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=== Avant guerre (1886-1914) ===
=== Avant guerre (1886-1914) ===
Germain Cuzacq naît le {{Date|11 juillet 1886}} à [[Geloux]], au lieu-dit de Lagraulet. Il est le quatrième enfant de Jean Cuzac et Marie Dubernet, couple de [[Résinier|gemmeurs]]-[[Métayage|métayers]] très modeste et analphabète. Il arrête ses études à l’école du village à {{Nobr|11 ans}} mais poursuit son instruction grâce à des cours du soir et développe, grâce à ses enseignants, une passion pour la lecture. Dès un très jeune âge, il travaille comme gemmeur ou agriculteur. Il effectue son [[Service militaire en France|service militaire]] de 1906 à 1908 au [[144e régiment d'infanterie|{{144e|régiment d’infanterie}}]] en garnison à [[Bordeaux]], puis deux périodes de réserves : {{Nobr|28 jours}} en 1910 et {{Nobr|17 jours}} en {{Date|juin 1914}}. Son père lui confie la direction de la métairie vers 1910. Le {{Date|6 octobre 1912}}, il épouse Marie Labarrère (née en 1893), avec qui il a une fille prénommée Julia, née en {{Date|octobre 1913}}{{Sfn|Prouillet|2012|loc=Partie 1 : le témoin}}.
Germain Cuzacq naît le {{Date|11 juillet 1886}} à [[Geloux]], au lieu-dit de Lagraulet. Il est le quatrième enfant de Jean Cuzac et Marie Dubernet, couple de [[Résinier|gemmeurs]]-[[Métayage|métayers]] très modeste et analphabète. Il arrête ses études à l’école du village à {{Nobr|11 ans}} mais poursuit son instruction grâce à des cours du soir et développe, grâce à ses enseignants, une passion pour la lecture. Dès son très jeune âge, il travaille comme gemmeur ou agriculteur. Il effectue son [[Service militaire en France|service militaire]] de 1906 à 1908 au [[144e régiment d'infanterie|{{144e|régiment d’infanterie}}]] en garnison à [[Bordeaux]], puis deux périodes de réserves : {{Nobr|28 jours}} en 1910 et {{Nobr|17 jours}} en {{Date|juin 1914}}. Son père lui confie la direction de la métairie vers 1910. Le {{Date|6 octobre 1912}}, il épouse Marie Labarrère (née en 1893), avec qui il a une fille prénommée Julia, née en {{Date|octobre 1913}}{{Sfn|Prouillet|2012|loc=Partie 1 : le témoin}}.


=== Première guerre mondiale (1914-1916) ===
=== Première Guerre mondiale (1914-1916) ===
Le {{Date|6 août 1914}}, lors de la [[Mobilisation française de 1914|mobilisation]], il quitte Geloux et gagne la {{22e|compagnie}} du [[234e régiment d'infanterie|{{234e|régiment d’infanterie}}]] en garnison à la [[caserne Bosquet]] de [[Mont-de-Marsan]]. Il voyage en train jusqu’à [[Nancy]], où sa compagnie débarque le {{date|13 août}} sous les acclamations de la foule. Il marche jusqu’au front, passe son [[baptême du feu]] lors de la [[bataille des Frontières]] devant [[Delme (Moselle)|Delme]], puis bat en retraite vers le [[grand Couronné]]. Il rédige sa première lettre à sa famille le {{Date|9 septembre}}. Le {{Date|18 juin 1915}}, il part pour le secteur de [[Lunéville]]. Le {{Date|28 juin}} et le {{Date|7 juillet}}, il envoie deux lettres à sa famille il y raconte les combats, la maladie, les bombardements et ses souffrances. Du {{Date|11 juillet}} au {{Date|3 août}}, il est positionné dans des secteurs plus calmes : le secteur de [[Laneuvelotte]], puis de [[Fraize]], avant de revenir aux avant-postes de Nancy. Le {{Date|13 janvier 1916}}, il rentre en permission dans les Landes, et voit sa deuxième fille Germaine qu’il n’a pas vu depuis plus de {{Nobr|17 mois}}{{Sfn|Prouillet|2012|loc=Partie 2 : le témoignage}}.
Le {{Date|6 août 1914}}, lors de la [[Mobilisation française de 1914|mobilisation]], il quitte Geloux et gagne la {{22e|compagnie}} du [[234e régiment d'infanterie|{{234e|régiment d’infanterie}}]] en garnison à la [[caserne Bosquet]] de [[Mont-de-Marsan]]. Il voyage en train jusqu’à [[Nancy]], où sa compagnie débarque le {{date|13 août}} sous les acclamations de la foule. Il marche jusqu’au front, passe son [[baptême du feu]] lors de la [[bataille des Frontières]] devant [[Delme (Moselle)|Delme]], puis bat en retraite vers le [[grand Couronné]]. Il rédige sa première lettre à sa famille le {{Date|9 septembre}}. Le {{Date|18 juin 1915}}, il part pour le secteur de [[Lunéville]]. Le {{Date|28 juin}} et le {{Date|7 juillet}}, il envoie deux lettres à sa famille dans lesquelles il raconte les combats, la maladie, les bombardements et ses souffrances. Du {{Date|11 juillet}} au {{Date|3 août}}, il est positionné dans des secteurs plus calmes : le secteur de [[Laneuvelotte]], puis de [[Fraize]], avant de revenir aux avant-postes de Nancy. Le {{Date|13 janvier 1916}}, il rentre en permission dans les Landes, et voit sa deuxième fille Germaine qu’il n’a pas vue depuis plus de {{Nobr|17 mois}}{{Sfn|Prouillet|2012|loc=Partie 2 : le témoignage}}.


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En {{Date|février 1916}}, il participe à la [[bataille de Verdun]] ; le {{Date|28 février}}, il se positionne entre Châtillon et [[Moulainville]]. Dans ses lettres, il évoque les conditions terribles (tranchées en mauvais état, météo catastrophique), la maladie (il souffre de diarrhée) et les combats. Le {{Date|22 juin}}, après une période à l’arrière, il est positionné dans le réduit d’[[Avocourt]]. Il est exténué et voit de nombreux des ses camarades mourir. À partir du {{Date|29 août}}, il combat à [[Fleury-devant-Douaumont]] et envoie une dernière lettre à sa famille le {{Date|2 septembre}}, et meurt le lendemain, le {{Date|3 septembre 1916}}, à {{Nobr|30 ans}}{{Sfn|Prouillet|2012|loc=Partie 2 : le témoignage}}.


== ''Le soldat de Lagraulet'' ==
== ''Le soldat de Lagraulet'' ==

Version du 1 avril 2024 à 07:13

Germain Cuzacq
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Militaire, épistolierVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Germaine Leshauris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Pierre Leshauris (d) (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Unités
Conflit

Baptiste dit Germain Cuzacq, né le à Geloux[1] et mort le à Fleury-devant-Douaumont, est un militaire français ayant participé à la Première Guerre mondiale.

Il est principalement connu pour les lettres qu’il envoie du front à sa famille et qui sont publiées en 1984 par sa fille et son gendre sous le titre Le soldat de Lagraulet.

Biographie

Avant guerre (1886-1914)

Germain Cuzacq naît le à Geloux, au lieu-dit de Lagraulet. Il est le quatrième enfant de Jean Cuzac et Marie Dubernet, couple de gemmeurs-métayers très modeste et analphabète. Il arrête ses études à l’école du village à 11 ans mais poursuit son instruction grâce à des cours du soir et développe, grâce à ses enseignants, une passion pour la lecture. Dès son très jeune âge, il travaille comme gemmeur ou agriculteur. Il effectue son service militaire de 1906 à 1908 au 144e régiment d’infanterie en garnison à Bordeaux, puis deux périodes de réserves : 28 jours en 1910 et 17 jours en . Son père lui confie la direction de la métairie vers 1910. Le , il épouse Marie Labarrère (née en 1893), avec qui il a une fille prénommée Julia, née en [2].

Première Guerre mondiale (1914-1916)

Le , lors de la mobilisation, il quitte Geloux et gagne la 22e compagnie du 234e régiment d’infanterie en garnison à la caserne Bosquet de Mont-de-Marsan. Il voyage en train jusqu’à Nancy, où sa compagnie débarque le sous les acclamations de la foule. Il marche jusqu’au front, passe son baptême du feu lors de la bataille des Frontières devant Delme, puis bat en retraite vers le grand Couronné. Il rédige sa première lettre à sa famille le . Le , il part pour le secteur de Lunéville. Le et le , il envoie deux lettres à sa famille dans lesquelles il raconte les combats, la maladie, les bombardements et ses souffrances. Du au , il est positionné dans des secteurs plus calmes : le secteur de Laneuvelotte, puis de Fraize, avant de revenir aux avant-postes de Nancy. Le , il rentre en permission dans les Landes, et voit sa deuxième fille Germaine qu’il n’a pas vue depuis plus de 17 mois[3].

En , il participe à la bataille de Verdun ; le , il se positionne entre Châtillon et Moulainville. Dans ses lettres, il évoque les conditions terribles (tranchées en mauvais état, météo catastrophique), la maladie (il souffre de diarrhée) et les combats. Le , après une période à l’arrière, il est positionné dans le réduit d’Avocourt. Il est exténué et voit de nombreux des ses camarades mourir. À partir du , il combat à Fleury-devant-Douaumont et envoie une dernière lettre à sa famille le , et meurt le lendemain, le , à 30 ans[3].

Le soldat de Lagraulet

En 1984, Pierre et Germaine Leshauris (la fille de Germain Cuzacq), publient Le soldat de Lagraulet[4]. Après une courte notice biographique, les auteurs regroupent plus de 400 lettres de Cuzacq à sa famille entre 1914 et 1916, en les annotant et les commentant. L’ouvrage comprend aussi des témoignages de membres du 234e régiment d’infanterie et des photographies d’archives. D’après Yann Prouillet, il « peut apparaître comme un ouvrage d’intérêt pour l’étude des soldats landais dans la Grande Guerre au cours de la période d’ à  »[5]. Pour le ministère de l'Agriculture, les lettres du soldats de Lagraulet illustrent les blessures du monde agricole pendant la Première Guerre mondiale[6].

Notes et références

  1. État civil de la commune de Geloux, « État civil commune : Geloux 1885-1998 », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  2. Prouillet 2012, Partie 1 : le témoin.
  3. a et b Prouillet 2012, Partie 2 : le témoignage.
  4. « Le soldat de Lagraulet », sur Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France.
  5. Prouillet 2012, Partie 3 : Résumé et analyse.
  6. Cheick Saidou, « 11 novembre : les blessures du monde agricole », sur agriculture.gouv.fr (site du ministère de l’agriculture), .

Annexes

Bibliographie

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Liens externes