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===Les moulins à eau===
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La Brêche comptait une bonne quarentaine de moulins à eau qui servait à beaucoup d'activités au [[XIXe siècle]], par exemple moudre le blé pour faire de la farine, installer des entreprises, des usines et plus tard y produire de [[l'électricité]].
La Brêche comptait une bonne quarantaine de moulins à eau qui servait à beaucoup d'activités au [[XIXe siècle]], par exemple moudre le blé pour faire de la farine, installer des entreprises, des usines et plus tard y produire de [[l'électricité]].


La liste anciens moulins à eau sur la Brêche de l'amont à l'aval est la suivante: ''(les moulins disparus sont en italique et les moulin en gras sont toujours existants)''
La liste anciens moulins à eau sur la Brêche de l'amont à l'aval est la suivante: ''(les moulins disparus sont en italique et les moulin en gras sont toujours existants)''

Version du 1 août 2010 à 19:04

La Brêche
Illustration
La Brêche à Breuil-le-Sec.
Caractéristiques
Longueur 51 km
Bassin 468 km2
Bassin collecteur la Seine
Débit moyen 2,32 m3/s (Nogent-sur-Oise)
Cours
Géographie
Pays traversés Drapeau de la France France

La Brêche ou Brèche est une petite rivière française, située dans le département de l'Oise, et un sous-affluent de la Seine par l'Oise.

Étymologie

Elle s'est appelée Brega, Bresches, Brescha, Brechia, Breschia au XIIIe siècle puis Bresche. Aujourd'hui, on utilise indifféremment Brêche ou Brèche. Le nom dont l'origine est assez obscure, pourrait venir du germanique brecha qui signifie fracture ou passage en référence à l'espace étroit où coule la rivière entre Monchy-Saint-Éloi et Laigneville.

Le cours de la Brêche

La brêche à Etouy
La brêche à Clermont de l'Oise (quartier du pont de pierre)

La Brêche mesure 51 kilomètres mais de nombreux travaux de rectification ont pu réduire son cours. Elle prend naissance à Reuil-sur-Brêche, à la Fontaine-au-But, à 110 mètres d'altitude. Au Moyen Âge, la source devait se trouver quelques kilomètres plus haut dans le vallon aujourd'hui desséché qui descend de Francastel par Lachaussée-du-bois-d'Écu où elle est encore citée au XVIIe siècle. C'est une «rivière de sources». Celles-ci jaillissent parfois directement dans le lit même de la rivière, et pour cette raison, la Brêche gèle rarement. Ses eaux sont grossies de nombreux rus et ruisseaux parfois asséchés en été, et de deux rivièrettes.

L'Arré vient de Saint-Just-en-Chaussée et mesure 15 kilomètres. Son cours inférieur était autrefois un vaste marais. Elle se nommait Aragga au Xe siècle, Arais au XIVe siècle, rivière de Warty au XVIe siècle, Warty étant l'ancien nom de Fitz-James. Son nom pourrait signifier rivière lente. La rivière subit après le lycée agricole de l'Oise près d'Airion, une augmentation de sa température, car l'EPLEFPA de l'Oise utilise la géothermie pour se chauffer et rejette une eau de source un peu plus chaude que l'eau de la rivière. Un moulin utilisait la force de l'eau à la hauteur d'Airion (actuel Moulin d'Arion employé comme lieu d'équitation).

La Béronnelle prend sa source dans l'ancien domaine de Béronne situé sur le territoire de Fitz-James et mesure 10 kilomètres. Elle se jetait dans la Brêche au hameau de Bailly-le-Bel à Breuil-le-Sec. Son cours a été détourné en 1635. Depuis cette date, elle suit en parallèle la Brêche jusqu'à Liancourt où elle alimentait les jardins du château aujourd'hui disparu, puis rejoint la Brêche à Sailleville sur la commune de Laigneville.

Après avoir traversé le parc du château de Monchy-Saint-Éloi, le cours de la Brêche se divise au lieu-dit Le Fourchet. La Grande Brêche pénètre dans Villers-Saint-Paul en passant dans ce qui était le parc du château de Mortefontaine aujourd'hui démoli, et se jette dans l'Oise au lieu-dit Pont-de-Brêche à 28 mètres d'altitude. La Petite Brêche bifurque vers Nogent-sur-Oise et jusqu'au XVIIIe siècle retrouvait la Grande Brêche plus en aval. Vers 1780, des travaux d'aménagement la conduisent directement dans l'Oise à Creil. Près de deux kilomètres séparent les deux confluents.

Au XIXe siècle, l'utilisation de l'énergie hydraulique atteint son apogée. Vers 1825, on comptait 46 moulins à eau sur la Brêche, 6 sur l'Arré et 1 sur la Béronnelle. Malgré leur débit insuffisant, certains ruisseaux affluents de la Brêche étaient exploités. Le moulin du ruisseau du Pré de Chelles à Neuilly-sous-Clermont, qui ne tournait que quatre heures par jour, peut être cité en exemple.

La vallée de la Brêche entre Clermont et Villers-Saint-Paul porte le nom de Vallée Dorée. L'immense marais antique, progressivement domestiqué, a laissé place au XVIIIe siècle à de riches cultures maraîchères et des vergers qui disparaissent avec l'urbanisation et le développement industriel. Ce dernier a bénéficié de la proximité de l'Oise navigable; de la ligne de chemin de fer de Creil à Amiens, inaugurée en 1846, qui remonte la vallée de la Brêche jusqu'à Clermont puis la vallée de l'Arré; et de la Route nationale 16 aujourd'hui à quatre voies de l'axe Paris à Dunkerque.

La Brêche autrefois

Liancourt, 1912.
Pont Bajac

Les moulins à eau

La Brêche comptait une bonne quarantaine de moulins à eau qui servait à beaucoup d'activités au XIXe siècle, par exemple moudre le blé pour faire de la farine, installer des entreprises, des usines et plus tard y produire de l'électricité.

La liste anciens moulins à eau sur la Brêche de l'amont à l'aval est la suivante: (les moulins disparus sont en italique et les moulin en gras sont toujours existants)



Hydrologie

Le débit de la Brêche a été observé pendant une période de 40 ans (1969-2008), à Nogent-sur-Oise, petite ville du département de l'Oise, située au niveau du confluent avec l'Oise (ref :[1] ). Le bassin versant de la rivière est de 468 km².

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Nogent-sur-Oise est de 2,32 m³ par seconde.

Les fluctuations saisonnières de débit de la Brêche sont très modérées. Les hautes eaux se présentent en hiver et au printemps et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 2,54 à 2,91 m³ par seconde, de décembre à mai inclus (avec un maximum très léger en mars). Dès le mois de mai le débit diminue très doucement jusqu'aux basses eaux qui ont lieu fin d'été-début d'automne, d'août à octobre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusque 1,63 m³ au mois de septembre, ce qui est encore fort consistant. Cette situation résulte de la grande perméabilité des terrains de son bassin permettant la constitution de réserves en sous-sol atteignant leur maximim en fin d'hiver (mars). La nappe en sous-sol alimente les nombreuses sources, qui restituent progressivement l'eau de celle-ci à la rivière.

Débit moyen mensuel (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Nogent-sur-Oise - données calculées sur 40 ans

Cependant, le VCN3 peut chuter jusque 0,92 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 920 litres par seconde, ce qui reste confortable voire abondant.

D'autre part les crues ne sont jamais importantes, la nappe souterraine régulant en grande partie le débit. On retrouve ce profil hydrologique en Champagne crayeuse (Somme-Soude, Suippe etc). Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 6,5 et 8,7 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale vaut 10 m³ par seconde, tandis que le QIX 20 se monte à 12 m³ et le QIX 50 à 13 m³ par seconde.

Le débit instantané maximal enregistré à Nogent-sur-Oise a été de 14,4 m³ par seconde le , tandis que la valeur journalière maximale était de 11,3 m³ par seconde le 26 janvier de la même année. En comparant le premier de ces chiffres aux valeurs des différents QIX de la rivière, il est clair que cette crue était plus que d'ordre cinquantennal, sans doute d'ordre centennal, et dans tous les cas très exceptionnelle.

Au total la Brêche est une rivière peu abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin n'est que de 166 millimètres annuellement, ce qui est médiocre, à peu près moitié moindre que la moyenne d'ensemble de la France, mais aussi largement inférieur à celle de l'ensemble du bassin versant de la Seine (plus ou moins 240 millimètres) et de l'Oise (243 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) se monte dès lors à un faible 5,0 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Articles connexes

Liens et documents externes

Sites externes

Bibliographie

  • Lucien Charton : Liancourt et sa région, 1969.
  • Émile Lambert : Villers-Saint-Paul, 1967.
  • Claude Teillet : Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, Office d'édition du livre d'histoire, 1995, ISBN 2841780236.

Notes et références

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Modèle:Affluents de la Seine