à Paris pour sa fin de vie. Étienne Roda-Gil le portait sur « ses frêles épaules » pour le déposer dans un taxi lorsque Jim Morrison avait du mal à marcher[réf. nécessaire].

Ami de Roger Waters (ancien membre de Pink Floyd), il lui écrit en 1987 (avec sa femme) un livret d'opéra, sur le thème de la Révolution française, intitulé Ça ira, que l'ex-membre de Pink Floyd va mettre en musique, et qui sera enregistré en 2005 (en versions française et anglaise). Ils caressaient l'espoir de l'avoir en commande pour les fêtes du bicentenaire de la Révolution de 1989, mais François Mitterrand s'y serait opposé, estimant qu'il était difficile de demander à un sujet britannique de composer la musique commémorative de la Révolution française[réf. nécessaire].

Il a deux fils, Numa (qui a animé une émission de bande dessinée sur La Cinq en 1991 puis tenu une librairie dédiée à la BD américaine rue Soufflot) et Vladimir (compositeur de musique électronique), qui contestent l’utilisation commerciale de la mémoire de leur père, refusant les hommages et stoppant des projets de livres ou de disques le concernant[4].

Il a également une fille (Alma) avec sa dernière compagne, Nathalie Perrette, qui travaillait dans la publicité[4].

Juliette Gréco a dit de lui : « J'ai vite compris qu'il était un être humain, ce qui n'est pas si fréquent »[7].

Mort

Tombe d'Étienne Roda-Gil au cimetière du Montparnasse (division 6).

Étienne Roda-Gil meurt le d'un accident vasculaire cérébral[4],[8]. Il est enterré à Paris, au cimetière du Montparnasse (6e division)[9] auprès de sa femme.

Engagement politique

Libertaire, Roda-Gil participe régulièrement aux manifestations de la CNT, notamment à celles organisées, chaque 1er mai à Paris, pour la journée internationale des travailleurs[10].

« Ni Dieu ni maître » était sa devise et celle de ses parents, avec une exception, disait-il, pour le poète andalou Antonio Machado et pour Manuel Azaña (le dernier président de la République espagnole, mort et inhumé à Montauban, en ).

Prix

  • 1989 : Grand prix de la chanson de la SACEM.

Chansons (principales collaborations)

Chanson anarchiste

Étienne Roda-Gil a aussi contribué à la chanson anarchiste. En particulier par la Makhnovchtchina, sur la musique du chant des partisans russes Les Partisans[11]. Cette chanson figure dans l’album Pour en finir avec le travail. Elle a également été reprise par les Bérurier noir, puis par Barikad, Serge Utgé-Royo (dans Contrechants… de ma mémoire), René Binamé (qui en a modifié quelque peu les paroles) et par le chanteur espérantiste JoMo.

Citation

« La Pensée libertaire n'est pas un fourre-tout où n'importe quel médiocre peut trouver un onguent pour les plaies que la société autoritaire lui inflige. C'est une forme de messianisme sans Dieu qui croit que l'homme est capable de se reconnaître dans son semblable et d'établir par là, avec lui et elle, une communauté solidaire capable d'en finir avec toutes les idéologies. Essayer le paradis, ici... »

— Préface à Paroles libertaires, 1999

Fonctions

  • Administrateur de la SACEM (1996-1999 et 2000-2003).

Publications

  • Julien Clerc (avec Danièle Heymann et Lucien Rioux), Seghers, 1971
  • La Porte marine, Seuil
  • Mala Pata, Seuil, 1992
  • Moi, Attila, 1993
  • Ibertao, Stock, 1995
  • Paroles libertaires, illustré par Ricardo Mosner, Albin Michel, 1999
  • Terminé, Verticales, 2000

Adaptation littéraire pour le cinéma

Notes et références

  1. a b et c « Les paroliers (2) », sur lesdemocrates.fr (consulté le ).
  2. a b et c Max Lagarrigue, « In memoriam Étienne Roda-Gil », revue Arkheia, Montauban, no 17-18, 2006.
  3. Edwy Plenel, Voyage en terres d'espoir, éditions de l'Atelier, 2016, p. 159.
  4. a b c d e f et g Sophie des Déserts, « Roda-Gil, l’héritage sous clé », Vanity Fair, no 21, mars 2015, p. 170-177 et 209.
  5. a b et c Ludovic Perrin, « Si on chantait… », sur Libération.fr, .
  6. Speak to m(E), Ça ira - La révolution de Roger, printemps 2006
  7. Interview de Juliette Gréco par Michel Troadec, Journal Ouest-France,
  8. Véronique Mortaigne, « Les fils d'Etienne Roda-Gil opposés à Julien Clerc », Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  9. Roda-Gil Etienne (Esteva Roda-Gil : 1941-2004), cimetières de France et d'ailleurs.
  10. Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : notice biographique.
  11. « Pour en finir avec le travail - la makhnovtchina » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).

Bibliographie

Documentaire

Liens externes