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« Distroff » : différence entre les versions

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| légende = L’église paroissiale Sainte-Catherine.
| légende = L’église paroissiale Sainte-Catherine.
| blason = Blason Distroff 57.svg
| blason = Blason Distroff 57.svg
| légende blason = Distroff#Héraldique
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| alt maxi = 257
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| superficie = 7.93
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| type = Commune rurale
| type = Commune rurale
| aire d'attraction = Luxembourg (partie française) <br><small>(commune de la couronne)</small>
| aire d'attraction = Luxembourg (partie française) <br><small>(commune de la couronne)</small>
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| siteweb = [http://www.mairie-distroff.fr mairie-distroff.fr]
| siteweb = [http://www.mairie-distroff.fr mairie-distroff.fr]
| géoloc-département = Moselle/Grand Est
| géoloc-département = Moselle/Grand Est
| légende drapeau =
}}
}}


'''Distroff''' est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le [[département français|département]] de la [[Moselle (département)|Moselle]] en [[Région française|région]] [[Grand Est]].
'''Distroff''' est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le [[département français|département]] de la [[Moselle (département)|Moselle]] en [[Région française|région]] [[Grand Est]].

Ses habitants sont [[Gentilé|appelés]] les ''Distroffois'' et sont au nombre de {{Population de France/dernière_pop}} en {{Population de France/dernière_année}}.


== Géographie ==
== Géographie ==
Distroff est un petit village situé au nord-ouest du département de la [[Moselle (département)|Moselle]], à plus ou moins 5-10 min. de [[Thionville]] et 20 min. de [[Metz]].
Distroff est un village situé au nord-ouest du département de la [[Moselle (département)|Moselle]], dans le [[pays thionvillois]] ; à plus ou moins {{unité|8 km}} de [[Thionville]], {{unité|32 km}} de [[Metz]] et {{unité|43|km}} de [[Luxembourg (ville)|Luxembourg-Ville]].

{{Section communes limitrophes d'article de commune de France
{{Section communes limitrophes d'article de commune de France
| élision=
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== Toponymie ==
== Toponymie ==
* En [[Francique luxembourgeois de Lorraine|francique lorrain]] : ''Dischtrof''<ref>{{Article |langue=mul |auteur1=Marcel Konne |auteur2=Albert-Louis Piernet |titre=Dierfer vun äiser Hemecht |périodique=Hemechtsland a Sprooch |numéro=1 |date=1983 |issn=0762-7440}}</ref> et ''Dischdrëf''.
*Ancien noms<ref name="Bouteiller - Dictionnaire topographique"/>: Thiesdorf (1224), Dickesdorf ({{s-|XIII}}), Tiekestorf (1310), Diestorf (1371), Dickelstrof ({{s-|XV}}), Diestorff (1471 et 1801), Distorffz (1485), Distorff (1511), Diestroff et Diestorff (1698), Distroff (1793), Diesdorf (1871-1918).
* En [[allemand]] : ''Disdorf''<ref>« Dénominations allemandes de lieux relatées en français », dans ''Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg'', volume {{XVIII}}, 1863, {{p.|183}}</ref> et ''Diesdorf''<ref>{{citation|Diesdorf, nom allemand de Distroff}}, dans [[Archives générales du Royaume]], ''Inventaires des archives de la Belgique : Inventaire des chartes cartulaires du Luxembourg (comté puis duché)'', E. Guyot, 1916, {{p.|455}}</ref>.
*''Dischdrëf'' et ''Dischtrof'' en [[francique lorrain]].


== Histoire ==
=== Mentions anciennes ===
Selon [[Ernest de Bouteiller]], ce village est mentionné pour la première fois dans un document de l'[[Abbaye Sainte-Croix de Bouzonville|abbaye de Bouzonville]] sous le nom de ''Dilgendorf'' en 1179<ref name="Bouteiller Dict"/>. Par la suite, le nom de cette localité est mentionné sous diverses formes, dont les suivantes : ''Thiesdorf'' (1224)<ref name="Bouteiller Dict"/>, ''Thikestorf'' (1235)<ref name="Publications Lux XVIII"/>, ''Dickesdorf'' ({{s-|XIII}})<ref name="Publications Lux XVIII"/>, ''Tiekestorf'' (1310)<ref name="Bouteiller Dict"/>, ''Diestorf'' (1371)<ref name="Bouteiller Dict"/>, ''Diestorff'' et ''Dickelstrof'' ({{s-|XV}})<ref name="Bouteiller Dict"/>, ''Distorffz'' (1485)<ref name="Bouteiller Dict"/>, ''Distorff'' (1511)<ref name="Bouteiller Dict"/>, ''Diestroff'' et ''Diestorff'' (1698)<ref name="Bouteiller Dict">[[Ernest de Bouteiller]], ''Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle'', Paris, Imprimerie nationale, {{p.|68}}</ref>, ''Distroff'' (1793)<ref name="Cassini"/>, ''Diestorff'' (1801)<ref name="Cassini"/>, ''Disdorf communément écrit Distroff'' (1863)<ref name="Publications Lux XVIII">{{Article |auteur=[[Gaspard-Théodore-Ignace de La Fontaine|Théodore de La Fontaine]] |titre=Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français |périodique=Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg |volume={{XVIII}} |lieu=Luxembourg |éditeur=Imprimerie-Librairie V. Buck |date=1863 |page=195 et 196}}</ref>.
Commune du canton de [[Metzervisse]], Distroff apparaît dans les textes dès 1224 sous le nom de Thiesdorf<ref name="Bouteiller - Dictionnaire topographique">Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.</ref>, d'un nom d'homme germanique ''Thieko'' et du germanique ''dorf'' (village).


Pendant la période de l'[[Alsace-Lorraine]] (1871-1918), ce village porte le nom de ''Diesdorf''<ref>[[Victor-Adolphe Malte-Brun]], ''La France illustrée'', tome 5, Paris, Jules Rouff & {{Cie}}, 1884, {{p.|68 et 124}}</ref>.
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Il est établi que Distroff existait dès l'époque romaine.

=== Étymologie ===
La mention [[Langues germaniques|germanique]] ''Dickesdorf'' du {{s-|XIII}} signifie « gros village »<ref name="Publications Lux XVIII"/> ; sauf si le terme ''Dickes'' a pour origine un [[nom propre]]<ref name="Publications Lux XVIII"/>, qui pourrait être le nom germanique ''Tezo''<ref>[[Ernest Nègre]], ''Toponymie générale de la France'', volume 2, Droz, 1990, {{p.|808}}</ref> ou ''Thieko''.

En Moselle, concernant -''troff'', des réunions de [[hutte]]s ou ''hoben'' ont créé des ''dorff'' (village), dont Distroff<ref>[[Académie nationale de Metz|Académie impériale de Metz]], ''Mémoires de l'Académie Impériale de Metz'', {{XLVe}} année, Metz, Rousseau-Pallez, 1865, {{p.|477}}</ref>.

Au {{s-|XIX}}, ''Distroff'' est aussi le nom d'un hameau de la commune de [[Schwerdorff]], celui-ci est mentionné en 1817<ref>[[Claude Philippe de Viville]], ''Dictionnaire du département de la Moselle : Contenant une histoire abrégée'', Metz, 1817.</ref> et en 1868<ref name="Bouteiller Dict"/>.

== Histoire ==
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Il est établi que Distroff existait dès l'[[époque romaine]].


En 936, l'église de [[Trèves (Allemagne)|Trèves]] céda le domaine de Distroff, ''villa Théodorica'', à Ada, fille de Folrad, nièce de Roger, évêque de Trèves mais dû abandonner le domaine qu'elle possédait à Marienthal près de [[Sierck-les-Bains]].
En 936, l'église de [[Trèves (Allemagne)|Trèves]] céda le domaine de Distroff, ''villa Théodorica'', à Ada, fille de Folrad, nièce de Roger, [[évêque de Trèves]] ; mais dû abandonner le domaine qu'elle possédait à Marienthal près de [[Sierck-les-Bains]].


La famille portant le nom de Distroff apparaît pour la première fois en 1224 avec Eustache de Distroff.
La famille portant le nom de Distroff apparaît pour la première fois en 1224 avec Eustache de Distroff.


La seigneurie de Distroff s'étendait au sud du [[comté de Luxembourg]] et comprenait de vastes domaines s'étendant sur les communes de [[Kuntzig]], [[Stuckange]], [[Heckling]] (détruit en 1631 à la [[guerre de Trente Ans]]), Metzervisse et [[Volstroff]]. Situés de part et d'autre de la [[Bibiche (rivière)|Bibiche]], ces villages constituaient le centre de la seigneurie avec des propriétés excentrées telles [[Rurange]], [[Direval]] (village disparu sur le ban d'[[Ennery (Moselle)|Ennery]]), [[Kœnigsmacker]] vendue aux comtes de Luxembourg en 1370, [[Mancy]] près de [[Luttange]], [[Mondelange]] et [[Ay-sur-Moselle|Ay]].
La seigneurie de Distroff avait le statut de « seigneurie haute justicière »<ref name="Publications Lux XVIII"/>, elle s'étendait au sud du comté de Luxembourg et comprenait de vastes domaines s'étendant sur les communes de [[Kuntzig]], [[Stuckange]], Heckling (détruit en 1631 à la [[guerre de Trente Ans]])<ref group=Note>Le village disparu de Heckling alias Hechling est situé entre Stuckange et Metzervisse ({{cf.}} Bouteiller, ''Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle''), il ne doit pas être confondu avec un autre Heckling de la commune de Bouzonville.</ref>, Metzervisse et [[Volstroff]]. Situés de part et d'autre de la [[Bibiche (rivière)|Bibiche]], ces villages constituaient le centre de la seigneurie avec des propriétés excentrées telles que [[Rurange]], Direval (village disparu sur le [[ban (territoire)|ban]] d'[[Ennery (Moselle)|Ennery]]), [[Kœnigsmacker]] vendue aux [[Liste des comtes et ducs de Luxembourg|comtes de Luxembourg]] en 1370, [[Mancy (Moselle)|Mancy]] près de [[Luttange]], [[Mondelange]] et [[Ay-sur-Moselle|Ay]].


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Le château de la seigneurie est mentionné pour la première fois en 1309, près de la [[Vignoble de Lorraine|vigne]] et de la parcelle encore appelée « derrière le château » au {{s-|XXI}}. Il était donc déjà situé en lieu et place de celui qui fut rasé en 1985.
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Les armoiries de couleur rouge, symboles du blason des [[Hollenfels]], furent créées en souvenir du mariage de Nicolas de Distroff avec Elisabeth de Hollenfels en l'an de grâce 1230.


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En 1495, Georges de Schiffeldange, [[Prévôt (Ancien Régime)|sous-prévost]] de [[Prévôté de Thionville|Thionville]], acquit la seigneurie après la disparition de la famille Distroff et le domaine fut rapidement morcelé.
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Le château de la seigneurie est mentionné pour la première fois en 1309, près de la vigne et de la parcelle appelée encore aujourd'hui "derrière le château". Il était donc déjà situé en lieu et place de celui qui fut rasé en 1985.


En {{date-|novembre 1659}}, le village luxembourgeois de Distroff est cédé au [[royaume de France]] par les [[Pays-Bas Espagnols]], en vertu des articles 38 et 41 du [[traité des Pyrénées]].
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En 1495 Georges de Schiffeldange, sous-prévost de [[Thionville]] acquit la seigneurie après la disparition de la famille Distroff. Le domaine fut rapidement morcelé.


Au {{s-|XVIII}}, Distroff dépendait du [[bailliage de Thionville]]<ref name="Bouteiller Dict"/> ; sachant qu'à cette époque une partie du village appartenait à la seigneurie de Metzervisse et une autre partie à la seigneurie de [[Château de Meilbourg|Meilbourg]]<ref name="Bouteiller Dict"/>.
En 1659, le Luxembourg céda Distroff à la France ([[traité des Pyrénées]]).


Sur le plan [[Temporel et spirituel|spirituel]], Distroff était le siège d’un « vicariat résident » qui dépendait de la [[paroisse]] de Metzervisse<ref name="Bouteiller Dict"/>.
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Jean-Baptiste Pantaléon Durand, avocat au parlement de Metz, décida de reconstituer l'intégralité du domaine. Sous son règne le château fut relevé en conservant trois des quatre tours initiales.


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Jean-Baptiste Pantaléon Durand, avocat au [[parlement de Metz]], décida de reconstituer l'intégralité du domaine. Sous son règne le château fut relevé en conservant trois des quatre tours initiales.
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Après la Révolution, le village se développa tout au long du {{XIXe siècle}}.


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Après la [[Révolution française]], le village se développa tout au long du {{s-|XIX}}.
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Après l'annexion allemande en 1871 et l'effort d'industrialisation de l'occupant, le visage de la commune se transforma radicalement.

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Après l'[[District de Lorraine|annexion allemande]] en 1871 et l'effort d'industrialisation de l'[[Empire allemand|occupant]], le visage de la commune se transforma radicalement.


Une usine de ciment fut créée en 1891 ainsi qu'un site moderne de fabrication de chaux en 1893 (usine Lothringer Portland-Cement-Werke, société Dingler und Schweister de [[Cologne]]).
Une usine de ciment fut créée en 1891 ainsi qu'un site moderne de fabrication de chaux en 1893 (usine Lothringer Portland-Cement-Werke, société Dingler und Schweister de [[Cologne]]).

Entre 1811 et 1902, [[Kuntzig]] et [[Stuckange]] font partie de la commune de Distroff<ref name="Cassini"/>.


== Politique et administration ==
== Politique et administration ==
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{{Élu|Début=mars 1959|Fin=mars 1989|Identité=François Putz|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début=mars 1959|Fin=mars 1989|Identité=François Putz|Parti= |Qualité= }}
{{Élu|Début=mars 1989|Fin=mars 2014|Identité=Yves Aschbacher|Parti= |Qualité=Président de la Communauté de Communes }}
{{Élu|Début=mars 1989|Fin=mars 2014|Identité=Yves Aschbacher|Parti= |Qualité=Président de la Communauté de Communes }}
{{Élu actuel|Début=mars 2014|Fin=|Identité=Salvatore La Rocca|Parti=[[Ecologiste|ECO]]|Qualité=Cadre<ref>{{Lien brisé |url= http://direct2.actu.lemonde.fr/alsace-champagne-ardenne-lorraine/moselle,57/distroff,57179/ |titre=direct2.actu.lemonde.fr/alsace… |brisé le=06-11-2023}}.</ref> }}
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{{Élu actuel|Début=mars 2020 |Fin= |Identité=Manu Turquia<ref>{{article |auteur=J-M.H avec C. F. |titre=Elise Winterstein hors jeu, Manu Turquia élu maire |périodique=Le républicain lorrain |lire en ligne=https://www.republicain-lorrain.fr/edition-thionville-hayange/2020/05/29/elise-winterstein-hors-jeu-manu-turquia-elu-maire |date=29 mai 2020}}</ref>|Parti= |Qualité=Artisan }}

{{ÉluDonnées}}
{{ÉluDonnées}}
{{ÉluFin}}
{{ÉluFin}}
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== Économie ==
== Économie ==
{{...}}


== Culture locale et patrimoine ==
== Culture locale et patrimoine ==

=== Linguistique ===
Dans le [[Francique luxembourgeois de Lorraine|dialecte francique]] de Distroff, il y a deux [[diphtongue]]s, qui sont [ai] et [au]<ref name="HaS n16 1987">{{Ouvrage |langue=mul |auteur1=Albert-Louis Piernet |directeur1=oui |titre=Hemechtsland a Sprooch |numéro dans collection=16 |année=1987 |issn=0762-7440 |page=126}}</ref>.

Les dialectes de Distroff, de Stuckange et de Volstroff ont en commun les mots : ''Paipolter'' (papillon)<ref name="HaS n16 1987"/>, ''Wod'' (mollet)<ref name="HaS n16 1987"/> et ''Lappéng'' (lapin)<ref name="HaS n16 1987"/>.

=== Lieux et monuments ===
=== Lieux et monuments ===
[[Image:ancien clocher Distroff.jpg|upright 0.6|thumb|Tour clocher de l'ancienne chapelle.]]
[[Image:ancien clocher Distroff.jpg|upright 0.6|thumb|Tour clocher de l'ancienne chapelle.]]
* Découverte d'une tête de bélier en bronze.
* Découverte d'une tête de bélier en bronze.
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* Château<ref name="Hiegel 1985"/> : du château primitif construit au {{s-|XV|e}}, seules subsistent les tours Nord-Ouest et Sud-Ouest. Au milieu du {{s-|XVIII|e}} François Benoît Durand fait reconstruire le château. La [[chapelle castrale]] est reconstruite en 1736, (date portée par le fronton du portail). Le portail d'accès à la cour du château est construit en 1771 (date portée sur les clefs intérieure et extérieure). François Michel Durand ajoute en 1771 un grand bâtiment au sud-est de la cour destiné à abriter la bibliothèque et à loger les employés. Ce bâtiment est reconstruit au milieu du {{s-|XIX|e}} en même temps que la plupart des dépendances. La ferme occupant l'aile Ouest de ces dépendances est reconstruite en 1846 (date portée sur le linteau de la porte piétonne). La chapelle castrale fait office d'église paroissiale jusqu'en 1910 et est démolie en 1956, à l'exception de la tour clocher.
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* Calvaire Saint-Hubert érigé en 1617, érigée pour Jean Klop ; emblèmes professionnels de paysans : coutre, soc. (sainte Anne, sainte Catherine, saint Hubert équestre et saint Nicolas).
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* Le vieux château<ref>[http://la-lorraine-se-devoile.blogspot.fr/2010/06/chateau-renaissance-dit-le-vieux.html Château Renaissance]</ref>{{,}}<ref name="Hiegel 1985">Charles Hiegel, ''Le guide des châteaux de France : Moselle'', éditions Hermé, Paris, 1985, {{p.|56-57}} {{ISBN|978-2-86665-013-1}}.</ref> : édifice classé, de [[style Renaissance]] et en attente de restauration. Malgré le mauvais état actuel on devine ce que devait être l'édifice construit en 1615 par Adam de Sybricht de Neuerbourg, co-seigneur de Distroff. Les armoiries du fronton n'existent plus au {{s-|XXI}}.
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* Calvaire de la Grand Rue.
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* La [[porterie]] de la cour du château, avant qu'elle soit dépouillée de son arche et de son fronton.
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* Grotte. L'inauguration de la grotte de Distroff a eu lieu le 22 août 1971. Celle-ci se situe sur un terrain communal, au carrefour de la rue des Anciens-Fours-à-Chaux et de la rue du Château-d'Eau.Sa reconstruction a été rendue possible grâce à une opération menée de pair par la communauté paroissiale et la municipalité, avec le concours de nombreux dons et l'aide d'industriels et entrepreneurs locaux.
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* Château<ref>Charles Hiegel, ''Le guide des châteaux de France : Moselle'', éditions Hermé, Paris, 1985, {{p.|57}} {{ISBN|978-2-86665-013-1}}.</ref> : du château primitif construit au {{s|XV|e}}, seules subsistent les tours Nord-Ouest et Sud-Ouest. Au milieu du {{s|XVIII|e}} François Benoît Durand fait reconstruire le château. La chapelle castrale est reconstruite en 1736, (date portée par le fronton du portail). Le portail d'accès à la cour du château est construit en 1771 (date portée sur les clefs intérieure et extérieure). François Michel Durand ajoute en 1771 un grand bâtiment au sud-est de la cour destiné à abriter la bibliothèque et à loger les employés. Ce bâtiment est reconstruit au milieu du {{s|XIX|e}} en même temps que la plupart des dépendances. La ferme occupant l'aile Ouest de ces dépendances est reconstruite en 1846 (date portée sur le linteau de la porte piétonne). La chapelle castrale fait office d'église paroissiale jusqu'en 1910 et est démolie en 1956, à l'exception de la tour clocher.
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* Le vieux château<ref>[http://la-lorraine-se-devoile.blogspot.fr/2010/06/chateau-renaissance-dit-le-vieux.html Château Renaissance]</ref>{{,}}<ref>Charles Hiegel, ''Le guide des châteaux de France : Moselle'', éditions Hermé, Paris, 1985, {{p.|56-57}} {{ISBN|978-2-86665-013-1}}.</ref> : édifice classé, de style Renaissance, et en attente de restauration. Malgré le mauvais état actuel on devine ce que devait être l'édifice construit en 1615 par Adam de Sybricht de Neuerbourg, co-seigneur de Distroff. Les armoiries du fronton ont aujourd'hui malheureusement disparu.
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* La [[porterie]] de la cour du château avant qu'elle soit dépouillée de son arche et de son fronton.
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* Le calvaire du Voos (1619). Cette croix se dresse sur un terrain appartenant à la commune. Son état est intact, quoique son aspect trahisse son âge. Pour le protéger, le maire de Distroff l'a fait entourer d'une grille, et pour lui donner un air plus majestueux, il l'a flanquée de deux marronniers. Cette croix occupait jadis une autre place : au tournant du « Lohweg », en venant du village. Pendant la Révolution française, elle avait été enterrée dans un champ appartenant actuellement à M. Scheitzer. Cela sans doute pour la soustraire à la fureur révolutionnaire.En 1908, elle fut dressée à la place qu'elle occupe aujourd'hui. Au temps de nos pères, les fidèles de Distroff venaient le jour de la Saint-Hubert prier devant cette croix pour être préservés de la morsure des chiens enragés.
Aujourd'hui, on oublie ce jour, et on ne vient plus prier. C'est déjà beaucoup si on salue en passant. Texte de Pierre Vohl (30 août 1929).


=== Édifice religieux ===
==== Édifices religieux ====
* Église paroissiale Sainte-Catherine date de 1910 et remplace l'ancienne chapelle castrale {{s|XVIII|e}} devenue trop exiguë.
* Église paroissiale [[Catherine d'Alexandrie|Sainte-Catherine]] ; elle date de 1910 et remplace l'ancienne chapelle castrale du {{s-|XVIII|e}} devenue trop exiguë<ref>{{Base Mérimée|IA00038150}}</ref>.
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* [[Calvaire (monument)|Calvaire]] de la Grand Rue.
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* Calvaire du Voos (1619). Cette croix se dresse sur un terrain appartenant à la commune. Son état est intact, quoique son aspect trahisse son âge. Pour le protéger, le maire de Distroff l'a fait entourer d'une grille et, pour lui donner un air plus majestueux, il l'a flanquée de deux marronniers. Cette croix occupait jadis une autre place : au tournant du « Lohweg », en venant du village. Pendant la Révolution française, elle avait été enterrée dans un champ appartenant actuellement à {{M.}} Scheitzer. Cela sans doute pour la soustraire à la fureur révolutionnaire. En 1908, elle fut dressée à la place qu'elle occupe au {{s-|XXI}}. Au temps de nos pères, les fidèles de Distroff venaient le jour de la Saint-Hubert prier devant cette croix pour être préservés de la morsure des chiens enragés. Aujourd'hui, on oublie ce jour, et on ne vient plus prier. C'est déjà beaucoup si on salue en passant<ref>Texte de Pierre Vohl ({{date-|30 août 1929}})</ref>.
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* [[Bildstock]] érigé en 1617 pour Iohan Klop (Jean Klop) et son épouse<ref>{{lien web |url=http://bildstock.free.fr/distroff/index.html |titre=Distroff 1617 |site=bildstock.free.fr}}</ref> ; emblèmes professionnels de paysans ; coutre, soc. (sainte Anne, sainte Catherine, saint Hubert équestre et saint Nicolas)<ref>{{Base Mérimée|IA00038160}}</ref>.
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* Grotte. L'inauguration de la grotte de Distroff a eu lieu le {{date-|22 août 1971}}. Celle-ci se situe sur un terrain communal, au carrefour de la rue des Anciens-Fours-à-Chaux et de la rue du Château-d'Eau. Sa reconstruction a été rendue possible grâce à une opération menée de pair par la communauté [[Paroisse en France|paroissiale]] et la municipalité, avec le concours de nombreux dons et l'aide d'industriels et entrepreneurs locaux.


=== Personnalités liées à la commune ===
=== Personnalités liées à la commune ===
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=== Héraldique ===
=== Héraldique ===
{{Blason commune
{{Blason commune
|commune = Distroff
| commune = Distroff
| image = Blason Distroff 57.svg
| image = Blason Distroff 57.svg
| blasonnement = De gueules au chef d'argent chargé de trois fusées accolées de sable<ref>{{lien web |titre=L'Armorial |url=http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=9064 |site=armorialdefrance.fr |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.
| blasonnement = De gueules au chef d'argent chargé de trois fusées accolées de sable<ref>{{lien web |titre=L'Armorial |url=http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=9064 |site=armorialdefrance.fr |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.
| statut = Le statut officiel du blason reste à déterminer.
}}
}}

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Les armoiries de couleur rouge, symboles du blason des [[Hollenfels]], furent créées en souvenir du mariage de Nicolas de Distroff avec Elisabeth de Hollenfels en l'[[an de grâce]] 1230.

À l'époque où Distroff était une [[seigneurie]] de nom et d'armes, ainsi qu'un [[fief]] du [[comté de Luxembourg]], ce village a donné son nom à une [[Maison (généalogie)|maison]] de [[chevalerie]] qui portait : ''de gueules au chef d’argent chargé de 3 losanges de sable posés en fasce''<ref name="Bouteiller Dict"/> et également, selon {{M.}} [[Jean Bertholet|Bertholet]] : ''de gueules à 3 losanges d’argent rangés en fasce''<ref name="Bouteiller Dict"/>.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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|wikt=Distroff
|wikt=Distroff
}}
}}

=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Autorité}}

Version du 13 novembre 2023 à 20:49

Distroff
Distroff
L’église paroissiale Sainte-Catherine.
Blason de Distroff
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes de l'Arc mosellan
Maire
Mandat 		Manu Turquia
2020-2026
Code postal 57925
Code commune 57179
Démographie
Gentilé Distroffois
Population
municipale 		1 836 hab. (2021 en augmentation de 7,94 % par rapport à 2015)
Densité 232 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 19′ 58″ nord, 6° 16′ 02″ est
Altitude Min. 163 m
Max. 257 m
Superficie 7,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Metzervisse
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Distroff
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Distroff
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Voir sur la carte topographique de la Moselle
Distroff
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Distroff
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Distroff est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Distroffois et sont au nombre de 1836 en 2021.

Géographie

Distroff est un village situé au nord-ouest du département de la Moselle, dans le pays thionvillois ; à plus ou moins 8 km de Thionville, 32 km de Metz et 43 km de Luxembourg-Ville.

Communes limitrophes de Distroff
Kuntzig Valmestroff Elzange
Yutz Distroff Inglange
Stuckange Metzervisse

Hydrographie

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bibiche[Carte 1].

La Bibiche, d'une longueur totale de 22,6 km, prend sa source dans la commune de Bettelainville et se jette dans la Moselle à Basse-Ham, après avoir traversé dix communes[1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Distroff.

La qualité du ruisseau la Bibiche peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Urbanisme

Typologie

Distroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,9 %), forêts (18,2 %), prairies (14,9 %), zones urbanisées (12,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Mentions anciennes

Selon Ernest de Bouteiller, ce village est mentionné pour la première fois dans un document de l'abbaye de Bouzonville sous le nom de Dilgendorf en 1179[11]. Par la suite, le nom de cette localité est mentionné sous diverses formes, dont les suivantes : Thiesdorf (1224)[11], Thikestorf (1235)[12], Dickesdorf (XIIIe siècle)[12], Tiekestorf (1310)[11], Diestorf (1371)[11], Diestorff et Dickelstrof (XVe siècle)[11], Distorffz (1485)[11], Distorff (1511)[11], Diestroff et Diestorff (1698)[11], Distroff (1793)[13], Diestorff (1801)[13], Disdorf communément écrit Distroff (1863)[12].

Pendant la période de l'Alsace-Lorraine (1871-1918), ce village porte le nom de Diesdorf[14].

Étymologie

La mention germanique Dickesdorf du XIIIe siècle signifie « gros village »[12] ; sauf si le terme Dickes a pour origine un nom propre[12], qui pourrait être le nom germanique Tezo[15] ou Thieko.

En Moselle, concernant -troff, des réunions de huttes ou hoben ont créé des dorff (village), dont Distroff[16].

Au XIXe siècle, Distroff est aussi le nom d'un hameau de la commune de Schwerdorff, celui-ci est mentionné en 1817[17] et en 1868[11].

Histoire

Il est établi que Distroff existait dès l'époque romaine.

En 936, l'église de Trèves céda le domaine de Distroff, villa Théodorica, à Ada, fille de Folrad, nièce de Roger, évêque de Trèves ; mais dû abandonner le domaine qu'elle possédait à Marienthal près de Sierck-les-Bains.

La famille portant le nom de Distroff apparaît pour la première fois en 1224 avec Eustache de Distroff.

La seigneurie de Distroff avait le statut de « seigneurie haute justicière »[12], elle s'étendait au sud du comté de Luxembourg et comprenait de vastes domaines s'étendant sur les communes de Kuntzig, Stuckange, Heckling (détruit en 1631 à la guerre de Trente Ans)[Note 3], Metzervisse et Volstroff. Situés de part et d'autre de la Bibiche, ces villages constituaient le centre de la seigneurie avec des propriétés excentrées telles que Rurange, Direval (village disparu sur le ban d'Ennery), Kœnigsmacker vendue aux comtes de Luxembourg en 1370, Mancy près de Luttange, Mondelange et Ay.

Le château de la seigneurie est mentionné pour la première fois en 1309, près de la vigne et de la parcelle encore appelée « derrière le château » au XXIe siècle. Il était donc déjà situé en lieu et place de celui qui fut rasé en 1985.

En 1495, Georges de Schiffeldange, sous-prévost de Thionville, acquit la seigneurie après la disparition de la famille Distroff et le domaine fut rapidement morcelé.

En , le village luxembourgeois de Distroff est cédé au royaume de France par les Pays-Bas Espagnols, en vertu des articles 38 et 41 du traité des Pyrénées.

Au XVIIIe siècle, Distroff dépendait du bailliage de Thionville[11] ; sachant qu'à cette époque une partie du village appartenait à la seigneurie de Metzervisse et une autre partie à la seigneurie de Meilbourg[11].

Sur le plan spirituel, Distroff était le siège d’un « vicariat résident » qui dépendait de la paroisse de Metzervisse[11].

Jean-Baptiste Pantaléon Durand, avocat au parlement de Metz, décida de reconstituer l'intégralité du domaine. Sous son règne le château fut relevé en conservant trois des quatre tours initiales.

Après la Révolution française, le village se développa tout au long du XIXe siècle.

Après l'annexion allemande en 1871 et l'effort d'industrialisation de l'occupant, le visage de la commune se transforma radicalement.

Une usine de ciment fut créée en 1891 ainsi qu'un site moderne de fabrication de chaux en 1893 (usine Lothringer Portland-Cement-Werke, société Dingler und Schweister de Cologne).

Entre 1811 et 1902, Kuntzig et Stuckange font partie de la commune de Distroff[13].

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1959 mars 1989 François Putz    
mars 1989 mars 2014 Yves Aschbacher   Président de la Communauté de Communes
mars 2014   Salvatore La Rocca ECO Cadre[18]
mars 2020 En cours Manu Turquia[19]   Artisan
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 1 836 habitants[Note 4], en augmentation de 7,94 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
2333863718451 1231 058978954961
1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
8691 042950990650809903861772
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
8548867767268041 0681 0161 3461 436
1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2021 -
1 4211 4811 4411 4701 5761 6841 8281 836-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Culture locale et patrimoine

Linguistique

Dans le dialecte francique de Distroff, il y a deux diphtongues, qui sont [ai] et [au][23].

Les dialectes de Distroff, de Stuckange et de Volstroff ont en commun les mots : Paipolter (papillon)[23], Wod (mollet)[23] et Lappéng (lapin)[23].

Lieux et monuments

Tour clocher de l'ancienne chapelle.
  • Découverte d'une tête de bélier en bronze.
  • Château[24] : du château primitif construit au XVe siècle, seules subsistent les tours Nord-Ouest et Sud-Ouest. Au milieu du XVIIIe siècle François Benoît Durand fait reconstruire le château. La chapelle castrale est reconstruite en 1736, (date portée par le fronton du portail). Le portail d'accès à la cour du château est construit en 1771 (date portée sur les clefs intérieure et extérieure). François Michel Durand ajoute en 1771 un grand bâtiment au sud-est de la cour destiné à abriter la bibliothèque et à loger les employés. Ce bâtiment est reconstruit au milieu du XIXe siècle en même temps que la plupart des dépendances. La ferme occupant l'aile Ouest de ces dépendances est reconstruite en 1846 (date portée sur le linteau de la porte piétonne). La chapelle castrale fait office d'église paroissiale jusqu'en 1910 et est démolie en 1956, à l'exception de la tour clocher.
  • Le vieux château[25],[24] : édifice classé, de style Renaissance et en attente de restauration. Malgré le mauvais état actuel on devine ce que devait être l'édifice construit en 1615 par Adam de Sybricht de Neuerbourg, co-seigneur de Distroff. Les armoiries du fronton n'existent plus au XXIe siècle.
  • La porterie de la cour du château, avant qu'elle soit dépouillée de son arche et de son fronton.

Édifices religieux

  • Église paroissiale Sainte-Catherine ; elle date de 1910 et remplace l'ancienne chapelle castrale du XVIIIe siècle devenue trop exiguë[26].
  • Calvaire de la Grand Rue.
  • Calvaire du Voos (1619). Cette croix se dresse sur un terrain appartenant à la commune. Son état est intact, quoique son aspect trahisse son âge. Pour le protéger, le maire de Distroff l'a fait entourer d'une grille et, pour lui donner un air plus majestueux, il l'a flanquée de deux marronniers. Cette croix occupait jadis une autre place : au tournant du « Lohweg », en venant du village. Pendant la Révolution française, elle avait été enterrée dans un champ appartenant actuellement à M. Scheitzer. Cela sans doute pour la soustraire à la fureur révolutionnaire. En 1908, elle fut dressée à la place qu'elle occupe au XXIe siècle. Au temps de nos pères, les fidèles de Distroff venaient le jour de la Saint-Hubert prier devant cette croix pour être préservés de la morsure des chiens enragés. Aujourd'hui, on oublie ce jour, et on ne vient plus prier. C'est déjà beaucoup si on salue en passant[27].
  • Bildstock érigé en 1617 pour Iohan Klop (Jean Klop) et son épouse[28] ; emblèmes professionnels de paysans ; coutre, soc. (sainte Anne, sainte Catherine, saint Hubert équestre et saint Nicolas)[29].
  • Grotte. L'inauguration de la grotte de Distroff a eu lieu le . Celle-ci se situe sur un terrain communal, au carrefour de la rue des Anciens-Fours-à-Chaux et de la rue du Château-d'Eau. Sa reconstruction a été rendue possible grâce à une opération menée de pair par la communauté paroissiale et la municipalité, avec le concours de nombreux dons et l'aide d'industriels et entrepreneurs locaux.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

Blason de Distroff Blason
De gueules au chef d'argent chargé de trois fusées accolées de sable[30].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Les armoiries de couleur rouge, symboles du blason des Hollenfels, furent créées en souvenir du mariage de Nicolas de Distroff avec Elisabeth de Hollenfels en l'an de grâce 1230.

À l'époque où Distroff était une seigneurie de nom et d'armes, ainsi qu'un fief du comté de Luxembourg, ce village a donné son nom à une maison de chevalerie qui portait : de gueules au chef d’argent chargé de 3 losanges de sable posés en fasce[11] et également, selon M. Bertholet : de gueules à 3 losanges d’argent rangés en fasce[11].

Voir aussi

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Liens externes

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. ↑ Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. ↑ Le village disparu de Heckling alias Hechling est situé entre Stuckange et Metzervisse (cf. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle), il ne doit pas être confondu avec un autre Heckling de la commune de Bouzonville.
  4. ↑ Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. ↑ « Réseau hydrographique de Distroff » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. ↑ « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. ↑ Sandre, « la Bibiche »
  2. ↑ « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. ↑ « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. ↑ « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  6. ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  8. ↑ (mul) Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1,‎ (ISSN 0762-7440)
  9. ↑ « Dénominations allemandes de lieux relatées en français », dans Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume XVIII, 1863, p. 183
  10. ↑ « Diesdorf, nom allemand de Distroff », dans Archives générales du Royaume, Inventaires des archives de la Belgique : Inventaire des chartes cartulaires du Luxembourg (comté puis duché), E. Guyot, 1916, p. 455
  11. ↑ a b c d e f g h i j k l m et n Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale, p. 68
  12. ↑ a b c d e et f Théodore de La Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, Imprimerie-Librairie V. Buck, vol. XVIII,‎ , p. 195 et 196
  13. ↑ a b c et d Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. ↑ Victor-Adolphe Malte-Brun, La France illustrée, tome 5, Paris, Jules Rouff & Cie, 1884, p. 68 et 124
  15. ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 2, Droz, 1990, p. 808
  16. ↑ Académie impériale de Metz, Mémoires de l'Académie Impériale de Metz, XLVe année, Metz, Rousseau-Pallez, 1865, p. 477
  17. ↑ Claude Philippe de Viville, Dictionnaire du département de la Moselle : Contenant une histoire abrégée, Metz, 1817.
  18. ↑ « direct2.actu.lemonde.fr/alsace… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  19. ↑ J-M.H avec C. F., « Elise Winterstein hors jeu, Manu Turquia élu maire », Le républicain lorrain,‎ (lire en ligne)
  20. ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. ↑ Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. ↑ a b c et d (mul) Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch (no 16), (ISSN 0762-7440), p. 126
  24. ↑ a et b Charles Hiegel, Le guide des châteaux de France : Moselle, éditions Hermé, Paris, 1985, p. 56-57 (ISBN 978-2-86665-013-1).
  25. ↑ Château Renaissance
  26. ↑ Notice no IA00038150, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  27. ↑ Texte de Pierre Vohl ()
  28. ↑ « Distroff 1617 », sur bildstock.free.fr
  29. ↑ Notice no IA00038160, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  30. ↑ « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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