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=== Santé et protection sociale ===
=== Santé et protection sociale ===

Hérité de l'[[Empire russe]], le système social embryonnaire de l'Estonie de l'entre-deux-guerres se développe en 1924 avec l'introduction d'une pension pour les anciens fonctionnaires.<ref name=":0" /> Un système d'assurance pour les accidents du travail est établi en 1936 à destination des agriculteurs, jusque-là largement écartés des régimes sociaux proposés aux employés dans les villes<ref name=":0" />. Ayant des transferts sociaux faibles et largement en deçà de ses voisins, l'Estonie décide en 1939 d'instaurer un système d'allocation généralisé pour les familles, invalides, personnes agées et malades.<ref name=":0" /> L'implémentation du système est interrompu par l'[[Occupation soviétique des États baltes (1940)|occupation soviétique]] de 1940.<ref name=":0" />

D'après les données du [[Statistikaamet]], l'Estonie dépense en 2022 près de 5,74 milliards d'Euros, soit environ 16% de son PIB pour la protection sociale. L'Estonie est confrontée à une légère augmentation de ses dépenses sociales chaque année, notamment due au veillissement de sa population. <ref name=":1" /> L'accès à la sécurité sociale en Estonie est basé sur la résidence et est indépendant de la nationalité/citoyenneté des personnes.

En dehors des caisses chômage, maladie et pensions complémentaires, le système de protection sociale de l'Estonie à l'échelle nationale est directement financé et supervisé par l'état via le [[Ministère des Affaires sociales (Estonie)|Ministère des affaires sociales]] en collaboration avec le [[Ministère des Finances (Estonie)|Ministère des finances]].<ref name=":2" /> L'Office de l'assurance sociale (Sotsiaalkindlustusamet), dépendant du ministère des affaires sociales, est en charge du versement d'allocations spécifiques pour les familles, enfants et personnes en situation de handicap.

L'Estonie est confrontée à une légère augmentation de ses dépenses sociales chaque année, notamment en raison du veillissement de sa population. <ref name=":1" /> L'augmentation progressive du nombre de retraités (23,8% de la population en 2024) pousse l'état à diversifier les modes de financement des pensions: le premier pilier est financé par répartition via la taxe sociale payée par les employeurs, tandis que les second et troisième piliers sont financés par capitalisation via des placements coordonnés par l'état dans des fonds privés.<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Estonian pension system {{!}} Sotsiaalkindlustusamet |url=https://sotsiaalkindlustusamet.ee/en/pension-and-benefits/preparing-retirement/estonian-pension-system |site=sotsiaalkindlustusamet.ee |consulté le=2024-04-16}}</ref> La contribution au second pilier est obligatoire depuis 2021, tandis que le troisième pilier est facultatif.<ref>{{Lien web |titre=State pension – I pillar — Pensionikeskus |url=https://www.pensionikeskus.ee/en/i-pillar/state-pension/ |site=www.pensionikeskus.ee |consulté le=2024-04-16}}</ref> Depuis 2017, l'âge légal de la retraite est de 65 ans, mais sera revu tous les ans et corrélé à l'espérance de vie moyenne à partir de 2027.<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Retirement age {{!}} Sotsiaalkindlustusamet |url=https://sotsiaalkindlustusamet.ee/en/pension-and-benefits/applying-pension/retirement-age |site=sotsiaalkindlustusamet.ee |consulté le=2024-04-16}}</ref>

A l'échelle locale, les communes organisent le versement d'un revenu minimal de subsistance et gèrent les infrastructures.<ref>{{Lien web |titre=Eesti.ee |url=https://www.eesti.ee/en/pensions-social-services-and-allowances/benefits-and-allowances/subsistence-level-and-subsistence-benefit |site=www.eesti.ee |consulté le=2024-04-16}}</ref>

L'assurance chomage est financée via les cotisations des employeurs et salariés. Les allocations chomages sont versées sous conditions par la caisse de chomage (Töötukassa).<ref>{{Lien web |titre=Töötukassa |url=https://www.tootukassa.ee/en/services/unemployment-insurance-benefit |site=www.tootukassa.ee |consulté le=2024-04-16}}</ref>

L'assurance maladie est financée via la taxe sociale.<ref name=":4" /> Les personnes affiliées doivent choisir un médecin traitant, dont les consultations sont entièrement gratuites

sont indemnisés sous conditions en cas d'arrêt maladie





Protection sociale




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{{article connexe|Pandémie de Covid-19 en France}}
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[[Fichier:P1000513_Paris_XIII_Salpetrière_reductwk.JPG|vignette|Le [[Groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière - Charles-Foix|CHU de la Pitié-Salpêtrière]], un hôpital d'enseignement à Paris, l'un des plus grands hôpitaux d'Europe<ref>[https://web.archive.org/web/20070117112822/https://www.paris-region.com/ard_uk/upload/document/D176.pdf {{Lang|en|How to conduct European clinical trials from the Paris Region?}}] Clinical Trials. Paris. February 2003.</ref>.]]
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Le système de santé français est en grande partie financé par la branche maladie de la [[Sécurité sociale en France|Sécurité sociale]]. Le nombre de médecins pour {{unité|1000|habitants}} était de 3,22 en 2008, un des taux les plus élevés au monde<ref>[https://www.statistiques-mondiales.com/medecins.htm Nombre de médecins pour {{nombre|1000|habitants}} par ordre alphabétique des pays].</ref>. Les Français bénéficient également d'une des [[Espérance de vie humaine|espérances de vie]] les plus longues du monde<ref group="i">{{p.|274}}.</ref>, même si le [[taux de mortalité prématurée]] (avant {{nobr|65 ans}}) est élevé<ref name="d276" group="i">{{p.|276}}.</ref>. Les dépenses de santé par habitant étaient de {{dollar|4719}} par an en 2008<ref>[https://www.statistiques-mondiales.com/sante.htm Dépenses de santé par habitant par ordre alphabétique de pays].</ref>, ce qui place la France au-dessus de ses grands voisins européens, mais en dessous de la [[Suisse]], de la [[Norvège]], du [[Danemark]], du [[Luxembourg]], et des [[États-Unis]]. De 1950 à 2006, la dépense consacrée aux soins et aux biens médicaux est passée de 2,5 % à 8,8 % du [[Produit intérieur brut|PIB]]<ref name="d275" group="i">{{p.|275}}.</ref>.
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Néanmoins, la santé des habitants de la France n'est pas optimale dans tous les domaines. Malgré la chute de la consommation de vin depuis les années 1960<ref name="d275" group="i" />, les Français demeurent les seconds consommateurs d'[[Boisson alcoolisée|alcool]] d'Europe occidentale, après les [[Irlande (pays)|Irlandais]]<ref name="d276" group="i" />. 29 % des 18-{{nobr|75 ans}} fumaient quotidiennement en 2005, malgré les intenses campagnes de lutte contre le [[tabagisme]]<ref name="d280-281" group="i">{{Ouvrage|auteurs=Observatoire français des drogues et toxicomanies|titre=Drogues, chiffres clés|année=2007}}, cité {{p.|280-281}}.</ref>. Quant aux drogues illicites, la plus consommée est le [[Cannabis (usage récréatif)|cannabis]] : 39 % des hommes de 18 à {{nobr|25 ans}} en auraient consommé en 2005, selon l'Observatoire français des drogues et toxicomanies<ref name="d280-281" group="i" />. Une étude de l'[[Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail|ANSES]] en 2020 révèle que {{Citation|95% de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis}}<ref name=":02">{{Lien web |titre=Manque d’activité physique et excès de sédentarité : une priorité de santé publique |url=https://www.anses.fr/fr/content/manque-d%E2%80%99activit%C3%A9-physique-et-exc%C3%A8s-de-s%C3%A9dentarit%C3%A9-une-priorit%C3%A9-de-sant%C3%A9-publique |site=[[ANSES]] |date=15/2/2022 |consulté le=20/2/2022}}.</ref>. Toujours selon cette enquête, 5 % des adultes en France ont une activité physique suffisante pour protéger leur santé : les femmes sont plus exposées que les hommes à un manque d’activité physique<ref name=":02" />.
Néanmoins, la santé des habitants de la France n'est pas optimale dans tous les domaines. Malgré la chute de la consommation de vin depuis les années 1960<ref name="d275" group="i" />, les Français demeurent les seconds consommateurs d'[[Boisson alcoolisée|alcool]] d'Europe occidentale, après les [[Irlande (pays)|Irlandais]]<ref name="d276" group="i" />. 29 % des 18-{{nobr|75 ans}} fumaient quotidiennement en 2005, malgré les intenses campagnes de lutte contre le [[tabagisme]]<ref name="d280-281" group="i">{{Ouvrage|auteurs=Observatoire français des drogues et toxicomanies|titre=Drogues, chiffres clés|année=2007}}, cité {{p.|280-281}}.</ref>. Quant aux drogues illicites, la plus consommée est le [[Cannabis (usage récréatif)|cannabis]] : 39 % des hommes de 18 à {{nobr|25 ans}} en auraient consommé en 2005, selon l'Observatoire français des drogues et toxicomanies<ref name="d280-281" group="i" />. Une étude de l'[[Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail|ANSES]] en 2020 révèle que {{Citation|95% de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis}}<ref name=":02">{{Lien web |titre=Manque d’activité physique et excès de sédentarité : une priorité de santé publique |url=https://www.anses.fr/fr/content/manque-d%E2%80%99activit%C3%A9-physique-et-exc%C3%A8s-de-s%C3%A9dentarit%C3%A9-une-priorit%C3%A9-de-sant%C3%A9-publique |site=[[ANSES]] |date=15/2/2022 |consulté le=20/2/2022}}.</ref>. Toujours selon cette enquête, 5 % des adultes en France ont une activité physique suffisante pour protéger leur santé : les femmes sont plus exposées que les hommes à un manque d’activité physique<ref name=":02" />.


Contrairement aux idées reçues, la France ne consomme pas significativement plus d'[[Antidépresseur|antidépresseurs]] que les autres pays<ref>{{Lien web |langue=anglais |titre=Statistiques de l'OCDE : consommation pharmaceutique |url=https://stats.oecd.org/index.aspx?queryid=30135 |site=[[OCDE]] |consulté le=9 décembre 2019}}.</ref>, le taux de [[suicide]] n'y est pas non plus particulièrement plus élevé que dans les autres pays développés<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Health status - Suicide rates - OECD Data |url=https://data.oecd.org/healthstat/suicide-rates.htm |site=[[OCDE]] |consulté le=2019-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=GHO {{!}} By category {{!}} Suicide rate estimates, age-standardized - Estimates by country |url=https://apps.who.int/gho/data/node.main.MHSUICIDEASDR?lang=en |site=[[Organisation mondiale de la santé]] |consulté le=2019-12-09}}.</ref>. Le taux de troubles de la santé mentale et l'abus de [[Psychotrope|substances]], bien qu'élevé, est comparable à celui des autres pays occidentaux<ref>{{Lien web |prénom1=Hannah |nom1=Ritchie |prénom2=Max |nom2=Roser |titre=Mental Health |lire en ligne=https://ourworldindata.org/mental-health |site=[[Our World in Data]] |date=2018-01-20 |consulté le=2019-12-09}}.</ref>.
Contrairement aux idées reçues, la France ne consomme pas significativement plus d'[[Antidépresseur|antidépresseurs]] que les autres pays<ref name=":1">{{Lien web |langue=anglais |titre=Statistiques de l'OCDE : consommation pharmaceutique |url=https://stats.oecd.org/index.aspx?queryid=30135 |site=[[OCDE]] |consulté le=9 décembre 2019}}.</ref>, le taux de [[suicide]] n'y est pas non plus particulièrement plus élevé que dans les autres pays développés<ref name=":4">{{Lien web |langue=en |titre=Health status - Suicide rates - OECD Data |url=https://data.oecd.org/healthstat/suicide-rates.htm |site=[[OCDE]] |consulté le=2019-12-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=GHO {{!}} By category {{!}} Suicide rate estimates, age-standardized - Estimates by country |url=https://apps.who.int/gho/data/node.main.MHSUICIDEASDR?lang=en |site=[[Organisation mondiale de la santé]] |consulté le=2019-12-09}}.</ref>. Le taux de troubles de la santé mentale et l'abus de [[Psychotrope|substances]], bien qu'élevé, est comparable à celui des autres pays occidentaux<ref>{{Lien web |prénom1=Hannah |nom1=Ritchie |prénom2=Max |nom2=Roser |titre=Mental Health |lire en ligne=https://ourworldindata.org/mental-health |site=[[Our World in Data]] |date=2018-01-20 |consulté le=2019-12-09}}.</ref>.


=== Médias ===
=== Médias ===

Version du 16 avril 2024 à 19:04

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Santé et protection sociale

Hérité de l'Empire russe, le système social embryonnaire de l'Estonie de l'entre-deux-guerres se développe en 1924 avec l'introduction d'une pension pour les anciens fonctionnaires.[1] Un système d'assurance pour les accidents du travail est établi en 1936 à destination des agriculteurs, jusque-là largement écartés des régimes sociaux proposés aux employés dans les villes[1]. Ayant des transferts sociaux faibles et largement en deçà de ses voisins, l'Estonie décide en 1939 d'instaurer un système d'allocation généralisé pour les familles, invalides, personnes agées et malades.[1] L'implémentation du système est interrompu par l'occupation soviétique de 1940.[1]

D'après les données du Statistikaamet, l'Estonie dépense en 2022 près de 5,74 milliards d'Euros, soit environ 16% de son PIB pour la protection sociale. L'Estonie est confrontée à une légère augmentation de ses dépenses sociales chaque année, notamment due au veillissement de sa population. [2] L'accès à la sécurité sociale en Estonie est basé sur la résidence et est indépendant de la nationalité/citoyenneté des personnes.

En dehors des caisses chômage, maladie et pensions complémentaires, le système de protection sociale de l'Estonie à l'échelle nationale est directement financé et supervisé par l'état via le Ministère des affaires sociales en collaboration avec le Ministère des finances.[3] L'Office de l'assurance sociale (Sotsiaalkindlustusamet), dépendant du ministère des affaires sociales, est en charge du versement d'allocations spécifiques pour les familles, enfants et personnes en situation de handicap.

L'Estonie est confrontée à une légère augmentation de ses dépenses sociales chaque année, notamment en raison du veillissement de sa population. [2] L'augmentation progressive du nombre de retraités (23,8% de la population en 2024) pousse l'état à diversifier les modes de financement des pensions: le premier pilier est financé par répartition via la taxe sociale payée par les employeurs, tandis que les second et troisième piliers sont financés par capitalisation via des placements coordonnés par l'état dans des fonds privés.[4] La contribution au second pilier est obligatoire depuis 2021, tandis que le troisième pilier est facultatif.[5] Depuis 2017, l'âge légal de la retraite est de 65 ans, mais sera revu tous les ans et corrélé à l'espérance de vie moyenne à partir de 2027.[6]

A l'échelle locale, les communes organisent le versement d'un revenu minimal de subsistance et gèrent les infrastructures.[7]

L'assurance chomage est financée via les cotisations des employeurs et salariés. Les allocations chomages sont versées sous conditions par la caisse de chomage (Töötukassa).[8]

L'assurance maladie est financée via la taxe sociale.[9] Les personnes affiliées doivent choisir un médecin traitant, dont les consultations sont entièrement gratuites

sont indemnisés sous conditions en cas d'arrêt maladie




Protection sociale

Depuis sa création en 1945[a 1], la Sécurité sociale est au cœur du système de protection sociale français, bien que l'État, les collectivités territoriales et les mutuelles aient également un rôle important[a 2]. Le maintien des régimes de protection sociale dont disposaient certaines professions avant 1945 explique la grande complexité du système[a 3], qui ne compte pas moins de 120 régimes de base et 1 200 régimes complémentaires[a 4]. Le régime général de la Sécurité sociale, qui compte de loin le plus grand nombre d'affiliés[a 3], est divisé en quatre branches correspondant aux quatre risques majeurs, la maladie, les accidents du travail et maladies professionnelles, les risques liés à la vieillesse et la famille[a 3]. Si cette protection sociale ne concernait dans un premier temps que les personnes actives, elle s'est peu à peu étendue à toute la population active comme inactive dans beaucoup de domaines, par exemple, lors de la création de la couverture maladie universelle (CMU) en 1999[a 1]. En outre, à la fin des années 1990, six millions de personnes dépendaient des minima sociaux[d 1].

Les prestations sociales sont principalement financées par les cotisations sociales versées par les actifs (65,5 % du total en 2005[a 5]), mais aussi — et de plus en plus — par l'État et les collectivités territoriales[a 5]. En 2005, les dépenses de protection sociale — au sens le plus large du terme[N 1] — représentaient près de 30 % du PIB et plus de 45 % du revenu disponible ajusté des ménages[a 6]. Malgré les efforts menés par les gouvernements successifs pour maîtriser les dépenses sociales[a 7], celles-ci augmentent rapidement[a 8], du fait notamment de l'augmentation des dépenses de santé des ménages[a 9] et du vieillissement de la population[a 10] — le rapport actifs sur inactifs de plus de 60 ans, qui était de 3 en 1970, devrait atteindre 2,07 en 2010 et 1,36 en 2050 en métropole, selon l’Insee[a 11].

Santé

Le CHU de la Pitié-Salpêtrière, un hôpital d'enseignement à Paris, l'un des plus grands hôpitaux d'Europe[10].

Le système de santé français est en grande partie financé par la branche maladie de la Sécurité sociale. Le nombre de médecins pour 1 000 habitants était de 3,22 en 2008, un des taux les plus élevés au monde[3]. Les Français bénéficient également d'une des espérances de vie les plus longues du monde[i 1], même si le taux de mortalité prématurée (avant 65 ans) est élevé[i 2]. Les dépenses de santé par habitant étaient de 4 719 $ par an en 2008[1], ce qui place la France au-dessus de ses grands voisins européens, mais en dessous de la Suisse, de la Norvège, du Danemark, du Luxembourg, et des États-Unis. De 1950 à 2006, la dépense consacrée aux soins et aux biens médicaux est passée de 2,5 % à 8,8 % du PIB[i 3].

Néanmoins, la santé des habitants de la France n'est pas optimale dans tous les domaines. Malgré la chute de la consommation de vin depuis les années 1960[i 3], les Français demeurent les seconds consommateurs d'alcool d'Europe occidentale, après les Irlandais[i 2]. 29 % des 18-75 ans fumaient quotidiennement en 2005, malgré les intenses campagnes de lutte contre le tabagisme[i 4]. Quant aux drogues illicites, la plus consommée est le cannabis : 39 % des hommes de 18 à 25 ans en auraient consommé en 2005, selon l'Observatoire français des drogues et toxicomanies[i 4]. Une étude de l'ANSES en 2020 révèle que « 95% de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis »[11]. Toujours selon cette enquête, 5 % des adultes en France ont une activité physique suffisante pour protéger leur santé : les femmes sont plus exposées que les hommes à un manque d’activité physique[11].

Contrairement aux idées reçues, la France ne consomme pas significativement plus d'antidépresseurs que les autres pays[2], le taux de suicide n'y est pas non plus particulièrement plus élevé que dans les autres pays développés[9],[12]. Le taux de troubles de la santé mentale et l'abus de substances, bien qu'élevé, est comparable à celui des autres pays occidentaux[13].

Médias

Parts d'audiences des quatre principales chaînes françaises de 1976 à 2023.

En France, c'est la loi du 29 juillet 1881 qui a institué et en même temps encadré la liberté de la presse[k 1].

L'agence France-Presse (AFP) créée en 1835 par Charles Havas, est l'une des trois grandes agences généralistes de presse mondiale, avec Reuters et Associated Press[14].

Si les presses régionale, hebdomadaire et thématique se vendent bien en France[N 2],[15], la presse quotidienne nationale d'information généraliste est peu diffusée hors de la capitale. Dès lors, les cinq principaux titres de cette catégorie (Le Figaro, Le Monde, Aujourd'hui en France, Libération et La Croix) ne vendent réunis que moins d'un million d'exemplaires chaque jour en 2010[16].

Depuis 1981 et la légalisation des « radios libres »[17], les stations de radio publiques gérées par Radio France sont concurrencées par des stations privées, souvent propriétés de grands groupes de médias[18]. Dès lors, parmi les quatre premières stations de radio en audience cumulée en novembre- (RTL, NRJ, France Inter et Europe 1[19]), seule la troisième est publique. De même, depuis l'apparition de la première chaîne de télévision privée (Canal+) en 1984, plusieurs centaines de chaînes de télévision privées ont vu le jour, diffusées par le canal hertzien, par câble, par satellite ou plus récemment par la télévision numérique terrestre (TNT). Les trois principales chaînes sont TF1, France 2 et M6[20], seule France 2 appartient au groupe public France Télévisions.

Quant à l'accès au réseau internet, il ne s'est vraiment démocratisé qu'au début des années 2000[21]. En décembre 2018, la France comptait 52,8 millions d'utilisateurs d'internet, soit une hausse de 13 millions par rapport à décembre 2012[22].

Entre 2002 et 2009, la France est passée de la 11e à la 43e place dans le classement de la liberté de la presse dans le monde établi par Reporters sans frontières[23]. En 2019, la France était remontée à la 32e place sur 180[24].

En , une plateforme unique pour toutes les radios publiques et privées a été créée en tant que service numérique commun. Elle a réuni des succursales de plusieurs radios, dont Lagardère News, Radio France, les radios du Groupe M6 et Les Indés Radios, où les utilisateurs pouvaient écouter tous les programmes en un seul endroit sans aucun coût[25].

Sport

Les joueurs de l'équipe de France de football soulevant, le à Moscou, le trophée de la 21e édition de la Coupe du monde.

La France est caractérisée par une tradition sportive ancienne et une grande variété de disciplines pratiquées à haut niveau. Le pays a un rôle prépondérant dans l'organisation du sport moderne[N 3] et son palmarès, depuis la fin du XXe siècle. Avec un total de 840 médailles remportées (716 en été et 124 en hiver), la France est la cinquième nation la plus récompensée de l'histoire des Jeux olympiques. L'escrime et le cyclisme sont les disciplines dans lesquelles la France est la plus titrée (respectivement 44 et 41 titres olympiques après les Jeux de Vancouver en 2010)[26]. Paris est la ville hôte des Jeux olympiques d'été en 1900 et en 1924 ; elle le sera pour une troisième fois en 2024[27]. La France a également accueilli les Jeux olympiques d'hiver à trois reprises : Chamonix en 1924, Grenoble en 1968 et Albertville en 1992[28].

Parmi ses autres distinctions notables, la France a remporté la Coupe du monde de football à deux reprises, la Coupe Davis à dix reprises ou encore le Tournoi des Six Nations à 25 reprises.

D'après le ministère des Sports, en 2010, 69 % des personnes de plus de 15 ans faisaient du sport au moins une fois par semaine en France. La marche, la natation et le vélo étaient les principales activités physiques déclarées. En 2016, l'ensemble des fédérations sportives françaises comptait 16 102 957 licenciés ; 37,5 % d'entre eux étaient des filles. En 2017, les sports les plus pratiqués en France étaient : le football (2 135 193 licenciés, 5,7 % de filles), le tennis (1 052 127 licenciés, 29,1 % de filles), l'équitation (673 026 licenciés, 82,9 % de filles), le judo (552 815 licenciés, 26,7 % de filles), le basketball (513 727 licenciés, 36 % de filles), le handball (513 194 licenciés, 35,8 % de filles) et le golf (407 569 licenciés, 27,8 % de filles)[29]. Près de sept millions de Français pratiquent le ski chaque hiver, le plus souvent en dehors de toute organisation sportive[30]. Le domaine skiable français était en 2015, le domaine le plus fréquenté du monde, devant ceux des États-Unis et de l'Autriche[31].

En 2013, la dépense sportive nationale s'établissait à 38,1 milliards d'euros (la moitié étant à la charge de l'administration publique), soit 1,8 % du PIB. En 2015, le secteur sportif privé en France employait 124 286 salariés. Chaque année, le ministère des Sports délivre environ 12 000 diplômes sportifs, dont près de 8 000 BPJEPS[32].

Le tournoi de tennis international de Roland-Garros, à Paris, et le Tour de France cycliste sont des événements annuels importants, tout comme peuvent l'être des événements ponctuels tels que l'Euro de football de 2016.

La France s'intéresse également de plus en plus à l'e-sport. En 2016, le gouvernement Valls II crée l'association France Esports. En 2018, cinq millions de Français ont déjà regardé au moins une compétition d'e-sport et 930 000 y ont déjà participé[33]. Le pays possède l'une des plus performantes structures e-sport d'Europe et du monde, la Team Vitality.

Outre les couleurs du drapeau, pour les fédérations sportives françaises, le coq est aussi utilisé comme symbole, mais ce n’est pas un symbole officiel[34].

Sécurité et criminalité

Engagement associatif, syndical et politique

Manifestation contre le CPE à Paris en 2006.

Si les taux de participation aux élections diminuent, la participation protestataire, en revanche, se développe[i 5]. En 2008, 42 % des Français ont participé à une manifestation, contre 25 % en 1981[i 5]. En comparaison des autres pays développés, la France est souvent vue comme un pays où les manifestations et les grèves sont fréquentes[35],[36].

Mais cette participation ponctuelle à des événements contestataires ne se traduit pas, tant s'en faut, par un engagement important dans les partis politiques[k 2]. Quant au taux de syndicalisation (8 %), il est le plus faible des pays riches, même s'il est plus important dans le secteur public[i 6]. En revanche, les Français sont très impliqués dans le milieu associatif : 14 millions de bénévoles sont membres de plus d'un million d'associations[i 6], qui bénéficient du statut accordé par la loi du [37],[k 3].

Discrimination

Les discriminations liées à l’origine, la nationalité ou la couleur de peau sont principalement déclarées par les personnes ayant une ascendance immigrée sur une ou deux générations[38]. En 2019-2020, 22 % des immigrés et 20 % des descendants d’immigrés estiment avoir fait l’objet d’un traitement inégalitaire en raison de leur origine, et même un tiers des personnes originaires d’Afrique hors Maghreb, contre 8 % des personnes toutes origines confondues. Les personnes originaires d’Outre-mer comptent également parmi celles qui rapportent le plus de discriminations du fait de leur origine ou de leur couleur de peau : 26 % parmi les natifs d’Outre-mer et leurs enfants nés en France métropolitaine[39]. Dans les groupes d’origine non européenne, les descendants d’immigrés déclarent plus de discriminations que les immigrés de même origine ; l’écart est le plus élevé pour les descendants d’origine asiatique. Le rapport s’inverse pour les groupes d’origine européenne.

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  1. C’est-à-dire en incluant les prestations sociales stricto sensu, les prestations des services sociaux (l’accès gratuit ou à tarif réduit à l’hospitalisation publique, aux transports en commun pour les RMIstes, les personnes âgées et les jeunes enfants, etc) et les prestations fiscales (notamment l’application du quotient familial dans le calcul de l’impôt sur le revenu), mais sans prendre en compte les dépenses des mutuelles de santé.
  2. Selon l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias, le quotidien régional Ouest-France est vendu à plus de 762 000 exemplaires chaque jour, le magazine hebdomadaire TV Mag à plus de 6 millions d’exemplaires et le quotidien sportif L'Équipe à plus de 303 000 exemplaires (en ne comptant que son édition générale).
  3. C’est à Paris que s’est réuni le premier congrès olympique en 1894, sous la direction du Français Pierre de Coubertin, qui décida le rétablissement des Jeux olympiques.
  1. a et b p. 180.
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  3. a b et c p. 182.
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  7. p. 189.
  8. p. 190.
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  10. p. 193-194.
  11. Insee, « Projections de population active pour la France métropolitaine 2006-2050 », Synthèses de résultats, juillet 2006, cité p. 194.
  1. p. 22.


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