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=== Projets architecturaux inaboutis ===
=== Projets architecturaux inaboutis ===
De son vivant, Zaha Hadid a certains de ses projets qui n'aboutissent pas, telle la Maison d'opéra de la baie de Cardiff ''([[Cardiff Bay Opera House]])''<ref>{{Article | langue=en | titre=Zaha Hadid Architects’ parametric aria |périodique=Icon | page=63 | date=février 2011 | issn=1479-9456}}.</ref> qui a vu le ''Wales Millennium Centre'' construit à sa place ; ce dernier a ouvert en 2004<ref>{{lien web | langue=en |auteur=Thomas Deacon |titre=The controversial history behind the doomed plans for a Cardiff Bay opera house |url=https://www.walesonline.co.uk/news/wales-news/cardiff-bay-opera-house-millennium-17273114 |site=Walesonline |date=03-01-2020|consulté le=24-01-2024}}.</ref>. Deux ans plus tard, la Médiathèque intercommunale à dimension régionale de [[Pau]] est un projet d'envergure. Il est annulé le {{date-|11 mai 2006}} pour cause de difficultés techniques<ref>{{lien web |auteur=Philippe Defawe |titre=Pau renonce à construire la coûteuse médiathèque de Zaha Hadid |url=https://www.lemoniteur.fr/article/pau-renonce-a-construire-la-couteuse-mediatheque-de-zaha-hadid.965034 |site=[[Le Moniteur (France)|Le Moniteur]] |date=12 mai 2006 |consulté le=23-12-2023}}.</ref>. Ce qui devait être le futur [[Musée Guggenheim Hermitage de Vilnius|musée Guggenheim-Ermitage]] à [[Vilnius]], est abandonné en 2010 pour des raisons financières<ref name="lithuaniatribune.com">{{lien web | langue=en |auteur=La rédaction | |titre=Guggenheim Museum initiative in Vilnius to be taken over by the Finns |url=https://web.archive.org/web/20120203025213/http://www.lithuaniatribune.com/2011/02/07/guggenheim-museum-initiative-in-vilnius-to-be-taken-over-by-the-finns/|site=The Lithuania Tribune |date=07-02-2011 |consulté le=22-12-2023}}.</ref>. Choisi en 2011, l'étude de Zaha Hadid du Parc des expositions de [[Chartres]] ne sera pas construit à la suite de dépassements de budget<ref>{{lien web |auteur=La rédaction |titre=Budget trop élevé : le futur Chartrexpo stoppé en plein vol |url=http://www.lechorepublicain.fr/eure-et-loir/actualite/2015/04/03/budget-trop-eleve-le-futur-chartrexpo-stoppe-en-plein-vol_11390754.html |site=[[L'Écho républicain]]|date=03-04-2015 |consulté le=11-08-2020}}.</ref>. Enfin, abandon du Stade Olympique pour [[Tokyo 2020]] dessiné par l'architecte Irakienne qui, après avoir été accepté durant la candidature nippone, avait été vivement critiqué en raison de sa démesure et de son coût jugé excessif par le gouvernement de [[Shinzo Abe]]. In fine, le projet est abandonné au profit d’un concept plus sobre incarné par l’architecte [[Kengo Kuma]]<ref>{{lien web |auteur=Julie Paulais |titre=Zaha Hadid accuse Kengo Kuma d’avoir repris des éléments de son projet pour le nouveau stade olympique de Tokyo |url=https://www.lejournaldesarts.fr/creation/zaha-hadid-accuse-kengo-kuma-davoir-repris-des-elements-de-son-projet-pour-le-nouveau |site=[[Le Journal des arts]] |date=20-01-2016 |consulté le=22-12-2023}}.</ref>.
* La Maison d'opéra de la baie de Cardiff ''([[Cardiff Bay Opera House]])''<ref>{{Article | langue=en | titre=Zaha Hadid Architects’ parametric aria |périodique=Icon | page=63 | date=février 2011 | issn=1479-9456}}.</ref>, le ''Wales Millennium Centre'' a été construit à sa place et a ouvert en 2004<ref>{{lien web | langue=en |auteur=Thomas Deacon |titre=The controversial history behind the doomed plans for a Cardiff Bay opera house |url=https://www.walesonline.co.uk/news/wales-news/cardiff-bay-opera-house-millennium-17273114 |site=Walesonline |date=03-01-2020|consulté le=24-01-2024}}.</ref>.
* Médiathèque intercommunale à dimension régionale de [[Pau]] : projet d'envergure annulé le {{date-|11 mai 2006}} pour cause de difficultés techniques<ref>{{lien web |auteur=Philippe Defawe |titre=Pau renonce à construire la coûteuse médiathèque de Zaha Hadid |url=https://www.lemoniteur.fr/article/pau-renonce-a-construire-la-couteuse-mediatheque-de-zaha-hadid.965034 |site=[[Le Moniteur (France)|Le Moniteur]] |date=12 mai 2006 |consulté le=23-12-2023}}.</ref>.
*Le [[Musée Guggenheim Hermitage de Vilnius|musée Guggenheim-Ermitage]], à [[Vilnius]] (projet abandonné en 2010)<ref name="lithuaniatribune.com">{{lien web | langue=en |auteur=La rédaction | |titre=Guggenheim Museum initiative in Vilnius to be taken over by the Finns |url=https://web.archive.org/web/20120203025213/http://www.lithuaniatribune.com/2011/02/07/guggenheim-museum-initiative-in-vilnius-to-be-taken-over-by-the-finns/|site=The Lithuania Tribune |date=07-02-2011 |consulté le=22-12-2023}}.</ref>.
* Le Parc des expositions de [[Chartres]]. Choisi en 2011, le projet de Zaha Hadid ne sera pas construit à la suite de dépassements de budget<ref>{{lien web |auteur=La rédaction |titre=Budget trop élevé : le futur Chartrexpo stoppé en plein vol |url=http://www.lechorepublicain.fr/eure-et-loir/actualite/2015/04/03/budget-trop-eleve-le-futur-chartrexpo-stoppe-en-plein-vol_11390754.html |site=[[L'Écho républicain]]|date=03-04-2015 |consulté le=11-08-2020}}.</ref>.
* Le projet de Stade Olympique pour [[Tokyo 2020]] qui, après avoir été accepté durant la candidature nippone, avait été vivement critiqué en raison de sa démesure et de son coût jugé excessif par le gouvernement alors dirigé par [[Shinzo Abe]]. In fine, le projet avait été abandonné au profit d’un concept plus sobre incarné par l’architecte [[Kengo Kuma]]<ref>{{lien web |auteur=Julie Paulais |titre=Zaha Hadid accuse Kengo Kuma d’avoir repris des éléments de son projet pour le nouveau stade olympique de Tokyo |url=https://www.lejournaldesarts.fr/creation/zaha-hadid-accuse-kengo-kuma-davoir-repris-des-elements-de-son-projet-pour-le-nouveau |site=[[Le Journal des arts]] |date=20-01-2016 |consulté le=22-12-2023}}.</ref>.


=== Design et architecture intérieure ===
=== Design et architecture intérieure ===

Version du 1 février 2024 à 19:38

Zaha Hadid
Image illustrative de l'article Zaha Hadid
Zaha Hadid en 2013.
Présentation
Nom de naissance Zaha Mohammad Hadid
Naissance
Bagdad (Irak)
Décès (à 65 ans)
Miami (États-Unis)
Nationalité Irakienne, britannique
Formation Université américaine de Beyrouth
Architectural Association School of Architecture
Œuvre
Agence Zaha Hadid Architects (en)
Réalisations MAXXI, Rome
Pavillon-Pont, Saragosse
Phaeno, Wolfsbourg
Tour CMA CGM, Marseille
Distinctions Prix Mies van der Rohe 2003
Prix Pritzker 2004
Praemium Imperiale 2009
Médaille d'or royale pour l'architecture 2016

Zaha Hadid (en arabe : زها حديد?), née le à Bagdad (Irak) et morte le à Miami (États-Unis), est une architecte et urbaniste irako-britannique. Figure importante du courant déconstructiviste, elle est l’une des femmes architectes les plus récompensées par la profession. Elle a notamment reçu le prix Pritzker (considéré comme le « prix Nobel d'architecture ») en 2004. Zaha Hadid est élevée au rang de commandeur de l'ordre de l'Empire britannique (CBE) en 2002 puis dame commandeur (DBE) en 2012 pour services rendus à l'architecture.

À la recherche d'un système alternatif au dessin d'architecture traditionnel, et influencée par le suprématisme et l'avant-garde russe, Zaha Hadid adopte la peinture comme outil de conception et l'abstraction comme principe d'investigation pour réinvestir les expériences avortées et non testées du modernisme et dévoiler de nouveaux champs de construction. Elle est précurseuse dans l’utilisation de la conception paramétrique pour modéliser ses projets. Si, au début de sa carrière, ses bâtiments se caractérisent par des formes éclatées aux angles vifs, les édifices plus récents sont formés par des courbes. Ses œuvres majeures comprennent le centre aquatique de Londres pour les Jeux olympiques de 2012, le Broad Art Museum (East Lansing, États-Unis), le MAXXI Museum de Rome et l'opéra de Canton (Chine). Plusieurs de ses bâtiments sont encore en construction au moment de sa mort, notamment l'aéroport international de Pékin-Daxing, et le stade Al Wakrah au Qatar.

Biographie

Enfance et début de carrière

Zaha Hadid est née le à Bagdad en Irak, d'une famille sunnite turcomane de la classe supérieure[1]. Son père, Muhammad al-Hajj Husayn Hadid, était un riche industriel de Mossoul. Il est l'un des fondateurs du groupe politique de la gauche libérale al-Ahali, importante organisation politique durant les années 1930 et 1940. Il a été le cofondateur du Parti national démocrate en Irak[2]. Sa mère, Wajiha al-Sabunji, était une artiste originaire de Mossoul. Dans les années 1960, son père l'envoie avec ses deux frères en Europe, où elle est en pensionnat en Angleterre et en Suisse[3].

Photographie. Portrait en buste, en noir et blanc. Un en costume regardant fixement l’objectif.
Rem Koolhaas en 1987.

Par la suite, Zaha Hadid s'installe au Liban, où elle étudie les mathématiques à l'université américaine de Beyrouth[4] avant de déménager à Londres pour étudier l'architecture à l’Architectural Association School of Architecture[5]. Sur place, elle rencontre Rem Koolhaas, Elia Zenghelis (en), et Bernard Tschumi qui y enseigne. Son mémoire de fin d'études, intitulé Malevich's Tektonik, est un concept d’hôtel de 14 étages sur le pont de Hungerford à Londres, exécuté sous forme de peinture acrylique et inspiré par les œuvres de l'artiste russe suprématiste Kasimir Malevitch[6].

Par la suite, elle rejoint Koolhaas et Zenghelis à l'Office for Metropolitan Architecture (OMA) de Rotterdam, devenant associée en 1977, année de l'obtention de son diplôme[3],[7]. Par son association avec Koolhaas, elle rencontre Peter Rice, l'ingénieur qui l'aide et l'encourage à une période où ses œuvres semblent difficiles à construire[1].

En 1980, elle crée sa propre agence à Londres[8]. En 1983, elle remporte le premier prix du concours pour un club privé à Hong Kong. Les dessins pour ce projet non-réalisé intègrent dès lors un grand nombre d'idées qu’elle développera tout au long de sa carrière et projette des concepts et formes relativement avant-gardistes pour l’époque[9]. Durant les années 1980, elle conçoit un certain nombre de projets qui ne seront pas sélectionnés lors de concours d’architecture ou auxquels les commanditaires ne donneront pas suite[10].

En 1988, elle fait partie des sept architectes qui exposent leurs dessins et peintures pour l’exposition Deconstructivism in Architecture organisée par Philip Johnson et Mark Wigley au Museum of Modern Art de New York[Note 1],[11]. Cette exposition, une conférence à la Tate de Londres et la couverture médiatique de son travail ont commencé non seulement à renforcer sa réputation internationale dans le monde de l'architecture mais aussi à permettre aux gens d'associer un style déconstructiviste à Zaha Hadid[2]. Cette année marque l’arrivée de Patrik Schumacher au studio d’architecture. D’abord étudiant, il s’impose peu à peu comme bras droit de Zaha Hadid et prend le poste de directeur de l’agence. Théoricien et promoteur de la conception paramétrique, Patrik Schumacher permet à l’architecte de convertir ses dessins déconstruits en structures réalisables[3].

Vers une reconnaissance internationale

Photographie. Bâtiment aux formes anguleuse en perspective.
Caserne des pompiers du campus Vitra, Weil am Rhein (Allemagne).

Sous l'impulsion de Rolf Fehlbaum, le président de Vitra, un grand espace consacré au design et à l’architecture est créé autour de l’usine du fabricant de meubles à Weil am Rhein. Zaha Hadid conçoit la caserne des pompiers en 1993, une structure anguleuse à base de pointes et de diagonales en béton brut. C’est son premier projet d’envergure réalisé à l’époque[12]. L’année suivante, elle présente un projet pour le concours du nouvel un opéra de Cardiff au Pays de Galles. Son projet est choisi par le jury du concours, mais le gouvernement gallois refuse de le financer et la commande est confiée à un autre architecte[13]. À proximité du campus Vitra, elle achève la construction six ans plus tard d’une structure appelée Landscape Formation One. Imaginé dans le cadre du Landesgartenschau 1999, une exposition horticole, ce pavillon longiligne se fondant dans la nature comprend des pavillons d’exposition, des bureaux, un restaurant et un passage pour traverser les jardins exposés[14].

Photographie couleur. Vue en contre-plongée d’un tremplin de ski.
Tremplin de Bergisel à Innsbruck en Autriche.

En 2002, Zaha Hadid achève la reconstruction du tremplin de Bergisel situé à Innsbruck en Autriche. C'est l'un des tremplins les plus importants de la Coupe du monde de saut à ski. La Fédération autrichienne de ski souhaite créer un monument et une installation sportive de haute qualité. L’architecte y déploie un équipement sportif et un café offrant une vue panoramique en son sommet. La structure en béton a une hauteur de 48 m pour une section de 7 × 7 m à sa base. C’est un projet « hybride et organique », selon les mots de Zaha Hadid[15].

En 2003, elle achève la construction du Centre d'art contemporain Rosenthal. Projet particulier dans la carrière de l’architecte, c’est son premier édifice construit aux États-Unis et de surcroit le premier musée imaginé par une femme à voir le jour sur le sol américain. Celui-ci s'intègre dans l'environnement extérieur, une rue banale sur la 6e rue de la ville de Cincinnati dans l'Ohio. Occupant l'angle d’un carrefour de la ville de Cincinnati dans l'Ohio, le bâtiment repose sur le concept d'un empilement de boîtes en porte-à-faux[16]. La réalisation est saluée par le critique d'architecture du New York Times Herbert Muschamp comme l'édifice le plus important construit aux États-Unis depuis la guerre froide[17].

Zaha Hadid reçoit le prix Pritzker[18] en 2004. Elle est la première femme à obtenir ce prix. Grâce à cette distinction, les commandes affluent[3].

En 2005, elle achève la construction d’un édifice dont elle a remporté le concours en 2000, Le Phaeno, situé à Wolfsburg, en Allemagne, un musée scientifique de 9 000 m2 d'espace destiné à la diffusion et la vulgarisation de la culture scientifique et technique[19]. Son concept consiste en une structure surélevée de sept mètres sur des pylônes en béton. Elle prévoit que l'espace sous le bâtiment soit rempli d'activités : les dix colonnes massives en forme de cône inversé, qui soutiennent le bâtiment, contiennent un café, une boutique ou l'entrée du musée. Ces supports inclinés s'élèvent à travers le bâtiment et soutiennent également le toit. La structure du bâtiment ressemble à un énorme navire, avec ses murs penchés et ses fenêtres asymétrique. L'intérieur, avec ses colonnes angulaires et sa charpente métallique apparente, donne l'illusion d'être dans un vaisseau ou d'un laboratoire en activité[20].

Photographie couleur d'un bâtiment administratif.
Centre de construction BMW, Leipzig (Allemagne).

La même année, elle achève le nouveau bâtiment administratif pour l'usine du constructeur automobile BMW à Leipzig, en Allemagne. À la suite du concours d’architecture remporté en 2002, elle est chargée d’imaginer l’édifice qu’elle conçoit comme le « centre nerveux du complexe BMW » reliant les trois bâtiments d'assemblage qui le jouxtent, conçus par d'autres architectes[21]. Comme pour le musée Phaeno, le bâtiment est hissé au-dessus du niveau de la rue sur des pylônes de béton adossés. L'intérieur contient une série de niveaux et d'étages qui semblent être en cascade, abrités par des poutres en béton inclinées et un toit soutenu par des poutres en acier en forme de « H ». Selon l’architecte, l'intérieur ouvert vise à « éviter la ségrégation traditionnelle des groupes de travail » et à montrer la « transparence globale de l'organisation interne » de l'entreprise[22],[21].

En 2006, une rétrospective de son œuvre a lieu au Guggenheim de New York. Elle est la deuxième architecte à bénéficier de cet honneur après Frank Gehry[23]. En 2008, elle est classée par le magazine Forbes au 69e rang des femmes les plus puissantes du monde[24].

Les grands projets des années 2010

Photographie en noir et blanc. Vue d'un escalier en contre-plongée.
Entrelas d'escaliers du MAXXI à Rome.

Achevé en 2010, le Musée national des arts du XXIe siècle (MAXXI en abrégé) situé à Rome, est principalement caractérisé par son sens du mouvement. Tout dans la structure semble être en mouvement et fluide. Zaha Hadid s'est inspirée des trames urbaines du site environnant pour déterminer la forme générale de l’édifice[25]. La façade appartient à sa première période, avec des murs blancs aux courbes lisses et un schéma de couleurs noir et blanc austère. Le bâtiment est perché sur des groupes de cinq pylônes très fins, et une galerie avec une face en verre surplombe de façon précaire la place devant le musée, créant de l'ombre[26]. Le critique d’architecture Rowan Moore décrit sa forme comme « des tubes oblongs pliés, se chevauchant, se croisant et s'empilant les uns sur les autres. L'image est celle d'un flux et d'un mouvement et elle ressemble à une pièce démente d'architecture de transport. À l'intérieur, des escaliers et des ponts en acier noir, dont le dessous brille d'une lumière blanche, traversent un vide. Ils vous emmènent vers les galeries, qui sont elles-mêmes des œuvres de mouvement figé. La conception est destinée à générer ce que Hadid a appelé confluence, interférence et turbulence »[27].

Photographie couleur. Vue d’une ville, au premier plan un parc, au second plan l’Opéra de Canton, en arrière plan des grattes-ciel.
Opéra de Canton, Chine.

Au début des années 2000, Zaha Hadid remporte un concours international pour son premier projet en Chine[28]. L'Opéra de Canton qu’elle livre en 2010 est situé dans un nouveau quartier d'affaires de la ville. Il couvre une surface de 70 000 m2 pour un coût de 300 millions de dollars américains. Le complexe comprend un théâtre de 1 800 places, un théâtre polyvalent, un hall d'entrée et un salon. Une allée couverte avec des restaurants et des boutiques sépare les deux structures principales. Ce bâtiment, comme plusieurs de ses constructions ultérieures, est inspiré par les formes naturelles de la terre ; l'architecte elle-même le surnomme « les deux cailloux ». Il ressemble à deux rochers géants à bords lisses revêtant 75 000 panneaux de granit et de verre polis[28]. Le critique Edwin Heathcote, note la concentration de Zaha Hadid sur la façon dont son design pourrait transformer le paysage urbain de Canton, le bâtiment s'élevant comme le centre de la nouvelle zone d'affaires. Il écrit en 2011 que l’architecte « a produit un bâtiment qui semble aspirer le paysage environnant dans un tourbillon de mouvement et d'espace tourbillonnant... apparaît à la fois comme un objet étranger dans un paysage d'une immensité incompréhensible (et souvent d'une banalité accablante), et comme une extrusion de la nature particulière de ce paysage »[29]. Nicolai Ourousoff, critique d'architecture du New York Times, écrit quant à lui que « pénétrer dans le hall principal est comme entrer dans les entrailles douces d'une huître... Le plafond concave est percé de milliers de petites lumières - on a l'impression d'être assis sous le dôme d'un ciel nocturne dégagé ». Cependant, il fait remarquer les problèmes de construction. Beaucoup de tuiles de granit ont dû être remplacées. Le plâtre et d'autres travaux intérieurs ont été mal faits par les ouvriers inexpérimentés[13].

Photographie couleur d’un bâtiment.
London Aquatics Centre, Londres.

Zaha Hadid est chargée d’imaginer l’Aquatics Centre qui doit accueillir les épreuves de natation en bassin des Jeux olympiques d'été de 2012 à Londres. Le bâtiment abrite trois piscines, et peut accueillir 17 500 spectateurs dans les deux bassins principaux. La toiture, faite d'acier et d'aluminium et couverte de bois sur son parement intérieur, ne repose que sur trois supports ; elle a la forme d'un arc parabolique à double courbure qui plonge au centre[30]. Le critique Rowan Moore évoque la sensation de voir le toit flotter et onduler et a qualifié le centre d'« espace le plus majestueux des Jeux olympiques »[31]. Avec 269 millions de livres sterling, le complexe a coûté trois fois plus cher que l'estimation initiale, principalement en raison de la complexité du toit. Celui-ci a fait l'objet de nombreux commentaires lors de sa construction[30],[31].

Photographie couleur d’un bâtiment.
Centre culturel Heydar-Aliyev, Bakou, Azerbaïdjan.

Le Centre Heydar-Aliyev de Bakou en Azerbaïdjan est achevé en 2013. C'est un centre culturel et de conférence comprenant trois auditoriums, une bibliothèque et un musée, avec un espace total de 101 801 m2 sur une emprise au sol de 15 514 m2, et une hauteur de 74 m. Zaha Hadid le décrit comme « une forme fluide qui émerge des plis de la topographie naturelle du paysage et enveloppe les différentes fonctions du centre », bien que le bâtiment, une fois achevé, se retrouve largement entouré d'immeubles d'habitation de l'ère soviétique[32]. Si le bâtiment lui-même est largement salué par les observateurs, l’architecte est critiquée dans de nombreux cercles. Plusieurs critiques d'architecture qui admirent l'œuvre elle-même remettent en question le fait qu’un édifice commémorant un dirigeant controversé reçoive le « prix du design de l'année » par le London Design Museum. D’autre pointent les conditions de constructions polémiques[33],[34].

Photographie couleur d’un bâtiment vu en perspective.
Maggie's Centre (en), Kirkcaldy (Écosse).

En , elle est désignée pour la reconstruction du stade olympique national de Tokyo devant accueillir la Coupe du monde de rugby 2019 ainsi que les Jeux olympiques et paralympiques de 2020, mais son projet est très critiqué[35]. Plusieurs architectes japonais le désapprouvent, notamment Arata Isozaki qui le compare à une « tortue qui attend que le Japon coule pour s’en aller nager au loin », ces réactions pouvant éventuellement venir du dépit de voir une femme étrangère remporter ce concours[36]. Le projet est aussi attaqué pour son esthétique par des intellectuels, mais c'est son coût, passé originellement de 130 milliards de yens (963 millions d’euros) à 252,5 milliards de yens (1 872 millions d’euros) qui entraîne finalement le lancement d'un nouvel appel d'offres en 2015. Zaha Hadid s'est défendue en invoquant la hausse des taxes sur les matériaux de construction et la difficulté à trouver de la main d'œuvre au Japon[37].

L’agence Zaha Hadid Architects compte un peu plus de 400 employés en 2016. Son siège est situé à Londres, dans le quartier de Clerkenwell[38]. Zaha Hadid est alors assistée de quatre associés : Patrik Schumacher, Gianluca Racana, Jim Heverin et Charles Walker[39].

Décès

Alors qu’elle est hospitalisée à Miami pour soigner une bronchite, elle meurt le , des suites d'une crise cardiaque[40]. Elle est enterrée entre son père Mohammed Hadid et son frère Foulath Hadid au cimetière de Brookwood en Angleterre[41]. Dans son testament, elle laisse 67 millions de livres sterling, léguant divers montants à son associé Patrik Schumacher et à des membres de sa famille. Son entreprise de design, qui représente l'essentiel de sa fortune, est placée en fiducie[42],[43].

Style

Le style architectural de Hadid n'est pas facile à classer et elle ne s'est pas décrite comme une adepte d'un style ou d'une école en particulier. Néanmoins, avant même d'avoir construit un immeuble, elle a été classée par le Metropolitan Museum of Art comme une figure majeure du déconstructivisme. Son travail a également été décrit comme un exemple de néo-futurisme[44],[45]. Un article du magazine New Yorker lui consacrant un portrait s'intitulait « The Abstractionist » ou « L'Abstractionniste » en français[46]. Son style se caractérise par une prédilection pour les entrelacs de lignes tendues et de courbes, les angles aigus, les plans superposés, qui donnent à ses créations complexité et légèreté[47].

À l'époque où la technologie s'intègre dans la conception, Zaha Hadid introduit l'utilisation du paramétrisme pour développer ses projets. Cependant, elle continue à dessiner ses bâtiments à la main et à réaliser des modèles de ses conceptions[2].

À travers son style de conception, elle peint les dessins conceptuels de ses projets dans des formes fluides et géométriques. Il s'agit de grandes peintures qui illustrent son processus de conception et « la nature rationnelle de sa construction »[48].

Lorsqu'elle reçoit le prix Pritzker en 2004, le président du jury, Lord Rothschild, commente à son propos que : « Parallèlement à son travail théorique et académique, en tant qu'architecte en exercice, Zaha Hadid a été inébranlable dans son engagement envers le modernisme. Toujours inventive, elle s'est éloignée de la typologie existante, de la haute technologie, et a bouleversé la géométrie des bâtiments »[49].

Le Design Museum décrit son travail comme « ayant des formes fluides très expressives et balayées de multiples points de perspective et une géométrie fragmentée qui évoquent le chaos et les flux de la vie moderne »[50]. Le journal The Guardian la surnomme « la reine de la courbe » (Queen of the curve)[51]. Michael Kimmelman du New York Times considère que Zaha Hadid a « libéré la géométrie architecturale, lui donnant une toute nouvelle identité expressive »[52].

Zaha Hadid elle-même, qui utilisait souvent un jargon architectural dense, pourrait également décrire l'essence de son style très simplement : « L'idée est de ne pas avoir d'angles à 90 degrés. Au début, il y avait la diagonale. La diagonale vient de l'idée de l'explosion qui « reforme » l'espace. C'était une découverte importante[53]. »

Principales réalisations

Œuvres achevées de son vivant

Photographie banc dans un espace vert.
Banc au Dallas Museum of Art (États-Unis).
Photographie couleur d’un bâtiment dans un port.
Le Havenhuis dans le port d'Anvers (Belgique), structure moderne couronnant et surplombant une ancienne caserne de pompiers conçue par Émile Van Averbeke.

Œuvres achevées à titre posthumes

  • 2017 : la gare de Napoli Afragola, Afragola, Italie[78],
  • 2017 : Tour Generali (ou Torre Hadid) à Milan, gratte-ciel de 175 m construit dans le cadre du projet CityLife[79],
  • 2019 : Al-Wakrah Stadium (renommé Al Janoub Stadium) pour la coupe du monde de football de 2022, Qatar[80],
  • 2019 : L’aéroport international de Pékin-Daxing, en Chine, qui est le plus grand aéroport du monde, livré en 2019. Il a obtenu 3 récompenses, dans le cadre des Architizer A+ Awards. En plus du Jury Winner et du Popular Choice Winner, le projet est également été auréolé du Special Honoree Award récompensant une réalisation architecturale significative pour le territoire et inspirante pour l’avenir. En octobre 2021 l’aéroport international est lauréat de la Society of British International Interior Design (SBID) dans la catégorie « Design d’espace public »,
  • 2022 : Le Grand Théâtre de Rabat[81]. Débuté en 2014, l’édifice est achevé huit ans plus tard[81].

Projets architecturaux inaboutis

De son vivant, Zaha Hadid a certains de ses projets qui n'aboutissent pas, telle la Maison d'opéra de la baie de Cardiff (Cardiff Bay Opera House)[82] qui a vu le Wales Millennium Centre construit à sa place ; ce dernier a ouvert en 2004[83]. Deux ans plus tard, la Médiathèque intercommunale à dimension régionale de Pau est un projet d'envergure. Il est annulé le pour cause de difficultés techniques[84]. Ce qui devait être le futur musée Guggenheim-Ermitage à Vilnius, est abandonné en 2010 pour des raisons financières[85]. Choisi en 2011, l'étude de Zaha Hadid du Parc des expositions de Chartres ne sera pas construit à la suite de dépassements de budget[86]. Enfin, abandon du Stade Olympique pour Tokyo 2020 dessiné par l'architecte Irakienne qui, après avoir été accepté durant la candidature nippone, avait été vivement critiqué en raison de sa démesure et de son coût jugé excessif par le gouvernement de Shinzo Abe. In fine, le projet est abandonné au profit d’un concept plus sobre incarné par l’architecte Kengo Kuma[87].

Design et architecture intérieure

Outre ses travaux d'architecture, Zaha Hadid a conçu de nombreux objets et pris en charge des décorations d'intérieurs, dont la Mind Zone au Dôme du millénaire à Londres en 1999[88].

En 2007, elle dessine des canapés Moon System pour le fabricant de meubles italiens B&B Italia (it)[89],[90]. En 2009, elle collabore avec Lacoste pour l'édition d'une série limitée de bottes[91].

En 2013, elle conçoit, pour la galerie anglaise David Gill, une série de tables nommées « Liquid Glacial » qui grâce à une de réfraction de lumières au sein du matériau acrylique, évoquent des blocs de glace[92].

Elle aussi imaginé un sac pour Louis Vuitton, un vase pour Alessi, des ensembles à thé, des bouteilles pour Léo Hillinger (cuvée Icon Hill), un banc élastique pour le musée Ordrupgaard au Danemark ou encore son « Aquatable » fétiche en polyuréthane[8], dont le prix a atteint la somme de 296 000 dollars lors d'une vente aux enchères en 2006[93].

En 2015, elle conçoit Chevron, une poignée réalisée en collaboration avec Olivari pour l’immeuble 520 West 28th à New York[94]. Elle a par ailleurs collaboré avec le groupe Pet Shop Boys et le chorégraphe belge Frédéric Flamand[95].

Professorat

Zaha Hadid, le 16 novembre 2011 à la Graduate School of Architecture, Planning and Preservation (GSAPP) de l'Université Columbia.
Zaha Hadid, le à l'Université Columbia.

Durant les années 1980, Zaha Hadid enseigne aussi à l'Architectural Association School of Architecture, puis dans les plus prestigieuses institutions internationales. Elle obtient la chaire Kenzō Tange de la Graduate School of Design, université Harvard, la chaire Sullivan à l'école d'architecture de l'université de l'Illinois à Chicago[96]. Elle a été par ailleurs professeur associée à la Hochschule für Bildende Künste à Hambourg[97], à la Knowlton School of Architecture de l'université de l'État de l'Ohio, aux Masters Studio de l'université Columbia à New York et professeur invité de la chaire Eero Saarinen de design architectural à l'université Yale dans le Connecticut[96] et, en 2000, professeur au département d'architecture de l'université des Arts Appliqués à Vienne (Universität für angewandte Kunst) en Autriche[98].

Récompenses, nominations et reconnaissance

Nominations

Zaha Hadid devient, en 2000, membre honoraire de l'Académie américaine des arts et des lettres[99]. Zaha Hadid est élevée au rang de commandeur de l'ordre de l'Empire britannique (CBE) en 2002 pour services rendus à l'architecture[4],[100]. En 2005, elle reçoit la croix d'honneur autrichienne pour les sciences et les arts[101]. En 2007, elle est nommée membre honoraire de la branche britannique de l'American Institute of Architects[102]. Elle est élevée au rang de dame commandeur Ordre de l'Empire britannique (DBE) pour services rendus à l'architecture en 2012[103].

Récompenses en architecture

Expositions

Films et vidéos

  • A Day with Zaha Hadid 2004, 52 minutes, couleur. New York: Michael Blackwood Productions[116].

Notes et références

Notes

  1. Sont également exposants : Frank Gehry, Daniel Libeskind, Rem Koolhaas, Peter Eisenman, Coop Himmelb(l)au et Bernard Tschumi
  2. Selon deux journalistes, le projet initial aurait été de 41 000 m2 pour un budget de 40 millions d'euros, réduit à la livraison à 26 000 m2 pour un prix de 125 millions d'euros. Alain Mazet, Francis Sollers, "Dérives et naufrages budgétaires", in Architecture créer, no 01307, page 22,

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Annexes

Bibliographie

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Liens externes

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