« Affaire Calle Conferencia » : différence entre les versions

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L''''affaire Calle Conferencia I et II''' désigne deux opérations clandestines de la [[DINA (Chili)|DINA]], la police politique du général [[Augusto Pinochet|Pinochet]], qui décapita en mai puis en novembre 1976 la direction du [[Parti communiste du Chili]] (PCC). Les deux opérations furent organisées par la Brigade Lautaro, dont l'existence demeura secrète jusqu'en 2007, et ce malgré le contentieux entre [[Manuel Contreras]], le chef de la DINA, et l'ex-dictateur Pinochet <ref>Jorge Escalante, [http://www.lanacion.cl/prontus_noticias/site/artic/20070310/pags/20070310210618.html La brigada más cruel de la DINA], ''[[La Nación (Chili)|La Nación]]'', 11 mars 2007 </ref>.
L''''affaire Calle Conferencia I et II''' désigne deux opérations clandestines de la [[DINA (Chili)|DINA]], la police politique du général [[Augusto Pinochet|Pinochet]], qui décapita en mai puis en novembre 1976 la direction du [[Parti communiste du Chili]] (PCC). Les deux opérations furent organisées par la Brigade Lautaro, dont l'existence demeura secrète jusqu'en 2007, et ce malgré le contentieux entre [[Manuel Contreras]], le chef de la DINA, et l'ex-dictateur Pinochet <ref>Jorge Escalante, [http://www.lanacion.cl/prontus_noticias/site/artic/20070310/pags/20070310210618.html La brigada más cruel de la DINA], ''[[La Nación (Chili)|La Nación]]'', 11 mars 2007 </ref>.


Lors de l'affaire Calle Conferencia II, aussi dite ''El caso de los 13'' (L'affaire des treize), 11 membres de la nouvelle direction clandestine du PCC furent séquestrés, avec deux militants du [[MIR (Argentine)|MIR]], entre le {{date|29|novembre|1976}} et le {{date|20|décembre|1976}}<ref name=VM>J. Escalante et J. Rebolledo, [http://www.lanacion.cl/prontus_noticias_v2/site/artic/20090902/pags/20090902011337.html 120 ex DINA procesados en histórica resolución], ''[[La Nación (Chili)|La Nación]]'', 2 septembre 2009 </ref>.
Lors de l'affaire Calle Conferencia II, aussi dite ''El caso de los 13'' (L'affaire des treize), 11 membres de la nouvelle direction clandestine du PCC furent séquestrés, avec deux militants du [[MIR (Chili)|MIR]], entre le {{date|29|novembre|1976}} et le {{date|20|décembre|1976}}<ref name=VM>J. Escalante et J. Rebolledo, [http://www.lanacion.cl/prontus_noticias_v2/site/artic/20090902/pags/20090902011337.html 120 ex DINA procesados en histórica resolución], ''[[La Nación (Chili)|La Nación]]'', 2 septembre 2009 </ref>.


== Enquête 2007-2010 ==
== Enquête 2007-2010 ==

Version du 5 avril 2010 à 02:23

L'affaire Calle Conferencia I et II désigne deux opérations clandestines de la DINA, la police politique du général Pinochet, qui décapita en mai puis en novembre 1976 la direction du Parti communiste du Chili (PCC). Les deux opérations furent organisées par la Brigade Lautaro, dont l'existence demeura secrète jusqu'en 2007, et ce malgré le contentieux entre Manuel Contreras, le chef de la DINA, et l'ex-dictateur Pinochet [1].

Lors de l'affaire Calle Conferencia II, aussi dite El caso de los 13 (L'affaire des treize), 11 membres de la nouvelle direction clandestine du PCC furent séquestrés, avec deux militants du MIR, entre le et le [2].

Enquête 2007-2010

En mai 2007, le juge chilien Víctor Montiglio inculpa 74 ex-agents de la DINA, pour la plupart inconnus du public, dans le cadre de l'enquête la plus importante concernant les opérations de cette police[2]. L'enquête fit découvrir l'existence de la caserne Simón Bolívar, utilisée comme centre de torture, et de la Brigada Lautaro de la DINA, à l'origine chargée de la sécurité personnelle de Manuel Contreras, chef de la DINA, et qui avait participé notamment à l'opération Colombo puis à l'assassinat des dirigeants du PCC dans le cadre des opérations Calle Conferencia[2].

La Brigada Lautaro était sise à la caserne Simón Bolívar, où elle expérimenta du gaz sarin sur les détenus du PCC, en compagnie de Michael Townley[2].

Fin 2009, le juge Montiglio inculpa à nouveau 120 ex-membres de la DINA, dont 60 n'avaient pas été inculpés auparavant [2]. L'inculpation concerne l'opération Condor, l'opération Colombo et l'affaire Calle Conferencia I et II[2].

Selon l'enquête, la deuxième opération Calle Conferencia (fin novembre-début décembre 1976) fut dirigée par la Brigada Lautaro de la DINA, commandée par le capitaine de l'armée Juan Morales Salgado, et par les groupes opérationnels dirigés par Ricardo Lawrence et Germán Barriga, respectivement capitaines des carabinieri et de l'armée[2].

Notes et références

  1. Jorge Escalante, La brigada más cruel de la DINA, La Nación, 11 mars 2007
  2. a b c d e f et g J. Escalante et J. Rebolledo, 120 ex DINA procesados en histórica resolución, La Nación, 2 septembre 2009