« Discours de Phnom Penh » : différence entre les versions

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==Contexte==
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Durant sa brève existence, la [[Quatrième République]] a toujours eu une politique étrangère faible, très [[Atlantisme|atlantiste]]. Depuis son retour au pouvoir en [[1958]], [[Charles de Gaulle]] a toujours proclamé la souveraineté et l'indépendance française, formant une alternative aux deux blocs dominés par les [[États-Unis]] et l'[[URSS]], dans la même logique qui a été celle de la [[conférence de Bandung]] de [[1955]] prônant le [[Mouvement des non-alignés|non-alignement]]. La Cambodge en était d'ailleurs partie prenante. De Gaulle, en outre, a toujours donné son soutien aux États qui, comme lui, souhaitaient autre chose qu'une domination des deux « Grands ». À ce propos, le {{Date|20|août|1966}}, [[Norodom Sihanouk]], interviewé par le journaliste français [[François Chalais]] pour l'[[Office de radiodiffusion télévision française|ORTF]], déclare que {{Citation|depuis le retour au pouvoir du général de Gaulle, la France accorde un soutien résolu à notre politique d'indépendance, de paix et de non-alignement, ainsi qu'à la défense de notre intégrité territoriale. Elle consent, en outre, une aide inconditionnelle généreuse à notre édification nationale. C'est l'unique puissance occidentale qui reconnaisse sans réticence ni équivoque l'authenticité de notre neutralité et les progrès que nous avons réalisés par nos propres efforts et sacrifices}}. Depuis [[1959]], les [[États-Unis]] combattent au [[Viêt Nam]], ancienne région de l'[[Indochine française]], eux qui avaient critiqués l'[[Guerre d'Indochine|intervention militaire française]] dans ces territoires quelques années auparavant. Ce discours est donc l'occasion pour De Gaulle de montrer, d'une part, que la [[France]] s'intéresse toujours à ces anciennes [[colonie]]s, et d'autre part, que la France n'adhère pas nécessairement à la politique étrangère des États-Unis. Comme une revanche, De Gaulle critique à son tour l'intervention américaine au Viêt Nam.
Durant sa brève existence, la [[Quatrième République]] a toujours eu une politique étrangère faible, très [[Atlantisme|atlantiste]]. Depuis son retour au pouvoir en [[1958]], [[Charles de Gaulle]] a toujours proclamé la souveraineté et l'indépendance française, formant une alternative aux deux blocs dominés par les [[États-Unis]] et l'[[URSS]], dans la même logique qui a été celle de la [[conférence de Belgrade]] de [[1961]] prônant le [[Mouvement des non-alignés|non-alignement]]. La Cambodge en était d'ailleurs partie prenante. De Gaulle, en outre, a toujours donné son soutien aux États qui, comme lui, souhaitaient autre chose qu'une domination des deux « Grands ». À ce propos, le {{Date|20|août|1966}}, [[Norodom Sihanouk]], interviewé par le journaliste français [[François Chalais]] pour l'[[Office de radiodiffusion télévision française|ORTF]], déclare que {{Citation|depuis le retour au pouvoir du général de Gaulle, la France accorde un soutien résolu à notre politique d'indépendance, de paix et de non-alignement, ainsi qu'à la défense de notre intégrité territoriale. Elle consent, en outre, une aide inconditionnelle généreuse à notre édification nationale. C'est l'unique puissance occidentale qui reconnaisse sans réticence ni équivoque l'authenticité de notre neutralité et les progrès que nous avons réalisés par nos propres efforts et sacrifices}}. Depuis [[1959]], les [[États-Unis]] combattent au [[Viêt Nam]], ancienne région de l'[[Indochine française]], eux qui avaient critiqués l'[[Guerre d'Indochine|intervention militaire française]] dans ces territoires quelques années auparavant. Ce discours est donc l'occasion pour De Gaulle de montrer, d'une part, que la [[France]] s'intéresse toujours à ces anciennes [[colonie]]s, et d'autre part, que la France n'adhère pas nécessairement à la politique étrangère des États-Unis. Comme une revanche, De Gaulle critique à son tour l'intervention américaine au Viêt Nam.



==Conséquences==
==Conséquences==

Version du 16 juin 2010 à 08:55

Charles de Gaulle, en 1963.

Le discours de Phnom Penh est un discours prononcé par le Président de la République française Charles de Gaulle dans le stade olympique de la capitale du Cambodge, Phnom Penh, le , devant une foule de plus de 100 000 personnes.

Contexte

Durant sa brève existence, la Quatrième République a toujours eu une politique étrangère faible, très atlantiste. Depuis son retour au pouvoir en 1958, Charles de Gaulle a toujours proclamé la souveraineté et l'indépendance française, formant une alternative aux deux blocs dominés par les États-Unis et l'URSS, dans la même logique qui a été celle de la conférence de Belgrade de 1961 prônant le non-alignement. La Cambodge en était d'ailleurs partie prenante. De Gaulle, en outre, a toujours donné son soutien aux États qui, comme lui, souhaitaient autre chose qu'une domination des deux « Grands ». À ce propos, le , Norodom Sihanouk, interviewé par le journaliste français François Chalais pour l'ORTF, déclare que « depuis le retour au pouvoir du général de Gaulle, la France accorde un soutien résolu à notre politique d'indépendance, de paix et de non-alignement, ainsi qu'à la défense de notre intégrité territoriale. Elle consent, en outre, une aide inconditionnelle généreuse à notre édification nationale. C'est l'unique puissance occidentale qui reconnaisse sans réticence ni équivoque l'authenticité de notre neutralité et les progrès que nous avons réalisés par nos propres efforts et sacrifices ». Depuis 1959, les États-Unis combattent au Viêt Nam, ancienne région de l'Indochine française, eux qui avaient critiqués l'intervention militaire française dans ces territoires quelques années auparavant. Ce discours est donc l'occasion pour De Gaulle de montrer, d'une part, que la France s'intéresse toujours à ces anciennes colonies, et d'autre part, que la France n'adhère pas nécessairement à la politique étrangère des États-Unis. Comme une revanche, De Gaulle critique à son tour l'intervention américaine au Viêt Nam.

Conséquences

Bibliographie

Annexes

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Articles connexes

Liens externes