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[[Fichier:Beer mug transparent.png|vignette|Un verre de bière.]]

La '''bière''' est une [[boisson alcoolisée]] obtenue par [[fermentation alcoolique]] d'un [[moût]] de produits végétaux [[amidon|amylacés]] tels que l'[[orge commune|orge]], le [[maïs]], le [[riz]], la [[banane]], le [[manioc]]… Ce moût est obtenu à l'issue d'une étape importante de la [[fabrication de la bière]], le [[brassage]], opération à l'origine des vocables [[Maître brasseur|brasseur]] et [[brasserie]]. C'est la plus ancienne boisson alcoolisée connue au [[Monde (univers)|monde]] et la boisson la plus consommée après l'[[eau]] et le [[thé]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Max Nelson|titre=The Barbarian's Beverage|sous-titre=A History of Beer in Ancient Europe|éditeur=Taylor & Francis|année=2005|passage=1|isbn=}}.</ref>.

[[Fichier:Two pints of beer.jpg|vignette|redresse|Deux pintes de bière.]]

La bière actuelle (à partir du [[Moyen Âge]]) est généralement produite à partir d’[[eau]], de [[malt]] d'[[Orge commune|orge]] (parfois additionnée d'autres céréales) et de [[houblon]]. Ce dernier, en particulier, apporte un parfum et de l'amertume à la bière et agit comme [[Conservateur (chimie)|conservateur]]. Cette boisson est consommée [[Bière à la pression|à la pression]], en bouteille ou en [[Canette (alimentaire)|canette]]. La [[fabrication de la bière|production de bière]] est réalisée industriellement ou artisanalement dans une [[brasserie]], tout en étant possible par le particulier. En Europe francophone, les régions traditionnelles de la bière sont l'[[Alsace]], le [[Cuisine et spécialités du Nord-Pas-de-Calais|Nord-Pas-de-Calais]] et la [[Belgique]].

La consommation de bière est à l'origine de nombreux évènements festifs tels que la [[Fête de la bière]], le [[Mondial de la bière]], la [[Journée internationale de la bière]] ; et suscite également de nombreux [[Jeu à boire|jeux à boire]] comme le [[bière-pong]], le {{Lien|Flip cup}}, le {{lien|fr=bong à bière|lang=en|trad=Beer bong}}, la {{lien|fr=botte de bière|lang=de|trad=Stiefel (Trinkgefäß)}} ou le [[barathon]]. Des versions très faiblement alcoolisées (variant de 2[[degré d'alcool|°]] à 0°) sont présentes sur le marché. Contrairement aux autres boissons « sans alcool », elles sont élaborées par les mêmes procédés que la bière classique.

== Histoire ==
{{Détail|Histoire de la bière}}
[[Fichier:EMS-89615-Rosecrucian-Egyptian-BeerMaking.jpg|left|vignette|Figurines en bois représentant des brasseurs et des fabricants de bière de l'[[Égypte antique]] (''Rosicrucian Egyptian Muséum'', [[San José (Californie)|San Jose]], [[Californie]]).]]
L'histoire de la bière est intimement liée à celle de ses [[ingrédient]]s, ainsi qu'aux avancées technologiques qui firent de cette boisson le breuvage que l'on connaît aujourd’hui. Les premières cultures de [[céréale]]s, notamment de l'[[Orge commune|orge]] et de l'[[épeautre]] (une céréale proche du [[blé]]), ont été attestées en 8000 {{av JC}} en [[Mésopotamie]]<ref name=":0">{{Lien web|langue=fr|titre=La plus vieille bière du monde découverte en Israël|url=https://www.lci.fr/sciences/la-plus-vieille-biere-du-monde-decouverte-en-israel-2098943.html|site=LCI|date=20 sept. 2018|consulté le=2019-05-27}}</ref>. Tous les ingrédients étant disponibles dès cette époque, la bière pouvait donc exister et l'on estime son invention/découverte à 6000 {{av JC}} Cependant, les preuves formelles de son existence, découvertes dans la province de [[Sumer]], remontent au {{IVe millénaire av. J.-C.}} À cette époque, la bière, alors appelée « ''[[sikaru]]'' »<ref>[[Ninkasi]] en était la déesse.</ref> (dont la traduction littérale est « pain liquide ») était à la base de l'[[alimentation]] quotidienne. On la fabriquait par cuisson de galettes à base d'[[épeautre]] et d'[[Orge commune|orge]] que l'on mettait à tremper dans de l'[[eau]], afin de déclencher la [[fermentation de la bière|fermentation]] nécessaire à la production d'[[Boisson alcoolisée|alcool]], et que l'on assaisonnait avec de la [[Cannelle (écorce)|cannelle]], du [[miel]] ou toutes autres [[épice]]s en fonction des préférences des clients. La bière, connue des peuples de [[Chaldée]] (maintenant [[Irak]], [[Koweït]]) et d'[[Assyrie]] ([[Irak]], [[Syrie]], [[Liban]], [[Israël]] <ref name=":1">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Elsa Lesman / André Darmon|titre=Il y a 5000 ans on buvait déjà de la bière à Tel Aviv – Magazine9|url=http://israelmagazine.co.il/5000-buvait-biere-tel-aviv/|périodique=Israel magazine|date=5 janvier 2016|consulté le=2019-05-27}}</ref>{{,}}<ref name=":0" />), devenue monnaie d'échange, commença sa dissémination. Des recherches archéologiques ont pu démontrer que les [[Provençaux]] brassaient déjà leur bière au {{-s-|V|e}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=La bière était populaire en Provence voici 2.500 ans|url=http://www.lepoint.fr/insolite/la-biere-etait-populaire-en-provence-voici-2-500-ans-14-06-2011-1341843_48.php|date=14 juin 2011|site=[[Le Point|lepoint.fr]]}}.</ref>.

[[Fichier:Dionysus Qingdao beer.jpg|vignette|left|[[Dionysos]] buvant une bière, musée de la bière de [[Qingdao]].]]

Consommée en famille et utilisée comme moyen de paiement à [[Babylone]], boisson des dieux en [[Égypte]] (où on l'appelait ''heneqet''), la bière devint dans la [[Grèce antique]] ([[Diodore de Sicile]] dit qu'elle fut inventée par [[Dionysos]]<ref>Diodore de Sicile, ''Bibliothèque historique'', livre IV, 2 : {{citation|C'est lui [Dionysos] qui inventa aussi la boisson préparée à base d'orge, qui est appelée par certains « zythos », et qui, pour son parfum, ne le cède pas de beaucoup au vin. Il l'enseigna à ceux qui possédaient des terres qui ne pouvaient pas accueillir la culture de la vigne.}} (traduction d'Anahita Bianquis, [[Les Belles Lettres]], collection « La Roue à livres », 2004, {{p.}}17).</ref>) et dans l’[[Empire romain]] celle du pauvre, et le [[vin]] celle des dieux. Elle resta cependant la boisson de choix des peuples du [[Nord]], [[Celtes]] et [[Peuples germaniques|Germains]]. La préférence pour le vin se confirma dans l’[[Europe]] [[christianisme|chrétienne]] au début du [[Moyen Âge]], notamment grâce au concile d’Aix-la-Chapelle de [[816]] qui encouragea les viticultures épiscopales et monastiques dans le but de célébrer l’[[eucharistie]]. Il fallut attendre le {{VIIIe siècle}} pour voir le brassage de la bière y reprendre de l’importance, en particulier en [[Bavière]]. Par la suite, aux environs du {{XIIe siècle}}, certains monastères (par exemple en Alsace et en [[Bavière]]) se spécialisèrent dans le brassage de la bière, bue par la population à la place d’une [[eau]] souvent non potable.

Aujourd’hui, la bière jouit d’un succès mondial en tant que boisson désaltérante et de dégustation. Ce succès remonte au {{XIXe siècle}} où la maîtrise de la [[Fermentation de la bière|fermentation basse]] grâce à la [[réfrigération]] et la [[pasteurisation]] permirent la production de nouvelles variétés de bière ainsi que leur exportation.

== Usages ==
{{Loupe|Cuisine à la bière}}
[[Fichier:Jeton de la corporation des brasseurs du Nord.jpg|vignette|Jeton de la corporation des brasseurs du Nord.]]
La bière est une boisson qui intervient également dans de nombreuses recettes de [[cuisine à la bière]] comme ingrédient premier (exemple : [[soupe à la bière]]) ou secondaire apportant une caractéristique particulière au mets (exemple : [[carbonade flamande]]).

La bière est utilisée pour le lavage ou l’affinage de certains fromages (exemple : le [[Cochon 'nez]] et le [[Bergues (fromage)|Bergues]]). Elle a aussi été utilisée pour la [[conservation de la viande]]. Elle peut aussi être [[Distillation|distillée]] afin de faire de l'[[eau-de-vie de bière]].

Elle sert de badigeon après [[chaulage]] des murs.

== Élaboration ==
[[Fichier:Diagramme fabrication bière.svg|vignette|Diagramme de fabrication.]]
{{Détail|Fabrication de la bière}}
L'élaboration de la bière a évolué à travers les âges. Ce que l’on considérait comme de la bière il y a {{nombre|8000|ans}} est sans aucun doute très éloigné de ce que nous connaissons aujourd’hui. Les « migrations » de ce breuvage à travers le monde et le temps ont obligé les brasseurs à adapter le mode de fabrication en fonction des évolutions techniques et des matières premières disponibles. Ce qui n’était autrefois qu’une sorte de « bouillie » alcoolisée, plus proche des aliments solides que des boissons, est devenu, notamment grâce aux progrès de la microbiologie et des techniques industrielles au {{XIXe siècle}}, la boisson limpide que l’on connaît aujourd’hui. Les méthodes de fabrication actuelles sont cependant très proches de celles de ces derniers siècles ce qui dénote une normalisation dans le processus de fabrication.

=== Ingrédients ===
Pour produire de la bière, il faut certaines matières premières qui vont être transformées tout au long du processus de fabrication. Il est nécessaire de disposer :
* d’eau de bonne qualité : l’eau constitue de 85 à 95 % de la bière (le solde après fermentation, décantation et filtration étant essentiellement constitué d'[[alcool éthylique]] ([[éthanol]]) et de [[sucre]]). La qualité de l'eau est importante et affecte le goût de la bière. Le rôle de l'eau comme solvant permet au malt et au houblon de libérer leurs sucres et leurs arômes ;
* de [[malt]] (essentiellement d’[[Orge commune|orge]] mais également de [[Froment (flore)|froment]] pour la [[Weizenbier]], et parfois d'[[avoine]], surtout à titre de complément. Plusieurs autres céréales, maltées ou non, peuvent également être utilisés, souvent en combinaison avec du malt d'orge ) ;
* de [[houblon]] : il contient des [[acide]]s — [[isohumulone]] et [[lupulone]] — qui stabilisent la bière et lui procurent son [[amertume]], ainsi que des [[huiles essentielles]] qui enrichissent ses arômes. En outre, le houblon est un conservateur naturel ;
* et finalement de [[levure]]s (champignons microscopiques), micro-organismes à la base même du processus de [[fermentation]].

D’autre part, on peut aussi utiliser :
* des grains crus (non maltés mais cuits, notamment du froment pour la [[bière blanche]] et le [[lambic]], du riz pour la [[budweiser]]) ;
* des épices telles que la [[coriandre]], l’écorce d’orange, le [[chanvre]], le [[miel]], le caramel, etc. ;
* depuis peu existent des bières sans gluten à base de malt de riz, de sorgho malté ou non malté (la Redbridge) et de sarrasin (bière « La Messagère ») ;
* des protéines issues de [[Vessie natatoire|vessies natatoires]] de [[poisson]] pour clarifier l'apparence ([[Collage (boisson)|collage]])<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Vous pensez que votre bière est vegan ? Vous vous trompez.|url=https://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/31042/vous-pensez-votre-biere-vegan-vous-vous-trompez|site=Bio à la une|consulté le=2019-06-27}}</ref>.

Selon le [[Reinheitsgebot]] édicté le {{date-|23 avril 1516}}, les brasseurs allemands ne pouvaient utiliser que l'orge, le houblon et l'eau.

=== Processus ===
[[Fichier:Musée Européen de la Bière pic-005.JPG|vignette|Équipement au [[Musée de la Bière|Musée européen de la Bière]], [[Stenay]] ([[Meuse (département)|Meuse]]).]]
{{Détail|Fabrication de la bière}}
Pour transformer ces matières premières par voies enzymatiques et microbiologiques, on utilise diverses techniques de chauffage et de trempage, ainsi que des [[levure]]s afin de permettre la fermentation du moût (production d’[[éthanol|alcool]]).

Les étapes sont les suivantes :
# '''le maltage''' : c'est la base d'une bière. Il s'agit de faire germer une céréale (généralement de l'orge) pour obtenir du malt, duquel sera extrait le sucre nécessaire à la fermentation. Pour obtenir du malt, il faut tremper l'orge, le faire germer, le faire sécher et enfin le nettoyer. Il est possible de le torréfier en fin de processus, pour obtenir un malt coloré et avec des arômes de café qui servira à brasser des bières plus noires.
# '''l'empâtage''' : c'est lors de cette étape que le sucre naturellement présent dans le malt (amidon) va être transformé en sucre (saccharification), assimilable par les levures. Le moût monte en température afin d'activer des enzymes naturels, qui vont apporter de l'alcool et du corps à la bière.
# '''le rinçage''' : lors de cette étape, le moût est rincé avec de l'eau chaude. Aucune eau n'est perdue : on rajoute de l'eau au moût par le haut, pendant que l'on laisse de l'eau s'écouler par le bas. L'eau passe ainsi via les drêches (malt cuit) déposées en fond de cuve, pour en extraire le maximum de molécules de sucre.
# '''l’ébullition''' (également appelée « houblonnage ») : est l'étape pendant laquelle le houblon va être rajouté à la préparation, souvent en plusieurs fois. L'ébullition va à la fois faire brunir le moût et le stériliser.
# '''le refroidissement''' : cette étape est technique, puisqu'il s'agit de refroidir le moût le plus rapidement possible, et ce afin d'arrêter toute réaction chimique et ne pas altérer le goût de la bière. En brassage amateur, elle se fait généralement avec un serpentin relié à une arrivée d'eau, plongé dans le cuve.
# l'''a fermentation''' : c'est durant cette étape que l'on va ensemencer le moût avec des levures. En fonction des levures (de fermentation haute ou basse), la température de fermentation ne sera pas la même. Cette étape dure généralement plusieurs semaines (3 semaines pour une PILS), et on peut observer du gaz carbonique s'échapper via un barboteur.
# '''la mise en bouteille, et la garde''' : lors de la mise en bouteille, on va diluer un certain grammage de sucre dans de l'eau chaude (sirop), et la rajouter à la bière (6g/L pour une PILS par exemple). Ce sucre sera consommé par les levures et produira du gaz carbonique. Une bière doit se conserver plusieurs semaines en bouteille avant d'être dégustée. Certains types de bières devront être dégustés rapidement (IPA, NEIPA), alors que d'autres types de bières peuvent se garder des années et se bonifieront avec le temps (Imperial Stout, bières Trappistes)<ref>{{Lien web |titre=Brasser sa bière en amateur : recette de bière PILS |url=https://www.planete-houblon.fr/guide/brasser-biere-pils |site=planete-houblon.fr |consulté le=2022-08-11}}</ref>

==== Fermentation ====
{{Détail|Fermentation de la bière}}
On distingue quatre types de fermentations :
* les bières de [[Fermentation de la bière#Fermentation basse|fermentation basse]] sont couramment appelées ''[[lager]]s''. On les appelle souvent ''[[Pils (bière)|pils]]'' bien que cela soit un abus de langage, la ''pils'' étant en fait elle-même une ''lager'' ;
* les bières de [[Fermentation de la bière#Fermentation haute|fermentation haute]] sont appelées ''[[ale]]s''. Ces dernières ont des arômes plus complexes et peuvent atteindre un degré d’alcool plus élevé. Les ales et les lagers sont généralement fermentées grâce à des [[levure]]s de cultures ;
* les bières de [[Fermentation de la bière#Fermentation spontanée|fermentation spontanée]] sont par contre fermentées grâce à des levures sauvages présentes naturellement dans l’air environnant. Le ''[[lambic]]'' est une des principales bières encore produites de cette manière dans les pays développés. Il sert ensuite de base pour la fabrication du ''[[Faro (bière)|faro]]'', de la ''[[gueuze]]'' et de bières fruitées et aromatisées telle la ''[[kriek]]'' ;
* les bières de [[Fermentation de la bière#Fermentation mixte|fermentation mixte]] combinent la fermentation haute et la fermentation spontanée.

Certaines bières, notamment en [[Belgique]], subissent une nouvelle fermentation après la mise en bouteille. Une levure, potentiellement différente de la première, peut être ajoutée à cette occasion.

Il existe des bières triples ou ''tripel'', qui ne sont pas des bières ayant subi une triple fermentation, mais des bières pour lesquelles on a ajouté du sucre par rapport à une bière classique, cela vaut aussi pour les bières doubles ou ''dubbel''. Ces bières atteignent généralement un pourcentage relativement élevé d'alcool (plus de 7 %). Cette appellation de "bière triple" provient d'une tradition datant du {{s-|VIII}} où les moines préparaient trois jus différents à partir des mêmes céréales. La première bière fabriquée à partir du premier jus était plus concentrée en céréales donc en sucre. Elle était appelée la triple ou la "Prima melior". La double appelée la secunda, faite à partir du second jus, était donc deux fois moins forte. Et la dernière issue du troisième rinçage était appelée la tertia, la bière la moins prestigieuse et la plus légère en alcool.

== Caractéristiques ==
[[Fichier:Canya cervesa2.jpg|vignette|redresse|Une chope de bière fraîche.]]

=== Degré d'alcool ===
En [[France]], on note généralement la bière par son [[degré d'alcool|degré d’alcool]], mais également par d’autres degrés indiquant la proportion de céréales dans le moût :
* le ''[[degré d'alcool|degré d’alcool]]'' correspond au pourcentage d’[[éthanol]] en volume contenu dans la boisson ;
* le ''[[degré Balling]]'' correspond au pourcentage d’extrait sec du moût avant fermentation (utilisé en [[Allemagne]] et dans certains pays d’[[Europe centrale]] pour déterminer l’impôt sur la bière) ;
* le ''degré Régie'' français correspond à la densité du moût avant fermentation : une densité de 1,10 équivaut à 10° Régie.

Il ne faut pas confondre ces degrés entre eux. Par exemple, l’Eku 28 titre 28° Balling et environ 11° d’alcool. On peut retenir que le degré alcoolique est généralement un peu plus du tiers du degré Balling.

=== Couleur ===
La couleur<ref>La couleur d’une bière peut être mesurée de façon standard telle que défini par l’EBC ({{lang|en|''European Brewery Convention''}}) par [[spectrophotométrie]] à {{unité|420|nm}}.</ref> résulte des types de malts de spécialité utilisés. À peine 10 % de malt ''black patent'', mélangé à un malt de base, est suffisant pour produire une bière noire comme l’ébène :
* les [[bière blonde|blondes]] sont brassées avec des malts blonds très pâles, donnant des arômes fruités et floraux. La plupart des ''[[lager]]s'' sont des bières blondes ;
* les [[bière ambrée|ambrées]] et les [[bière rousse|rousses]] sont brassées avec du malt légèrement torréfié, donnant une couleur oscillant entre l’or cuivré et le roux franc, procurant des saveurs caramélisées, des notes de réglisse et de noisette ;
* les [[bière brune|brunes]] font généralement intervenir un malt torréfié, de couleur foncée variant du brun acajou au noir ébène. Au goût, un équilibre entre l’amertume des sucres caramélisés et celle du houblon ;
* les [[bière noire|noires]] (principalement les [[stout]]s) sont à base de malts très torréfiés (malt noir de {{formatnum:1000}} [[European Brewery Convention|EBC]], voire plus) ;
* les [[bière blanche|blanches]], souvent non filtrées, doivent leur aspect à l’utilisation de froment (malté ou cru) et à la levure en suspension.

Les bières sont naturellement troubles, cependant, la tendance actuelle tend à généraliser la filtration de la bière en post-fermentation, ce qui explique la limpidité de nos boissons actuelles. C’est notamment le cas des ''[[Pils (bière)|pils]]'' ou de la ''[[Kölsch (bière)|Kölsch]]''. À l’opposé de cette logique de marché, certains brasseurs continuent de produire des bières non (ou peu) filtrées. Les [[Bière trappiste|bières trappistes]], qui sont fermentées une nouvelle fois durant leur période de garde, font partie de ces bières troubles. Une garde prolongée sans filtration permet d’obtenir une bière parfaitement limpide sans toutefois occasionner la perte de saveurs souvent obtenue lors de la filtration.

=== Mousse ===
Les consommateurs attachent de l'importance aux propriétés de la mousse. La présence d'une mousse stable sur la bière influence par avance le consommateur sur sa saveur, mais les consommateurs diffèrent quant aux critères qu'ils appliquent pour juger de la qualité de cette mousse : certains préfèrent une couche stable d'épaisseur modérée et qui ne laisse aucun résidu après avoir bu, alors que d'autres trouvent attrayants les résidus de mousse<ref>{{Article| langue=en| titre=Perceptions of Beer Foam| auteur1=C. W. Bamforth| périodique={{lien|Journal of the Institute of Brewing}}| volume=106| numéro=4| date=avril 2000| pages=229-238| doi=10.1002/j.2050-0416.2000.tb00062.x}}.</ref>.

L'assurance d'une mousse stable et attrayante nécessite la compréhension et l'application de plusieurs principes [[physique]]s et [[chimie|chimiques]]. Au plan physique, il est essentiel que la mousse soit produite efficacement : la présence de sites de [[nucléation]] est importante, les déterminants majeurs étant la [[température thermodynamique|température]] et le niveau de [[carbonatation]]. La principale force motrice de l'instabilité de la mousse est la disproportion, dans laquelle l'effondrement des bulles est provoqué par le passage du [[dioxyde de carbone]] des bulles plus petites aux plus grosses. Comme l'[[diazote|azote]] ne permet pas facilement ce passage, ce gaz permet d'obtenir des mousses beaucoup plus stables. La stabilité de la mousse dépend de l'équilibre des composants moussants favorables à la mousse ([[polypeptide]]s, [[acide]]s [[amertume|amers]] du [[houblon]], [[ion]]s métalliques, [[mélanoïdine]]s) par rapport aux entités antimoussantes, défavorables ([[éthanol]], [[lipide]]s, [[détergent]]s). Les principales [[protéine]]s stabilisatrices de mousse apportées par l'[[Hordeum|orge]] [[malt]]ée sont la protéine Z4 et la [[protéine de transfert de lipides]] (LTP1), mais les fragments d'[[hordéine]] produits par [[protéolyse]] lors du maltage et peut-être du [[brassage]] ont une plus grande capacité à pénétrer dans la mousse mais présentent une capacité moindre à stabiliser les bulles. Ils sont en concurrence avec la protéine Z et la LTP1 qui induisent moins de moussabilité mais une plus grande stabilité de la mousse. Les [[glucide]]s complexés aux protéines peuvent avoir un rôle important à jouer, et c'est potentiellement la raison des avantages apportés à la mousse par le [[blé]]. Des modèles [[cinétique chimique|cinétiques]] analogues à ceux employés dans l'étude de la [[cinétique enzymatique]] sont utiles pour interpréter les systèmes moussants, tout comme les systèmes modèles<ref>{{harvsp| id=Bamforth2022| texte=Bamforth (2022)}}.</ref>.

En 2023, une étude expérimentale {{incise|confortée par une [[simulation informatique|simulation numérique]]}} montre que pour un type de bière et un récipient donnés la quantité de mousse (le rapport des volumes de mousse et de liquide) augmente avec la pression d'injection et avec la température, mais que la stabilité de la mousse est maximale pour une température intermédiaire<ref>{{Article| langue=en| titre=The rise and fall of beer foam| auteur1= Heather M. Hill| périodique=[[Physics Today]]| date=7 mars 2023| doi=10.1063/PT.6.1.20230307a| accès doi=libre| consulté le=16 mars 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article| langue=en| titre=Experimental and numerical investigation of beer foam| auteur1=Wenjing Lyu| auteur2=Tizian Bauer| auteur3=Alexander Jahn| auteur4=Bernhard Gatternig| auteur5=Antonio Delgado| auteur6=Thomas E. Schellin| périodique=[[Physics of Fluids]]| volume=35| numéro=2| numéro article=023318| date=14 février 2023| doi=10.1063/5.0132657| consulté le=16 mars 2023}}.</ref>.

=== Goût ===
{{loupe|Dégustation de la bière}}
On peut regrouper les bières par structure de [[goût]]<ref>{{Ouvrage | langue=fr | prénom1=Mario | nom1=D’Eer | titre=Épousailles bières et fromages | sous-titre=guide d’accords et de dégustation | éditeur=[[Trécarré]] | lieu=Outremont | année=2000 | pages totales=256 | isbn=978-2-89249-853-0 | isbn2=2-89249-853-8}}</ref> :
* les douces ;
* les amères ;
* les [[Bière acidulée|acides]] ;
* les liquoreuses ;
* les saugrenues (surprenantes et inclassables).

=== Caractéristiques nutritives ===
{{article détaillé|caractéristique nutritive de la bière}}
La bière en tant qu'aliment possède à la fois une valeur nutritive et énergétique qui dépend du [[classification des bières|type de bière]] et du type de consommation qui en est fait : boisson ou ingrédient culinaire.

Issue de l'[[orge commune]], une [[céréale]] peu panifiable, la bière a toujours eu ce caractère nutritif de pain liquide<ref>{{en}} C. W. Bamforth, ''Beer as liquid bread: Overlapping science'', World Grains Summit 2006: Foods and Beverages, San Francisco, California, USA, 17 septembre 2006.</ref> depuis son usage par les moines lors du [[carême]], ou encore sa confection domestique par des ménagères telle que [[Katharina von Bora]] au Moyen Âge<ref>{{Ouvrage|auteur1=J-P Hébert & D. Griffon|titre=Toutes les bières moussent-elles ?|éditeur=éditions Quae|année=2010|passage=21|isbn=}}.</ref>. Certains [[maître brasseur|brasseurs]] perpétuent cette tradition en refusant toute filtration et en proposant ainsi des bières plus rustiques ([[Kellerbier]], [[Zwickelbier]], [[Zoigl]]).

Une tendance récente, représentée notamment par le gastronome suisse Harry Schraemli<ref>{{Ouvrage|prénom1=Harry|nom1=Schraemli|titre=La bière en fait la saveur|éditeur=Gastropress|lieu=Meggen|année=1974|isbn=}}</ref> favorise en outre le développement de la [[cuisine à la bière]].

== Effets de la bière sur la santé ==
{{article détaillé|Effet de la bière sur la santé}}

=== Croyances passées ===
[[Fichier:Pictographs Recording the Allocation of Beer (London, England).jpg|vignette|gauche|Allocation de bière en 3000 av J-C.]]
En [[Égypte]] ancienne, les femmes utilisaient la bière à des fins cosmétiques ou [[dermatologie|dermatologiques]] (cette tradition est toujours vivante en République tchèque sous forme de bain de bière). En [[Grèce antique]], [[Hippocrate]] utilisait la bière pour faciliter la [[diurèse]] et combattre la fièvre. [[Arétée]] la conseillait en cas de [[diabète sucré|diabète]] et de [[migraine]].

Au [[Moyen Âge]], cet alcool était réputé pour stimuler l’humeur et l’appétit, calmer et favoriser le sommeil. La bière remplaçait aussi avantageusement l'eau souvent contaminée en ce temps, et jusqu'aux réformes des hygiénistes au {{s-|XIX}}, car les germes infectieux étaient détruits lors du [[brassage]].

Au {{s-|XIX}}, la bière était encore fabriquée et vendue en pharmacie, additionnée de plantes telles que le [[gruit]] aux vertus diverses<ref>[http://www.gruitale.com/intro_fr.htm La renaissance de la cervoise de gruit]</ref>.

=== Effets ===
Au {{s-|XX}}, la médecine établit la [[Effets de l'alcool sur la santé|nocivité de l’alcool sur la santé]], et dément tout effet thérapeutique de l'alcool.

== Classification ==
{{Détail|Classification des bières|Liste des marques de bières}}
Pour des raisons pratiques, les consommateurs ont rapidement classé les bières afin de s’y retrouver parmi le nombre important de bières sur le marché. Il existe deux types principaux de classement : le « classement par couleur », et le « classement par fermentation ». Le « classement par couleur » correspond ''uniquement'' à la couleur de la bière, indépendamment de sa méthode de fabrication, de sa composition, ou de sa provenance. Au contraire, le « classement par fermentation » correspond au type de fermentation de la bière, ainsi que, dans certains cas, de la couleur.

Certaines catégories sont sans rapport avec les caractéristiques intrinsèques de la bière :
* l’appellation [[trappiste (bière)|bière trappiste]] est strictement réservée aux bières brassées sous la supervision de monastères ayant adopté la règle de l’[[ordre cistercien de la stricte observance]]. Il est à remarquer que les bières trappistes peuvent être brassées par des laïcs, à condition qu’elles le soient sous supervision trappiste ;
* la [[bière d'abbaye|bière d’abbaye]] porte le nom d’une abbaye mais est de nos jours généralement fabriquée en dehors de celle-ci. Certaines abbayes prêtant leur nom à ces bières n’existent plus, ou n’ont même jamais existé ;
* la [[bière de saison]], qui se distingue du [[Classification des bières|style saison]], est produite à l’occasion d’un événement particulier de l’année (bière de Noël, bière de la Saint-Sylvestre, bière de mars, etc.).

Certains spécialistes ainsi que diverses associations ont tenté d’établir un classement le plus complet possible des différents types de bières existants (voir [[Classification des bières|article détaillé]]). Le classement créé conjointement par le Beer Judge Certification Program (BJCP) et l’Institut de la bière décrit par exemple 23 types et 78 sous-types de bières.

== Contenants ==
[[Fichier:Metre biere.jpg|vignette|redresse|Une « girafe » de bière bue au robinet.]]

=== Verres ===
{{Détail|Verre à bière}}
Il existe sept grands types de [[verre (récipient)|verres]]. Les flûtes pour servir les ''pils'', les verres calices pour servir les bières d’abbaye et trappistes, les godets de différentes grosseur pour la witbier, le lambic ({{lang|en|straight}} et gueuze) pour les ales britanniques, les chopes (ou bocks) pour les ales anglaises et pour le service de grandes quantités de bières lors de festivals, les tulipes pour certaines blanches, les ballons pour les bières liquoreuses et les verres fantaisistes (verre de cocher, verre en forme de botte{{etc.}}).

La contenance des verres à bière oscille entre {{unité|12.5|cl}} et {{unité|2|l}}. La contenance standard varie d’une région à l’autre, tout comme les appellations que l’on donne aux différentes contenances.

La bière est parfois servie au mètre : un présentoir de {{nombre|1|mètre}} de long est percé de façon à pouvoir y présenter une douzaine de verres de {{unité|25|cl}} ({{unité|0.25|l}}). Dans les pubs et les bars, on peut également trouver un mode de service original : la « girafe » ({{cf.}} photo ci-contre). La « girafe » est un cylindre transparent, d’une contenance de {{unité/2|2.5|à=5|l}}, monté sur un présentoir et muni d’un robinet pour assurer le service. Bien que le mot soit une expression entrée dans le langage courant, elle est en fait une marque déposée par la société PMP Innovation.

Il existe également des verres « trompeurs » en forme de botte, de spirale{{etc.}}, que l’on peut trouver en Allemagne par exemple et qui sont utilisés lors des fêtes de la bière. Le contenu du verre se renverse sur le buveur si celui-ci n’y prend pas garde.

=== Bouteilles ===
[[Fichier:Photo0340.jpg|vignette|Collection de bouteilles de bière.]]
{{loupe|Bouteille de bière}}
{{Autres projets
| wiktionary = canette
| wiktionary titre = canette
}}

Depuis l’origine de la bière, le problème majeur a été de conserver et transporter ce liquide fragile. Au début, les Égyptiens et les Romains utilisaient des [[amphore]]s en terre cuite, ce qui a permis le commerce de la « bière ». Mais le transport était délicat du fait de la relative fragilité de la [[terre cuite]]. L’utilisation par la suite du [[tonneau (récipient)|tonneau]] en [[bois]] inventé par les [[Peuples gaulois|Gaulois]] permit d’améliorer la transportabilité.

Par la suite, les moyens de stockage n’ont guère évolué jusqu’au {{s-|XIX}} où les premiers fûts métalliques furent utilisés. Les fûts métalliques sont toujours utilisés par les débitants de boissons (de {{unité/2|20|à=60|l}}) et par certaines brasseries pour les périodes de garde (jusqu’à {{unité|400|l}}).

Le véritable engouement pour la consommation à domicile de la bière est arrivé grâce à l’invention de la [[bouteille]] de {{unité|33|cl}} en [[1949]] suivi de près par la bouteille de {{unité|25|cl}} et de la [[Canette à boisson|canette]] métallique en [[1953]]. Mais, il existe de nombreuses autres déclinaisons de ces contenants individuels qui sont parfois endémiques à certaines régions du globe.

La [[bouteille de bière]] s’appelle également une [[Canette (alimentaire)|canette]].

La lumière, en provoquant la [[photolyse]] des isomères de l’[[humulone]] (un composé du houblon) contenu dans la bière, donne à cette dernière une odeur de [[mouffette]]<ref>{{en}}[http://www.scielo.br/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0100-40422000000100019&lng=pt&nrm=iso&tlng=pt Denis De Keukeleire, {{lang|en|''Fundamentals of beer and hop chemistry''}}].</ref>. Seul un contenant de verre coloré ou – mieux encore – opaque, protège la bière adéquatement contre ce phénomène, ce qui explique la coloration de la plupart des bouteilles.

La chimie ayant permis la production de dérivés du houblon plus stables à la lumière, certaines marques vendent désormais leurs produits dans des bouteilles transparentes<ref>Denis De Keukeleire, {{opcit}}</ref>, dans le but de développer un [[marketing]] plus efficace.

== Économie ==
=== Production ===
[[Fichier:Berber limited Edition, 2019.jpg|vignette|Bière ''Berber'' de Tunisie.]]
Évolution des principaux pays producteurs de bière entre 2002 et 2013 en millions d'hectolitres<ref>{{Lien web|titre=FAOSTAT|url=http://faostat3.fao.org/browse/Q/QD/F|site=faostat3.fao.org|consulté le=2016-11-04}}</ref> :

{| class="wikitable gauche alternance"
|+Production mondiale en 2002
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|-
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|[[Chine]]
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|[[États-Unis]]
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|[[Allemagne]]
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|-
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|[[Brésil]]
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|-
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|[[Russie]]
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|-
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|-
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|[[Japon]]
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|-
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|[[Australie]]
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|[[France]]
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|-
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|[[Belgique]]
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|-
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|[[Ukraine]]
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|-
| colspan="2" |'''Total monde'''
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|align=right|'''100'''
|}

{| class="wikitable gauche alternance"
|+Production mondiale en 2013
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|-
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|[[Chine]]
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|[[États-Unis]]
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|[[Brésil]]
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|[[Russie]]
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|[[Allemagne]]
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|[[Mexique]]
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|[[Royaume-Uni]]
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|[[Pologne]]
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|[[Espagne]]
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|[[Afrique du Sud]]
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|[[Japon]]
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|[[Ukraine]]
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|[[Nigeria]]
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|[[Pays-Bas]]
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|[[Thaïlande]]
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|[[Venezuela]]
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|[[Corée du Sud]]
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|[[Canada]]
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|-
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|[[Autriche]]
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|-
| colspan="2" |'''Total monde'''
|align=right|'''{{formatnum:1890971}}'''
|align=right|'''100'''
|}
{{-}}

La France est le cinquième producteur européen de bière avec une production de {{nombre|16.8|millions}} d’hectolitres en 2004 dont elle exporte 10 %. Le secteur brassicole génère près de {{nombre|2|milliards}} d’euros de chiffre d’affaires annuel et entretient plus de {{nombre|4500|emplois}}. L’essentiel de la production est assurée en [[Alsace]] (60 % de la production française), en [[Lorraine]] et dans le [[Nord-Pas-de-Calais]] mais aussi en [[Bretagne]] et en [[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]]. En 2010, quatre entreprises ([[Brasseries Kronenbourg|Kronenbourg]], [[Brasseries Heineken en France|Heineken]], [[Brasserie de Champigneulles|Champigneulles]], [[Brasserie de Saint-Omer|Saint-Omer]]) dépassent la production annuelle du million d'hectolitre et cumulent ensemble 88,6 % de la production nationale avec {{nombre|15.6|millions}} d’hectolitres.

Malgré un marché de petite taille et une forte tradition vinicole, plus de {{nombre|300|bières}} différentes sont produites sur le sol français. Il faut également noter qu’au {{s-|XX|e}}, plus de {{nombre|4500|brasseries}} ont existé en France, dont au moins {{formatnum:1500}} rien que pour la région Nord/Pas-de-Calais. Avec les {{nombre|5.4|millions}} d’hectolitres d’importation en 2004, la consommation moyenne par an et par habitant atteint les {{unité|33.7|l}}<ref>Selon l’association des [http://www.brasseurs-de-france.com Brasseurs de France]. Chiffres 2004.</ref> ce qui situe les Français parmi les plus faibles consommateurs de bière d’Europe.

La Belgique est souvent reconnue comme étant le pays de la bière. Il s’y produit plus de mille bières différentes dont six des dix [[Trappiste (bière)|bières trappistes]] reprenant le logo officiel : [[Orval (bière)|Orval]], [[Chimay (bière)|Chimay]], [[Westvleteren (bière)|Westvleteren]], [[Rochefort (bière)|Rochefort]], [[Westmalle (bière)|Westmalle]] et [[Achel (bière)|Achel]]. La consommation annuelle par habitant est de {{unité|96.2|l}} en [[2003]]. Le plus important brasseur en quantité est : [[Anheuser-Busch InBev]] (souvent appelé AB InBev) issu de la fusion de [[Anheuser-Busch]] et [[InBev]].

<gallery mode="packed" heights="200" caption="Bières belges représentées sur des peintures murales de la gare de Louvain-la-Neuve">
Fichier:Belgique - Louvain-la-Neuve - Gare - Quai - Belgian beers - 02.jpg|{{Centrer|Bouteilles de Chimay.}}
Fichier:Belgique - Louvain-la-Neuve - Gare - Quai - Belgian beers - 03.jpg|{{Centrer|Canette de Cara Pils.}}
</gallery>

=== Consommation ===
Si l'on regarde plus loin que la [[Consommation annuelle de bière par habitant par pays]], la production mondiale, bien qu’en baisse ces dernières années, avoisine actuellement les {{nombre|1900|millions}} d’hectolitres, dont près de {{nombre|507|millions}} d´hectolitres consommés en Chine. Cette production est aux mains d’un nombre de plus en plus réduit de firmes internationales.
[[Image:Map of world by beer consumption.png|vignette|Carte de la consommation mondiale de bière par habitant et par pays (2012).]]
{| class="wikitable sortable left"
! Rang
! Pays
! Consommation en litres par an en [[2012]]<ref>{{Article|langue=francais|auteur1=|titre=Bièrarchie: Quel pays est le plus gros consommateur de bière ?|périodique=Bonial.fr|date=2012|lire en ligne=https://www.bonial.fr/info/bierarchie/|consulté le=2016-12-21|pages=}}</ref>
|-
| 01 || [[République tchèque]] || 148,6
|-
| 02 || [[Autriche]] || 107,8
|-
| 03 || [[Allemagne]] || 106,1
|-
| 04 || [[Estonie]] || 102,4
|-
| 05 || [[Pologne]] || 98,5
|-
| 06 || [[Irlande (pays)|Irlande]] || 98,3
|-
| 07 || [[Croatie]] || 85,9
|-
| 08 || [[Venezuela]] || 85,5
|-
| 09 || [[Finlande]] || 84,2
|-
| 10 || [[Roumanie]] || 83,2
|-
| 11 || [[Australie]] || 83,1
|-
| 12 || [[Panama]] || 82,3
|-
| 13 || [[Slovénie]] || 80,1
|-
| 14 || [[États-Unis]] || 77,1
|-
| 15 || [[Bulgarie]] || 76,8
|-
| 16 || [[Pays-Bas]] || 75,7
|-
| 17 || [[Russie]] || 74,1
|-
| 18 || [[Belgique]] || 74
|-
| 19 || [[Lituanie]] || 72,5
|-
| 20 || [[Hongrie]] || 71,3
|-
|}

{|class="wikitable sortable right"
|+ consommation en l/an/{{abréviation discrète|hab.|habitants}} en [[2003]]<ref>Selon le ''[http://www.ias.org.uk/publications/warc/warc_worlddrinks2005.html {{lang|en|World Drink Trends}} 2005]''. Chiffres 2003.</ref>
! Pays
! Consommation
|-
| [[Allemagne]]
|align="center"|161,5
|-
| [[République tchèque]]
|align="center"|157,0
|-
| [[Irlande (pays)|Irlande]]
|align="center"|141,2
|-
| [[Autriche]]
|align="center"|110,6
|-
| [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]]
|align="center"|101,6
|-
| [[Royaume-Uni]]
|align="center"|101,5
|-
| [[Belgique]]
|align="center"|96,2
|-
| [[Danemark]]
|align="center"|96,2
|-
| [[Australie]]
|align="center"|91,5
|-
| [[Slovaquie]]
|align="center"|88,4
|-
| [[Venezuela]]
|align="center"|82,1
|-
| [[États-Unis]]
|align="center"|81,6
|-
| [[Finlande]]
|align="center"|80,2
|-
| [[Pologne]]
|align="center"|79,0
|-
| [[Portugal]]
|align="center"|78.9
|-
| [[Pays-Bas]]
|align="center"|78,7
|-
| [[Estonie]]
|align="center"|75,0
|-
| [[Nouvelle-Zélande]]
|align="center"|72,8
|-
| [[Hongrie]]
|align="center"|72,2
|-
| [[Espagne]]
|align="center"|68,4
|-
| [[Suisse]]<ref>Selon l’''[http://www.bier.ch/sites/de/medien2.php?3_MedienID=3 Association suisse des brasseries]''. Chiffres 2003.</ref>
|align="center"|58,2
|-
| [[Norvège]]
|align="center"|50,5
|-
| [[Brésil]]
|align="center"|49,7
|-
| [[France]]
|align="center"|35,4
|-
|}

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|[[Image:Beer consumption map.png|vignette|Consommation annuelle de bière par habitant (2007): {{Légende/Début}}
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{{Légende/Fin}} ]]
|}

==== Parts de marché en France ====
En 2009, les ventes de bières en grande distribution se concentrent sur les marques suivantes<ref>{{lien web |titre=Parts de marché des marques de bières en GMS |url=http://www.rayon-boissons.com/Chiffres-du-marche/Parts-de-marche-des-marques-de-bieres-en-GMS-8521 |site=boissons.com |consulté le=31-08-2020}}.</ref> :
* [[Heineken]] : 18,50 %
* [[Kronenbourg]] (marque detenue par le groupe [[Carlsberg]] depuis 2008) : 18,40 %
* [[1664 (bière)|1664]] (marque detenue par le groupe [[Carlsberg]] depuis 2008) : 10,90 %
* [[Leffe (bière)|Leffe]] (marque du groupe Anheuser-Busch InBev) : 7,70 %
* [[Desperados (bière)|Desperados]] (marque du groupe Heineken) : 6,70 %
* MDD et premiers prix : 4,00 %
* [[33 Export]] (marque du groupe Heineken) : 3,90 %
* [[Pelforth]] (marque du groupe Heineken) : 2,80 %
* [[Bavaria (bière)|Bavaria]] (marque du groupe hollandais [[Swinkels Family Brewers]]) : 2,00 %
* [[Grimbergen (bière)|Grimbergen]] (marque detenue par le groupe [[Carlsberg]] depuis 2008): 2,10 %

=== Brasseurs industriels ===
==== Palmarès par année ====
[[Fichier:Pietra bière 02.jpg|vignette|Bière [[Brasserie Pietra|Pietra]] corse.]]

En 2021<ref>{https://fr.statista.com/statistiques/888066/brasseries-par-volume-monde/</ref> :
# [[Anheuser-Busch InBev]] (Belgique) - {{nombre|581.7|millions}} d’hectolitres
# [[Heineken]] (Pays-Bas) - {{nombre|231.2|millions}} d’hectolitres
# [[Carlsberg]] (Danemark) - {{nombre|119.6|millions}} d’hectolitres
# [[China Resources]] (Chine) - {{nombre|112.2|millions}} d’hectolitres
# [[Molson Coors]] (états-unis/canada) - {{nombre|84|millions}} d’hectolitres

En 2014<ref>{{en}}[http://www.barthhaasgroup.com/images/pdfs/reports/2015/BarthReport_2014-2015_EN.pdf The Barth Report 2014-2015]</ref> :
# [[Anheuser-Busch InBev]] (Belgique) - {{nombre|411.5|millions}} d’hectolitres
# [[SABMiller]] (Royaume-Uni) - {{nombre|187.8|millions}} d’hectolitres
# [[Heineken]] (Pays-Bas) - {{nombre|181.3|millions}} d’hectolitres
# [[Carlsberg]] (Danemark) - {{nombre|122.8|millions}} d’hectolitres
# [[China Resources]] (Chine) - {{nombre|118.4|millions}} d’hectolitres

En 2007<ref>''La Tribune'', 13 juin 2008, page 5.</ref>
# [[InBev]] (marques Stella Artois, Leffe) - {{nombre|14.4|milliards}} d'euros de chiffre d’affaires (BE-BR) ;
# [[Heineken]] - {{nombre|12.6|milliards}} (NL) ;
# [[SABMiller]] - {{nombre|11|milliards}} (US-ZA) ;
# [[Anheuser-Busch]] (marque Budweiser) - 10,8 milliards (US) ;
# [[Carlsberg]] - {{nombre|6|milliards}} (DK) ;
# [[Scottish & Newcastle]] - {{nombre|3.8|milliards}} (UK).

[[Fichier:Bière Peroni.JPG|vignette|redresse|[[Birra Peroni|Bière Peroni]] italienne.]]
En [[2005]] :
# [[InBev]] - 235,6<ref>Chiffres officiels InBev.</ref>{{refins|date=juillet 2102}} millions d’hectolitres (BE-BR)
{{refnec|En [[2004]]|date=juillet 2012}} :
# [[InBev]] - {{nombre|233.5|millions}} d’hectolitres (BE-BR) ;
# [[Anheuser-Busch]] - {{nombre|152|millions}} d’hectolitres (US) ;
# [[SABMiller]] - {{nombre|135|millions}} d’hectolitres (US-ZA) ;
# [[Heineken]] - {{nombre|107|millions}} d’hectolitres (NL) ;
# [[Carlsberg]] - {{nombre|78|millions}} d’hectolitres (DK) ;
# [[Scottish & Newcastle]] - {{nombre|52|millions}} d’hectolitres (UK).
{{refnec|En [[2000]]|date=juillet 2012}} :
# [[Anheuser-Busch]] - {{nombre|121|millions}} d’hectolitres (US) ;
# [[Heineken]] - {{nombre|74|millions}} d’hectolitres (NL) ;
# [[InBev|Ambev]] - {{nombre|63|millions}} d’hectolitres (BR) ;
# [[SABMiller|Miller Brewing]] - {{nombre|53|millions}} d’hectolitres (US) ;
# [[SABMiller|SAB]] ({{lang|en|''South Africa Breweries''}}) - {{nombre|43|millions}} d’hectolitres (ZA) ;
# [[Interbrew]] - {{nombre|37|millions}} d’hectolitres (BE).

Compte tenu de la baisse de consommation dans les pays développés, le secteur connaît une opération de concentration rapide :
* en {{date||janvier|2008}}, Heineken et Carlsberg ont offert {{nombre|10|milliards}} d'euros pour racheter Scottish & Newcastle et s'en partager les actifs<ref name="Tribune 2008, page 5">''La Tribune'', 13 juin 2008, p. 5</ref>.
* en {{date||juin|2008}}, Inbev a proposé le rachat d'Anheuser-Busch pour {{nombre|30|milliards}} d'euros<ref name="Tribune 2008, page 5"/>.
* en {{date||octobre|2015}}, [[SABMiller]] annonce avoir accepté l'offre d'acquisition de [[Anheuser-Busch InBev]] de {{nombre|96|milliards}} d'euros.

[[Fichier:Beer brewer-E 25212-IMG 4500-gradient.jpg|vignette|Terre cuite représentant un brasseur de bière, Égypte, - 2200 av. J.-C.]]
=== Innovation autour de la bière ===
L'industrie de la bière connaît de nombreuses innovations, tant sur le produit, que sur le [[packaging]]. Concernant les innovations autour du produit, les bières sans alcool ont vu le jour en 2000<ref>{{Lien web|langue = fr|titre = Bière, innovation produit|url = http://www.journaldunet.com/economie/face-a-face/kronenbourg-heineken-biere/3-innovation-produits-bouteille-beertender.shtml|site=journaldunet.com|date = }}</ref>, les bières aromatisées (ex. la Pietra rouge en juillet 2014)<ref>{{Lien web|langue = fr|titre = la bière Pietra prend des couleurs|url = http://www.usinenouvelle.com/article/corse-la-biere-pietra-prend-des-couleurs.N271784|site=usinenouvelle.com|date = }}</ref> et le concentré en sachet en février 2014<ref>{{Lien web|langue = fr|titre = le concentré, la nouvelle façon de boire une bière|url = http://www.influencia.net/fr/actualites/in,audace,concentre-nouvelle-facon-boire-biere,4163.html|site=influencia.net|date = }}</ref>. Concernant les innovations autour du packaging il y a eu les tonnelets sous pression et le kit de préparation à domicile<ref>{{Lien web|langue = français|titre = équipement brasseur amateur|url = http://www.bieresdumonde.fr/95-equipement-brasseur-amateur|site=bieresdumonde.fr|date = }}</ref>.

==== Bière antique ====
En mai 2019, des chercheurs et microbiologistes israéliens parviennent à recréer une bière dite « bière des pharaons »<ref name=":0" /> avec une teneur en alcool de 6 % et un [[hydromel]] à 14 % à partir de souches de levures datant d'il y a environ {{nombre|3000|ans}} et retrouvées dans des [[Jarre (récipient)|jarres]] antiques découvertes sur des sites archéologiques dans le centre d'[[Israël]] (près du lieu de combat de [[David (roi d'Israël)|David]] et [[Goliath (Bible)|Goliath]] raconté dans la [[Bible Hébraïque|Bible hébraïque]]), dans la région de [[Jérusalem]], à [[Tel Aviv-Jaffa|Tel Aviv]]<ref name=":1" /> ainsi que dans le [[désert du Néguev]] (faisant partie anciennement de l'[[Egypte pharaonique|Égypte des pharaons]]), qu'ils ont brassées selon les méthodes modernes<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Léa Stassinet & l'AFP|titre=VIDÉO - Des chercheurs recréent "la bière des pharaons", avec une levure de 3.000 ans|url=https://www.rtl.fr/actu/international/israel-des-chercheurs-recreent-la-biere-des-pharaons-avec-une-levure-de-3-000-ans-7797687722|site=RTL.fr|date=23/05/2019|consulté le=2019-05-27}}</ref>. Les chercheurs de l'[[Autorité des antiquités d'Israël|Autorité des antiquités israéliennes]] et les trois universités du pays qui ont participé à l'expérience se sont aperçus que l'une des levures découvertes ressemblait à celle utilisée dans la bière traditionnelle du [[Zimbabwe]] et une autre à celle utilisée dans la fabrication du ''Tedj'', un hydromel [[Éthiopie|éthiopien]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Yitzhak Paz (AFP)|titre=Des chercheurs israéliens recréent la "bière des pharaons" avec une levure vieille de 3 000 ans|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/des-chercheurs-israeliens-recreent-la-biere-des-pharaons-avec-une-levure-vieille-de-3-000-ans_3455451.html|site=Franceinfo|date=2019-05-22|consulté le=2019-05-27}}</ref>{{,}}<ref name=":2">{{Lien web|langue=fr|titre=Israël: une bière faite avec une levure vieille de 5000 ans|url=http://www.rfi.fr/culture/20190522-israel-une-biere-faite-une-levure-vieille-5000-ans-antiquite-pharaons-egypte|site=RFI|date=2019-05-23|consulté le=2019-05-27}}</ref>. C'est la première fois au monde que des chercheurs parviennent à recréer des aliments à partir d'ingrédients de cette époque antique<ref name=":2" />.

== Notes et références ==
{{Références|taille=25}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons=Category:Beer
| wikt=bière | wikt thésaurus=bière (boisson)/français
}}
{{catégorie principale}}

=== Bibliographie ===
* {{ouvrage| langue=en| titre=Beer Foam Physics| auteur1=A. D. Ronteltap| nature ouvrage=''{{langue|en|Research ProQuest Dissertation}}'' de l'[[université de Wageningue]]| date=1989| pages totales=24| lire en ligne=https://library.wur.nl/WebQuery/wurpubs/fulltext/202245| format=pdf| consulté le=14 mars 2023}}
* [[Claude Bourgeois]], ''La Bière et la brasserie'', [[Presses universitaires de France|PUF]], 1998. {{ISBN|2130489117}}
* [[Katherine Khodorowsky]] et [[Hervé Robert]], ''La Bière'', 2002.
* Robert Dutin, ''Dictionnaire historique de la Brasserie française au {{s-|XX|e}}'', ErCéDé Éditions, 2003. {{ISBN|2-9520409-0-7}}
* {{Ouvrage | auteurs=Claude Boivin | titre=La Bière. Son histoire, sa fabrication et sa dégustation | éditeur=Arion Éditions | lieu=Lac Beauport | année=2005 | pages totales=133 | isbn=978-2-923300-11-5 | isbn2=2923300114}}
* [[Mario D’Eer]], ''Atlas mondial de la bière'', Trécarré, 2005. {{ISBN|2895682739}}
* [[Kilien Stengel]], ''Le Grand Quiz de la bière'', Éditions Lanore Delagrave, ([[Groupe Flammarion]]), 2008. {{ISBN|2862684066}} ([[Gourmand World Cookbook Awards|Gourmand Cookbook Awards 2010]], catégorie Beerbook)
* [[Robert Dutin]], ''Annuaire 2008 des Brasseries françaises'', ErCéDé Éditions, 2008. {{ISBN|2-9520409-1-5}}
* [[Bertrand Hell]], ''Bière & Alchimie'', Paris, [[L'Œil d'or]], Paris, 2015, 240 pages {{ISBN|978-2-913661-69-1}}
* {{Article| langue=en| titre=The physics and chemistry of beer foam: a review| auteur1=Charles W. Bamforth| périodique={{lien| langue=de| European Food Research and Technology}}| volume=249| numéro=1| date=21 octobre 2022| pages=3-11| doi=10.1007/s00217-022-04134-4| id=Bamforth2022}}

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [https://www.franceinter.fr/emissions/sur-les-epaules-de-darwin/sur-les-epaules-de-darwin-10-novembre-2018 "Aux origines de la bière", Sur les épaules de Darwin, France Inter, 10 novembre 2018.]

{{Palette|Cuisine italienne|Bière|Boissons alcoolisées}}
{{Portail|bière}}


[[Catégorie:Bière|*]]
[[Catégorie:Bière|*]]

Version du 30 novembre 2023 à 10:50