« Moshoeshoe II » : différence entre les versions

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Né début mai 1938<ref name=Universalis>{{lien web | langue=fr | titre= Moshoeshoe II (1938-1996) roi du Lesotho | site=[[Encyclopædia Universalis]] | url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/moshoeshoe-ii/ }}</ref>, Constantine Bereng Seeiso est le fils de [[Seeiso]] et d'une de ses épouses. Il est de ce fait le descendant direct du fondateur de la nation [[Basutoland|basouto]], [[Moshoeshoe Ier|Moshoeshoe {{Ier}}]], qui, en 1868, a placé son pays, menacé d'annexion par les [[Boers]], sous la protection de la [[Grande-Bretagne]]<ref name=LM1966>{{article | langue=fr | titre=Nouvel État africain indépendant, le royaume de Lesotho (ex-Basutoland) est né. Un climat de malaise | périodique=[[Le Monde]] | auteur1= J. K. | jour=5 | mois=octobre | année=1966 | url texte=https://www.lemonde.fr/archives/article/1966/10/05/nouvel-etat-africain-independant-le-royaume-de-lesotho-ex-basutoland-est-ne-un-climat-de-malaise_3127235_1819218.html}}</ref>. Il commence ses études à [[Maseru]], avant de poursuivre en Grande-Bretagne, au Ampleforth College (à [[York]]), puis au [[Corpus Christi College (Oxford)|Corpus Christi College]] à Oxford<ref name=Universalis />{{,}}<ref name=LM1966 />.
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À la mort de son père, en décembre 1940, il est trop jeune pour lui succéder. La première épouse de Seeiso, [['Mantsebo Amelia 'Matsaba Sempe]] (qui n'est pas sa mère mais une de ses belles_mères) est désignée pour assurer une régence. Le pays s'appelle alors le Basutoland. Il n'accède à la couronne royale du Basutoland qu'en mars 1960, et choisit de s'intituler désormais ''Moshoeshoe II''<ref name=Universalis />{{,}}<ref name=LM1966 />. En octobre 1966, le pays acquiert son indépendance et devient le [[Lesotho]], avec une constitution de [[Régime parlementaire|monarchie parlementaire]] qui limite les pouvoirs du monarque à un rôle de représentation et confie l'exécutif au Premier ministre, comme en Grande-Bretagne. Il conteste cette constitution qui fait de lui «un souverain qui règne mais ne gouverne pas». Il conteste aussi les orientations du gouvernement qui se veut proche du régime d'[[apartheid]] de l'[[Afrique du Sud]] (Le Lesotho est une enclave au sein de l'Afrique du Sud). Moshoeshoe II affiche des convictions panafricaines et socialisantes<ref name=LM1966 />. Le Premier ministre Leabua Jonathan, chef du Parti national ou Basutoland National Party, (BNP), le met en résidence surveillée en décembre 1966. Quelques semaines plus tard, Moshoeshoe II accepte de respecter la Constitution.
À la mort de son père, en décembre 1940, il est trop jeune pour lui succéder. La première épouse de Seeiso, [['Mantsebo Amelia 'Matsaba Sempe]] (qui n'est pas sa mère mais une de ses belles-mères) est désignée pour assurer une régence. Le pays s'appelle alors le Basutoland. Il n'accède à la couronne royale du Basutoland qu'en mars 1960, et choisit de s'intituler désormais ''Moshoeshoe II''<ref name=Universalis />{{,}}<ref name=LM1966 />. En octobre 1966, le pays acquiert son indépendance et devient le [[Lesotho]], avec une constitution de [[Régime parlementaire|monarchie parlementaire]] qui limite les pouvoirs du monarque à un rôle de représentation et confie l'exécutif au Premier ministre, comme en Grande-Bretagne. Il conteste cette constitution qui fait de lui « un souverain qui règne mais ne gouverne pas », et critique les orientations du gouvernement qui se veut proche du régime d'[[apartheid]] de l'[[Afrique du Sud]], alors que le Lesotho est enclavé en son sein. Moshoeshoe II affiche des convictions panafricaines et socialisantes<ref name=LM1966 />. Le Premier ministre [[Joseph Leabua Jonathan|Leabua Jonathan]], chef du Parti national ou Basutoland National Party (BNP), le met en résidence surveillée en décembre 1966. Quelques semaines plus tard, Moshoeshoe II accepte de respecter la Constitution.


Lors des {{Lien |langue=en |trad=1970 Lesotho general election |fr=élections législatives lésothiennes de 1970}}, le Parti du Congrès ou Basutoland Congress Party (BCP) l'emporte sur le BNP. Le Premier ministre [[Joseph Leabua Jonathan|Leabua Jonathan]] organise alors un [[Coup d'État de 1970 au Lesotho|auto-coup d'État]], annule la consultation, déclare l'état d'urgence, suspend la constitution et dissous le Parlement. Il obtient le départ du roi en exil le {{date-|3 avril}} et cumule les fonctions de [[Liste des souverains du Lesotho|chef de l'État]] et de Premier ministre jusqu'en juin, date à laquelle il accepte le retour du roi lorsque celui-ci valide l'annulation des élections<ref>http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=590&langue=fr</ref>.
Lors des {{Lien |langue=en |trad=1970 Lesotho general election |fr=élections législatives lésothiennes de 1970}}, le Parti du Congrès ou Basutoland Congress Party (BCP) l'emporte sur le BNP. Le Premier ministre Leabua Jonathan organise alors un [[Coup d'État de 1970 au Lesotho|auto-coup d'État]], annule la consultation, déclare l'état d'urgence, suspend la constitution et dissout le Parlement. Il obtient le départ du roi en exil le {{date-|3 avril}} et cumule les fonctions de [[Liste des souverains du Lesotho|chef de l'État]] et de Premier ministre jusqu'en juin, date à laquelle il accepte le retour de Moshoeshoe II lorsque celui-ci valide l'annulation des élections<ref>http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=590&langue=fr</ref>.


Moshoeshoe II est à nouveau destitué le {{date|10|mars|1990}} et son fils [[Letsie III]] est forcé le {{date|12|novembre|1990}} de devenir roi du [[Lesotho]]. Mosheshoe II se réfugie alors au [[Royaume-Uni]].
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Son fils Letsie III redevient roi du Lesotho le {{date|7|février|1996}}.
Son fils Letsie III redevient roi du Lesotho le {{date|7|février|1996}}.

Dernière version du 2 avril 2024 à 15:58

Moshoeshoe II
Illustration.
Moshoeshoe II en 1970.
Titre
Roi du Lesotho[1]

(11 mois et 21 jours)
Premier ministre Ntsu Mokhehle
Prédécesseur Letsie III
Successeur 'Mamohato (régente)
Letsie III

(19 ans, 11 mois et 7 jours)
Premier ministre Leabua Jonathan
Justin Lekhanya (président du Conseil militaire)
Prédécesseur 'Mamohato (régente)
Successeur 'Mamohato (régente)
Letsie III

(9 ans, 10 mois et 29 jours)
Couronnement
Premier ministre Sekhonyana Nehemia Maseribane
Leabua Jonathan
Prédécesseur Seeiso
Gabasane Masopha (régente)
'Mantsebo Amelia 'Matsaba Sempe (régente)
Successeur Leabua Jonathan (chef de l'État)
'Mamohato (régente)
Prince héritier du Basoutoland

(21 ans, 10 mois et 10 jours)
Monarque Seeiso
Prédécesseur Simon
Successeur David
Biographie
Dynastie Seeiso
Nom de naissance Constantine Bereng Seeiso
Date de naissance
Lieu de naissance Thabang (Basutoland)
Date de décès (à 57 ans)
Lieu de décès Maseru (Lesotho)
Père Seeiso
Mère 'Mabereng [2]
Conjoint Tabita Masentle Lerotholie Mojala, reine 'Mamohato
Enfants Letsie III
Prince Seeiso Bereng Seeiso
Princesse Constance Christina 'M'aSeeiso

Moshoeshoe II
Monarques du Lesotho

Constantine Bereng Seeiso, né le et mort le , fut chef suprême du Basoutoland et succéda à Seeiso le . Le , il est couronné roi du Lesotho indépendant sous le nom de Moshoeshoe II.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né début mai 1938[3], Constantine Bereng Seeiso est le fils de Seeiso et d'une de ses épouses. Il est de ce fait le descendant direct du fondateur de la nation basouto, Moshoeshoe Ier, qui, en 1868, a placé son pays, menacé d'annexion par les Boers, sous la protection de la Grande-Bretagne[4]. Il commence ses études à Maseru, avant de poursuivre en Grande-Bretagne, au Ampleforth College (à York), puis au Corpus Christi College à Oxford[3],[4].

À la mort de son père, en décembre 1940, il est trop jeune pour lui succéder. La première épouse de Seeiso, 'Mantsebo Amelia 'Matsaba Sempe (qui n'est pas sa mère mais une de ses belles-mères) est désignée pour assurer une régence. Le pays s'appelle alors le Basutoland. Il n'accède à la couronne royale du Basutoland qu'en mars 1960, et choisit de s'intituler désormais Moshoeshoe II[3],[4]. En octobre 1966, le pays acquiert son indépendance et devient le Lesotho, avec une constitution de monarchie parlementaire qui limite les pouvoirs du monarque à un rôle de représentation et confie l'exécutif au Premier ministre, comme en Grande-Bretagne. Il conteste cette constitution qui fait de lui « un souverain qui règne mais ne gouverne pas », et critique les orientations du gouvernement qui se veut proche du régime d'apartheid de l'Afrique du Sud, alors que le Lesotho est enclavé en son sein. Moshoeshoe II affiche des convictions panafricaines et socialisantes[4]. Le Premier ministre Leabua Jonathan, chef du Parti national ou Basutoland National Party (BNP), le met en résidence surveillée en décembre 1966. Quelques semaines plus tard, Moshoeshoe II accepte de respecter la Constitution.

Lors des élections législatives lésothiennes de 1970 (en), le Parti du Congrès ou Basutoland Congress Party (BCP) l'emporte sur le BNP. Le Premier ministre Leabua Jonathan organise alors un auto-coup d'État, annule la consultation, déclare l'état d'urgence, suspend la constitution et dissout le Parlement. Il obtient le départ du roi en exil le et cumule les fonctions de chef de l'État et de Premier ministre jusqu'en juin, date à laquelle il accepte le retour de Moshoeshoe II lorsque celui-ci valide l'annulation des élections[5].

Le roi est à nouveau destitué le et son fils Letsie III est forcé le à accéder au trône du Lesotho. Mosheshoe II se réfugie alors au Royaume-Uni.

Le , il redevient roi du Lesotho jusqu'à sa mort le . Il trouve la mort à l'âge de 57 ans dans un accident de la route, quand sa voiture plonge d'une route de montagne au matin du . L'accident tue également son chauffeur[6]. D'après le gouvernement, Moshoeshoe était sorti à 1 h du matin afin de voir son bétail à Matsieng et retournait à Maseru à travers les monts Maluti quand sa voiture est sortie de la route[6].

Son fils Letsie III redevient roi du Lesotho le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Chef suprême du Basoutoland du 12 mars 1960 au 4 octobre 1966.
  2. Genealogy
  3. a b et c « Moshoeshoe II (1938-1996) roi du Lesotho », sur Encyclopædia Universalis
  4. a b c et d J. K., « Nouvel État africain indépendant, le royaume de Lesotho (ex-Basutoland) est né. Un climat de malaise », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=590&langue=fr
  6. a et b Donald G. McNeil Jr., « King of Tiny Land Circled by South Africa Dies in Car Plunge », The New York Times, 16 janvier 1996.

Liens externes[modifier | modifier le code]