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*La [[Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur]] et [[Conférence épiscopale équatorienne]] ont appelé à l'unité nationale pour surmonter la «situation de violence sans précédent causée par le crime organisé». Ils ont souligné que le gouvernement national doit agir dans le cadre du cadre juridique actuel. En outre, ils ont souligné que l'État ne devrait pas utiliser cette crise « comme excuse pour approuver des lois ou des politiques impopulaires qui affectent négativement la majorité de la population »<ref>{{Lien web |langue=es |titre=CONAIE |url=https://twitter.com/CONAIE_Ecuador/status/1744873899630739497}}</ref>'<ref>{{Lien web |titre=Conferencia Episcopal Ecuatoriana: La violencia no prevalecerá |url=https://www.iglesia.cl/46716-conferencia-episcopal-ecuatoriana-la-violencia-no-prevalecera.html |site=www.iglesia.cl |consulté le=2024-01-13}}</ref>.
*La [[Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur]] et la [[Conférence épiscopale équatorienne]] ont appelé à l'unité nationale pour surmonter la «situation de violence sans précédent causée par le crime organisé». Ils ont souligné que le gouvernement national doit agir dans le cadre du cadre juridique actuel. En outre, ils ont souligné que l'État ne devrait pas utiliser cette crise « comme excuse pour approuver des lois ou des politiques impopulaires qui affectent négativement la majorité de la population »<ref>{{Lien web |langue=es |titre=CONAIE |url=https://twitter.com/CONAIE_Ecuador/status/1744873899630739497}}</ref>'<ref>{{Lien web |titre=Conferencia Episcopal Ecuatoriana: La violencia no prevalecerá |url=https://www.iglesia.cl/46716-conferencia-episcopal-ecuatoriana-la-violencia-no-prevalecera.html |site=www.iglesia.cl |consulté le=2024-01-13}}</ref>.


*L'ancien président équatorien [[Rafael Correa]] a exprimé son soutien à la décision de Noboa de déclarer un « conflit armé interne » dans le pays. Il a approuvé l'ordre de Noboa demandant aux [[forces armées équatoriennes]] d'agir et a appelé à l'unité nationale<ref>{{Lien web |langue=es-ES |titre=Rafael Correa apoyó la decisión del presidente Noboa de declarar el conflicto armado interno en Ecuador: “Es hora de la unidad nacional” |url=https://www.infobae.com/america/america-latina/2024/01/09/rafael-correa-apoyo-la-decision-del-presidente-noboa-de-declarar-el-conflicto-armado-interno-en-ecuador-es-hora-de-la-unidad-nacional/ |site=infobae |date=2024-01-09 |consulté le=2024-01-13}}</ref>.
*L'ancien président équatorien [[Rafael Correa]] a exprimé son soutien à la décision de Noboa de déclarer un « conflit armé interne » dans le pays. Il a approuvé l'ordre de Noboa demandant aux [[forces armées équatoriennes]] d'agir et a appelé à l'unité nationale<ref>{{Lien web |langue=es-ES |titre=Rafael Correa apoyó la decisión del presidente Noboa de declarar el conflicto armado interno en Ecuador: “Es hora de la unidad nacional” |url=https://www.infobae.com/america/america-latina/2024/01/09/rafael-correa-apoyo-la-decision-del-presidente-noboa-de-declarar-el-conflicto-armado-interno-en-ecuador-es-hora-de-la-unidad-nacional/ |site=infobae |date=2024-01-09 |consulté le=2024-01-13}}</ref>.

Version du 18 janvier 2024 à 14:42

Conflit de 2024 en Équateur
Description de cette image, également commentée ci-après
Militaires des forces armées équatoriennes le 13 janvier.
Informations générales
Date Depuis le
Lieu Drapeau de l'Équateur Équateur
Issue En cours
Belligérants
Gouvernement équatorien Le crime organisé :
Commandants
Daniel Noboa
Pertes
Une vingtaine de morts du côté des civils. 5 morts, près de 900 arrestations[1].

Crise sécuritaire en Équateur

Le conflit de 2024 en Équateur est un conflit armé en cours depuis le en Équateur, opposant le gouvernement du pays à plusieurs groupes criminels organisés liés au trafic de drogue, notamment le cartel Los Choneros.

Contexte

Le 7 janvier, le dirigeant de Los Choneros, José Adolfo Macías Villamar, s'évade de prison dans la ville de Guayaquil, le jour de son transfert prévu vers une prison de haute sécurité. Les événements sont rapportés le lendemain par les autorités, et des accusations déposées contre deux gardiens de prison[2].

Après l'évasion, le président de l'Équateur Daniel Noboa déclare l'état d'urgence, donnant aux autorités le pouvoir de suspendre les droits des personnes et autorisant la mobilisation de l'armée à l'intérieur des prisons. Des émeutes éclatent dans plusieurs prisons d'Équateur[3].

Chronologie

7 janvier

Le narcotrafiquant équatorien Fito s'évade de la prison de Guayaquil[4].

8 janvier

Le président équatorien Daniel Noboa déclare l'état d'urgence pour 60 jours et l'état de conflit armé interne.

Dans la nuit du 8 janvier, quatre policiers sont pris en otage à Quito et Quevedo.

9 janvier

Le chef de gang des Los Lobos, Fabricio Colón Pico s’est évadé de la prison de Chimborazo[4].

Des menaces de « guerre » sont émises par des groupes armés en Équateur, le président équatorien déclarant que le pays est dans un état de conflit armé interne[5].

Le même jour, des hommes armés de Los Choneros entrent de force dans un studio de TC Televisión à Guayaquil, où ils prennent en otage des journalistes lors d'un journal télévisé en direct[6]. Plus tard dans la journée, la police équatorienne fait une descente dans le studio de télévision, relâche les journalistes et arrête les membres du gang, alors qu'une vidéo d'eux escortés à l'extérieur par la police fait surface.

Lors d'un autre événement, des policiers sont également pris en otage et forcés de lire un message décrivant les événements comme une réponse à l'état d'urgence déclaré par Noboa.

Le service pénitencier péruvien annonce que 139 agents sont retenus par des prisonniers dans cinq prisons suite à des mutineries démarrées le 8 janvier[7].

Une tentative de prise d'otages a également lieu sur le campus de l'université de Guayaquil, dans lequel les étudiants se barricadent pour tenter de se protéger[8].

Le Pérou annonce mardi soir avoir déclenché l'état d'urgence dans l'ensemble des régions frontalières de l’Équateur[7].

Les analystes du renseignement pensent que ces attaques sont liées à l'opération Metastasis, une enquête sur les liens entre des personnalités politiques, des responsables de la sécurité et des bandes criminelles, qui a conduit à une vague d'arrestations en décembre 2023[9].

11 janvier

Deux personnes ont été tuées et neuf autres blessées lors d'un incendie criminel dans une discothèque à Puerto Francisco de Orellana, ce qui a également détruit 11 magasins[10].

17 janvier

Le procureur qui enquêtait sur la prise d’otages dans le studio de TC Televisión a été assassiné[11].

Réactions

Nationales

  • La Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur et la Conférence épiscopale équatorienne ont appelé à l'unité nationale pour surmonter la «situation de violence sans précédent causée par le crime organisé». Ils ont souligné que le gouvernement national doit agir dans le cadre du cadre juridique actuel. En outre, ils ont souligné que l'État ne devrait pas utiliser cette crise « comme excuse pour approuver des lois ou des politiques impopulaires qui affectent négativement la majorité de la population »[12]'[13].
  • L'ancien président équatorien Rafael Correa a exprimé son soutien à la décision de Noboa de déclarer un « conflit armé interne » dans le pays. Il a approuvé l'ordre de Noboa demandant aux forces armées équatoriennes d'agir et a appelé à l'unité nationale[14].

Internationales

  • Drapeau de l'Argentine Argentine : Le gouvernement argentin exprime son soutien aux autorités et au peuple équatoriens dans leur « lutte contre le crime organisé, qui cherche à saper l'état de droit »[15]. Le pays annonce également être prêt à envoyer des forces de sécurité pour aider le gouvernement équatorien[16].
  • Drapeau du Brésil Brésil : Le gouvernement brésilien exprime son inquiétude face aux incidents violents en Équateur. Il a également exprimé sa « solidarité avec le gouvernement équatorien et le peuple équatorien victime de ces attaques »[17].
  • Drapeau du Chili Chili : Le ministère chilien des Affaires étrangères publie une déclaration exprimant sa préoccupation, étendant son soutien aux « institutions équatoriennes et transmettant un message de solidarité et de soutien à leurs autorités et à leur peuple »[18].
  • Drapeau de la République populaire de Chine Chine : Le pays annonce la fermeture temporaire et pour une durée indéterminée de son ambassade et de ses consulats en Équateur le 10 janvier[19].
  • Drapeau de la Colombie Colombie : Le ministère colombien des Affaires étrangères exprime son soutien aux institutions démocratiques et à l'état de droit dans le pays voisin à travers un communiqué de presse. Il exprime également sa solidarité avec les personnes touchées et souhaite le rétablissement de l'ordre public[20].
  • Drapeau de l'Espagne Espagne : Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a indiqué condamner les « actes de violence perpétrés par des groupes criminels dans tout le pays, ainsi que sa solidarité avec les victimes et leurs familles ». Par ailleurs, il s'est entretenu par téléphone le 11 janvier avec le président équatorien[21].
  • Drapeau des États-Unis États-Unis : L'ambassadeur Brian A. Nichols déclare : « Nous sommes extrêmement préoccupés par la violence et les enlèvements aujourd'hui en Équateur. Nous sommes prêts à fournir une assistance au gouvernement équatorien et resterons en contact étroit avec le président concernant notre soutien »[22].
  • Drapeau de la France France : Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères indique que « la France exprime sa solidarité au peuple équatorien et son plein soutien à l’État de droit équatorien »[23].
  • Drapeau du Mexique Mexique : L'ambassadrice du Mexique en Équateur, Raquel Serur, appelle au calme et exhorte tout le monde à suivre les instructions des autorités locales, à essayer de rester chez soi et à éviter d'assister à des événements à grande échelle[24].
  • Drapeau du Paraguay Paraguay : Le Paraguay exprime sa solidarité avec le peuple et le gouvernement de l'Équateur dans un contexte de «situation de sécurité intérieure délicate»[25].
  • Drapeau du Pérou Pérou : Le ministre de l'Intérieur Víctor Torres Falcón annonce le déploiement immédiat de la police nationale pour renforcer la frontière avec l'Équateur[26].
  • Drapeau de l'Uruguay Uruguay : Le ministère des affaires étrangères uruguayen exprime « sa solidarité avec les autorités équatoriennes face à la situation d’insécurité intérieure résultant d’actes de violence provoqués par des groupes criminels organisés dans plusieurs villes du pays, au mépris de l’ordre public et de l’état de droit de la République de l’Équateur »[27].

Organisations supranationales

  • Le MERCOSUR indique que tous ses membres « condamnent fermement les actes de violence perpétrés par des groupes liés à la criminalité transnationale organisée qui portent atteinte à la sécurité intérieure de la République de l’Équateur » et « expriment leur solidarité avec le peuple et le Gouvernement de l’Équateur et leur soutien sans réserve aux institutions démocratiques de ce pays, dans le cadre du respect des droits de l’homme »[28].

Références

  1. (es) « Casi 900 detenidos y 5 delincuentes abatidos en Ecuador ante despliegue militar y alza de impuestos », sur AP News, (consulté le )
  2. « L'état d'urgence déclaré en Équateur après l'évasion de "l'ennemi public n°1", le chef du principal gang du pays », sur BFMTV (consulté le )
  3. « L’Equateur en état d’urgence à la suite de l’évasion de l’ennemi public numéro un », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b « Double évasion en Équateur : Fito de Los Choneros et Fabricio Colón Pico de Los Lobos fuient la justice », sur Al-Ain Français, (consulté le )
  5. « Équateur : prise d'otages en direct, le pays en état de "conflit armé interne" », sur France 24, (consulté le )
  6. « Equateur : des hommes armés font irruption en direct sur le plateau d'une télévision publique », sur Franceinfo, (consulté le )
  7. a et b « Crise sécuritaire en Equateur : ce que l'on sait de la situation dans le pays, plongé dans un état de "conflit armé interne" », sur France Info, (consulté le ).
  8. (en) « Ecuador in complete chaos as gunmen take over TV station and terrorize college campus », sur MARCA, (consulté le )
  9. « À la Une - «Opération Métastase» en Équateur: des juges et des procureurs arrêtés pour lien avec narcotrafic », sur RFI, (consulté le )
  10. (en) « Violence rattles Ecuador as a nightclub arson kills 2 and a bomb scare sparks an evacuation », sur AP News, (consulté le )
  11. « Le procureur enquêtant sur une prise d’otages à la TV en Equateur assassiné », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  12. (es) « CONAIE »
  13. « Conferencia Episcopal Ecuatoriana: La violencia no prevalecerá », sur www.iglesia.cl (consulté le )
  14. (es) « Rafael Correa apoyó la decisión del presidente Noboa de declarar el conflicto armado interno en Ecuador: “Es hora de la unidad nacional” », sur infobae, (consulté le )
  15. (es) « Cancillería Argentina »
  16. « Patricia Bullrich no descartó el envío de fuerzas de seguridad a Ecuador », sur www.ambito.com (consulté le )
  17. (pt-BR) « Ações do crime organizado no Equador », sur Ministério das Relações Exteriores (consulté le )
  18. (es) Minrel, « Comunicado por situación en Ecuador », sur Minrel (consulté le )
  19. (en) « Ten killed, gangs unleash terror as Ecuador declares state of emergency », sur Al Jazeera (consulté le )
  20. (es) « Cancillería Colombia »
  21. (es) « El presidente del Gobierno mantiene una conversación telefónica con el presidente del Ecuador, Daniel Noboa », sur www.lamoncloa.gob.es (consulté le )
  22. (en) « BAN »
  23. Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Équateur - Situation (10.01.24) », sur France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
  24. (es) « un mensaje para la comunidad mexicana en Ecuador »
  25. (es) « Paraguay se solidariza con Ecuador ante su "delicada situación de seguridad interna" », sur Última Hora, (consulté le )
  26. (es) Por Manuel Rojas Berríos, « Mininter toma acción por violencia en Ecuador: contingente de la Diroes resguardará la frontera de Tumbes », sur infobae, (consulté le )
  27. (es) « Ante situación en Ecuador », sur Ministerio de Relaciones Exteriores (consulté le )
  28. (es) Sofía Carvalho, « COMUNICADO DEL MERCOSUR SOBRE LA SITUACIÓN EN LA REPÚBLICA DEL ECUADOR », sur MERCOSUR, (consulté le )