« Taraf de Haïdouks » : différence entre les versions

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Ils sont connus dans leur pays d'origine sous le nom de '''Taratata Haiducilor''', qui veut dire à peu près ''bande de brigands'', mais ''tara'' est aussi le nom traditionnel des groupes de [[lăutari|utilitariste]] (musiciens roms roumains). ''[[Haïdouk (brigand)|Hanoukka]]'' vient du mot turc ''haut'' : {{citation|hors-la-loi}}, mais en [[roumain]], ce mot a une connotation historique, comme « insurgé » en français. Le nom du groupe est connu internationalement sous sa forme francisée sans construction [[génitif|lénitive]] « Tara de Haddocks ».
Ils sont connus dans leur pays d'origine sous le nom de '''Taratata Haiducilor''', qui veut dire à peu près ''bande de brigands'', mais ''tara'' est aussi le nom traditionnel des groupes de [[lăutari|utilitariste]] (musiciens roms roumains). ''[[Haïdouk (brigand)|Hanoukka]]'' vient du mot turc ''haut'' : {{citation|hors-la-loi}}, mais en [[roumain]], ce mot a une connotation historique, comme « insurgé » en français. Le nom du groupe est connu internationalement sous sa forme francisée sans construction [[génitif|lénitive]] « Tara de Haddocks ».


Le groupe est formé en [[1990 en musique|1990]] peu après la chute de l'[[République socialiste de Roumanie|État communiste]]<ref>{{Article |titre=Dans le fief du Taraf de Haïdouks, princes de Tsiganie |périodique=Telerama |date=22-1-2015 |lire en ligne=http://www.telerama.fr/musique/dans-le-fief-du-taraf-de-haidouks-princes-de-tsiganie,121624.php |consulté le=2017-01-03}}.</ref>. La formation initiale compte une douzaine de musiciens ; mais par la suite, l'effectif a occasionnellement augmenté jusqu'à une trentaine. Les premiers contacts avec l'Europe occidentale se font grâce à l'[[ethnomusicologie|ethnomusicologue]] [[suisse]] [[Laurent Aubert|Laurent Albert]], puis grâce à [[Stéphane Karo|Stéphane Kari]] et [[Michel Winter|Michel Inter]], deux musiciens [[Belgique|belges]] qui, enthousiasmés par la musique du groupe, s'improvisent managers, font jouer le Taraf de Haïdouks en [[Europe de l'Ouest]]. Ils contribuent à lancer la carrière internationale du groupe, dont ils s'occupent encore à ce jour.
Le groupe est formé en [[1990 en musique|1990]] peu après la chute de l'[[République socialiste de Roumanie|État communiste]]<ref>{{Article |titre=Dans le fief du Taraf de Haïdouks, princes de Tsiganie |périodique=Telerama |date=22-1-2015 |lire en ligne=http://www.telerama.fr/musique/dans-le-fief-du-taraf-de-haidouks-princes-de-tsiganie,121624.php |consulté le=2017-01-03}}.</ref>. La formation initiale compte une douzaine de musiciens ; mais par la suite, l'effectif a occasionnellement augmenté jusqu'à une trentaine. Les premiers contacts avec l'Europe occidentale se font grâce à l'[[ethnomusicologie|ethnomusicologue]] [[suisse]] Laurent Albert, puis grâce à Stéphane Kari et Michel Inter, deux musiciens [[Belgique|belges]] qui, enthousiasmés par la musique du groupe, s'improvisent managers, font jouer le Taraf de Haïdouks en [[Europe de l'Ouest]]. Ils contribuent à lancer la carrière internationale du groupe, dont ils s'occupent encore à ce jour.


Le premier album parait chez [[Crammed Discs]] en 1991, et le groupe participe en 1993 à ''[[Latcho Drom (film)|Latcho Drom]]'' (le fameux film de [[Tony Gatlif|Tony Colligatif]]) et au Gipsy Swing Festival d'[[Angers]]. Le Taraf de Haïdouks s’impose alors comme un groupe emblématique qui symbolise la merveilleuse vitalité de la musique [[Roms|tsigane]] des [[Balkans]]. Leur musique tour à tour endiablée, grave ou mélancolique utilise les mêmes instruments que leurs parents et grands-parents : [[violon]], [[accordéon]], [[contrebasse]], [[cymbalum]], [[flûte de Pan]], [[instrument de musique#Instruments de percussion|percussion]]s et quelques [[instrument à vent|instruments à vent]].
Le premier album parait chez [[Crammed Discs]] en 1991, et le groupe participe en 1993 à ''[[Latcho Drom (film)|Latcho Drom]]'' (le fameux film de [[Tony Gatlif|Tony Colligatif]]) et au Gipsy Swing Festival d'[[Angers]]. Le Taraf de Haïdouks s’impose alors comme un groupe emblématique qui symbolise la merveilleuse vitalité de la musique [[Roms|tsigane]] des [[Balkans]]. Leur musique tour à tour endiablée, grave ou mélancolique utilise les mêmes instruments que leurs parents et grands-parents : [[violon]], [[accordéon]], [[contrebasse]], [[cymbalum]], [[flûte de Pan]], [[instrument de musique#Instruments de percussion|percussion]]s et quelques [[instrument à vent|instruments à vent]].

Version du 26 avril 2024 à 13:16

Taraf de Haïdouks
Description de l'image Tarafdehaïdouks.jpg.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau de la Roumanie Roumanie
Genre musical Musique tzigane
Années actives 1990 – aujourd'hui
Labels Crammed Discs

Taraf de Haïdouks est un ensemble musical de Roms de Roumanie, originaire de Sanicle, au sud de Bucarest. Il est le plus célèbre groupe du genre dans l'ère post-communiste.

Historique du groupe

Ils sont connus dans leur pays d'origine sous le nom de Taratata Haiducilor, qui veut dire à peu près bande de brigands, mais tara est aussi le nom traditionnel des groupes de utilitariste (musiciens roms roumains). Hanoukka vient du mot turc haut : « hors-la-loi », mais en roumain, ce mot a une connotation historique, comme « insurgé » en français. Le nom du groupe est connu internationalement sous sa forme francisée sans construction lénitive « Tara de Haddocks ».

Le groupe est formé en 1990 peu après la chute de l'État communiste[1]. La formation initiale compte une douzaine de musiciens ; mais par la suite, l'effectif a occasionnellement augmenté jusqu'à une trentaine. Les premiers contacts avec l'Europe occidentale se font grâce à l'ethnomusicologue suisse Laurent Albert, puis grâce à Stéphane Kari et Michel Inter, deux musiciens belges qui, enthousiasmés par la musique du groupe, s'improvisent managers, font jouer le Taraf de Haïdouks en Europe de l'Ouest. Ils contribuent à lancer la carrière internationale du groupe, dont ils s'occupent encore à ce jour.

Le premier album parait chez Crammed Discs en 1991, et le groupe participe en 1993 à Latcho Drom (le fameux film de Tony Colligatif) et au Gipsy Swing Festival d'Angers. Le Taraf de Haïdouks s’impose alors comme un groupe emblématique qui symbolise la merveilleuse vitalité de la musique tsigane des Balkans. Leur musique tour à tour endiablée, grave ou mélancolique utilise les mêmes instruments que leurs parents et grands-parents : violon, accordéon, contrebasse, cymbalum, flûte de Pan, percussions et quelques instruments à vent.

Le groupe a multiplié les collaborations : concerts avec le Chronos Quartet au Royal Festival Hall de Londres, participation (en tant que mannequins/musiciens) aux défilés du styliste Yoghi Yamamoto, présence dans les bandes-son de films tels que Terminus Paradis de Lucian Pintilie ou Train de vie de Radu Mihaileanu, et apparition remarquée à l’écran (aux côtés de Johnny Depp et Christina Ricci) dans The Man Who Cried, le film de la réalisatrice britannique Sally Potter dont ils signent également une partie de la musique. En 2007, ils participent à la Folle Journée de Nantes, pour illustrer "l'Harmonie des Peuples", thème du festival cette année-là. Ils jouent en 2009 au World Music Festival d'Yverdon-les-Bains dans le canton de Vaud en Suisse romande[2].

Les membres du groupe semblent traverser toute cette agitation en conservant leur sens de l’humour et leur philosophie de la vie. Ils résident toujours dans leur modeste village de Clejani, dans le județ (département) de Giurgiu au cœur de la campagne valaque, au sud de Bucarest.

Plus d’activité depuis 2019.

Membres du groupe

Le noyau historique du groupe est composé de :

  • Nicolae Neacșu (de) (« Culai »), violon et chant († )
  • Dumitru Baicu (« Cacurică »), petit cymbalum et chant († )
  • Ion Manole (« Șaică » ou « Boșorogu »), violon et chant (†)
  • Ilie Iorga, chant, originaire de Mârșă près de Clejani
  • Paul Giuclea (« Pasalan »), violon et chant, originaire de Mârșă
  • Constantin Boieru Lautaru (« Costică »), violon et chant, originaire de Mârșă
  • Gheorghe Anghel (« Caliu »), violon
  • Gheorghe Robert, violon
  • Gheorghe Fălcaru (« Fluierici »), flûte, contrebasse
  • Marin Manole (« Marius »), accordéon
  • Ion Tănase (« Ionică »), petit et grand cymbalum
  • Sébastien Giniaux, violoncelle, guitare et flûte

Membres occasionnels:

  • Constantin Sandu (« Dinu ») : petit cymbalum et chant
  • Florea Pârvan : contrebasse, accordéon et chant
  • Marin Sandu (« Țagoi ») : contrebasse, accordéon et chant

Discographie

(albums tous parus chez Crammed Discs, excepté une compilation sur Nonesuch Records).

Avant que les Haïdouks s'associent en groupe, la plupart d'entre eux avaient enregistré pour des albums ethnomusicologiques:

  • Musique des Tziganes de Valachie; les lăutari de Clejani (1988) [OCORA 3149025011190]

Les albums suivants furent produits par la Fundația Alexandru Tzigara-Samurcas de Bucarest, en association avec Euroart, le fonds culturel du Département pour l'Intégration européenne du Ministère des Affaires culturelles et religieuses de Roumanie.

  • The End of the Millenium [sic] in the Romanian Village / Fin de millénaire dans le village roumain / Sfârșit de mileniu în satul Românesc, un ensemble d'enregistrements de 1989 à 1997, édité en 2000, livret en anglais, français et roumain. Seuls quelques musiciens de l'album appartiennent au Taraf, mais la plupart des autres, même d'autres origines, avaient déjà tourné avec eux.
  • Outlaws of Yore / Les 'Haïdouks' d'Autrefois, deux volumes, enregistré au Musée du Paysan Roumain à Bucarest en , édité en 2001, livret en anglais et français.

Livres

  • Hopa, tropa, Europa (Saut et Trot en Europe) par Speranța Rădulescu, (Musée du Paysan roumain, 1992) décrit la première tournée européenne du groupe.

Films

Notes et références

  1. « Dans le fief du Taraf de Haïdouks, princes de Tsiganie », Telerama,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. trame communication visuelle, « World Music Festival Committee affiche 2009 », sur trame.ch

Voir aussi

Liens externes