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En [[1808]], les troupes de [[Napoléon]] envahissent la Péninsule et le Roi [[Ferdinand VII]] est fait prisonnier. C'est alors qu'éclate la rébellion du peuple espagnol contre l'Empereur et son frère [[Joseph Bonaparte]], qui venait d'être proclamé Roi d'Espagne. Remarqué par ses faits d'armes contre les français, il accède au grade de capitaine du régiment de Bourbon. L'armée attaque les troupes françaises et les bat au cours de la [[bataille de Baylen]], le 19 juillet 1808. San Martin s'y distingue.

Il continue la lutte face aux français dans l'armée des alliés: Espagne, Portugal et Angleterre. Il combat sous les ordres du général Beresford à la [[bataille de Albuera]].
Il continue la lutte face aux français dans l'armée des alliés: Espagne, Portugal et Angleterre. Il combat sous les ordres du général Beresford à la [[bataille de Albuera]].
Il fait connaissance de [[Lord Macduff]], un noble écossais, qui l'introduit auprès des loges secrètes qui complotaient pour l'indépendance de l'Amérique du Sud. En janvier 1812, San Martin embarque pour Buenos Aires.
Il fait connaissance de [[Lord Macduff]], un noble écossais, qui l'introduit auprès des loges secrètes qui complotaient pour l'indépendance de l'Amérique du Sud. En janvier 1812, San Martin embarque pour Buenos Aires.
Dans la ville de Buenos Aires, le 25 mai [[1810]], une Junte s'était formée selon le modèle des juntes en Espagne, qui s'opposaient à l'occupation française de la Péninsule, et gouvernaient au nom du Roi Ferdinand VII prisonnier en France.
Dans la ville de Buenos Aires, le 25 mai [[1810]], une Junte s'était formée selon le modèle des juntes en Espagne, qui s'opposaient à l'occupation française de la Péninsule, et gouvernaient au nom du Roi Ferdinand VII prisonnier en France.
La ville de [[Montevideo]] ne reconnaissait pas la Junte de [[Buenos Aires]] et a entrepris des hostilités contre la capitale. Au [[Chili]], le Conseil s'est prononcé contre l'autorité du Vice-Roi. Dans le Haut [[Pérou]], la [[Bolivie]] actuelle, les royalistes occupent la province de Salta et avancent sur Tucuman, défendue par l'Armée du Nord que commande le général [[Belgrano]]. Le [[Paraguay]] s'était déjà déclaré indépendant.
La ville de [[Montevideo]] ne reconnaissait pas la Junte de [[Buenos Aires]] et a entrepris des hostilités contre la capitale. Au [[Chili]], le Conseil s'est prononcé contre l'autorité du Vice-Roi. Dans le Haut [[Pérou]], la [[Bolivie]] actuelle, les royalistes occupent la province de Salta et avancent sur Tucuman, défendue par l'Armée du Nord que commande le général [[Belgrano]]. Le [[Paraguay]] s'était déjà déclaré indépendant.


En janvier [[1813]], les positions militaires sont consolidées: le général José Rondeau dirige le siège de Montevideo.. Les royalistes de Montevideo dominaient les fleuves avec leur flotte, ils ravageaient les cités côtières et faisaient de fréquents débarquements pour obtenir des troupeaux et autres aliments.
En janvier [[1813]], les positions militaires sont consolidées: le général José Rondeau dirige le siège de Montevideo.. Les royalistes de Montevideo dominaient les fleuves avec leur flotte, ils ravageaient les cités côtières et faisaient de fréquents débarquements pour obtenir des troupeaux et autres aliments.

Version du 31 janvier 2006 à 15:36

Général argentin décédé en France à Boulogne-sur-Mer le 17 août 1850.

José de San Martin est né le 25 février 1778 à Yapeyú, au bord du Río Uruguay, qui appartenait à la Vice-Royauté du Rio de la Plata. Il se rend en Espagne, avec ses parents en 1786, où il entre au Séminaire des Nobles de Madrid. En 1789, il commence une carrière militaire dans le régiment de Murcie. Il prend par à la campagne d'Afrique en combattant à Melilla et Oran. En 1797, il obtient le grade de sous lieutenant en récompense de ses actions face aux français dans les Pyrénées.

En 1808, les troupes de Napoléon envahissent la Péninsule et le Roi Ferdinand VII est fait prisonnier. C'est alors qu'éclate la rébellion du peuple espagnol contre l'Empereur et son frère Joseph Bonaparte, qui venait d'être proclamé Roi d'Espagne. Remarqué par ses faits d'armes contre les français, il accède au grade de capitaine du régiment de Bourbon. L'armée attaque les troupes françaises et les bat au cours de la bataille de Baylen, le 19 juillet 1808. San Martin s'y distingue.

Il continue la lutte face aux français dans l'armée des alliés: Espagne, Portugal et Angleterre. Il combat sous les ordres du général Beresford à la bataille de Albuera. Il fait connaissance de Lord Macduff, un noble écossais, qui l'introduit auprès des loges secrètes qui complotaient pour l'indépendance de l'Amérique du Sud. En janvier 1812, San Martin embarque pour Buenos Aires.

Dans la ville de Buenos Aires, le 25 mai 1810, une Junte s'était formée selon le modèle des juntes en Espagne, qui s'opposaient à l'occupation française de la Péninsule, et gouvernaient au nom du Roi Ferdinand VII prisonnier en France.

La ville de Montevideo ne reconnaissait pas la Junte de Buenos Aires et a entrepris des hostilités contre la capitale. Au Chili, le Conseil s'est prononcé contre l'autorité du Vice-Roi. Dans le Haut Pérou, la Bolivie actuelle, les royalistes occupent la province de Salta et avancent sur Tucuman, défendue par l'Armée du Nord que commande le général Belgrano. Le Paraguay s'était déjà déclaré indépendant.

En janvier 1813, les positions militaires sont consolidées: le général José Rondeau dirige le siège de Montevideo.. Les royalistes de Montevideo dominaient les fleuves avec leur flotte, ils ravageaient les cités côtières et faisaient de fréquents débarquements pour obtenir des troupeaux et autres aliments. En janvier, on apprend à Buenos Aires qu'une escadre royaliste, dirigée par le corsaire Rafael Ruiz et le capitaine Juan Antonio Zabala, s'apprêtait à débarquer. Le 28 janvier, le Triumvirat ordonne au colonel San Martin de protéger les côtes du Parana du débarquement royaliste. Les grenadiers suivent la progression de la flotte ennemie qui compte 11 navires et environ 300 soldats. Les navires jettent l'ancre à Rosario et les espagnols échangent des coups de feu avec les troupes de Caledonio Escalada, commandant militaire de la cité. C'est dans la nuit du 2 février que les grenadiers de San Martin arrivent et se cachent dans le Monastère qui domine la ville. Au matin du 3 août les barques de l'expédition royalistes touchent terre et les espagnols montent la falaise. La victoire est acquise en quelques minutes. Les royalistes se sont enfuis par la falaise en abandonnant leurs armes, canons et entendras. La flotte vaincue s'en retourne à Montevideo et ne reviendra jamais sur le Parana. San Martin revient Buenos Aires en triomphe.

Peu de temps après on apprend la victoire du général Belgrano face aux royalistes à la bataille de Salta, où s'es rendue l'armée dirigée par Pio Tristan.

Manuel Belgrano, après la bataille de Salta, est entré sur les terres du Haut Pérou à la poursuite des royalistes, mais il doit reculer jusqu'à se précédentes positions, dans la vallée de Lerma, après les défaites de Vilcapugio (1er octobre) et Ayohuma (14 novembre). L'armée royaliste, dirigée par le général Pezuela, se met à menacer les provinces de Salta et Jujuy. La frontière nord est défendue par des gauchos à cheval, sous le commandement du lieutenant colonel Martín Güemes, originaire de Salta et très bien renseigné sur le terrain. Cette armée cause des dégâts parmi les troupes royalistes en soulevant le peuple contre l'ennemi. Dans le même temps, sur le Río de la Plata, la flotte dirigée par le commandant Guillermo Brown défait l'armada royaliste face à Montevideo et parvient à établir le siège maritime qui obligera la cité à se rendre au général Alvear (juin 1814). En apprenant cette défaite les royalistes, qui tentaient de conquérir les Provinces Unies par la frontière nord, commencent à se retire, concentrant leurs forces sur le Haut Pérou.

Peu après son arrivée à Tucuman, San Martin se rend compte de l'impossibilité de joindre Lima, qui à ce moment est le centre du pouvoir royaliste, par le chemin du Haut Pérou. Chaque fois qu'une armée royaliste descendait de l'altiplano vers les vallées de Salta, elle était vaincue; et chaque fois qu'une armée des Provinces Unies s'aventurait au Haut Pérou, elle était anéantie. C'est alors que le général San Martin a eu l'idée de traverser la cordillère et attaquer Lima par la mer. Pour assurer les frontières du nord, les troupes du général Güemes suffiront. Le plan de conquérir le Pérou par le Pacifique est ce que San Martin lui même appelle "son secret", partagé avec quelques uns de ses amis de la Loge Lautaro San Martin est dans une position favorable pour commencer ses plans qui l'amèneront à libérer la moitié du continent. Quand le futur Libertador s'installe à Cuyo, de l'autre côté de la Cordillère des Andes, la révolution du "Royaume du Chili" se trouve en danger: le pays est envahi par les forces royalistes de la Vice-Royauté du Pérou et après plusieurs batailles, les forces indépendantistes sous le commandement de O´Higgins et José Miguel Carreras sont défaites au cours de la bataille de Rancagua (1er octobre 1814), où les armées chiliennes sont anéanties, laissant la route vers la capitale Santiago ouverte. Le général Carrera avec le reste des armées traverse la cordillère et se réfugie sur le territoire de Cuyo, gouverné par San Martin.

A Buenos Aires on apprend que Napoleon a été vaincu et exilé sur l'île d'Elbe. Le Roi Ferdinand VII est entré à Madrid après six années de captivité. Le premier acte du gouvernement a été d'abolir la constitution de Cadix et de condamner à mort tous ceux qui s'opposent à sa souveraineté. Le Tribunal de l'Inquisition est rétabli. A ce moment la révolution sud américaine semble vaincue sur tous les fronts. Le Chili et le Haut Pérou sont perdus, avec des royalistes fortement établis à Lima; la révolution vénézuélienne est vaincue et ses chefs, Bolívar et Mariño, se sont réfugiés à Cartagena; les libéraux espagnols sont poursuivis. Seuls dans le Río de la Plata ondoient les étendards de la Liberté et de l'Indépendance. San Martin décide alors de créer l'Armée des Andes. On a appris qu'en ce moment, l'Espagne prépare une expédition de dix mille hommes, sous le commandement du général Murillo, qui se dirige vers le Río de la Plata pour soumettre les rebelles à la volonté royale. Nous arrivons à la fin de l'année 1815 avec les décourageantes nouvelles de la défaite de l'Armée du Nord, dirigée par Rondeau, à la bataille de Sipe-Sipe le 29 novembre. Les forces du Vice-Roi du Pérou, commandées parle général Osorio, dominent le Chili. L'armée de Murillo, qui devait arriver à Buenos Aires, a débarqué au Venezuela et a vaincu les troupes de Bolívar.

San Martin, à la tête de la petite armée de Cuyo, reste alors le seul espoir des Provinces Unies. C'est dans ces circonstances qu'il réunit ses officiers et expose son plan de la traversée des Andes et de la reconquête du Chili. A la fin de l'année précédente, l'autorité du Roi Ferdinand VII était pratiquement rétablie, et déjà les généraux royalistes exercent leur cruauté envers les populations rebelles, surtout au Venezuela et dans le Haut Pérou.

Durant cette année plusieurs batailles navales sont entreprises par des corsaires battant pavillon du Río de la Plata. Ils capturent les chargements des navires qui font la traversée entre l'Amérique et l'Espagne, libérant les esclaves, ce qui leur vaut la reconnaissance de l'opinion libérale en Europe. On intercepte même la correspondance confidentielle, ce qui leur permet de connaître l'état véritable des troupes royalistes aux Caraïbes et au Venezuela. C'est ainsi qu'on apprend à Buenos Aires les progrès de Bolívar et des troupes indépendantistes du Mexique.

Après la défaite de Sipe-Sipe au Haut Pérou, San Martin pense qu'il est temps de mette en place son plan de conquête de Lima par le Pacifique. San Martin fait croire que son armée fait marche vers le Haut Pérou. Il veut faire croire aux royalistes que Mendoza reste sans protection pour les pousser à passer de l'autre côté de la cordillère. San Martin insiste auprès de ses délégués du Congrès sur la nécessité de déclarer l'indépendance. Le 9 juillet, le Congrès proclame l'indépendance des Provinces Unies du Río de la Plata. Il n'y a plus de possibilité de réconciliation avec Ferdinad VII.