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'''Marie Adélaïde Kindt''' dite '''Adèle Kindt''', née en 1799 [[Ville de Bruxelles|Bruxelles]] et morte le 8 mai [[1893]] dans la même ville est une peintre [[Belgique|belge]].
'''Marie Adélaïde Kindt''' dite '''Adèle Kindt''', née en 1799 à [[Ville de Bruxelles|Bruxelles]] et morte le 8 mai [[1893]] dans la même ville est une peintre [[Belgique|belge]].


== Biographie ==
== Biographie ==

Version du 5 mai 2024 à 11:11

Adèle Kindt
Autoportrait de Adèle Kindt, (Rijksmuseum Amsterdam, Prentenkabinet) vers 1820
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Maîtres
Lieux de travail
Fratrie
Laurence Kindt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle

Marie Adélaïde Kindt dite Adèle Kindt, née en 1799 à Bruxelles et morte le 8 mai 1893 dans la même ville est une peintre belge.

Biographie

Famille

Marie Adélaïde Kindt est née à Bruxelles[1] le et y[2] est morte le 8 mai 1893. La presse fit état de son décès[3].

Son père, Pierre Charles Joseph Kindt, originaire de Saint-Omer, commis de négociant, s'était établi à Bruxelles[4] en 1794. Il y avait épousé une Bruxelloise, Anne Marie Bultos.

On leur connaît plusieurs enfants, dont :

* Marie Adélaïde, dite Adèle, l'aînée des enfants,
* Léon, âgé de 11 ans en 1812,
* Pétronille Pauline Laurence, dite Laurence, âgée de 10 ans en 1812, qui épousa à Saint-Josse-ten-Noode [5] en 1833 Edouard Joseph Delvaux, artiste peintre, et qui est et morte à Charleroi le 25 août 1863,
* Jules, né en 1804, qui épousera à Bruxelles[6] en 1832 Aminthe Joséphine Couyère, et qui aura pour enfant notamment Mathilde Kindt,
* Charles Victor, né en 1811, qui épousa à Bruxelles[7] en 1835 Adèle Kock.

Laurence et Claire sont les sœurs d'Adèle Kindt, elles aussi peintres[8].

Formation

C'est auprès d'Antoine Cardon qu'Adèle Kindt apprend le dessin avant de devenir quelque temps l'élève de Jacques-Louis David[9]. Elle passe ensuite dans l'atelier de Sophie Rude en 1821[10]. Puis elle entre dans l'école de Navez[9] avec lequel elle apprend le grand genre[11].

Carrière artistique

En 1826, Adèle Kindt obtient le premier prix de peinture d'histoire au salon de l'Académie de Gand avec une toile évoquant un événement marquant de l'histoire des Pays-Bas : l'exécution, en 1568, du comte d'Egmont[11],[12]. Le choix d'un sujet d'histoire nationale, le caractère dramatique, déchirant et sentimental de l'épisode dépeint - Le Comte d'Egmont prend congé de sa femme et remet à l'évêque d'Ypres une lettre pour Philippe II - rattachent d'emblée l'œuvre au courant romantique. Adèle Kindt produira plusieurs tableaux dans le même esprit. Citons : Elisabeth, reine d'Angleterre, charge sa secrétaire et Lord Burleigh de l'exécution de la sentence qu'elle vient de signer contre Marie Stuart, toile qu'elle exposa au Salon de Bruxelles de 1827 et qui fut acquise par le gouvernement comme le fut, un an plus tard, son Mélanchton prédisant l'avenir de Guillaume I, dit le Taciturne.

En 1829, ce sera Marie Stuart au château de Loch Leven, exposé au Salon de 1830 à Bruxelles, puis François Ier et Eléonore d'Autriche, que le peintre commente en écrivant au Secrétaire de la Société royale des Beaux-Arts de Bruxelles : « François Ier, après avoir été fait prisonnier à la bataille de Pavie, fut conduit en Espagne, au château de Madrid. Le chagrin d'avoir perdu son armée et la contrariété de sa captivité le rendirent malade. Charles V voulant adoucir sa position le fit soigner par sa sœur Éléonore. À la paix, cette princesse devint Reine de France. »

Adèle Kindt se révèle très soucieuse de relations publiques. À lire ses lettres adressées aux Secrétaires de la Société royale des Beaux-Arts, on retrouve son souci de commenter ses peintures dont les sujets ne sont pas toujours évidents à décrypter.

L'histoire contemporaine retient aussi l'attention de l'artiste : les événements de la révolution belge de Septembre lui inspire La Révolution de 1830 ou Épisode des journées de septembre 1830 (voir ci-dessous). Une ressemblance avec La Marseillaise de François Rude, sculpture sur l'Arc de Triomphe de Paris, peut être ressentie, dans le mouvement général de l'œuvre du maître et de l'élève.

Mais la peinture d'histoire n'est pas la seule que pratique la prolifique Adèle Kindt. De très nombreuses scènes de genre, quelques sujets religieux et des portraits en témoignent[12]. Parmi les toiles peintes jusqu'en 1830 et exposées aux différents Salons hollandais et belges, citons : David jouant de la harpe (1821), Jeune fille auprès d'un ermite (1822), Vieille conteuse (1826), Madone pour la chapelle de Chimay (1827), La famille d'un pêcheur attendant son retour (1828), Le montagnard écossais et la jeune-fille (1828), Une halte de musiciens ambulants (1829), La rentrée d'un joueur dans sa famille (1830).

Jusqu'à la fin de sa carrière, qui fut fort longue, Adèle Kindt continue de produire de très nombreuses toiles. Si l'on ne compte que celles qu'elle expose aux différents Salons belges et hollandais entre 1825 et 1879, on arrive sans peine à un total de plus de soixante œuvres.

Toute sa vie est dédiée à sa peinture. Œuvre très abondante, mais les musées qui avaient des peintures d'Adèle Kindt en ont vendu pour acquérir des peintures de grands maîtres. L'Amérique apprécie beaucoup les sujets historiques.

Œuvres

Son œuvre se compose essentiellement de peinture d'histoire et de portraits.

  • Musée de Bruxelles : Portrait du Professeur Auguste Baron (1826)[13].
  • Musée de Courtrai : Van Dyck fait admirer à la villageoise de Zaventhem son tableau de la légende de Saint-Martin (1841).
  • Hôtel de ville de Gand : Les derniers instants du Comte d'Egmont (1826).
  • Maison du Roi de Bruxelles : Épisode des journées de septembre 1830, non signé, non daté[11].
  • Hôtel de Ville de Mons : Portrait du Comte Vinchant de Gontroeul, Général Major au service de l'Autriche (1860).
  • Musée Charlier Bruxelles : Portrait d'Estelle Juste, Comtesse du St Empire (1818).
  • Infirmerie du Béguinage de Bruxelles : Le Christ et les Anges, (1851)
  • Musée Couven d'Aix-la-Chapelle : Portraits de Franzeska et Augusta Kutgens

Expositions

En 2002 le musée royal des Beaux-Arts d'Anvers présente ses œuvres au cours d'une exposition majeure[9].

Notes et références

  1. Bruxelles, acte de naissance n° 632 du trois nivôse an VIII. 632, Aujourd’hui Trois Nivose l’an huit de la République française, à trois heures de Relevée, par-devant moi Joseph Fourmaux, Membre de l’Administration municipale de la Commune et Canton de Bruxelles, chef-lieu de Département de la Dyle, élu le 13 germinal dernier pour dresser les Actes destinés à constater les Naissances et Décès des Citoyens, est comparu en la Salle publique de la Maison commune Pierre Charles Joseph Kindt, commis de négociant, natif de Saint Omer, domicilié dans ladite commune de Bruxelles, quatrième section, rue de Vander Elst, lequel assisté de Jeanne de Ceulenaer, garde couches, âgée de quarante cinq ans, et de arnold joseph Geubels, Perruquier, âgé de trente un ans, tous deux domiciliés en cette commune rue de Vander Elst, a déclaré à moi Joseph Fourmaux que Anne Marie Bultos, native de Bruxelles son épouse de son légitime mariage est accouchée le vingt huit frimaire dernier à trois heures de relevée dans sa maison située rue de Vander Elst d’un enfant femelle qu’il m’a présenté et auquel il a donné les prénoms de Marie Adelaïde. D’après cette déclaration que les Citoyens Jeanne de Ceulenaer et arnold joseph Geubels ont certifiés conforme à la vérité et la représentation qui m’a été faite de l’enfant dénommé, j’ai rédigé, en vertu des pouvoirs qui me sont délégués, le présent Acte que Pierre Charles Joseph Kindt Père de l’enfant a signé avec moi ainsi que le témoin arnold joseph geubels, le témoin jeanne de Ceulenaer a déclaré ne savoir écrire. Fait en la Maison commune de Bruxelles, les jour, mois et an ci-dessus.(Signé) C Kindt, AJ Geubels, J.Fournaux.
  2. Bruxelles, acte de décès n° 1787 du 9 mai 1893. N° 1787. Le neuf mai mil huit cent nonante trois, à dix heures du matin, après constatation, Nous Charles Gommaire François Buls, Officier de l’Etat civil de la ville de Bruxelles, dressons l’acte de décès de Marie Adelaïde Kindt, rentière, décédée le huit de ce mois à deux heures du matin, rue Montagne du Parc, N°5, 1e D(ivisi)on, y domiciliée, âgée de de nonante trois ans, quatre mois, vingt jours, née à Bruxelles, fille de Charles Joseph Kindt et d’Anne Marie Bultos, conjoints décédés. Sur la déclaration d’Edmond Delvaux, neveu, secrétaire de la Société Générale, âgé de cinquante quatre ans, et d’Eugène Kindt, neveu, ingénieur, âgé de soixante quatre ans, domiciliés à Bruxelles. Duquel acte il leur a été donné lecture. (signé) EKindt, EDelvaux, Buls.
  3. État civil: Bruxelles – Déclarations des 7 et 8 mai, « Digital Viewer by KBR », sur uurl.kbr.be (consulté le ).
  4. Antoine Massin, Bruxelles 1812 : Kindt Pierre Charles Joseph - Âgé de 37 ans -Époux Bultos Anne Marie - Commis de négociant - Domicilié Section - Rue du Conseil 1272 - Né à Saint-Omer - Réside à Bruxelles depuis 1794 - 2 garçons - 2 filles.
  5. Saint-Josse-ten-Noode, acte de mariage n° 29 du 29 novembre 1833. Edouard Joseph Delvaux, né le 6 février 1806 à Bruxelles, y résidant, artiste peintre, est le fils de Henri Antoine Delvaux, 58 ans, résidant à Bruxelles, employé à la banque, et de Thérèse Sara Becquets. Petronille Pauline Laurence Kindt, née le 9 août 1802 à Bruxelles, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, sans profession, est la fille de Pierre Charles Joseph Kindt, 58 ans, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, chef de bureau à la Régence de Bruxelles, et d'Anne Marie Bultos. Les témoins étaient Charles Léon Kindt, frère de la mariée, 32 ans, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, employé de la banque et secrétaire de la commune, Laurent Joseph Delvaux De Saive, oncle du marié, 62 ans, résidant à Asse, particulier demeurant de fait à Bruxelles, Pierre Charles Joseph Kindt, père de la mariée, Antoine Delvaux, père du marié.
  6. Bruxelles, acte de mariage n° 325 du 4 juillet 1832. Jules Herman Kindt, né le 26 août 1804 à Bruxelles, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, professeur à l'athénée, est le fils de Pierre Charles Joseph Kindt, 57 ans, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, chef de bureau à la Régence de Bruxelles, et d'Anne Marie Bultos. Aminte Josephine Couyère, née le 1 juillet 1805 à Paris, résidant à Bruxelles, sans profession, est la fille de Guillaume Couyère, résidant à Paris, sans profession, consentant par acte au mariage, et de Lucie Florence Louise Hamelinck. Les témoins étaient Félix Chazal, 25 ans, résidant à Bruxelles, rentier, Jean Baptiste Richebé, 55 ans, résidant à Bruxelles, rentier, Charles Léon Kindt, frère du marié, 31 ans, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, employé, Pierre Charles Joseph Kindt, père du marié, 57 ans, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, chef de bureau à la Régence de Bruxelles.
  7. Bruxelles, acte de mariage n° 702 du 6 août 1835. Charles Victor Kindt, né le 12 janvier 1811 à Bruxelles, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, négociant, est le fils de Pierre Charles Joseph Kindt, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, chef de bureau à la Régence de Bruxelles, présent et consentant, et d'Anne Marie Bultos. Adèle Jeanne Gudule Kock, née le 8 janvier 1815 à Bruxelles, y résidant, sans profession, est la fille de Corneille Wimar Kock, résidant à Bruxelles, négociant, présent et consentant, et de feue Gudule Thérèse Doms. Les témoins étaient Charles Léon Kindt, frère du marié, 34 ans, résidant à Saint-Josse-ten-Noode, secrétaire, Arnould Joseph Florkin, 60 ans, résidant à Anvers, rentier, Pierre Charles Joseph Kindt, père du marié, 60 ans, et Corneille Wimar Kock, père de la marié, 56 ans.
  8. « Dictionnaire des Peintres belges: 3145 KINDT, Laurence (Pétronille L.) », sur peintres.kikirpa.be (consulté le ).
  9. a b et c (en) Kindt, Marie Adélaïde, vol. 1, Oxford University Press, (DOI 10.1093/benz/9780199773787.article.b00098713, lire en ligne)
  10. « Adèle Kindt » Accès libre, sur femmespeintres.be (consulté le ).
  11. a b et c Éliane Gubin (historica.), Dictionnaire des femmes belges: XIXe et XXe siècles, Lannoo Uitgeverij, (ISBN 978-2-87386-434-7, lire en ligne)
  12. a et b Richard Kerremans, « Dictionnaire des Peintres belges: 3143 KINDT, Adèle », sur peintres.kikirpa.be (consulté le ).
  13. « Œuvre « Portrait du professeur Auguste Baron » – Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique », sur www.fine-arts-museum.be (consulté le ).

Bibliographie

  • Autour du Néo-Classicisme en Belgique, 1770-1830 : Catalogue de l'Exposition, Musée d'Ixelles, 14 nov. 1985- 8 fév. 1986
  • P. et V. Berko, Dictionnaire des peintres belges nées entre 1750 & 1875, Bruxelles,
  • Thieme & Becker, Dictionnaire allemand des artistes
  • L'Oracle,  ; Journal de Bruxelles,  ; CLAEYS, 1892, p. 56 et 60 ; Hisette, XX, 1927, p. 322-323; cat. Bruxelles, 1980, p. 80; Wilenski, 1960, p. 451, 587, 798.

Liens externes

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